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sence de ces faits, on doit, dans le traitement de cette affection, essayer la radiothérapie.

Remarques sur la Röntgénothérapie de la leucémie. C'est non seulement à la destruction des leucocytes (et en partie aussi des érythrocytes), mais aussi au passage d'un grand nombre de leucocytes dans la peau et le tissu sous-cutané irrité que serait due, d'après M. O. Rosenbach (Münchener medicinische Wochens., 30 mai 1905), la leucocythémie consécutive à l'action des rayons X. Il est probable que les produits de destruction des leucocytes entravent la leucogénèse. Les effets de la röntgénothérapie ne persisteront pas probablement longtemps, car les rayons X n'agissent que sur les symptômes et non sur la cause de la mala-' die elle-même. Il se peut même que la leucocythémie soit un moyen de défense de l'organisme.

Röntgénothérapie de la leucémie et de la pseudo-leucémie. -Dans 6 cas de leucémie myélogène, 2 cas de leucémie lymphoïde, 2 cas de pseudo-leucémie, 2 lymphosarcomes, 1 cas d'anémie splénique et 3 cas de splénomégalie chronique (sans lésions bien appréciables), soumis à l'action des rayons X, M. P. Krause (Berlin. klin. Wochens., 8 mai 1905) a obtenu les résultats suivants : l'amélioration, rapide dans 5 cas de leucémie myélogène, fut caractérisée par l'abaissement du taux des leucocytes, l'augmentation du nombre des hématies, l'élévation de la valeur globulaire, la diminution ou la disparition complète de la tumeur splénique (même dans les cas où elle avait des dimensions considérables), l'augmentation du poids du corps. Dans quelques cas, la dimimution du nombre des leucocytes était accompagnée d'une élimination, par l'urine, de quantités plus élevées d'acide urique et de bases de purine. L'état général du malade s'est notablement amélioré. Le 6o cas de leucémie myélogène (il était compliqué de néphrite hémorragique), exposé en

tout pendant cinq heures à l'action des rayons X, s'est montré absolument rebelle.

Des deux cas de leucémie lymphoïde, un n'a pas été influencé, tandis que l'autre fut considérablement amélioré (abaissement du taux des leucocytes, diminution du volume des bubons, amélioration de l'état général). Les deux pseudo-leucémiques n'ont pas tardé à tirer profit du traitement. Quant aux autres cas susmentionnés, ils sont restés tels quels ou n'ont présenté qu'une amélioration peu accusée.

Maladies de la peau.

Le pityriasis versicolore, dermato-mycose tuberculeuse. C'est une notion courante de pathologie que le pityriasis versicolore s'observe surtout chez les tuberculeux. Des faits expérimentaux, rapprochés de l'observation clinique, ont conduit MM. Piéry et Renoux (Lyon médical, 21 janvier 1906) à cette idée que la tuberculose pouvait être la cause de cette dermato-mycose. Ils ont formulé les résultats des recherches auxquelles ils se sont livrés dans les conclusions ci-après :

1o L'inoculation au cobaye des squames du pityriasis versicolore est capable de déterminer la tuberculose chez cet animal; 2o L'inoculation soit des produits du raclage de la peau de phtisiques (avec expectoration fourmillant de bacilles de Koch), soit des squames de toute autre dermatose survenant au cours de la phtisie, ne produit pas la tuberculose du cobaye;

3o Le pityriasis versicolore qui s'observe le plus souvent chez des tuberculeux ne se rencontre pas indistinctement au cours des diverses formes cliniques de la tuberculose pulmonaire, mais presque uniquement au cours de la tuberculose pulmonaire abortive (tuberculose atténuée et fermée);

4o Le pityriasis versicolore doit être, en conclusion des faits précédents, considéré comme une dermato-mycose tuberculeuse probable;

5o Cette notion constitue un argument en faveur de l'existence du saprophytisme du bacille de Koch et de la nature mycosique de la tuberculose.

Chirurgie générale.

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Traitement de l'appendicite aiguë par l'appendicectomie pratiquée dans les vingt-quatre premières heures. Si l'on examine l'évolution des lésions anatomiques de l'appendicite aiguë, on constate qu'elles peuvent être considérées comme groupées en deux phases bien distinctes; dans la première, qui dure vingtquatre heures en moyenne, l'affection est uniquement intraappendiculaire et l'ablation de l'appendice encore libre dans le péritoine sain supprime toute la maladie; dans la deuxième, qui commence la plupart du temps au début du deuxième jour, la lésion est appendiculaire et péritonéale; l'ablation de l'appendice ne supprime qu'un des deux facteurs.

