Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

A l'autopsie, on trouva que le cœur était non seulement déplacé mais aussi mal conformé. Il y avait persistance du trou de Botal, la cloison interventriculaire était incomplète, le canal artériel perméable. Le lobe supérieur du poumon droit n'existait pas. Garrod a remarqué souvent la coïncidence de la transposition des viscères avec des malformations congénitales et une conformation spéciale de la tête rappelant le type mongol. Les enfants, présentant cet ensemble d'anomalies, mouraient pour la plupart au cours de la première année.

Sur une statistique de 10.500 femmes observées à sa policlinique, Schaffer a constaté que l'âge moyen des règles était de 15,7 ans. La menstruation serait plus précoce chez les femmes de la campagne que chez les femmes de la ville, puisque, d'après Mayer, sur 1:061 campagnardes, la première époque est apparue en moyenne à 15,2 ans, alors que sur 4.936 femmes de la ville la menstruation s'est faite en moyenne à 15,9 ans.

Les lésions utérines qui se produisent à l'âge de retour, rendent plus mal aisée la détermination de la moyenne de l'apparition de la ménopause.

Chez les femmes à menstruation précoce, entre 9 et 13 ans, Schaffer la fixe après 35 ans. Chez celles qui ont eu leurs premières règles de 14 à 17 ans, elle surviendrait après un espace de 31 ans. Chez les femmes à menstruation tardive, passé 18 ans, la ménopause serait plus précoce, après 28 ans. Sur une série de 903 femmes, l'âge moyen de la cessation des règles a été de 47 ans et quart environ.

Il est d'usage de dire que la population augmente avec une rapidité exceptionnelle, ce qui oblige les Japonais à chercher

partout des débouchés et des territoires à coloniser. Des études rigoureuses avaient déjà été faites à l'étranger montrant ce qu'il y a d'excessif dans une pareille affirmation, mais un Japonais, M. Takano Iwasaburo, a récemment discuté la question dans le Kokka Oahu Kai zasshi. Il fait observer que, tandis que la population du Japon s'est augmentée, pendant les trente années se terminant en 1901, de 12 millions d'habitants, soit 13,7 p. 100, la moyenne annuelle pendant les dix années se terminant en 1900 a été de 10,2 p. 1000. Mais c'est là un taux qui n'est pas exceptionnel, si on le compare à celui d'autres pays. L'augmentation de la population est à peu près aussi grande en Ecosse, en Danemark et au Canada, et elle est plus considérable en Angleterre, en Allemagne, dans la Russie d'Europe, en Suisse, en Hollande et en Norvège. Cependant l'augmentation annuelle par 1000 habitants est en progrès au Japon, ayant passé de 12,2 en 1899 à 13,9 en 1901.

Le même écrivain japonais fait observer que le nombre des naissances est faible, par rapport à celui des mariages dont la proportion est d'ailleurs exceptionnelle, et que l'augmentation de la population, due à l'excédent des naissances sur les décès, est inférieure à ce qu'elle est dans presque tous les pays d'Europe.

THÉRAPEUTIQUE MÉDICALE

De l'emploi thérapeutique

des oxydases et des métaux en solution colloïdale,

par le Dr PIERRE SÉE.

Les oxydases sont à l'étude depuis un temps assez long. Mais depuis dix ans les remarquables travaux du professeur Emile Bourquelot et de M. Gabriel Bertrand, en France, de MM. Chodat et Bach, en Suisse, ont éclairé vivement la question.

Tout en envisageant dans cet article les oxydases au point de vue thérapeutique, il semble néanmoins utile, pour la clarté de notre exposé, de résumer brièvement leur rôle physiologique. Nous verrons ensuite quelles sont leurs fonctions à l'état pathologique et leur emploi en thérapeutique.

Rôle des oxydases à l'état physiologique. Ces ferments se trouvent dans le sang et dans les tissus. Quelques physiologistes, il est vrai, M. Paul Portier en autres, soutiennent que les oxydases sont exclusivement localisées dans les leucocytes.

Mais l'opinion contraire (et c'est celle qui tend à prévaloir) est soutenue par MM. J.-E. Abelous, Biarnès, Langlois, pour ne citer que les physiologistes contemporains. On [admet donc aujourd'hui que les tissus renferment des oxydases et même en quantité plus grande que le sang. C'est ce que confirment les récentes expériences de MM. Abelous et Biarnès, Kotake, Wiener, Frank, P. Unterhill, Oliver, E. Closson, etc.

