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REVUE DES TRAVAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS

Hygiène

La chaleur envisagée comme agent physicothérapique. La chaleur est un emblème de vitalité, dit M. A. Rivière (Congrès international de médecine de Lisbonne, 19-26 avril 1906), comme le froid est l'image de la mort. C'est pour sa chaleur solaire (inséparable d'ailleurs de sa luminosité) que nous observons les bienfaits du climat méridional, si favorable aux chroniques (tuberculeux, anémiques, neurasthéniques). Elle est le stimulant fidèle des cellules vivantes, le meilleur agent de la contractilité du protoplasma et de la mobilité amiboïde des leucocytes, avec l'eau et les évacuants, le facteur indispensable dans le traitement des maladies aiguës.

Les applications thermiques sur la peau, vaste surface nerveuse, agissent comme révulsives, vaso-motrices et osmotiques. Elles mettent en jeu le dynamisme physiologique réactionnel dans les maladies, en facilitant la dilatation vasculaire et en sollicitant la diaphorèse régularisatrice.

La thermothérapie doit toujours être graduée et dosée, comme tous les agents physicothérapiques, d'ailleurs, qu'il s'agisse de bains, immersions, douches ou d'affusions, de bains de vapeur humide ou d'étuves sèches.

Il faut veiller, dans les maladies, à la parfaite conservation de la thermalité périphérique, si l'on veut éviter les métastases congestives et l'abaissement implacable de la vitalité naturelle.

Les diverses applications de la chaleur et celles de la radiothérapie (qui datent de quelques années seulement) peuvent être délimitées, cliniquement, dans leurs variantes curatives; en dépit de certaines actions communes, leurs indications varient beaucoup, suivant le cas morbides. Par exemple, on se méfiera de la chaleur humide chez les sujets dont le système vasculaire est suspect.

Il a

Au sujet de la durée du travail dans l'air comprimé. été fait au conseil d'hygiène publique et de salubrité du départe ment de la Seine, par M. Vallin (Compte rendu de la séance du 6 avril 1906) un rapport à ce sujet, se terminant par les conclusions qui suivent :

1° Tant que le travail dans l'air comprimé se fera comme aujourd'hui sous une pression effective ou surpression inférieure à 2 kilogrammes par centimètre carré, la durée des séances dans le caisson peut être la même que pour les travaux similaires de terrassement et de construction à l'air libre ;

2o Il y a avantage, au point de vue de la santé des tubistes, à ne les soumettre qu'une fois par vingt-quatre heures aux changements de pression que nécessite le travail dans les caissons. La durée du séjour peut d'ailleurs atteindre dix heures consécutives comme maximum, y compris le temps des éclusages.

3o Dans le cas où les nécessités du service obligeraient accidentellement les tubistes à faire deux séances dans les vingt-quatre heures, un repos complet d'une durée de huit heures, au moins, est nécessaire entre ces deux séances.

Toutefois le surmenage et les accidents ne peuvent être évités qu'aux conditions suivantes :

40 Des visites médicales, périodiques et fréquentes, sont nécessaires pour constater, non seulement l'aptitude physique au travail dans l'air comprimé des candidats tubistes, mais encore le bon état de santé actuel des tubistes professionnels employés dans le chantier;

5o La durée de l'éclusement, à l'entrée et à la sortie, doit être de cinq minutes environ par kilogramme de pression;

6o La décompression sera toujours lente et progressive. Des dispositions matérielles seront prises pour que le robinet de déclusement, dans le cas où par mégarde il serait ouvert brusquement et en plein, ne laisse l'équilibre de pression s'établir qu'après un nombre de minutes calculé à raison de quatre minutes par kilogramme de surpression initiale;

70 A l'entrée et à la sortie des équipes, la manœuvre des

appareils et robinets d'éclusage doit être faite exclusivement par un surveillant expérimenté et responsable;

80 Dans chaque chantier important, un poste médical de secours doit être aménagé de manière à assurer les soins nécessaires en cas d'accident.

Maladies des voies respiratoires.

