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rissent généralement bien sans compromettre les résultats ultérieurs de la réduction. L'ankylose de la hanche serait plus à redouter chez les enfants qui ont dépassé l'âge de six ou huit ans, et cet accident tardif est particulièrement grave, lorsque, à la suite d'une réduction pour luxation congénitale double, les deux côtés viennent à s'ankyloser.

INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS. Nous ne dirons qu'un mot des indications et contre-indications de la réduction de la luxation congénitale de la hanche. Nous avons vu qu'audessus de neuf ans, la plupart des auteurs considèrent comme vouée à un insuccès à peu près certain, toute tentative de réduction. D'une façon générale, il vaut mieux intervenir le plus tôt possible. Mais avant l'âge de dix-huit ou vingt mois, l'affection étant méconnue, il est rare que la réduction soit tentée; cependant, si le diagnostic pouvait être établi avant cette époque et que l'on eût affaire à un enfant déjà propre, ne risquant pas de souiller son appareil, il y aurait avantage à intervenir de suite.

La réduction, généralement facile vers l'âge de trois à quatre ans, devient moins aisée vers l'âge de cinq ou six ans, surtout si l'on a affaire à une luxation bilatérale, et tandis qu'une simple luxation unilatérale peut encore être réduite à l'âge de sept ou huit ans, surtout chez une petite fille, il ne faut plus compter à cet âge, même dans ce dernier cas, sur un succès certain lorsqu'on se trouve en présence d'une luxation double. Hoffa (Amer. Journ. of Orth. and Surg., janv. 1905) fixe à huit ou dix ans pour les luxations simples et à six ou huit ans pour les bilatérales les limites de la réduction non sanglante.

Les principales contre-indications à l'intervention sont tirées 1o du mauvais état général de l'enfant (enfant chétif ou débile); 2o de l'arrêt des facultés intellectuelles; 3o de la

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coexistence de malformations multiples; 4° de la formation d'une néarthrose au niveau de la tête luxée, circonstance favorable qui dispense d'une intervention. Dans ce dernier cas, on a un article fixe, peu mobile, mais généralement suffisant comme mobilité et pouvant, au point de vue fonctionnel, donner des résultats satisfaisants; 5o des lésions trop accentuées, une ascension du grand trochanter de 6 à 7 centimètres au-dessus de la ligne de Nélaton-Roser, et 6o des déformations osseuses trop considérables décélées par l'examen radiographique, sans être toujours une contreindication absolue, invitent le chirurgien à une extrême prudence dans ses tentatives de réduction (Job).

RÉSULTATS. -Ce n'est pas ici le lieu d'éplucher des statistiques aussi croyons-nous pouvoir donner une idée suffisante des résultats obtenus dans le traitement de la luxation congénitale de la hanche en publiant en bloc ceux qu'Hoffa a récemment rapportés. Cet auteur a traité plus de 400 cas de luxation congénitale de la hanche, dont 315 ayant cessé tout traitement depuis au moins un an. Sur ces 315 cas, 250 comprenaient des luxations unilatérales, et 65 des bilatérales. Les 250 premiers cas ont donné 30 p. 100 de guérison parfaite, tant au point de vue anatomique qu'au point de vue fonctionnel; 64 p. 100 n'ont été que des transpositions antérieures dont les deux tiers constituent une amélioration très notable; enfin, dans 6 p. 100 des cas, la récidive s'est produite. Dans la luxation congénitale double, les résultats sont loin d'avoir été aussi bons; en effet, la reconstitution anatomique parfaite n'a été obtenue que dans 20 p. 100 des cas; dans 50 p. 100 des cas, la reposition antérieure a paru satisfaisante; dix fois le résultat, bon d'un côté, a été mauvais de l'autre; et dix-huit fois, ayant affaire surtout à des sujets âgés, le résultat a été mauvais des deux côtés.

REVUE DES THÈSES

par Mme DURDAN-LABORIE.

Contribution à l'étude du traitement des tumeurs blanches du genou par les injections modificatrices. M. BENOIT (Thèse de Paris, 1906, no 232).

Le traitement de choix de ces tumeurs sont les injections modificatrices; les liquides qui ont donné les meilleurs résultats sont le naphtol camphré, l'huile gaiacolo-créosotée, l'éther iodoformé et l'huile iodoformée.

Les doses à employer et leur fréquence varient suivant l'âge du sujet. Chez l'enfant, la tumeur blanche fermée doit guérir si on la traite suivant une technique précise.

