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La température est presque normale, entre 36°4 et 37°3. La quantité des crachats oscille entre 4 et 10 grammes. Les transpirations nocturnes ont disparu. La toux'est moindre. - L'appétit est excellent et les forces reviennent. Le malade peut se lever.

Le 3 novembre le malade pèse 66 kilogrammes. L'auscultation réserve des surprises. A gauche les râles ont beaucoup diminué dans le creux sous-claviculaire gauche; ils persistent encore dans la fosse sus-épineuse. A droite les craquements ont également diminué. Nous faisons une série de · pointes de feu à gauche, et nous commençons une seconde série d'injections du sérum antituberculeux de Marmorek.

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Les injections ont été très bien supportées, accompagnées cependant d'un léger mouvement fébrile de même que d'une légère augmentation de l'expectoration. Mais bientôt la température redevient normale et les crachats tombent à 5 et 10 cc. Les transpirations nocturnes apparaissent encore par fois, pour disparaître définitivement à partir du 20 novembre. A cette époque le malade pèse 68 kilogrammes.

Le 28 novembre, on n'entend à droite que quelques craquements, encore faut-il faire tousser le malade. A gauche, dans la fosse sus-épineuse, sur un espace de la grandeur

d'une pièce de 5 francs, on entend encore des râles souscrépitants à fines bulles. Rien ailleurs. Nous commençons le même jour une troisième série d'injections du sérum de Marmorek.

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Les injections ont été très bien supportées. La température continue à rester normale. L'expectoration n'existe presque plus.

Le 30 décembre, on n'entend plus rien à droite. A gauche encore quelques râles sous-crépitants dans la partie interne de la fosse sus-épineuse.

L'état du malade s'améliore de plus en plus et vers finjanvier on n'entend plus rien à l'auscultation, ni râles, ni craquements, soit à droite, soit à gauche. Seulement la respiration est un peu soufflante des deux côtés. Le pouls est à 72. Le foie et la rate ont repris leur volume normal. Poids 72 kilogrammes. La toux a complètement disparu, de même que l'expectoration.

Nous avons revu le malade à plusieurs reprises et sa guérison semble être définitive. En avril, T... vaque à ses occupations, fait de longues promenades sans éprouver la moindre fatigue et sans aucun mouvement fébrile. Il pèse

BULL. DE THÉRAPEUTIQUE. TOME CLII. - 2e LIVR.

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74 kilogrammes. Au point de vue stethoscopique, on ne constate rien d'anormal, la respiration est souple et régulière partout, sauf au sommet gauche, en arrière, où l'on entend encore une respiration soufflante, due vraisemblablement à la fibrose pulmonaire et aux adhérences formées par le processus réparateur.

Le malade revu le 1er juin 1906 continue à se bien porter.

CONCLUSION

En présence d'un résultat aussi rapide, sur des lésions dont la généralisation n'était plus qu'une question de temps, nous ne pensons pas qu'on puisse l'attribuer à la suralimentation et au traitement classique. Nous pensons que les heureux résultats que nous avons obtenus sont dus au sérum, et rien qu'au sérum. Car nous étions en présence d'un cas qui, cliniquement, est considéré comme irrémédiablement perdu. La régression rapide des lésions, la disparition de tous les symptômes morbides aussitôt après les injections, nous autorisent à conclure à une action spécifique du sérum antituberculeux de Marmorek.

Nous ferons remarquer que, dans le cas présent, nous avons pratiqué des injections quotidiennes pendant dix jours consécutifs, sans avoir eu à noter des accidents. sériques (sauf un peu d'érythème et une légère arthralgie). Nous ne voudrions cependant pas ériger notre façon de procéder en loi générale. Nous soignons actuellement plusieurs cas de tuberculose pulmonaire par le séruin antituberculeux et nous suivons en cela la règle que le Dr Marmorek a indiquée lors de sa communication du 13 décembre 1905 à la Société de Thérapeutique de Paris : « Injection d'une dose (5 cc.) tous les deux jours pendant trois semaines;

laisser reposer ensuite le malade pendant trois à quatre semaines. >>

Qu'il nous soit permis, avant de terminer, de dire que chez les six malades atteints de tuberculose, actuellement en cours de traitement par le sérum de Marmorek, cette façon de procéder nous donne des résultats très encourageants, tous nos malades étant en voie d'amélioration.

OPHTHALMOLOGIE

Le tatouage de la cornée.

par le Dr BAILLIART,

Médecin aide-major de 1re classe.

Le tatouage de la cornée est une opération qui consiste à faire pénétrer dans les trames de la cornée une substance capable de s'y fixer et de masquer les cicatrices blanchâtres qui peuvent recouvrir cette membrane.

Puisque l'on sait que certains corps étrangers, tels que des parcelles de calcaire, des débris de charbon, des grains de poudre, peuvent se fixer dans la cornée, qu'à la faveur du moindre ulcère des sels d'argent ou de plomb employés en collyre peuvent incruster cette membrane, il devait paraître logique de chercher à faire pénétrer entre les lames de la cornée une substance grenue dont les grains, corps étrangers aseptiques, pourraient donner par leur groupement une teinte noire, capable de masquer des cicatrices trop visibles. Gallien semble en avoir eu le premier l'idée; après avoir cautérisé la surface de la cornée avec un stylet porté au rouge, il la recouvrait d'un mélange d'un sel de cuivre

pulvérisé et de poudre de noix de galle ou d'écorce de grenadier. Le procédé fut ensuite complètement abandonné jusqu'au jour où de Wecker, inspiré par Abadie, le fit à nouveau entrer dans la thérapeutique oculaire, en remplaçant le mélange de Gallien par de l'encre de Chine qu'il introduisait dans les lamelles cornéennes au moyen d'une aiguille creuse. Depuis lors le tatouage de la cornée est passé dans la pratique courante et rend tous les jours les plus grands services. On ne lui demande plus seulement de rendre moins apparentes des taches disgracieuses, on lui demande encore, en arrêtant les rayons lumineux qui peuvent traverser des taies légères, de supprimer les phénomènes de diffusion dont elles sont si souvent la cause. Le tatouage de la cornée doit donc remplir un double but, esthétique et optique.

Les opérations esthétiques ne sont pas de si légère importance qu'on puisse considérer comme de second ordre un traitement capable de masquer une infirmité gênante, sinon de la guérir. Dans bien des circonstances aujourd'hui, surtout pour les femmes, le fait de påraître borgne ou défiguré est une cause d'infériorité réelle qui rend plus difficile l'accès de certains empois. Il serait donc injuste de considérer comme inutile, ou seulement comme un procédé de luxe, un traitement qui peut rendre un aspect normal à une cornée cicatricielle.

Avant de tatouer un leucome de la cornée, il faut être bien sûr que le leucome est définitif, et que le traitement médical est incapable de le faire disparaître ou seulement de l'atténuer. Bien des traces de la cornée finissent en effet par céder à l'application régulière de pommade jaune, accompagnée de pulvérisations ou de simples application d'eau chaude bouillie.'

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