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Maladies des enfants.

L'entérite

Traitement de l'entérite glaireuse des enfants. glaireuse doit être distinguée de l'entérite muco-membraneuse des constipés. Elle est caractérisée, qu'elle soit apyrétique ou non, par des selles mousseuses, muqueuses, glaireuses, mélangées de sang avec quelquefois des raclures des membranes, des lambeaux de chair à apparence de frai de grenouille. M. Rousseau Saint-Philippe (Journal de médecine de Bordeaux, 17 sept. 1905) proscrit le bismuth, le ratanhia, le tanin, l'antipyrine, qui ne feraient qu'enfermer le loup dans la bergerie. La méthode de choix est ici celle des évacuants, des substitutifs. Les purgatifs doux, les laxatifs sont à employer si l'on ne veut risquer au moins chez l'enfant d'augmenter l'irritation, la phlogose intestinale. Le calomel ne donne dans le cas particulier que des résultats incertains sinon mauvais. De même pour les purgatifs salins. Au contraire, l'huile de ricin, seule ou associée à l'huile d'amandes douces bien fraîche, répond à toutes les exigences.

Quand la maladie se prolonge, quand elle dure trois semaines, on se trouve bien d'avoir recours au sirop d'ipéca composé ou sirop Désessartz. M. R. Saint-Philippe prescrit :

Alcoolature de racine d'aconit..

Sirop Désessartz...

Eau de tilleul...

X à XX gouttes.

30 à 60 gr.

90 à 120 >>>

à prendre par grandes cuillerées toutes les heures de jour et de nuit.

S'il n'y a pas de fièvre, on supprime l'aconit.

Dans les cas où cette médication échouerait, on substituera au sirop d'ipéca composé la macération à froid de poudre fraîche de guarana à la dose de 0 gr. 20 à 1 gramme dans 120 à 150 grammes d'eau sucrée, à prendre régulièrement dans les vingt-quatre heures par grandes cuillerées toutes les heures sans interruption.

Les lavements sont inutiles. Quant à l'alimentation, il faut,

tout comme dans l'entérite cholériforme, recourir à la diète hydrique. Il faut, en effet, éviter à cet intestin très enflammé, dépouillé de son épithélium et dont les sécrétions sont si altérées, l'apport d'un travail digestif quelconque avec ses poisons endo et exogènes. Des boissons délayantes, puis plus tard du bouillon de légumes, devront seuls faire les frais de cette pseudoalimentation qui ne devra faire place que peu à peu, très lentement, à la vraie.

Gynécologie et Obstétrique.

Emploi de l'extrait de graines de cotonnier comme galactogène. L'allaitement au sein est d'une telle importance pour la bonne santé du nouveau-né qu'on cherche les moyens de l'obtenir chez les femmes dont la sécrétion lactée est insuffisante. On a préconisé à cet effet nombre de médicaments dont l'efficacité a été éphémère. En sera-t-il de même de l'extrait de graines de cotonnier dont M. Legrand (Journal d'obstétrique, de gynécologie et de pédiatrie, 20 août 1905) a obtenu les meilleurs résultats?

L'extrait de graines de cotonnier, administré à la dose de trois à quatre cuillerées à café par jour, délayé dans un peu de lait, provoque d'une façon presque constante une augmentation de l'abondance de la sécrétion lactée, qui se manifeste en général au bout de trois ou quatre jours, rarement dès le deuxième, parfois seulement au bout de cinq ou six jours. La nourrice sent le lait monter plus abondamment, en même temps que ses seins se gonflent et se durcissent, allant même jusqu'à l'engorgement. D'autre part, les pesées des tétées et l'augmentation de poids du nourrisson montrent nettement que le lait est absorbé en plus grande quantité.

Pour obtenir une sécrétion régulière et permanente, il faut, après la montée du lait, continuer l'usage du produit pendant quelques jours à la dose de deux ou même d'une cuillerée à café, dose qui entretient la sécrétion sans l'exagérer.

