ajouter aux difficultés du diagnostic; dans le second et le troisième, on s'occupe des signes cliniques présentés par le malade, des petits signes de la tuberculose, et des méthodes de laboratoire. Le quatrième est consacré au diagnostic différentiel. Le cinquième indique comment, dans la pratique courante, il est possible d'établir le diagnostic de la tuberculose tout à fait au début. Aide-mémoire de chimie physiologique, par le professeur SCHUI.LY, traduit et annoté par F.-X. GOURAUD, 1 vol. in-18 de 124 pages. Jules Rousset, éditeur, Paris, 1906. Dans cet aide-mémoire qui n'est ni un traité, ni un manuel, le lecteur ne saurait apprendre la chimie biologique, s'il ne la connaît déjà, mais il aura sous la main un livre peu encombrant où il trouvera facilement les renseignements dont il peut avoir besoin. La chimie physiologique est devenue une actualité médicale, et il n'est pas permis au praticien de se désintéresser des problèmes pathogéniques qu'elle contribue à résoudre. REVUE DES TRAVAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS Maladies infectieuses. Deux cas de fracture de la rotule. A l'occasion de deux cas observés, M. Machenaud (Archives de médecine navale, octobre 1905) est d'avis que le massage peut donner de fort bons résultats dans une fracture de rotule par choc direct sans écartement des fragments et sans plaie. Il n'en est pas moins indispensable de ponctionner l'hémarthrose abondante qui remplit toujours la jointure. Dans toute autre circonstance, et, même dans celle-là, il y a avantage, si l'on a un outillage suffisant, à pratiquer la suture ou le cerclage plus simple encore. La technique de l'opération est des plus simples, le traitement ultérieur des moins compliqués et le résultat parfait. Si donc certains avaient une arrière-pensée en présence d'une rotule fracturée et s'ils hésitaient à intervenir, la présente observation, où la conduite suivie a été celle conseillée par tous les auteurs, doit les décider à pratiquer une opération qui n'offre aucune difficulté et qui donnera sûrement au blessé et au chirurgien la plus complète satisfaction. Maladies vénériennes. Histologie pathologique de l'hérédo-syphilis dans ses rapports avec le Spirochaete pallida Schaudini. Cette note de M. Livaditi (Société de Biologie, 28 octobre 1905) porte sur l'étude de deux nouveau-nés hérédo-syphilitiques, chez l'un desquels cette infection a occasionné des altérations viscérales, en particulier du foie, avec allure relativement chronique. Les conclusions de cette note sont les suivantes : 1o La pénétration du Spirochaete pallida dans les vésicules de pemphigus s'opère de la profondeur vers la surface, des papilles dermiques vers les couches inférieures de l'épiderme; 2o Le Spirochaete semble être un microorganisme capable de pénétrer dans les éléments cellulaires nobles, de préférence dans les épithéliums glandulaires ; 3o Il existe une étroite relation entre la présence de ce Spirochaete et l'intensité des lésions viscérales de la syphilis héréditaire ; 4o Le Spirochaete a passé dans le liquide d'un vésicatoire placé non seulement sur la peau couverte de syphilides, mais aussi sur la peau d'apparence normale, mais en imminence d'éruption; 5o Les Spirochaetes ont été constatés dans le sang du cœur prélevé sur le cadavre, les mêmes parasites étant absents dans le sang pendant la vie ; 6o Il y a eu concordance entre le nombre des Spirochaetes révélé par les frottis et l'intensité des lésions des organes. Médecine générale. Action pathogène des parasites de l'intestin, appendicite, fièvre typhoïde, dysenterie. Les parasites de l'intestin peuvent, d'après M. J. Guiart (Archives de médecine navale, novembre 1904), agir de trois façons diverses : 1o En irritant les terminaisons nerveuses et provoquant, par voie réflexe, les troubles variés de l'helminthiase. C'est là le rôle qu'on veut bien le plus souvent leur reconnaître, bien qu'il s'agisse en réalité d'une pure hypothèse; 2o En sécrétant des toxines, plus ou moins violentes suivant les espèces et suivant les hôtes, toxines qui, dans certains cas, agiraient sur le sang en amenant la destruction de l'hémoglobine et des globules rouges, tandis que, dans d'autres cas, elles agiraient sur les centres nerveux en augmentant ainsi les troubles nerveux de l'helminthiase. Les parasites de l'intestin peuvent par là jouer un rôle considérable dans l'éclosion des troubles nerveux et des anémies; 3o En inoculant dans la muqueuse du tube digestif les bactéries pathogènes qui peuvent exister dans le contenu de l'intestin. Les parasites intestinaux jouent ainsi