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BULLETIN

Remise de la médaille du professeur Pozzi. — Vêtements et poids du corps. L'air chaud dans le traitement de la pyorrhée. Les Allemands dans l'Afrique du Sud. La Un remède babylonien contre

peste et les poussières.
l'odontalgie.

Une fête de famille a eu lieu aujourd'hui 8 juillet à l'hôpital Broca, où se faisait la remise de la médaille gravée par Chaplain et offerte au professeur Pozzi par ses élèves et par ses amis. En même temps que la médaille, M. Pozzi a reçu un souvenir original, dont l'idée appartient au Dr Jayle, c'est un livre d'or contenant des articles inédits des principaux chirurgiens de France. La présentation a eu lieu dans le grand amphithéâtre de Pascal. Les gradins étaient combles et la galerie vitrée pouvait à peine contenir tous ceux qui voulaient témoigner par leur présence toute l'estime qu'ils ont pour le maître éminent que l'on fêtait.

M. Clemenceau, ministre de l'Intérieur, avait tenu à honorer cette touchante cérémonie de sa présence. Il a été reçu par le professeur Pozzi qui, dans une charmante improvisation, a rappelé que M. Clemenceau avait, en tant que docteur, reçu une, médaille d'or de la Faculté de médecine. Le professeur Pozzi a vivement remercié M. Clemenceau d'être venu complimenter les vieux maîtres.

Puis le docteur Debove, doyen de la Faculté, qui présidait la séance, a éloquemment parlé des longues années de bonne cama

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May

14/3.

raderie qui le lient au professeur Pozzi, et il a félicité le docteur Jayle d'avoir eu l'idée nouvelle en France d'offrir au héros de la fête un livre d'or contenant non point des signatures, mais des articles inédits.

Le docteur Renaut, de Lyon, a dit ensuite les grands succès obtenus en province par les élèves du docteur Pozzi, parmi lesquels on trouve plusieurs maîtres de la chirurgie française. Le docteur Martin, de Rouen, a rappelé l'œuvre et la vie du docteur Broca dont l'hôpital porte le nom.

Le docteur Louis Dartigues, chef de clinique à Broca, a décrit ce qu'était l'hôpital Broca et surtout l'annexe Pascal. Avec la chaleur méridionale, l'accent sincère et l'élocution vibrante qui en font l'un des « debaters » ès gynécologie les plus appréciées de la faculté de Paris, le docteur Dartigues a dit ce que l'on devait au professeur Pozzi et a terminé en lui offrant, au nom des milliers de femmes qu'il a arrachées à la mort, le juste tribut de reconnaissance qu'elles devaient à leur sauveur.

Le docteur Jayle, secrétaire du comité de patronage de la médaille, remet alors au professeur Pozzi le livre d'or. Dans un discours ému et d'une belle tenue littéraire, il expose comment il a été amené à établir ce livre qui est le premier de ce genre en France; puis il analyse tous les mémoires qui le composent. En terminant, il insiste sur le grand rôle de la chirurgie conservatrice :

<< Notre tâche n'est pas de mutiler les pauvres infortunées qui viennent à nous; notre plus noble but, notre idéal doit être de soigner, d'amender, de guérir en conservant les organes qu'a créés la nature pour le perpétuement de la race. »

Le docteur Monprofit a retracé l'œuvre de Pozzi en ce qui concerne les congrès de chirurgie.

Enfin, le professeur Pozzi a fait l'historique de la chaire de gynécologie de la faculté, et en termes aussi éloquents qu'émus, il a remercié ses élèves et ses amis qui avaient bien voulu se souvenir que pendant vingt années, il avait donné à ceux qui souffrent le meilleur de lui-même.

Y aurait-il une relation à établir entre le vêtement porté et le poids du corps? C'est possible et les expériences de M. Bergonié sont à ce sujet du plus grand intérêt. Le médecin bordelais a, dans un troupeau, soumis trois agneaux, pendant quarante-cinq jours, à des tontes partielles répétées tous les huit jours. Les animaux autopsiés n'ont pas présenté de différences appréciables dans la répartition de la graisse sous-cutanée en rapport avec les parties tondues ou revêtues de laine. Mais ils présentaient avec les agneaux de même âge dont toute la toison était restée intacte une différence de poids en moins de 1/10 à 1/15.

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Jusqu'au 1er avril 1906 les pertes allemandes en Afrique se sont élevées à 2.179 en y comprenant les civils victimes du soulèvement; les pertes militaires se décomposent comme suit :

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L'air chaud peut rendre des services dans la pyorrhée. Dans le traitement des affections du sinus maxillaire, quand une ouverture a été pratiquée, suffisamment large pour qu'on ait accès à la cavité et quand les polypes et autres excroissances sont enlevés, un des meilleurs moyens d'amener la guérison consiste à bien sécher la cavité avec de l'air chaud. On obtient

une surface sèche et, lorsqu'on applique les médicaments, ils pénètrent plus profondément dans les tissus. On sait que les bactéries sont quelquefois engagées dans la substance de ces derniers.

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Il a été établi par des expériences précises que si les bacilles pesteux, à la suite d'une dessiccation lente, à température peu élevée, peuvent conserver leur virulence à l'état sec pendant environ un mois, l'inhalation de ces poussières est inoffensive pour le cobaye à moins que l'animal ne présente une lésion quelconque de la muqueuse des voies respiratoires.

Il a été mis hors de doute aussi, en ce qui concerne la question discutée des pneumonies pesteuses que la présence des pneumocoques dans les poussières pesteuses n'augmente pas la virulence du bacille de la peste, pas plus que ce dernier n'est capable d'augmenter la virulence du pneumocoque.

En dehors de l'intérêt qu'elles présentent, ces expériences ont une réelle importance pour la prophylaxie de la peste.

Il existerait au musée de Constantinople une tablette médicale babylonienne en argile, écrite en caractères cunéiformes indiquant des remèdes à prendre pour le traitement de quelques maladies de la peau et de l'odontalgie. La prescription est, paraîtil, de la main de Nabunadinibru et semble avoir été écrite pour un patient appelé Marduknadinachu. « Laisse-moi, y est-il dit, une place dans la partie intérieure de la dent et les alvéoles et donne-moi un gîte. Je sucerai le sang de la dent et des alvéoles et briserai ses bords tranchants, je saisirai la racine, puisque tu as dis qu'il y a un ver. Puisse le dieu Ea te punir avec la puissance de ses mains. >>

On trouve aussi une incantation pour le mal de dents : « Tu pulvériseras de la jusquiame et tu la pétriras avec du mastic en une masse. Tu réciteras trois fois l'incantation et tu placeras la masse dans la partie supérieure de la dent. »

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