La modification de la sécrétion lactée, sous l'influence de l'ingestion de graines de cotonnier, ne porte pas seulement sur la quantité, mais aussi sur la qualité du lait, qui devient plus blanc, qui paraît être plus épais. C'est là un fait très remarquable, qu'on observe d'une façon constante, même quand la sécrétion n'est pas augmentée. Il paraît d'un grand intérêt chez les nourrices qui ont un lait assez abondant, mais trop pauvre en matériaux nutritifs.

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BULLETIN

Lutte contre l'alcoolisme. La fièvre typhoïde dans les escadres japonaises pendant la guerre. Les verrues sont-elles inoculables? Un timbre toxique. L'émigration des campagnes vers les villes et la tuberculose. - La mortalité des médecins aux Etats-Unis.

L'augmentation croissante de la consommation de l'alcool dans le Finistère compromet sérieusement la santé publique dans ce département, en particulier dans le sens très évident de l'aliénation mentale. Aussi, le 1er septembre 1905, et sur la proposition du Dr Lagriffe, médecin des asiles, la Commission sanitaire de l'arrondissement de Quimper a-t-elle émis le vœu : « Que la loi du 23 janvier 1873 sur l'ivresse publique soit rigoureusement appliquée », et que les municipalités s'efforcent de restreindre le nombre des débits de boisson.

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Pendant la guerre de la Russie avec le Japon, la fièvre typhoïde éprouva les escadres japonaises. Si elle n'affecta pas un caractère épidémique, elle n'en exista pas moins à l'état sporadique sur les divers bâtiments. Le nombre des cas s'éleva à 241 et, grâce à de sévères mesures d'isolement, d'évacuation et de désinfection, la maladie ne prit pas une extension plus grande. Toutefois, le major Simon P. Kramer, de l'armée des Etats-Unis, émet à ce sujet une réflexion, qui ne manque pas de justesse :

« Les 25.000 hommes, dit-il, qui composaient cette force navale consommaient de l'eau distillée et, par conséquent, stérile; le système d'égouts des navires était idéal, puisque, aussitôt émises, les matières étaient évacuées à la mer; les équipages,

BULL. DE THÉRAPEUTIQUE. TOME CLII.

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par les nécessités mêmes de la guerre, se trouvaient protégés contre toute cause de contamination venue de l'extérieur. Or, on y a cependant constaté une morbidité typhoide qui dépasse 1 p. 100 de l'effectif, c'est-à-dire une proportion telle que, si elle s'était produite sur la population d'une ville, Détroit par exemple, elle eût porté sur 30.505 habitants et eût, à bon droit, été jugée comme une épidémie alarmante.

Il est certain que très souvent, sinon toujours le sang d'une verrue inoculé à une autre personne provoque l'apparition de verrues. C'est un fait indéniable d'observation. M. Cinffo a tout récemment démontré que l'agent d'inoculation est un microbe ultra-microscopique susceptible de traverser un filtre de Berkefield. Voici l'expérience que fit ce médecin italien. Ayant enlevé aseptiquement tout un paquet de verrues de la main d'un jeune sujet, il tritura ces tissus dans un mortier avec du sable de quartz stérile, émulsionna le mélange dans du bouillon ordinaire, y ajouta un peu de culture du bacillus prodigiosus et filtra l'émulsion à travers une bougie de Berkefield. L'examen microscopique du filtrat fut complètement négatif, le filtre ayant retenu le bacillus prodigiosus. Les ensemencements du filtrat sur divers milieux de culture ne donnèrent lieu à aucun développement microbien.

Avec ce liquide, stérile en apparence, M. Cinffo se fit des inoculations à la main, après scarification superficielle des téguments, et il répéta cette inoculation les jours suivants. La partie inoculée fut tenue recouverte, quelque temps de tarlatane aseptique fixée par des tours de bande.

Pendant cinq mois on ne remarqua rien d'anormal à la région inoculée, mais au bout de cette période de temps apparurent de petites excroissances qui ne tardèrent pas à prendre l'aspect typique des verrues.

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