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Une épidémie de mysticisme, qui rappelle les convulsionnaires du XVIIIe siècle, vient de se manifester au pays de Galles. D'après le Temps, une voyante poursuit une série de meetings, et son exaltation donne lieu à des scènes extraordinaires. S'étant rendue dans une ferme de la vallée de Swansea, elle tomba subitement évanouie, puis, se réveillant au milieu du cercle de quarante hommes qui l'entourait, elle tendit les bras, poussa un cri et s'évanouit à nouveau. Un homme examina alors ses mains et prétendit y lire : « Je suis la résurrection et la vie. » Le lendemain, dans la chapelle de Beula, elle adressa un discours incohérent à la foule, disant qu'elle avait passé la nuit sur le calvaire et avait entendu d'étranges nouvelles.

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A ce moment, l'homme qui avait lu la veille dans les mains de la «< femme merveilleuse de Carmel », tomba en pâmoison, et une scène indescriptible suivit, toute l'assistance poussant des cris et chantant des cantiques divers.

Les chiens et les chats sont maintenant pourvus de fausses dents, de jambes de bois, de pattes imitées et d'yeux de verre.

Ce développement remarquable de la chirurgie moderne est exposé par le professeur Hobday, de Kennington, dans la deuxième édition de son livre Chirurgie canine et féline.

Des planches représentent la salle et la table d'opération, l'appareil d'administration des anesthésiques et les divers instruments employés pour opérer, et des photographies des animaux vivants (chiens et chats) qui ont été traités chirurgicalement.

Dans le chapitre des opérations buccales on cite plusieurs cas dans lesquels des chiens ont été pourvus de dentiers. On y voit une photographie représentant un vieux chien avec un dentier qu'il fait ressortir en posant devant l'objectif du photographe;

une autre photographie représente un vieux chien dont les dents manquantes ont été remplacées par un bridge américain.

Le développement des lignes télégraphiques du monde entier représente presque constamment le double des lignes de chemin de fer, en sorte que, comme il y a un million de kilomètres environ de voies ferrées, on peut dire qu'il y a approximativement deux millions de kilomètres de lignes télégraphiques.

Les lignes télégraphiques des principaux Etats d'Europe ont le développement suivant :

Selon la dernière statistique de 1903, par rapport à la superficie, le Luxembourg vient le premier avec un bureau télégraphique par 12 kilomètres carrés, l'Allemagne ensuite, avec 19 kilomètres carrés; puis la Suisse avec 19,3; la Belgique avec 21; l'Angleterre avec 25,8; la Hollande, 28,4; la France, 36,7;· l'Italie, 43,5; l'Autriche, 52; la Roumanie, 57,5; le Danemark, 63; la Hongrie, 93,9; la Suède, 194; le Portugal, 200; la Grèce, 232; la Serbie, 287,5; l'Espagne, 311,8; la Norvège, 333,8; la Bulgarie, 416; le Montenegro, 473,7; la Turquie, 3.270; la Russie, 3.385.

THÉRAPEUTIQUE CHIRURGICALE

Traitement de la laxation congénitale de la hanche.
Par le Dr PICOU,

Ancien aide d'anatomie.

L'étude du traitement de la luxation congénitale de la hanche a fait, dans ces dernières années, l'objet de nombreuses publications, tant en France qu'à l'étranger, et, bien que la question ne paraisse pas avoir encore reçu de solution définitive, par suite des difficultés sans nombre qui se présentent, dans chaque cas particulier, au chirurgien, nous allons tâcher de donner un résumé de son état actuel.

Définition.- D'abord, que doit-on entendre par luxation congéniale de la hanche? Dans cette étude, nous devons laisser de côté les luxations de la hanche qui se produisent au moment de l'accouchement : celles-ci rentrent dans le cadre des luxations traumatiques ordinaires et sont justiciables du même traitement. Nous devons également écarter de notre sujet les luxations tératologiques de la hanche qui se produisent au cours de la vie intra-utérine et qui proviennent d'un arrêt de développement de la cavité cotyloïde et de l'extrémité supérieure du fémur. Ces luxations sont ordinairement liées à des lésions ou à des arrêts de développement du système nerveux central, et s'accompagnent de malformations telles que spina bifida, bec-de-lièvre, pied bot, etc. Le professeur Kirmisson et Potocki ont chacun récemment rapporté un cas de cette dernière catégorie, dans la Revue d'Orthopédie (1er juillet 1905).

