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wart, juillet 1906) en obtient les résultats les plus satisfaisants. Il fait prendre à ses chlorotiques, trois fois par semaine, de préférence dans la matinée des bains à 40°. La durée du bain dont la température est maintenue invariable au degré indiqué est d'abord de dix minutes seulement, puis on l'augmente jusqu'à vingt minutes. La malade garde une compresse froide sur la tête tant qu'elle reste dans de l'eau chaude. Au sortir du bain, on lui administre une douche fraîche de courte durée, on l'essuie à sec et on la fait reposer durant une heure.

Dans le bain, on observe une accélération plus ou moins prononcée du pouls, parfois même des palpitations cardiaques. Après les tout premiers bains, les malades se sentent abattues, mais à partir du troisième ou du quatrième bain, leur état général commence à s'améliorer. La guérison s'obtiendrait souvent après dix bains, à condition, bien entendu, qu'il s'agisse de chlorose essentielle et non de ces chloro-anémies qui accompagnent si fréquemment la tuberculose, les affections cardiaques, rénales et sexuelles, les intoxications diverses, la cachexie malarienne et autres états de ce genre.

Les récidives sont traitées de la même façon et avec le même succès.

Influence des rayons de Roentgen sur les affections des organes hématopoïétiques. Leucémie et pseudo-leucémies. Il résulte des études faites par M. Belot (Journal de Physiothérapie, 15 août 1906) que la radiothérapie constitue la médication spécifique des leucémies: plus favorable dans les myéloïdes, les résultats sont cependant très encourageants dans la leucémie lymphatique.

L'amélioration est ordinairement plus tardive, moins régulière et moins complète dans les pseudo-leucémies; parmi ces affections, ce sont celles dont le processus anatomique est un lymphome qui sont les plus favorablement influencées; quelques-unes sont totalement réfractaires, mais devant l'impuissance actuelle de la thérapeutique il est indiqué d'essayer la radiothérapie. Si

elle ne donne pas d'amélioration, elle ne fait courir aucun risque au malade le traitement sera suspendu s'il n'est suivi d'aucun. résultat.

Le temps écoulé entre le début de la maladie et celui du traitement constitue un facteur important; plus il est grand, plus le succès est incertain.

Il faudra donc à l'avenir pratiquer l'examen du sang comme on pratique l'examen des urines, de façon à pouvoir soumettre à la radiothérapie les malades qui présenteront une affection des organes hématopoiétiqués, dès le début de leur maladie.

Le médecin qui prive un leucémique de cette médication commet une faute aussi grave qne celui qui ne donne pas de mercure à un syphilitique.

Maladies des voies respiratoires.

Le vésicatoire et le rein dans la pneumonie.

L'expérience

clinique a permis à M. Segret (Marseille médical, 1905) de formu ler les conclusions suivantes :

1o Chez les malades traités par application de vésicatoires, il y a eu sédation certaine des phénomènes douloureux;

2o Dans trois cas, la défervescence a été précoce ;

30 Sur 45 pneumoniques traités par le vésicatoire, il y a eu 10 décès, tandis qu'il y a eu 9 décès sur 37 malades traités différemment ;

4o La simple propreté suffit à éviter les complications inflammatoires ou septiques, rares d'ailleurs, des plaies par vésication;

5o Du côté des reins, les désordres ne paraissent pas avoir été plus fréquents avec la vésication cantharidienne que dans les autres cas;

6o La chlorurie ne s'est guère montrée modifiée;

7o Dans deux cas seulement, on a noté un peu de cystite douloureuse.

Maladies du cœur et des vaisseaux.

Les anévrismes des gros vaisseaux. Etiologie et pathogénie. Leur traitement par le sérum gélatiné. L'artério-sclérose généralisée, ou endartérite, dit M. Lancereaux (Académie de médecine, Bulletin 1906), n'est qu'exceptionnellement suivie d'anévrisme des gros vaisseaux. Les conditions pathogéniques de ces accidents sont des périartérites qui gagnent en profondeur et finissent par perforer le membrane élastique des artères. Leurs causes, à part le traumatisme, ont une origine infectieuse; celles que nous connaissons dès maintenant sont les agents de la tuberculose, de la syphilose et de la paludose.

La rupture est le mode de terminaison fatale des anévrismes des gros vaisseaux, à moins de coagulation spontanée du sang dans la poche anevrismale.

Cette coagulation étant rarement spontanée, l'indication formelle est de chercher à la provoquer; c'est à quoi répond la méthode des injections de sérum gélatiné. Cette méthode, ayant la propriété de favoriser la coagulation du sang au sein des anévrismes vrais, s'oppose ainsi à leur rupture, si le malade a soin d'éviter ensuite tout effort violent.

