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mentales, mais à un grand nombre de troubles somatiques.

Les procédés de la psychothérapie peuvent se diviser en deux catégories: 1° ceux par lesquels on diminue les dépenses d'influx nerveux; 2o ceux par lesquels on augmente les recettes (gymnastique de la volonté, hypnose).

Puis j'étudie à grands traits les autres agents thérapeutiques, le régime alimentaire, la diète hydrique, le régime à boisson restreinte, qu'on appelle à tort le régime sec, l'hydrothérapie, les injections hypodermiques. J'insiste relativement beaucoup sur ce chapitre; j'y étudie l'influence utile de l'injection, en tant qu'injection, en tant que procédé de suggestion, et enfin, l'action propre du médicament injecté (cacodylate, créosote, huile mercurielle, etc., etc.).

Puis je dis un mot des eaux minérales, de la cure marine, des voyages, de leur danger chez les grands malades, des précautions à prendre pour qu'ils soient favorables aux malades moyens, et de leur utilité chez les gens bien portants.

Toutes ces considérations thérapeutiques s'appliquent surtout à l'âge adulte. Après les avoir développées, je suis revenu à ma courbe évolutive : j'ai suivi l'homme à la période de déclin, à la vieillesse, indiquant les grands préceptes de l'hygiène alimentaire, sexuelle, etc., applicables à ces périodes de la vie.

Enfin, je l'ai mené jusqu'à la mort.

Beaucoup d'idées émises dans ce travail auraient passé, il y a quelques années, pour anarchiques ou tout au moins révolutionnaires. Mais leur tendance réelle n'est, je crois, qu'évolutionniste. La science médicale subit, en effet, en ce moment, une évolution, que dirigent plusieurs des membres de notre Société, véritables soldats d'avant-garde. Je ne crains donc pas d'être désavoué par vous en faisant preuve d'une hardiesse de doctrines, qui aurait paru téméraire il y a quelques années.

D'ailleurs, je dois ajouter que tout ce que j'ai avancé dérive, soit d'une expérimentation méthodique, soit d'une observation clinique aussi exacte que possible, soit de réflexions patiemment mûries.

Action physiologique de l'iodo-catéchine ou néosiode (nom déposé), nouveau composé organique d'iode.

Note de M. J. CHEVROTIER,

présentée par M. LUMIÈRE, correspondant.

Par action locale sur la peau ou les muqueuses l'iodo-catéchine ne provoque aucun phénomène : aussi est-elle très bien tolérée par l'estomac et l'intestin, et jamais on n'a pu observer d'irritation, même à fortes doses.

L'action exercée par l'iodo-catéchine sur la circulation a été minutieusement étudiée, elle se rapproche beaucoup de celle de l'iode administré dans une solution d'iodure alcalin, et la molécule catéchine ne semble jouer qu'un rôle très atténué. Il est cependant à remarquer que les modifications circulatoires apparaissent tardivement au fur et à mesure de la mise en liberté de l'iode. C'est ainsi que chez la grenouille, à la suite d'une injection dans les sacs lymphatiques dorsaux, l'accélération avec diminution de l'énergie cardiaque n'apparaît qu'au bout d'une heure à une heure et demie après l'injection. Plus tard on voit succéder à cette accélération une période de ralentissement avec augmentation d'énergie systolique et de l'amplitude diastolique; ce ralentissement s'accentuant de plus en plus, on voit survenir des poses diastoliques, puis la mort se produit toujours tardivement, le cœur s'arrêtant en systole.

Chez les animaux à sang chaud, il faut faire abstraction de l'action irritante exercée par l'iodo-catéchine sur l'endocarde et des phénomènes de coagulation qui peuvent survenir à la suite d'injection intra-veineuse d'une solution trop concentrée ou d'une dose trop considérable.

C'est encore une action analogue à celle de l'iode que nous retrouvons et qui se traduit par une action excitante sur les accélérations cardiaques, par une action dépressive sur les mo

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dérateurs et par une exagération des phénomènes de vaso-motricité.

On constate d'abord de l'accélération cardiaque, puis une baisse de la tension sanguine avec ralentissement des contractions cardiaques et modifications de leur énergie due à l'action locale de l'iodo-catéchine introduite directement dans le torrent circulatoire, puis la tension sanguine remonte progressivement et le cœur reprend son énergie primitive. Un peu plus tard on voit se produire de l'accélération des battements cardiaques avec conservation de leur énergie et l'opposition des courbes de TraubeHering démontre l'intervention des influences vaso-motrices apparaissant en même temps qu'une légère baisse de la pression sanguine. Ces phénomènes ont pu être suivis pendant plus de six heures, si la mort n'arrive pas par coagulation du sang; à la suite d'une injection, les animaux se rétablissent fort bien, même après des doses fortes d'iodo-catéchine.

