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jeunes souffrent bien davantage en couches, et succombent bien plus fréquemment. Aussi, assure-t-on que l'oracle répondit aux Trézéniens qui le consultaient sur les morts multipliées de leurs jeunes femmes, qu'on les mariait trop tôt, sans penser à la récolte des fruits. L'union dans un âge plus formé n'est pas moins utile pour assurer la modération des sens. Les femmes qui ont trop tôt senti l'amour paraissent douées en général d'un excessif tempérament. Pour les hommes, l'usage du sexe durant leur croissance nuit au développement du corps, qui ne cesse d'acquérir de la force qu'à un moment fixé par la nature.

On peut donc déterminer l'époque du mariage à dix-huit ans pour les femmes et à trente-sept ou un peu moins pour les hommes. Le moment de l'union sera précisément celui de toute la force, et les époux auront un temps égal pour procréer jusqu'à ce que la nature leur ôte la puissance génératrice. Ainsi leur union pourra être féconde et au moment de toute leur vi

faute ici n'est point à Gottling, mais à celui qui a collationné les manuscrits à sa place.

Zapatos. J'ai gardé ce mot qu'autorisent plusieurs manuscrits. Enépμatos peut aussi se défendre, et Gottling l'a préféré. Le sens de σúpatos est, logiquement et médicalement parlant, beaucoup plus clair et beaucoup plus simple.

8 Ontwлaidexa. Platon (Répub. liv, v, page 238) a fixé pour les femmes l'âge de 20 à 40 ans, et pour les hommes de 35 à 55.

Ocellus Lucanus, qui vivait dans le commencement du v° siècle av. J. C., expose les mêmes principes qu'Aristote sur le mariage, dans le petit traité qui nous reste sous son nom : Περὶ τῆς τοῦ παντὸς φύσεως.

γίνεται κατὰ λόγον εὐθὺς ἡ γένεσις ", τοῖς δ' ἤδη και ταλελυμένης τῆς ἡλικίας πρὸς τὸν τῶν ἑβδομήκοντα ἐτῶν ἀριθμόν.

7. Περὶ μὲν οὖν τοῦ πότε δεῖ ποιεῖσθαι τὴν σύζευξιν, εἴρηται· τοῖς δὲ περὶ τὴν ὥραν χρόνοις δεῖ χρῆσθαι οἷς οἱ πολλοὶ χρῶνται καλῶς καὶ νῦν, ὁρίσαντες χει μῶνος τὴν συναυλίαν ποιεῖσθαι ταύτην. Δεῖ δὴ καὶ αὐ ,d τοὺς ἤδη θεωρεῖν πρὸς τὴν τεκνοποιΐαν τὰ τε παρὰ τῶν ἰατρῶν λεγόμενα καὶ τὰ παρὰ τῶν φυσικῶν· οἵ τε γὰρ ἰατροὶ τοὺς καιροὺς τῶν σωμάτων ἱκανῶς λέγουσι, καὶ περὶ τῶν πνευμάτων οἱ φυσικοὶ, τὰ βόρεια τῶν νοτίων ἐπαι νοῦντες μᾶλλον.

8. Ποίων δέ τινων τῶν σωμάτων ὑπαρχόντων μάλιστα 8 ὄφελος εἴη τοῖς γεννωμένοις, ἐπιστήσασι μὲν μᾶλλον λεκτέον ἐν τοῖς περὶ τῆς παιδονομίας, τύπῳ δὲ ἱκανὸν εἰπεῖν καὶ νῦν· οὔτε γὰρ ἡ τῶν ἀθλητῶν χρήσιμος ἕξις πρὸς πολιτικὴν εὐεξίαν, οὔτε πρὸς ὑγίειαν καὶ τεκνο ποιΐαν, οὔτε ἡ θεραπευτικὴ καὶ κακοπονητικὴ κ λίαν, ἀλλ ̓ ἡ μέση τούτων. Πεπονημένην μὲν οὖν ἔχειν δεῖ τὴν ἕξιν, πεπονημένην δὲ πόνοις μὴ βιαίοις μηδὲ πρὸς ἕνα μόνον,

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* Γέννησις, Vict. Cam. Reitz.

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Δεῖ χρῆσθαι omm. 1858, 2025, Ald. χρᾶσθαι, 2023. ws pro oi, Ald. 1, 2. — Nouv pro vũv, Ald.

d · Ποιεῖσθαι τὴν συναυλίαν, 2023 δὲ

* Περὶ om. L. 81. 21.

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pro δη, 2013, Vet. int.

* Βόρια, 1858. 5 Μάλιστ ̓ ἂν, Cor.

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sine auctor, — επιστήμασι, Pal. 160. * Παιδείας pro παιδονομίας, corr.

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gueur, si, comme on doit le croire, la naissance des enfants suit immédiatement le mariage, et jusqu'au déclin de l'âge, c'est-à-dire vers soixante-dix ans pour les maris. Tels sont nos principes sur la durée des mariages ; quant au moment précis de l'union, nous partageons l'avis de ceux qui, par leur propre expérience, croient que l'hiver est le temps le plus favorable. Il faut consulter aussi ce que les médecins et les naturalistes ont pensé sur la génération. Les premiers pourront dire quelles sont les qualités requises de santé; et les autres apprendront quels vents il convient d'attendre. En général le vent du nord leur semble préférable à celui du midi.