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De toutes les méthodes de traitement, MM. Durand et Thévenot (Lyon médical, 21 janvier 1906) estiment que celle qui donne la plus faible mortalité, l'opération la plus simple, les suites opératoires les plus bénignes, la guérison la plus rapide, c'est l'intervention dans les vingt-quatre premières heures.

Le traitement médical et l'intervention opportuniste, disent-ils, exposent le malade à la péritonite généralisée, laissant toujours redouter les accalmies traîtresses et les complications toxiques. L'opération opportuniste est parfois trop tardive, elle ne met pas à l'abri des suppurations de voisinage ou à distance, elle délabre la paroi abdominale; sa mortalité dépasse 15 p. 100.

L'appendicectomie du premier jour guérit 94 p. 100 des malades, sa mortalité est à peine supérieure à celle de l'appendicectomie à froid. Par une opération bénigne et simple, la guérison est rapide avec une évolution post-opératoire tout à fait satisfai

sante.

Elle est radicale, délivre le malade de tous les dangers qui

menacent immédiatement sa vie de tous les ennuis qui peuvent plus tard altérer sa santé.

Elle fait disparaître enfin de l'esprit du chirurgien toutes ses anxiétés. On pourrait presque dire qu'il n'est pas dans toute la chirurgie une opération qui mérite mieux le qualificatif d'idéale.

L'index varus et les déviations latérales des doigts. Si les déviations latérales des doigts sont peu fréquentes, M. DubreuilChambardel (La Gazette médicale du Centre, 15 février 1906) a constaté qu'elles ne sont pas absolument rares. Comme les autres déformations digitales congénitales, elles sont essentiellement héréditaires et familiales. Elles se présentent par ordre de fréquence à l'index, à l'auriculaire, au pouce et au médius. Elles paraissent causées par une simple variation anatomique portant sur les condyles de l'extrémité inférieure des phalanges. Il se développe au niveau des articulations des phalanges des bourses séreuses anormales qui deviennent facilement le siège d'hygroma.

Les déviations de l'index et du pouce peuvent être la cause d'une réelle gêne fonctionnelle, à laquelle on peut facilement remédier par un traitement orthopédique qui consiste simplement, après quelques séances de réduction forcée, dans le port d'un petit appareil en étain.

Obstétrique et gynécologie.

De la restriction de l'emploi du drainage dans les laparotomies du domaine gynécologique. — A la fin d'une laparotomie pour des lésions utérines ou annexielles, on peut, dit M. Violet (Lyon médical, 25 février 1906), terminer soit : 1o par un Mikulicz abdominal avec ou sans drainage abdomino-vaginal; 2o par un drainage vaginal intra-péritonéal; 3o un drainage vaginal souspéritonéal après péritonisation du pelvis; 4° on peut terminer sans aucun drainage. Avec les progrès de l'asepsie, les indications de drainage deviennent de plus en plus restreintes.

Les principaux inconvénients du drainage sont les suivants : 1o Dans certains cas, le drainage à la gaze favorise la rétention des liquides au lieu d'en assurer l'évacuation;

2o L'ablation du drainage à la Mikulicz est douloureuse. Elle exige quelquefois une seconde anesthésie.

Ces inconvénients concernent surtout les suites opératoires; 3o La convalescence est retardée;

4o Les fistules persistent au niveau du trajet;

On a signalé :

5o Des fistules stercorales;

6o Des hémorragies secondaires;

70 Des embolies lors du changement des drains;

8o Des occlusions post-opératoires;

90 Des adhérences douloureuses;

10° L'éventration survient dans 50 p. 100 des cas de drainage à la Mikulicz;

11° On peut observer l'infection secondaire de la cavité de drainage, et parfois même l'extension de cette infection jusqu'au péritoine, lorsque les adhérences cloisonnantes sont insuffi

santes.

A-t-on affaire à un péritoine qui a des propriétés adhésives exagérées? On s'expose à l'arrachement des parois de l'intestin (fistules stercorales), ou bien à l'arrachement des parois de la cavité du cloisonnement (d'où irruption d'épiploon, d'anses intes tinales dans cette cavité, d'où possibilité d'infection secondaire du péritoine).

Si les propriétés adhésives du péritoine sont diminuées, l'infection secondaire de la cavité de cloisonnement peut s'étendre à tout le péritoine (hématocèle, ascite néoplasique, tumeurs malignes).

La plupart des indications de drainage considérées autrefois comme absolues sont contestables. On peut se passer de drainage dans le plus grand nombre des opérations gynécologiques.

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