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tout secours, semble recommander encore l'usage de l'eau salée au praticien. Sans doute, il sera toujours préférable de ne se servir que de solutions stérilisées; encore faut-il ajouter qu'une solution bouillie pendant [un temps convenable (une demi-heure par exemple) et employée peu de temps après sa préparation est normalement très suffisante.

Maladies du tube digestif et de ses annexes.

Des « masticatoires » comme traitement de l'hyperchlorhydrie stomacale. - Au cours d'un voyage fait en 1904 aux EtatsUnis, M. Meunier (La Presse médicale, 20 décembre 1905) a été beaucoup frappé d'un traitement empirique employé depuis de nombreuses années par les Américains pour favoriser la digestion stomacale. Il s'agit du mâchonnement pendant des heures entières d'une sorte de « masticatoire » exclusivement composé d'une résine insoluble aromatisée qui produit une augmentation de salive et favorise puissamment la digestion des matières amylacées. Dans les cas pathologiques, comme dans l'hyperchlorhydrie, où cette digestion est insuffisante, les masticatoires peuvent suppléer à cette insuffisance et consécutivement modifier l'hypersécrétion entretenue par cette mauvaise digestion de l'amidon.

Chirurgie générale.

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De la conservation dans le traitement des grands traumatismes des membres. Dans 29 cas de grands traumatismes des membres M. Lapeyre (La Gazette médicale du Centre, 1906) essaya 18 fois la conservation contre dix amputations immédiates et une abstention.

Les 18 tentatives de conservation ne donnêrent aucun décès et seulement deux échecs dans le résultat cherché. Encore ces deux échecs sont-ils dus, non pas à l'infection, mais à une gangrène résultant de l'oblitération de gros troncs artériels attribuables,

dans un cas, à l'emploi prolongé de la bande d'Esmarch, dans l'autre, à la contusion profonde elle-même.

Les 10 amputations immédiates ont donné deux morts; dans ces deux cas il s'agissait de broiement simultané des deux cuisses, et la mort est survenue par infection au quatrième jour. Dans un cas de broiement des deux membres supérieurs, l'abstention n'eut pas plus de succès, la mort étant venue au septième jour par infection.

Aussi M. Lapeyre conclut-il :

1° La conservation doit toujours être tentée dans la limite du possible, tant qu'elle peut être matériellement ou moralement un avantage pour le blessé.

Même dans les cas les plus graves, la conservation n'augmente pas les risques de mort pour le blessé.

2o Inversement il ne faut pas hésiter à faire l'amputation à distance du membre inférieur, quand la conservation est seulement inutile. Agir ainsi, c'est épargner à la victime une longue convalescence, des souffrances inutiles, une incapacité de travail prolongée et aggravée du fait d'un mauvais moignon, d'une cicatrice vicieuse ou douloureuse.

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Les rétrécissements blennorrhagiques du rectum. Il résulte d'une intéressante étude sur cette question, faite par M. Arnaud (Gazette des Hôpitaux, p. 159, 1906), que le rétrécissement du rectum d'origine blennorrhagique est beaucoup moins rare qu'on ne le pense habituellement.

En particulier bon nombre de rétrécissements, dits syphilitiques, reconnaissent une origine gonococcienne, soit par propagation, soit par inoculation directe.

Les abcès consécutifs à une blennorrhagie du rectum sont absolument analogues à ceux décrits par Jadassohn dans le tissu conjonctif péri-urétral, dans la prostate et dans les glandes de Bartholin. En somme, le rétrécissement rectal blennorrhagique a la même évolution clinique lente et progressive, la même disposition anatomique que le rétrécissement urétral de même origine.

Ainsi s'expliquent par l'origine blennorrhagique deux faits qui frappent dès que l'on s'occupe des rétrécissements du rectum : 1o La fréquence de cette affection chez la femme;

2o L'aspect clinique et anatomique de certaines de ces sté

noses.

L'alypine

Un nouvel anesthésique oculaire, l'alypine. présente à peu près les mêmes propriétés que la stovaïne et l'eucaïne, action anesthésique bien rapide sans retentissement sur la pupille et l'accommodation; sa toxicité est deux fois moindre que celui de la cocaïne. M. Darier (La clinique ophtalmologique, 25 février 1906) emploie soit l'alypine, soit la stovaïne pour tous les cas où une anesthésie de courte durée est suffisante quand il s'agit de produire une anesthésie par infiltration; il utilise ces mêmes subtances, à doses égales, avec la co

caïne.

Celle-ci, employée avec précautions et à doses modérées, reste encore l'anesthésique local le plus courant; pour qui connaît bien ses défauts et sait les éviter, la cocaïne peut encore rendre des services inestimables pour provoquer l'anesthésie locale nécessaire à toute intervention chirurgicale sur le globe oculaire ou sur les paupières.