La respiration est beaucoup moins influencée par l'iodocatéchine que par l'iode en solution iodo-iodurée.

L'action lymphagogue provoquée par l'emploi de l'iodo-catéchine est également bien moins intense que celle provoquée par l'iode et les iodures en raison de la diffusibilité beaucoup plus faible du produit. On évitera donc les phénomènes d'iodisme qui sont la conséquence de l'exagération de cette fonction. Les sécrétions sont peu modifiées à la suite de son emploi, seule la sécrétion urinaire est exagérée dans un certain nombre de cas et, dans tous, l'on a pu constater une augmentation de la quantité d'azote total excrétée par l'urine.

Étant donnés ces résultats physiologiques et les quelques résultats cliniques que nous possédons déjà, l'iodo-catéchine constitue une des rares combinaisons organiques d'iode chimiquement définie, facilement assimilable, non irritante, agissant par son iode et appelée à être utilisée avantageusement aux lieu et place des iodures, surtout lorsque ces derniers provoqueront des accidents d'iodisme.

DISCUSSION

M. BARDET. La communication de M. Chevrottier est intéressante, car elle fournit des indications sur un nouveau produit appartenant à la classe des iodiques organiques à iode dissimulé, classe assez peu riche encore. Je connaissais la note de M. Chevrottier présentée à l'Académie des sciences, dans laquelle l'auteur fournit les renseignements sur la préparation et les propriétés de l'iodo-catéchine. Sa présente publication complète utilement son travail chimique. L'iodo-catéchine doit, ce me semble, se rapprocher des tanins, et par conséquent la combinaison a toute chance de présenter l'iode dans des conditions favorables chez les sujets facilement atteints d'iodisme, en raison de la difficulté de la mise en liberté de l'iode. Je crois que l'on peut compter sur ce médicament pour le traitement des accidents du lymphatisme et de la scrofule, mais je serais heureux de connaître les effets de l'iodo-catéchine dans le traitement des accidents syphilitiques, car jusqu'ici les préparations iodorganiques n'ont pas donné de résultats bien favorables dans cette affection, et il serait particulièrement heureux de créer un dérivé iodé bien supporté qui permettrait d'obtenir les effets thérapeutiques sans voir se produire les effets généraux, si fâcheux, de l'iodisme.

M. CHEVALIER. Je suis tout à fait de l'avis de M. Bardet et en raison de son action sur l'appareil circulatoire l'iodo-catéchine me paraît susceptible d'applications intéressantes en thérapeutique. La catéchine se rapproche beaucoup des tanins, mais elle a l'avantage sur eux d'être un composé défini alors que la molécule des tanins nous est encore inconnue et est sujette à des décompositions sous les influences les plus diverses. A priori, en raison de la lenteur de la mise en liberté de l'iode dans l'organisme et de la possibilité de son utilisation immédiate, l'iodo-catéchine doit, en effet, n'exercer qu'une faible action lymphagogue et par conséquent diminuer les chances d'iodisme. Son emploi sous forme de comprimés dosés à 10 centigrammes constitue

un mode d'administration nouveau et pratique pour la médication iodique, tous les autres succédanés se prescrivant en solution en raison de leur action irritante plus ou moins énergique pour la muqueuse gastro-intestinale.

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Lorsqu'il y a quelque vingt ans, Fr. Glénard décrivit les accidents attribuables, d'après lui, au rein flottant, il plaça au premier rang la dilatation de l'estomac. Sa théorie était que la ptose du rein, comme celle de l'angle droit du côlon, tiraillait les mésos et amenait des coudures de l'intestin. Le résultat pouvait en être une occlusion partielle du pylore et par suite une dilatation de l'estomac. Bouveret, étudiant la dilatation gastrique consécutive à certaines altérations de l'appareil biliaire, invoquait un mécanisme sensiblement analogue et conseillait aux malades de faire leur digestion dans une position horizontale pour éviter les tiraillements du pylore et faciliter sa béance.

Depuis lors les sténoses de cause intérieure ou pariétale semblent avoir pris le pas sur les rétrécissements produits par des obstacles mécaniques siégeant en dehors du pylore. Hayem a décrit les sténoses incomplètes dues à l'hyperpepsie; d'autre part, Hartmann et Soupault ont insisté sur la présence presque constante d'ulcères pyloriques dans les cas de contractures de ce sphincter.

Mais ces mécanismes très réels dans certains cas ne doivent pas nous rendre exclusifs et nous empêcher d'admettre, à l'occasion, d'autres pathogénies.

J'ai observé, il y a une dizaine d'années, une jeune malade qui semble démontrer la réalité de la théorie de Glénard, au moins dans certains cas.

Cette jeune fille avait des douleurs d'estomac extrêmement

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