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but, l'éducation doit être nécessairement identique pour tous ses membres; d'où il suit qu'elle doit être un objet de surveillance publique et non particulière, bien que ce dernier système ait généralement prévalu, et qu'aujourd'hui chacun instruise ses enfants chez soi par les méthodes et sur les objets qu'il lui plaît. Cependant ce qui est commun doit s'apprendre en commun; et c'est une grave erreur de croire que chaque citoyen soit maître de lui-même. Ils appartiennent tous à l'État, puisqu'ils en sont tous des éléments, et que les soins donnés aux parties doivent concorder avec les soins donnés à l'ensemble. A cet égard on ne saurait trop louer les Lacédémoniens. L'éducation de attachent une leurs enfants est commune, et ils y importance extrême. Pour nous il est de toute évidence que la loi doit régler l'éducation et que l'éducation doit être publique.

Il est essentiel de connaître et ce que doit être précisément cette éducation et la méthode qu'il convient d'y suivre. En général, les avis différent jusque sur les objets qu'elle doit embrasser, et l'on est fort loin de s'entendre unanimement sur ce que les jeunes gens doivent apprendre pour arriver à la vertu et au bonheur. On ne sait même pas s'il faut s'occuper à former l'intelligence ou à former le cœur. Le système actuel d'éducation contribue beaucoup à obscurcir la

ments anciens. Le citoyen ne s'appartient pas; il est à l'État, qui peut en disposer à son gré.

2 Λακεδαιμονίους. Liv. II, chapitre x11.

5 Duv., chap. II.

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καὶ δῆλον οὐδὲν, πότερον ἀσκεῖν δεῖ τὰ χρήσιμα πρὸς τὸν βίον ἢ τὰ τείνοντα πρὸς ἀρετὴν ἢ τὰ περιττά· πάντα γὰρ εἴληφε ταῦτα κριτάς τινας, περί τε τῶν πρὸς ἀρετὴν οὐθέν ἐστιν ὁμολογούμενον· καὶ γὰρ τὴν ἀρετὴν οὐ τὴν αὐτὴν εὐθὺς πάντες τιμῶσιν· ὥστ ̓ εὐλόγως διαφέρονται καὶ πρὸς τὴν ἄσκησιν αὐτῆς.

Π. 1. ὅτι μὲν οὖν τὰ ἀναγκαῖα δεῖ διδάσκεσθαι τῶν χρησίμων, οὐκ ἄδηλον· ὅτι δ ̓ οὐ πάντα, διηρημένων τῶν τ' ἐλευθέρων ἔργων καὶ τῶν ἀνελευθέρων, φανερὸν ὅτι τῶν τοιούτων δεῖ μετέχειν, ὅσα τῶν χρησίμων ποιήσει τὸν μετέχοντα μὴ βάναυσον. Βάναυσον δ ̓ ἔργον εἶναι δεῖ τοῦτο νομίζειν, καὶ τέχνην ταύτην καὶ μάθησιν, ὅσαι πρὸς τὰς χρήσεις καὶ τὰς πράξεις τὰς τῆς ἀρετῆς ἄχρηστον ἀπεργά ζονται τὸ σῶμα τῶν ἐλευθέρων ἢ τὴν ψυχὴν ἢ τὴν διάνοιαν. Διὸ τάς τε 8 τοιαύτας τέχνας, ὅσαι τὸ σῶμα παρασκευάζουσι χεῖρον διακεῖσθαι, βαναύσους καλοῦμεν, καὶ τὰς μισθαρνικὰς ἐργασίας · ἄσχολον γὰρ ποιοῦσι τὴν διάνοιαν καὶ ταπεινήν. 2. ἔστι δὲ καὶ τῶν ἐλευθερίων κ ἐπιστημῶν μέχρι μέν τινος ἐνίων μετέχειν οὐκ ἀνελεύθερον· προσεδρεύειν δὲ λίαν πρὸς τὸ ἐντελὲς ", ἔνοχον ταῖς εἰρημέναις βλάβαις.

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1

Οὐδὲν, 2025. Ad πέριττα, glossa in marg. ἢ διὰ τῆς διανοίας, 2023. — ° Ελευθερίων, Cor. auctore Aret. · Βάναυσον, secun. om. Lip. - Δεῖ omm. Lip., Ald. 1. τοῦτον, C. 161. Τὰς ante πράξεις

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Εργασαίας, Ald. 1, 2. Κατὰ

* Ανελευθέρων, marg. Duval. ) ἀνελεύθερον omm. 1857, 2026, προσεδρεύειν λίαν, 2013, 2025. pro τὸ ἐντελὲς, 1858.

· Ακριβείαν pro τὸ ἐντελὲς, 2023. · τὸ τελεῖον ῥηθείσαις pro εἰρημέναις, 1858.

question. On ne sait nullement s'il faut ne diriger l'éducation que vers les choses d'utilité réelle, ou bien en faire une école de vertu, ou si elle doit aussi comprendre des objets de pur agrément. Ces différents systèmes ont trouvé des partisans, divisés tous sur les moyens de rendre la jeunesse vertueuse; mais comme les avis sont fort divers sur l'essence même de la vertu, l'on ne doit pas s'étonner qu'ils le soient également sur la manière de la mettre en pratique.