Contrairement à ce qui a pu être avancé par quelques auteurs, la méthode des injections de gélatine est sans aucun danger, à la condition que le sérum employé soit parfaitement aseptisé. Son indication est d'autant plus formelle dans les anévrismes des gros vaisseaux que l'intervention chirurgicale est le plus souvent impossible ou dangereuse, et qu'il n'est, jusqu'ici du moins, aucun autre moyen d'arréter sùrement les progrès de ces graves désordres.

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Action des bains hydro-électriques dans diverses affections cardio-vasculaires. Le bain électrique à courant sinusoïdal, d'après les études de MM. Albert Weil et Mougeot (Journal de Physiothérapie, 15 juin 1906), augmente la pression artérielle d'une façon constante et énergique, agit d'une façon inconstante et

faible sur la pression capillaire, si même il agit, car si la pression capillaire chez les malades tend à revenir à une proportion signalée comme normale vis-à-vis de la pression artérielle par Bouloumié, il semble que le bain simple y contribue pour la plus grande part, et peut-être la seule.

Les modifications du tracé du pouls radial, l'absence d'amplification du dicrotisme et du pouls capillaire, l'absence de vasodilatation périphérique montre que le bain sinusoidal ne diminue pas les résistances périphériques; il paraît même les augmenter. Le cœur hyposystolique dilaté peut se rétracter du fait du bain sinusoidal et diminuer sa dilatation; mais ce phénomène est beaucoup moins certain qu'avec le bain à courants triphasés et surtout le bain carbo-gazeux qui paraissent diminuer nettement les résistances de vaisseaux périphériques.

Si tant est que l'on puisse déjà augurer de ces recherches des indications qui auront besoin d'être confirmées par de nombreuses observations, il semble que le bain hydro-électrique à courant sinusoïdal peut être avantageusement employé dans le traitement des hypotensions sina materia, ou sans lésion cardiaque, et chez les mitraux dont le myocarde est encore résistant; mais que dans cette dernière application, il y aura lieu de surveiller tout particulièrement le volume du cœur. En effet, s'il y a, de par la physiologie, deux façons d'augmenter la pression artérielle soit par action tonique sur le cœur, soit par vaso-constriction périphérique, le bain sinusoidal a paru agir surtout d'après ce second mode, qui doit être évité dans certains cas.

Maladies du tube digestif et de ses annexes.

Action thérapeutique de la bile dans les affections hépatiques et gastro-intestinales. Après avoir donné un aperçu substantiel de la fonction biliaire, M. Nigay (Soc. med. de l'Elysée, 2 avril 1906) montre par de nombreux exemples que l'extrait de bile ou la bile de bœuf peut rendre des services dans de nom

breuses affections gastro-intestinales et hépatiques; il termine son travail par les conclusions suivantes :

La bile n'est pas seulement un produit excrémentiel; elle est surtout une sécrétion indispensable au fonctionnement de l'organisme. Utile à la digestion, indispensable à l'absorption des graisses, elle remplit un rôle antifermentescible. Nécessaire, d'après Kuss, à la rénovation de l'épithélium intestinal, elle a, d'après les récents travaux de Roger, la propriété d'empêcher la coagulation du mucus intestinal dans l'intestin grêle. Enfin, elle est le véritable stimulant nécessaire à l'activité du foie.

La diminution, la suppression ou l'altération du flux biliaire dans l'intestin aboutissent à ce qu'on pourrait appeler le syndrome de l'insuffisance biliaire : troubles dans l'absorption et la digestion. Dénutrition, constipation, fermentation, formation de glaires et de fausses membranes, torpeur sécrétoire du foie luimême.

La bile est le meilleur des cholagogues : l'opothérapie biliaire mérite une excellente place en thérapeutique.

A dose thérapeutique, la bile est indiquée dans la lithiase biliaire, les ictères, l'acholie, la cholémie, et, en général, toutes les fois qu'il y aura insuffisance biliaire.

Elle trouve également son emploi contre les accidents dyspeptiques et principalement contre la constipation et l'entérocolite, affections le plus souvent consécutives à l'insuffisance biliaire et, dès lors, tributaires de la cure de Vichy et de l'opcthérapie biliaire.

Comme préparation, on utilise depuis longtemps l'extrait de fiel de bœuf. Les doses moyennes sont de 50 centigrammes à 1 gramme, administrées par pilules de 10 à 20 centigrammes prises aux repas. En cas de nécessité de déterminer une chasse biliaire vigoureuse, M. Nigay conseille d'aller jusqu'à 5 grammes d'extrait, mais il serait imprudent de continuer longtemps une telle dose. Comme la bile ne doit être mise en liberté que dans l'intestin, il faut la donner en pilules glutinisées. Il est utile enfin de faire boire le malade un peu plus que normalement, afin

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