Revue des deux mondes, Band 1;Band 13;Band 28;Band 120

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Au bureau de la Revue des deux mondes., 1858
 

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Seite 185 - Mon Dieu! que votre esprit est d'un étage bas! Que vous jouez au monde un petit personnage , De vous claquemurer aux choses du ménage, Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants Qu'une idole d'époux et des marmots d'enfants! Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires, Les bas amusements de ces sortes d'affaires. A de plus hauts objets...
Seite 79 - ... faire. Il avait bâillonné la presse, ôté au peuple toute intervention libre dans les affaires, et laissé s'effacer ainsi les principes que notre Révolution nous avait inculqués : il en était résulté l'engourdissement profond des sentiments qui nous sont les plus naturels. Sa fortune nous tint longtemps lieu de patriotisme; mais, comme il avait absorbé toute la nation en lui, avec lui la nation tomba tout entière, et, dans notre chute, nous ne sûmes plus être devant nos ennemis que...
Seite 647 - Je travaillai volontiers dans les commencements. Malheureusement , le maître , bon et indulgent , absorbé d'ailleurs par ses travaux , était peu propre à me faire comprendre l'utilité , l'importance même des études, dont je n'apercevais guère que la monotonie. Le dégoût me vint, et je quittai l'atelier. — J'essayai chez moi quelques petits tableaux : on me les acheta, et dès Jors mon éducation de peintre fut manquée.
Seite 647 - Bouchot me donna quelques bons avis ; je lui dois des observations utiles ; j'appris chez lui un peu de géométrie, d'architecture et de perspective. Je le quittai néanmoins, et fus reçu dans l'atelier de M. Abel de Pujol , que son bon tableau du Martyre de saint Etienne venait de placer au rang de nos meilleurs peintres. — Je travaillai volontiers dans les commencements. Malheureusement, le maître, bon et indulgent, absorbé d'ailleurs par ses travaux, était peu propre à me faire comprendre...
Seite 489 - Ah , le bel emploi pour votre historien ! Il ya trois cents ans que les rois de France n'ont rien fait de si glorieux. Je suis fou de joie ! Bonsoir, monseigneur.
Seite 664 - Je vous ai parlé des Cimbres parce que ce sujet est caractéristique de la voie que je comptais suivre ; mais le peu d'encouragement que je trouvai d'abord, le caprice , le désir de plaire à tous, que sais-je encore? m'en ont plus ou moins détourné. — Je demeurai claquemuré dans mon atelier, puisque nul ne prenait l'initiative de m'en ouvrir les portes; et, malgré ma répugnance primitive, je fus condamné au tableau de chevalet à perpétuité. Je vis avec chagrin tous mes confrères chargés...
Seite 675 - La Spéculation n'est autre chose que la conception intellectuelle des différents procédés par lesquels le travail, le crédit, le transport, l'échange, peuvent intervenir dans la production. C'est elle qui recherche et découvre pour ainsi dire les gisements de la richesse, qui invente les moyens les plus économiques de se la procurer, qui la multiplie...
Seite 470 - L'ennui a subi une transformation, comme toute chose autour de nous; il eût été fort singulier en effet que lui seul n'eût pas changé, et que dans notre société matérialiste il 'eût gardé ses délicatesses de dilettante , de touriste grand seigneur et de poète allemand. Au commencement de notre siècle, l'ennui fut presque une religion ; il se confondit avec une noble inquiétude des choses éternelles; il cherchait, il rêvait; que dis-je? il osait même espérer. Aujourd'hui l'ennui...
Seite 40 - L'air en est embaumé , et ou dirait que les ailes des vents en sont appesanties , tant la brise dans ces parages est ordinairement tiède et paresseuse. Les oiseaux , les insectes , les reptiles , les poissons même sous l'eau transparente où l'œil peut les suivre , les coquilles et les madrépores sur leur tapis de sable , tout a le doux éclat de la fleur , les feux de l'émeraude et du rubis; tout reflète ou la verdure des bois ou les nuances changeantes du jour. C'est surtout au moment où...
Seite 73 - L'horreur du scandale est un sentiment fort respectable, et qu'on ne doit pas réserver seulement pour sa vieillesse. Béranger est décidément trop parfait ; on lui souhaiterait presque quelque défaut bien accentué. Que de sagesse, bon Dieu, que de modestie, que de modération! Franchement il serait bien plus intéressant s'il était un peu moins sage. Ma conclusion, après avoir lu la Biographie, c'est qu'il n'a manqué qu'une chose à Béranger : un atome d'imprudence.

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