Traitement des cas avancés de tuberculose pulmonaire. Par cas avancés de tuberculose, M. Knopf (Medical Record, 18 novembre 1905) comprend ceux qui ne sont pas au début. Il les distingue en ambulants et alités. Les premiers sont généralement apyrétiques et sont ainsi moins avancés que les seconds. Dans les deux cas l'auteur recommande le massage quotidien, et dans les cas ambulants l'hydrothérapie comme tonique et stimulant. Le régime doit être substantiel, composé de lait, d'œufs, de viandes, de légumes et de fruits. Le traitement hygiénique et diététique doit être le même que dans les cas au début, et la cure de repos doit alterner avec les exercices respiratoires gradués. Le phtisique ambulant est le client du dispensaire antituberculeux qui doit le guider dans le traitement hygiénique et diététique à la maison. Des recommandations particulières doivent être faites à ces malades qui sont les agents actifs de la dissémination tuberculeuse, tandis que le malade alité ne diffuse son mal que dans les limites très restreintes. Le malade doit être exposé autant que possible au soleil, au lit ou sur la chaise longue, mais la tête toujours à l'ombre. La fièvre est une contre-indication au traitement au soleil.

Le massage pratiqué pendant l'apyrexie relève l'appétit et combat l'amaigrissement. Le régime dans les cas avancés doit s'adapter à l'état du malade qui doit manger autant qu'il peut sans être incommodé. Le régime doit être mixte et varié. Quelques toniques amers, l'arsenic et la strychnine, sont indiqués dans l'anorexie persistante.

Une diarrhée causée par une suralimentation intempestive

doit être traitée par des doses fractionnées de calomel, le repos absolu et un régime léger. Si la diarrhée est due à des lésions tuberculeuses de l'intestin, il est indiqué de recourir au riz, aux œufs, au chocolat, aux soupes mucilagineuses, au tanin, au bismuth et à l'opium. Contre les sueurs nocturnes rebelles, compresse humide trempée dans l'eau à 12° et appliquée sur les sommets et autour du thorax, ou bain diaphorétique qui ne doit cependant être prescrit qu'aux patients relativement forts, sa durée doit être réglée.

Des exercices respiratoires bien dirigés combattront la dyspnée et faciliteront l'expectoration; on doit s'en abstenir en cas de fièvre et de fatigue, on ne doit pas les faire dans une chambre chauffée ou dans une atmosphère viciée.

La fièvre doit être combattue par des lotions et le moins possible par les antipyrétiques. Si la température est subnormale, il faut appliquer des bouteilles d'eau chaude, faire prendre du lait, du thé léger chaud. Contre l'insomnie, on emploiera les lotions tièdes ou un bain tiède avant le coucher. L'enveloppement mouillé suffira souvent pour combattre les douleurs pleurétiques ou intercostales. Lorsque tout espoir d'amélioration s'est dissipé, il ne faut pas trop économiser la morphine qui soulage le patient.

Maladies de la peau.

Indications et contre-indications de la radiothérapie dans les épithéliomes de la peau. Dans la séance spéciale de la Société française de dermatologie (15 mars 1906), une discussion sur ce sujet spécial a eu lieu, dont M. Pautrier (Revue pratique des maladies cutanées, syphilitiques et vénériennes, mars 1906) a essayé de dégager les points ci-après sur lesquels l'accord semble à peu près définitif :

1o La radiothérapie peut devenir la méthode de choix, quand le malade repousse l'opération, quand la perfection des résultats

esthétiques à obtenir entre en jeu, mais seulement quand on est certain d'éviter toute infection profonde;

20 Tous les épithéliomes cutanés, même la forme spino-cellulaire que Darier avait cru devoir écarter du traitement par les rayons X, sont curables par la radiothérapie, excepté les épithéliomes très étendus, les épithéliomes à évolution rapide;

3o La question du traitement radiothérapique du mélanome. est à réserver;

4o La radiothérapie est contre-indiquée dans le cancer de la langue et celui des lèvres;

50 Nécessité de doses relativement fortes et d'un traitement prolongé, même après la guérison apparente.

Traitement de l'eczéma par un baume aux principes actifs en combinaison avec le camphre et en dissolution dans l'acétone.

Sur un grand nombre de cas d'eczéma, de séborrhéide, d'impétigo, d'acné, de sycosis, de prurigo, M. Griffon (Soc. de dermatologie et de syphil., 11 janvier 1906) a expérimenté à l'hôpital Saint-Louis un baume préparé par M. Duret, interne en pharmacie.

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Ces substances sont associées ou même combinées les unes avec les autres dans un véhicule éminemment favorable, l'acétone qui les tient en solution et donne au baume une homogénéité complète.

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