Un point incontestable, c'est que l'éducation, parmi les choses utiles, ne doit même pas comprendre sans modifications toutes celles qui sont d'une absolue nécessité. Toutes les occupations peuvent se distinguer en libérales et serviles. La jeunesse apprendra parmi les choses utiles celles qui ne tendront point à faire des artisans. On appelle occupations d'artisans, art ou science, toutes les occupations qui sont complétement inutiles pour former le corps, l'âme ou l'esprit d'un homme libre aux actes et à la pratique de la vertu. On donne aussi le même nom à tous les métiers qui peuvent déformer le corps, et à tous les labeurs dont un salaire est le prix; car ils ne laissent à la pensée ni liberté ni élévation. Bien qu'il n'y ait certainement rien de servile à étudier jusqu'à certain point les sciences libérales, vouloir les pousser trop loin, c'est s'exposer aux inconvénients que nous venons de si

1 Éλevlepiwv. Lambin a proposé dveλevlépwv, qui semble nécessaire au premier coup d'œil; mais

le contexte, page suiv., lignes 1 et 2, prouve qu'eλevlepiwv doit être conservé.

a

Εχει δὲ πολλὴν διαφορὰν καὶ τὸ τίνος χάριν πράττει τις ἢ μανθάνει· αὑτοῦ μὲν γὰρ χάριν ἢ φίλων ἢ δι ̓ ἀρετὴν, οὐκ ἀνελεύθερον· ὁ δ ̓ αὐτὸ τοῦτο πράττων δι ̓ ἄλλους, πολλάκις Θητικὸν καὶ δουλικὸν δόξειεν ἂν πράττειν. Αἱ μὲν οὖν καταβεβλημέναι νῦν μαθήσεις, καθάπερ ελέχθη d πρότερον, ἐπαμφοτερίζουσιν.

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3. ἔστι δὲ τέτταρα σχεδὸν, ἃ παιδεύειν ειώθασι γράμματα 2 καὶ γυμναστικὴν καὶ μουσικὴν, καὶ τέταρτον ἔνιοι γραφικήν· τὴν μὲν γραμματικὴν καὶ γραφικὴν ὡς χρησί μους πρὸς τὸν βίον οὖσας καὶ πολυχρήστους, τὴν δὲ γυμνα στικὴν ὡς συντείνουσαν πρὸς ἀνδρίαν. Τὴν ἱ δὲ μουσικὴν 5 ἤδη διαπορήσειεν ἄν τις· νῦν μὲν γὰρ ὡς ἡδονῆς χάριν οἱ πλεῖ στοι μετέχουσιν αὐτῆς· οἱ δ ̓ ἐξ ἀρχῆς ἔταξαν ἐν παιδείᾳ, διὰ τὸ τὴν φύσιν αὐτὴν ζητεῖν, ὅπερ πολλάκις εἴρηται, μὴ μόνον ἀσχολεῖν ὀρθῶς, ἀλλὰ καὶ σχολάζειν δύνασθαι και λῶς. Αὕτη γὰρ ἀρχὴ πάντων, ἵνα καὶ πάλιν εἴπωμεν περὶ αὐτῆς.

4. Εἰ γὰρ ἄμφω μὲν δεῖ, μᾶλλον δ' αἱρετὸν τὸ σχολάζειν τῆς ἀσχολίας, καὶ ὅλως ζητητέον, τί ποιοῦντας δεῖ

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gnaler. La grande différence consiste ici dans l'intention qui détermine le travail ou l'étude. On peut, sans se dégrader, faire pour soi, pour ses amis, ou dans une intention vertueuse, telle chose qui, faite pour des étrangers, sent le mercenaire et l'esclave.

Les objets de l'éducation actuelle, je le répète, présentent en général ce double caractère et servent peu éclaircir la question. Aujourd'hui l'éducation embrasse ordinairement quatre parties distinctes, la grammaire, la gymnastique, la musique et par fois le dessin; la première et la dernière, comme d'une utilité aussi positive que variée, la seconde, comme propre à former le courage. Quant à la musique, on élève des doutes sur son utilité. Ordinairement on la regarde comme un objet de simple agrément. Les anciens en avaient fait une partie nécessaire de l'éducation, persuadés que la nature elle-même, comme je l'ai dit si souvent, nous demande non pas seulement un louable emploi de notre activité, mais aussi un noble emploi de nos loisirs. La nature, pour le dire encore une fois, la nature est le principe de tout. Si le travail et le loisir sont tous deux nécessaires, le dernier est sans contredit préférable; mais il faut chercher avec soin à le remplir comme il convient. Ce ne sera certainement pas par

c'était à l'époque de la prise d'Athènes. Aujourd'hui, l'influence morale de la musique est complétement négligée par les législateurs; ils en firent en Grèce un objet ca

pital. C'est que sans doute l'organisation physique des Grecs avait une sensibilité et une délicatesse dont rien parmi nous ne peut nous donner l'idée.

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