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mémoire de son père, décapité à Aversa sur l'ordre de Louis, roi de Hongrie; le 25 janvier 1347, indiction I, d'après l'épitaphe publiée par Caracciolo; le 23 janvier 1348 selon le P. Anselme (1). Outre les tombes de Charles de Durazzo et de Robert d'Artois, on voyait encore dans la Chapelle de la Reine les sépultures de Marie, fille de Charles III et de Marguerite, morte au berceau en 1371, et de Jeanne Oregli, femme du président Melazone Funicella, dame d'honneur de la trop célèbre reine Jeanne (2).

La translation du cénotaphe de Robert d'Artois à la place qu'il occupe aujourd'hui eut lieu en 1639, lorsque le Provincial des Frères-Mineurs, Janvier Rocco, issu d'une noble famille napolitaine alliée aux Molosacchi, princes d'Epire (3), consacra la Chapelle de la Reine aux saints, Antoine de Padoue, Louis de France et Louis d'Anjou. La position nouvelle, assignée au monument, n'offrait rien qui blessât les usages reçus alors; en effet, Caracciolo dit qu'au-dessus de l'entrée du choeur, còté de la sacristic, est le tombeau de Catherine d'Autriche, épouse de Charles, duc de Calabre, morte le 15 janvier 1323 (4). Ce dernier cénotaphe n'a pas bougé; je l'ai encore vu perché au sommet du mur de clôture, à l'entrée des stalles, en avant de la tombe de Robert. Il consiste en un sarcophage de marbre blanc entouré de statues la face antérieure est ornée des médaillons du Christ, de la Vierge et de saint Jean; la face postérieure montre

(1) Napoli sacra, p. 115; Hist. généal., etc., t. I, (2) Napoli sacra, p. 115 et 116.

(3) Napoli sacra, p. 111.

(4) Napoli sacra, p. 112.

p. 417.

:

trois autres médaillons, saint François d'Assise entre un saint et une sainte. Quatre colonnes torses en mosaïque, reposant sur de grands lions, supportent le dais dont les tympans sont décorés de bas-reliefs sur fond de mosaïque; la sculpture tournée vers le maître-autel représente le Christ dans une gloire accostée de deux anges. L'épitaphe qui contourne le sarcophage ayant été publiée par Carracciolo, je trouve inutile de la reproduire ici.

COMMUNICATION

RELATIVE AUX

NODULES PHOSPHATES

du Pas-de-Calais,

PAR M. PAGNOUL,

Membre résidant.

Les principes nutritifs que le sol doit fournir aux plantes et qu'il ne renferme cependant, surtout à l'état assimilable, qu'en quantité restreinte, sont l'azote, l'acide phosphorique, la potasse, la chaux. Tels sont done. les principes qu'il faut constamment lui restituer et dont l'ensemble constitue ce que l'on nomme aujourd'hui, depuis les savants travaux de M. G. Ville, l'engrais complet.

La culture intensive, provoquée par une consomma tion toujours croissante, réclame donc chaque année des quantités de plus en plus grande de ces substances, d'où résulte la nécessité de chercher de nouvelles sources. capables de les produire.

L'azote n'est encore fourni que par les matières animales, par les eaux d'épuration du gaz d'éclairage et par les guanos, dont les gisements s'épuisent; mais les recherches récentes faites en Italie, par M. Ville, permettent d'espérer qu'on pourra l'extraire industriellement, à l'état de sels ammoniacaux, des suffioni de la Toscane et peut-être même de certains volcans arrivés à leur période d'apaisement. On en trouverait une source indéfinie, si l'on parvenait à fixer à l'état de combinaison assimilable l'azote libre de l'air.

La potasse, extraite des cendres des végétaux et par conséquent prise au sol même, lui est maintenant restituée en partie par les engrais chimiques, à l'état de salpêtre ou même de carbonate; mais les eaux mères de nos marais salants, autrefois rejetées comme inutiles, en contiennent des proportions notables, qui, aujourd'hui, sont extraites et livrées à l'agriculture. Enfin, les mines de sels alcalins découvertes récemment à Stassfurt pourront suffire pendant longtemps à la consommation de l'Europe centrale.

La chaux se trouve abondamment partout à l'état de carbonate et de sulfate, mais il n'en est pas de même de l'acide phosphorique que certaines contrées sont obligées d'importer à grands frais.

L'acide phosphorique, de même que la potasse, n'existe dans le sol que dans une proportion relativement trèsfaible et ils s'y trouvent l'un et l'autre sous deux formes très-différentes; une partie seulement est à l'état assimi lable, le reste est engagé dans des combinaisons insolubles et représente la richesse mise en réserve pour l'avenir. Cette partie, en effet, ne se transforme que

lentement en matière soluble, sous l'action des agents atmosphériques.

On donnait autrefois au sol, par la jachère, le temps d'opérer cette transformation, mais l'activité de travail. qu'on lui impose aujourd'hui ne s'accommode plus de ces lenteurs; il faut donc lui fournir ces aliments à la production desquels il ne peut plus suffire,, que le fumier ne peut plus lui restituer qu'incomplètement et dont certaines terres, d'ailleurs, sont réellement dépourvues.

Ainsi la Bretagne contenait, il y a une quarantaine d'années, 900,000 hectares de terres incultes et la plusgrande difficulté que rencontrait leur mise en valeur était leur pauvreté en acide phosphorique. Le défrichement devint en effet possible et profitable lorsqu'on eut constaté cette cause d'infertilité et qu'on l'eut fait disparaître par des importations de phosphates de chaux et de noir animal évaluées dans la seule période décennale de 1850 à 1860 à 41,000,000 de francs. Les conséquences de cette découverte, due particulièrement à M. Favre, maire de Nantes, et à M. Bobierre, directeur du laboratoire de cette ville, ont été de quadrupler la valeur et le revenu des propriétés, de tripler les salaires et d'augmenter d'une centaine de mille la population des cinq départements de la Bretagne.

L'Angleterre a reconnu aussi depuis longtemps l'efficacité des phosphates, et elle en emploie annuellement 200,000,000 kilog. environ.

L'acide phosphorique est fourni par les os employés directement, par le noir animal qui provient de leur calcination, par les coprolithes et les nodules phosphatės,

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