Chez l'adulte, elles peuvent guérir aussi bien; chez eux cependant vient se mettre en parallèle le traitement chirurgical par la résection dont le seul avantage marqué consiste dans la rapidité de la cure.

Les courants de haute fréquence dans les dermatoses (dites autrefois) diathésiques (prurit, eczéma, psoriasis, acné). M. BERTHOMIER (Thèse de Paris, 1906, no 332).

Par leur puissante action sur le système nerveux vaso-moteur, sur la tension artérielle, sur les échanges respiratoires, la thermogénèse et la sécrétion urinaire, les courants à haute fréquence peuvent être employés comme modificateurs et régulateurs des fonctions de la nutrition.

Ils donnent surtout d'excellents résultats dans les maladies de la nutrition, dans les dermatoses; ils sont souverains dans le prurit, ils modifient souvent rapidement les lésions cutanées.

Ils devront être essayés avant la radiothérapie, car ils sont d'une application plus facile et n'en présentent pas les dangers.

De la cholédocotomie. M. GUILLUME LOUISA (Thèse de Paris, 1906, n° 235).

La cholédocotomie est l'incision du cholédoque pour en extraire les corps étrangers, le plus souvent des calculs, ou assurer le drainage des voies biliaires.

L'auteur donne la préférence à la voie trans-duodénale, car si la voie rétro-duodénale permet de voir, de sentir et d'explorer le cholédoque dans son segment terminal, elle rend difficile le drainage ultérieur des voies biliaires reconnu indispensable à l'heure actuelle.

Tout ictère calculeux est un ictère infectieux, il faut donc drainer après toute cholédocotomie; quelques mètres de gaze entourant le drain suffisent largement.

Les suites opératoires sont simples et les malades guérissent en vingt ou vingt-cinq jours.

A recommander, avant toute intervention sur le cholédoque, les lavements de chlorure de calcium; c'est un bon moyen hémostatique, préventif contre les hémorragies cholémiques qui pourraient être un grand danger post-opératoire.

Traitement local des gommes syphilitiques par les injections d'iodure de potassium, M. BOISSEAU (Thèse de Paris, 1906, n° 219).

La médication locale est supérieure à la médication générale et surtout devra-t-elle être préférée à celle-ci dans les cas où son action propre lui suffit.

Elle réunit trois avantages: suppression des troubles généraux médicamenteux, utilisation complète du médicament, action certaine et directe sur les tissus altérés.

Toutefois, l'une des médications n'exclut pas l'autre, elles peuvent s'associer utilement.

Les injections d'iodure ne reconnaissent pas toutes les indications de l'iodure de potassium, elles n'ont rien à voir avec le traitement des douleurs ostéocopes par exemple.

L'auteur n'envisage que les manifestations tertiaires, et l'action de l'iodure, surtout dans le traitement des gommes, est d'une efficacité absolue.

Ces injections se font à la dose de 2 cc. d'une solution stérilisée d'iodure à 3 p. 100 quotidiennement au début, espacées ensuite. La cicatrisation est complète à partir du vingt et unième jour, ce qui fait une moyenne d'environ seize injections de 0 gr. 06 d'iodure de potassium. Avoir soin de pratiquer ces injections tout autour de la plaie.

La radiothérapie dans les tuberculoses ganglionnaires articulaires et osseuses. M. CARLE ROEDERER (Thèse de Paris, 1906).

La radiothérapie de ces tuberculoses a donné entre les mains d'expérimentateurs nombreux des résultats plus satisfaisants que ne le faisait prévoir l'étude des faits expérimentaux.

De l'étude des observations produites il ressort : qu'on obtient la régression, mais rarement la disparition des adénopathies chroniques enveloppées d'une gangue de périadénite ;

Que les rayons X ont une action caséifiante sur les adénopathies aiguës ou qui ont une tendance au ramollissement. Les adénites suppurées ouvertes se résorbent presque constamment après une phase d'augmentation.

Les cicatrices ont un meilleur aspect que celles qui se produisent spontanément.

Dans les spinæ ventosæ, la méthode paraît donner de brillants résultats.

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Le mal de Pott et la coxalgie échappent à ce bienfait dans les conditions actuelles d'instrumentation et de technique.

Il va sans dire que, malgré les avantages de cette méthode jugée impartialement par l'auteur, on lui adjoindra avec profit les autres procédés physiothérapiques; on fera appel en même temps à la résistance globale de l'organisme par tous les moyens usités en pareille circonstance. Au point de vue de la technique, on appliquera strictement les règles établies par le Dr Béclère pour

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