Nous ne nous arrêterons pas sur les conditions de tempérament les plus favorables dans les parents à la vigueur de leurs fils: ces détails ne trouveraient une place convenable que dans un traité d'éducation. Nous pouvons cependant, même ici, aborder ce sujet en quelques mots. Le tempérament n'a pas besoin d'être athlétique, ni pour les travaux politiques, ni pour la santé, ni pour la procréation : il ne faut pas non plus qu'il soit valétudinaire et trop incapable de rudes travaux ; il faut qu'il tienne le milieu entre ces extrêmes. Le corps doit être rompu aux fatigues, sans pourtant que ces fatigues soient par trop violentes. Il ne doit pas non plus n'être propre qu'à un seul genre d'exercice, comme ceux des

- Χειμώνος. Le mois Γαμηλίων Athéniens, répondait à notre mois ou le mois des noces, chez les de novembre à peu près.

ὥσπερ ἡ τῶν ἀθλητῶν ἕξις, ἀλλὰ πρὸς τὰς τῶν ἐλευθέρων πράξεις. ὁμοίως δὲ δεῖ ταῦθ ̓ ὑπάρχειν ἀνδράσι καὶ γυ ναιξί.

9. Χρὴ δὲ καὶ τὰς ἐγκύους» ἐπιμελεῖσθαι τῶν σωμά των, μὴ ῥᾳθυμούσας, μηδ' ἀραιᾷ τροφῇ χρωμένας. Τοῦτο δὲ ῥᾴδιον τῷ νομοθέτῃ ποιῆσαι προστάξαντι, καθ ̓ ἡμέραν τινὰ ποιεῖσθαι πορείαν πρὸς θεῶν ἀποθεραπείαν τῶν εἰ ληχότων τὴν περὶ τῆς γενέσεως τιμήν. Τὴν μέντοι διάνοιαν τοὐναντίον τῶν σωμάτων ῥᾳθυμοτέρως ἁρμόττει α διάγειν· ἀπολαύοντα γὰρ φαίνεται τὰ γεννώμενα τῆς ἐχού σης, ὥσπερ καὶ τὰ φυόμενα τῆς γῆς.

d.

10. Περὶ δ ̓ ἀποθέσεως καὶ τροφῆς τῶν γεννωμένων ἔστω νόμος, μηδὲν πεπηρωμένον τρέφειν. Διὰ δὲ πλῆθος τέκνων, ἐὰν ἡ τάξις τῶν ἐθῶν Ε κωλύῃ μηδὲν ἀποτίθεσθαι τῶν γινομένων· ὡρίσθαι γὰρ δεῖν τῆς τεκνοποιΐας τὸ πλῆ

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* Ελευθερίων, 1857, 1858, 2016, Ald. 1, 2. — » Εγγύους, 2023. —

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* Θεραπείαν, 1858. — Αρμόττη, 1857. — Γενόμενα, C. 161, 2016, 2042, Sylb.

· καὶ omm. 1857, 2023, C. 161. — 'Γεννωμένων, sic 1858.

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* Tāv ¿0vwv, 2025, L. 81. 21, Vict. Sylb. Reitz. Sch. Ωρίσθαι γὰρ δεῖ, sic pr. 2013, Vet. int. Vict. Sylb. Sch. cateri ώρισται γὰρ δὴ · γοῦν pro γὰρ, Cor. παιδοποιΐας, 1858.

1 Αποθήσεως. Il faut distinguer entre ἔκθεσις et αποθεσις : ἔκθεσις c'est l'exposition de l'enfant dans un lieu où il peut être recueilli; ἀπόθεσις est l'abandon dans un lieu où il doit mourir. Cet abandon des enfants contrefaits était un principe généralement reçu dans la Grèce, excepté à Thèbes où une

loi défendait expressément de les faire périr. A Sparte, il était appliqué dans toute sa rigueur. Tout enfant qui naissait était aussitôt soumis à l'examen des membres de la tribu, qui avaient sur lui droit de vie et de mort. (Voir Cragius, liv. I, chap. v, et liv. II, instit. 2.) Platon, dans sa République, liv. V,

athlètes; il doit pouvoir supporter tous les travaux d'un homme libre. Ces conditions me paraissent également applicables aux femmes et aux hommes. Les mères, durant la grossesse, veilleront avec soin à leur régime, et se garderont bien d'être inactives et de se nourrir légèrement. Le moyen est facile, et le législateur n'aura qu'à leur prescrire de se rendre chaque jour au temple, pour implorer l'appui des dieux qui président aux naissances. Mais si leur corps a besoin d'activité, il faudra conserver à leur esprit le calme le plus parfait. Les enfants ne ressentent pas moins les impressions de la mère qui les porte, que les fruits ne tiennent du sol qui les nourrit.

Pour distinguer les enfants qu'il faut élever et ceux qu'il faut abandonner, il conviendra de défendre par une loi de prendre soin de tous ceux qui naîtront difformes; et quant au nombre des naissances, si les mœurs répugnent à l'abandon complet, et qu'au-delà du terme formellement imposé à la population, quelques

page 236, n'est pas moins dur qu'Aristote; il prescrit même positivement, page 238, de laisser mourir de faim les enfants nés d'un commerce incestueux: «IIpolvμer « σθαι μάλιστα μέν, dit-il, μήδ' εἰς φῶς ἐκφέρειν κύημα μηδὲν, ἐὰν γένηται· «ἐὰν δέ τι βιάσηται, οὕτω τιθέναι ὡς «o3x ovons tro¢ñs Tỷ TOLOŪTŲ. Ce sont les mêmes principes qu'Aristote professe. Ainsi Platon et son disciple prescrivent l'abandon pour

les enfants mal conformés : celui-ci, l'avortement pour les enfants qui viendraient en surnombre; celuilà, l'avortement et la mort pour les enfants produits par l'inceste. Aristote semble ici montrer plus d'humanité; car il parait regarder comme un crime (άvóciov) de tuer l'enfant qui aurait échappé à l'avortement. (Voir Montesquieu, liv. XXII, chap. XXII.)

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