un rôle considérable dans l'étiologie des maladies de l'intestin, au même titre que les insectes dans l'étiologie des infections du sang. Ils agissent surtout comme lancettes d'inoculation, et, suivant la virulence des espèces microbiennes de l'intestin, on se trouve naturellement en présence d'affections de gravité variable. Si, en effet, l'agent inoculé est peu pathogène, il suffit de faire disparaître les vers intestinaux pour voir les symptômes s'atténuer et disparaître. C'est le triomphe de la médication anthelminthique. Si, au contraire, les microbes inoculés dans la muqueuse ont une spécificité véritable, la maladie continue son évolution, même après l'évacuation des parasites; mais du moins l'expulsion des parasites évite l'auto-inoculation constante et peut empêcher l'affection de passer à l'état chronique. Ce sont là, du reste, des faits d'une portée beaucoup plus générale, s'appliquant tout aussi bien à la pathologie animale qu'à la pathologie humaine. C'est ainsi que le professeur Moussu a montré l'action du Strongle du mouton dans l'inoculation de la pasteurellose bovine. On doit se rallier à ses conclusions et s'élever violemment contre les idées actuelles, qui considèrent comme inoffensifs des parasites qui peuvent inoculer des infections mortelles. Ces infections sont bactériennes, il est vrai, mais elles ne se produiraient pas si le parasite n'existait pas; c'est donc ce dernier qui est en réalité l'agent le plus important. Maladies des reins et des voies urinaires Surrénalite mercurielle chez l'homme; son importance pathologique. Les recherches récentes ont attiré l'attention sur la fréquence des lésions des capsules surrénales au cours d'infections et d'intoxications. M. Moulier (Archives de médecine navale, octobre 1905) assure que des sujets intoxiqués lentement par le mercure présentent toujours de l'hypertrophie des capsules surrénales; que des sujets intoxiqués par le mercure et recevant des doses minimes d'adrénaline meurent plus rapidement que des sujets mercurialisés et non adrénalisés ; que des sujets adrénalinisés et mercurialisés meurent plus rapidement que des sujets adrénalinisés seulement. Il résulte donc que : 1° L'action toxique du mercure et celle de l'adrénaline s'additionnent; 2° L'hypertrophie des capsules surrénales observée chez les sujets mercurialisés n'est pas le corollaire d'une hypersécrétion utile d'adrénaline. Il n'est pas possible, tout comme les physiologistes et les cliniciens qui ont traité de ces questions, de formuler des données précises sur un sujet aussi discuté. Il importe seulement d'attirer l'attention: 1° Sur la constance des lésions des capsules surrénales dans l'intoxication hydrargyrique, d'où nécessité de surveiller cet organe au cours du traitement mercuriel antisyphtitique (la fatigue musculair e, la teinte bronzée qu'accusent certains avariés soumis à l'action du mercure n'ont peut-être pas d'autres causes); 2o Sur les corrélations qui existent, dans cette intoxication, entre la dégénérescence rapide du myocarde et les lésions des capsules surrénales. Chirurgie générale. Furoncle et paranéphrite suppurée. Un garçon de seize ans, soigné par M. Tarantino (Policlinico, 22 octobre 1905), était porteur au niveau de la fosse sous-épineuse droite, d'un furoncle qui, négligé au début, dut être incisé au bout d'une semaine, en raison de la gêne locale et de l'état fébrile qu'il déterminait. Un mois après l'apparition du furoncle alors que celui-ci était guéri depuis une dizaine de jours, ce jeune homme commença à éprouver une douleur dans l'aine gauche, déterminant un peu de boiterie; cette douleur ne fit qu'augmenter d'intensité les jours suivants, puis s'étendit à la partie supérieure de la cuisse et au flanc du même côté. En même temps, la fièvre s'allumait, et la cuisse, jusque-là étendue sur le bassin, se mettait en flexion avec adduction et rotation interne, la jambe étant elle-même fléchie sur la cuisse et tournée en dedans, de sorte que le pied ne reposait sur le plan du lit que par son bord interne; de son côté, le tronc était incurvé à gauche. A la palpation, rendue difficile par la contraction de la paroi, on sentait à gauche, entre l'arc costal et la crête iliaque, une masse pâteuse, ne suivant pas les mouvements respiratoires; à ce niveau, la percussion donnait de la matité; on ne percevait pas de fluctuation. Le diagnostic fut celui de psoïte ou de paranéphrite suppurée; à noter que les urines étaient normales. Sous l'influence d'applications chaudes, la situation s'améliora quelque peu les jours suivants, et le malade put de nouveau |