Le rôle vraisemblable des ferments oxydants est de favoriser la combustion des diverses substances apportées par l'alimentation, et destinées à fournir l'énergie nécessaire à l'organisme. Le ferment glycolytique, notamment, devrait être rangé parmi les oxydases (Oppenhmeier, Röhmann et Spitzer, Moreau),

quoique cette assimilation soit combattue par certains auteurs, en particulier le professeur Lépine (de Lyon).

Il y a un fait qui semble démontrer l'importance des ferments oxydants dans la production de l'énergie vitale : les tissus renferment une quantité d'oxydases d'autant plus grande, qu'ils sont le siège de phénomènes de nutrition plus intenses. C'est le cas notamment des organes en voie de croissance. Ce fait avait déjà été remarqué, en 1895, par M. Gabriel Bertrand. MM. Abelous et Biarnès, M. Maurice Springer qui ont continué cette étude, sont arrivés à des conclusions analogues. En particulier M. Springer admet que l'abondance du ferment est en rapport avec l'énergie de croissance.

Les oxydases doivent être divisées en deux classes : les unes exercent des actions oxydantes en portant, sur les corps oxydables, l'oxygène libre: ce sont les oxydases directes; les autres n'agissent qu'en présence de peroxydes tels que l'eau oxygénée; ce sont les oxydases indirectes ou anaéroxydases (Bourquelot) appelées encore peroxydases (Linossier). Il n'y a pas entre ces deux variétés de différence essentielle : les premières prennent de l'oxygène libre, et les secondes de l'oxygène combiné. M. Marchadier a d'ailleurs démontré que les oxydases indirectes peuvent effectuer les mêmes actes d'oxydation que les oxydases directes.

Outre les oxydases, il existe des réductases. Ces ferments, au premier abord, semblent les antagonistes des oxydases; c'est ce que pensent du moins certains auteurs, alors que d'autres, le Dr J.-E. Abelous en particulier, estiment que ces ferments doivent être identifiés avec les oxydases: il n'y aurait, dans les tissus, qu'une seule diastase qui serait oxydo-réductrice. Il semble qu'on puisse provisoirement admettre l'existence.

[blocks in formation]

On a décrit plusieurs réductases. Les plus intéressantes sont

le Philothion (J. de Rey-Pailhade) et la Catalase (Lépinois, Low). Des derniers travaux de M. de Rey-Pailhade, il résulte que le philothion est une diastase soluble jusqu'à 75o environ, et qu'à partir de cette température elle se coagule et devient insoluble. C'est à ce moment du « pseudophilothion pseudophilothion » insoluble, et ne possédant plus aucune action diastasique..

La catalase existerait dans le sang. Elle existerait de même, mais en quantité plus abondante, dans les tissus. C'est ce qui résulte des travaux de MM. Van Itallie (d'Utrecht), Bach et Battelli, de Mlle Stern, de MM. Euler, Iseovesco, etc.

Il existerait, de plus, plusieurs catalases différentes.

La question de la catalase est très complexe. Il y aurait dans les tissus un ferment activant l'action de la catalase (Philocatalase), un autre la paralysant (Anticatalase). Il y aurait même un ferment qui favoriserait l'action de la Philocatalase, l'activeur de la Philocatalase, comme l'appellent M. F. Battelli et Mlle L. Stern.

Ces ferments solubles, oxydants et réducteurs, jouent, à l'état physiologique, un rôle considérable dans la nutrition de la cellule. Les diastases sont, en effet, des. agents chimiques très utiles aux phénomènes vitaux.

Elles agissent sans réaction violente, et dans l'intimité même des tissus, à des températures qui ne sont pas préjudiciables à l'intégrité vitale de l'organisme. C'est l'idée qu'a exprimée M. Arnozan lorsqu'il a dit :

venus de

« Une cellule vivante est tout un monde peuplé d'enzymes très variés, et en nombre considérable. Des lois harmoniques régissent le rapport entre eux et avec les éléments l'extérieur; que, pour une cause quelconque, un enzyme vienne à disparaître, il naîtra un trouble caractéristique d'une maladie. » Les oxydases favorisent donc les processus d'oxydation. Les fonctions physiologiques des réductases sont plus difficiles à établir. Sont-elles, comme l'admettent M. Battelli et Mlle Stern, antagonistes des oxydases? Sont-elles destinées à servir de matière oxydable (de Rey-Pailhade)? Servent-elles à

« ZurückWeiter »