Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

et la suprarénine boriquée. Les deux dans leur combinaison avec la novocaïne ont donné d'excellents résultats. Il insiste sur le peu de stabilité des substances surrénales et recommande de ne pas se servir des solutions vieilles de plus de deux ou trois semaines. La coloration rougeâtre du liquide doit le faire rejeter. Après de nombreux tâtonnements, il établit d'abord le rapport entre les deux substances comme il suit I goutte de substance surrénale au millième pour 5 cc. de solution anesthésique. Dans la suite il a abaissé encore ce dosage et en dernier lieu il emploie une solution de novocaïne à 1 1/2 p. 100 avec l'adjonction pour 2 cc. de II à IV gouttes de rénoforme au 1/5000.

En ajoutant à la solution du thymol, on la rend plus stable et son pouvoir anesthésique paraît rehaussé.

Au moment de s'en servir, on ajoute à 1 cc. I ou II gouttes de rénoforme ou de suprarénine au 1/5000.

L'auteur a aussi cherché de vérifier les idées du professeur Spiers sur la signification des anesthésiques dans la thérapie des inflammations. Le professeur Spiers a formulé les trois postulata suivants : 1o L'inflammation ne se manifestera pas si l'on arrive, par une anesthésie à arrêter les réflexes dans les nerfs centripètes partant des noyaux d'inflammation;

2o Une inflammation déjà existante marchera rapidement vers la guérison à la suite de l'anesthésie du noyau.

3° L'anesthésie doit toucher les nerfs sensitifs et ne pas gêner le jeu normal des nerfs sympathiques (vasomoteurs).

Conformément avec ces principes, l'auteur a répandu un peu de novocaïne en poudre sur une plaie très douloureuse et résultant d'une extraction extraordinairement difficile. Le résultat fut excellent et au bout de trois ou quatre tampon

nements avec de la novocaïne la plaie a pu être abandonnée à la guérison naturelle. En résumé, l'auteur considère la novocaïne en combinaison avec la substance surrénale comme le meilleur anesthésique local dans l'art dentaire et qui doit remplacer avantageusement la cocaïne.

SOCIÉTÉ DE THÉRAPEUTIQUE

SÉANCE DU 27 JUIN 1906

(Suite).

III.

Résultats cliniques et expérimentaux de quelques études sur la valeur thérapeutique et physiologique du gui de chêne, par le Dr RENÉ GAULTIER

IV

ÉTUDE PHYSIOLOGIQUE

Expérience V. - Chien jaune, 18 kilogrammes. 18 centigrammes de morphine. Pression artérielle prise dans la carotide. Injection de décoction aqueuse dans la saphène. Au début de l'expérience la pression artérielle est de 18; on injecte 3 cc. de décoction aqueuse, c'est-à-dire 75 centigrammes de gui; au bout d'une minute, l'accélération des battements cardiaques se produit avec baisse de pression; au bout de trois minutes, l'accélération des battements cardiaques est considérable et le tracé devient presque nul; il y a par moment des arrêts; un caillot se forme; on arrête l'expérience au bout de sept minutes. Au bout de dix minutes la reprise normale des battements du cœur a lieu; on transcrit de nouveau la pression qui est encore abaissée, mais dans des proportions moindres qu'au début de la première injection; nous l'inscrivons sur le cylindre enregistreur et poursuivons notre expé

[graphic][subsumed][subsumed]
[ocr errors]

Expérience V (Les signes indiquent les moments de l'injection).

rience pendant encore trois quarts d'heure sans avoir à déplorer la présence de nouveaux caillots. Sur le second tracé nous n'avons point marqué de zéro de pression comme sur le premier; mais on peut voir facilement que la ligne des ondulations de la pulsation artérielle est très basse comparativement au premier tracé et qu'elle s'abaisse encore quand nous refaisons une deuxième injection de 2 cc. vingt minutes après la première.

Avant l'injection..

1 minute après....

1 minute et demie après.

10 minutes après....

PRESSION

18

14

10

10

Dans cette cinquième expérience nous avons donc pu constater encore l'accélération des battements cardiaques, la pause momentanée du cœur et l'abaissement de la pression artérielle. Expérience VI. Nous avons injecté dans la veine marginale de l'oreille d'un lapin albinos d'abord 1 cc., puis 2 cc. de décoction aqueuse, c'est-à-dire 25 centigrammes, puis 50 centigrammes de gui, sans voir se produire dans la circulation de l'oreille aucun phénomène particulier de vaso-constriction ou de vaso-dilatation bien nette.

[ocr errors]

Expérience VII. Nous avons essayé d'empoisonner des cobayes par l'ingestion de pilules de gui; nous n'avons jamais pu observer chez eux d'autres phénomènes que l'accélération des battements du cœur et la dose de 2 grammes de gui les a laissés à peu près indifférents; nous n'avons eu à noter qu'une irritation intestinale assez prononcée, marquée par leurs déjections fréquentes, répétées et liquides.

RÉFLEXIONS.

Après l'exposé détaillé de chacune de ces expériences examinons-en le résultat global.

1o Dans tous nos tracés peut se remarquer un abaissement plus ou moins notable, mais constant et persistant, de la pression artérielle, dès qu'il a été fait usage d'un minimum d'extrait aqueux de 75 centigrammes de plante fraîche en injection intraveineuse,

abaissement qui s'est montré d'autant plus intense et plus durable que la dose injectée a été plus considérable.

2o Dans tous les cas également nous avons pu noter une accélération des battements du cœur, coïncidant avec cette chute de pression, accélération dont on peut, du reste, retrouver la preuve dans l'analyse de l'amplitude des oscillations de la pression variable sur le tracé, amplitude qui, suivant la loi de Marey, est d'autant plus faible que les systoles cardiaques sont plus fréquentes et plus rapprochées.

3o La dose toxique pour le chien entraînant la mort par arrêt du cœur avec les désordres anatomiques ci-dessus mentionnés (hémorragie de la muqueuse gastro-intestinale et suffusion sanguine jusque sur l'endocarde), peut être fixée dans ce cas à 5 grammes de plante fraîche en décoction aqueuse et injectés à doses massives, 2 gr. 50 chaque fois.

Nous avons, d'autre part, constaté chez deux autres chiens avec des doses de 1 gr. 50 de plante fraîche en décoction aqueuse après injection veineuse, un arrêt du cœur plus ou moins prolongé faisant suite à une phase d'accélération cardiaque plus ou moins considérable.

4o Quant à la présence du caillot chez nos animaux en cours d'expérience qui auraient pu nous faire penser que la drogue avait une action coagulante sur le sang, nous réfuterons complèment cette interprétation; car quand au cours de manipulations destinées à enlever les caillots formés dans la canule pendant l'injection intra-veineuse de la drogue nous laissions écouler quelques centimètres cubes de sang de la carotide, nous n'avons pas constaté que ce sang eût plus de tendance à se coaguler en masse ou plus rapidement que lors de l'introduction de la canule dans la carotide avant toute injection, alors que nous laissions également écouler à dessein le sang carotidien pour avoir un terme de comparaison.

Nous ne donnerons comme cause de leur présence qu'un défaut de technique que nous avons pu, du reste, éviter dans les expériences suivantes. Nous insistons sur ce fait, car dès main

« ZurückWeiter »