Par luxation congénitale de la hanche, il faut entendre une luxation en haut et en arrière, dans la fosse iliaque externe, laquelle se produit très peu de temps après la naissance, et que Le Damany (Revue de Chirurgie, 1905 et 1906) désigne sous le nom de luxation anthropologique pour ne pas la confondre avec les luxations traumatiques de l'accouchement ou avec les luxations foetales provenant d'un arrêt de développement de l'articulation coxo-fémorale.

Pathogénie. Cette luxation, d'après l'auteur précédent, serait le propre de l'espèce humaine: d'où son qualificatif d'anthropologique. En effet, on ne l'observe jamais chez les animaux, dont les cuisses étant toujours en flexion, présentent la position la plus favorable au maintien de la tête du fémur dans la cavité cotyloïde. Chez l'homme, au contraire, la position verticale que l'on n'obtient que grâce à l'extension extrême de la cuisse sur le bassin, favorise la sortie de la tête du fémur de l'excavation cotyloïdienne. Pendant la flexion de la cuisse sur le bassin, la tête du fémur rentre complètement dans cette excavation; pendant son extension, au contraire, elle tend à en sortir de plus en plus, découvrant toute la moitié antérieure de sa surface cartilagineuse que vient alors brider le puissant faisceau vertical ilio-prétrochantinien du ligament de Bertin, lequel limite l'extension.

La disposition anatomique que nous venons de signaler dépend de deux causes: 1o de l'obliquité en avant de la cavité cotyloïde, conséquence de l'élargissement du bassin chez l'homme et de l'adaptation, du fœtus humain à la cavité utérine; 2o de l'inclinaison en avant du col fémoral, inclinaison provenant de la torsion positive du fémur sur son axe (Le Damany), torsion résultant d'une part de l'effort fait pour maintenir transversal l'axe de l'articulation du genou,

et, d'autre part, de l'action des extenseurs de la cuisse dans la station debout. Cette dernière station ne s'observant guère chez les animaux, ces derniers ne présentent point de torsion de leur fémur; chez eux, l'axe du fémur et celui du col occupent sensiblement le même plan frontal : il en est à peu près de même chez l'embryon de quatre mois ; mais vers le milieu de la vie intra-utérine, la torsion fémorale commence et s'accentue progressivement jusqu'au moment de la naissance où elle est de 35° en moyenne. A partir de ce moment, sous l'influence de l'extension forcée du fémur, due à la station debout, attitude dans laquelle l'insertion inférieure du ligament ilio-prétrochantinien antérieur étant immobilisée, tandis que le genou se porte en arrière, le fémur doit basculer et le trochanter se porter en avant, on voit l'axe du col devenir progressivement moins oblique en avant: il se fait alors dans l'os une détorsion incomplète, jusqu'à 12o environ (Le Damany).

Ces mouvements de torsion ou de détorsion se produisent entre la diaphyse ossifiée et les cartilages épiphysaires ou les cartilages de conjugaison, reste des précédents. Quand ces derniers cartilages sont presque entièrement ossifiés,c'està-dire passé l'âge de neufou dix ans, la torsion de même que la détorsion fémorales deviennent absolument impossibles.

La luxation congénitale de la hanche étant favorisée par un excès de torsion du fémur d'une part, et par une exagération de l'obliquité de la cavité cotyloïde en bas et en avant, d'autre part; celle-ci n'étant à son tour que la conséquence de l'élargissement de l'excavation pelvienne dans l'espèce humaine, élargissement plus grand chez la femme que chez l'homme, on s'explique pourquoi la luxation congénitale de la hanche s'observe plus fréquemment dans le sexe féminin.