L'action de la cocaïne est trop connue aujourd'hui pour qu'il soit utile d'insister plus longuement sur ce sujet.

Il faut seulement savoir qu'il est inutile, en collyre, d'employer des doses supérieures à 2 ou 3 p. 100 au maximum; mieux vaut répéter plus fréquemment les instillations, ce qui n'a que des avantages, puisque cela oblige à surveiller de plus près le patient et prévient la dessiccation de l'épithélium cornéen.

Pour les injections intradermiques, sous-cutanées ou sous-conjonctivales, en n'employant que des solutions diluées à 1 p. 100, ou associées à l'acoïne, qui n'a pas de toxicité appréciable, on n'a pour ainsi dire jamais de complications à redouter.

Médecine générale.

Le régime hypochloruré.

Les maladies avec rétention de chlorures et altération de l'équilibre osmotique des tissus, telles que néphrite, pleurésie, péritonite, cirrhose du foie, cardiopathies avec œdème, ont été traitées par le régime hypochloruré. On a établi, dit M. A. Corducci (Société Lancisiana degli Ospedali di Roma, VI, 1905), deux diètes différentes, dont l'une se compose de : lait, 1.000 grammes; pain sans sel, 300 grammes; riz au beurre non salé, 300 grammes (2.600 calories); l'autre de lait, 1.500 grammes; pain non salé, 300 grammes (2.280 calories).

Le régime hypochloruré, qui provoque très évidemment la résorption des œdèmes dans les néphrites aiguës, subaiguës, chroniques, n'a pas d'action sur l'albuminurie et sur les phénomènes urémiques.

Il est à conseiller aussi dans les épanchements pleurétiques, mais seulement lorsque la fièvre est tombée complètement.

Dans la cirrhose, la diète hypochlorurée fait diminuer rapidement l'ascite dont on empêche plus sûrement la reproduction en faisant en même temps la ponction.

Les cardiaques avec œdèmes ne supportent pas trop le régime hypochloruré : il est mieux de les tenir au régime lacté simple qui donne de meilleurs résultats.

Dans l'artériosclérose, ce régime n'a pas d'effet; dans l'épilepsie enfin, il faut l'associer à une dose journalière de 4 à 5 grammes de bromure.

Traitement du goitre exophtalmique. Le traitement du goitre exophtalmique se résume pour Dan. Mackenzie (The Practitioner, novembre 1905), dans le repos, le régime, l'hygiène les sédatifs nerveux, les toniques cardiaques, l'électricité.

Le repos physique et mental est de la première importance.

Chez les femmes il faudra traiter les anomalies des fonctions utéro-ovariennes. Quelquefois, il y a une relation entre la muqueuse nasale et le goitre exophtalmique, et on a vu celui-ci disparaitre après la cautérisation d'une rhinite hypertrophique.

Le régime doit être subordonné à l'état des organes digestifs. L'amaigrissement réclame la suralimentation, en ayant soin d'éviter la dyspepsie et la diarrhée.

La belladone, un des médicaments recommandés, sera donnée à doses suffisantes pour produire la sécheresse de la gorge. Les sédatifs nerveux sont utilement associés à un tonique cardiaque comme le strophantus ou même la digitale, surtout pendant les paroxysmes de dyspnée et de palpitations.

L'anémie sera combattue par l'arsenic. Si l'on a recours à l'iode et à l'iodure de potassium, il faut en surveiller étroitement les effets. Dans les cas graves, on peut employer le sac de glace sur la région cardiaque ou sur la thyroïde à la base du cou. L'électricité, sous forme de courants continus, 2 ou 3 milliampères, le pôle négatif sur le trajet du sympathique au cou, abaisse le nombre des battements cardiaques, mais beaucoup de cas n'en reçoivent aucun avantage.

Le traitement thyroïdien doit être évité; le thymus a été essayé sans succès bien net; l'adrénaline pourrait être utilisée contre quelques symptômes. Quant au traitement opératoire, c'est la thyroidectomie partielle qui a donné le plus de suc. cès.

On a essayé de diviser le sympathique cervical d'un côté, mais ces résultats sont encore peu connus et incertains.

Contre les paroxysmes de dyspnée et d'excitation, conseiller une injection de 3 centigrammes de morphine. L'insomnie sera combattue par les hypnotiques légers, le trional, le sulfonal, le chloral et le bromure. Les injections d'hyoscine ont été prescrites contre la manie aiguë. Enfin, pour protéger l'œil dans les cas d'extrême exophtalmie, l'auteur rappelle qu'on a pratiqué la tarsorraphie.

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