Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

et la république puiseront leur système dans l'une et dans l'autre ; à l'oligarchie, elles prendront l'élection, à la démocratie, l'affranchissement du cens.

Pour que le résultat sorti de ces combinaisons soit un mélange parfait d'oligarchie et de démocratie, il faut qu'on puisse nommer indifféremment l'État qui en est le produit, oligarchique ou démocratique : ce n'est là évidemment que ce qu'on entend par un mélange parfait. C'est toujours le moyen terme qui présentera cette qualité, parce qu'on y retrouve toujours les deux extrêmes on peut citer fort bien ici la constitution Lacédémonienne. Bien des gens affirment que c'est une démocratie, parce qu'en effet on y découvre des éléments démocratiques, par exemple, l'éducation commune des enfants, qui est exactement la même pour les enfants des riches et pour les enfants des pauvres, la discipline pareille imposée aux jeunes gens et aux hommes sans aucune distinction du riche au pauvre; puis l'égalité parfaite des repas communs; l'identité de vêtement qui laisse le riche absolument vêtu comme un pauvre pourrait l'être; enfin l'intervention du peuple dans les deux grandes magistratures, dont il choisit l'une, le sénat, et dont il possède l'autre, l'éphorie. D'autre part on soutient que la constitution de Sparte est une oligarchie, parce que, de fait, elle renferme bien des éléments oligarchiques; ainsi toutes les fonctions y sont électives, pas une n'est conférée par le sort: quelques magistrats

[ocr errors][merged small][merged small]

τὸ πολλὰ ἔχειν ὀλιγαρχικὰ, οἷον τὸ πάσας αἱρετὰς εἶναι καὶ μηδεμίαν κληρωτὴν, καὶ ὀλίγους κυρίους 5 θανάτου καὶ ἄλλα τοιαῦτα πολλά.

6. Δεῖ δ' ἐν τῇ πολιτείᾳ τῇ μεμιγμένῃ καλῶς ἀμφότερα δοκεῖν εἶναι καὶ μηδέτερον· καὶ σώζεσθαι δι ̓ αὐτῆς καὶ μὴ ἔξωθεν· καὶ δι' αὐτῆς, μὴ τῷ πλείους ἔξωθεν εἶναι τοὺς βουλομένους· εἴη γὰρ ἂν καὶ πονηρᾷ πολιτείᾳ τοῦθ ̓ ὑπάρχον· ἀλλὰ τῷ μηδ' ἂν βούλεσθαι πολιτείαν ἑτέραν μηδὲν τῶν τῆς πόλεως μορίων ὁ ὅλως. Τίνα μὲν οὖν τρόπον δεῖ ο καθι στάναι πολιτείαν, ὁμοίως δὲ καὶ τὰς ὀνομαζομένας ἀριστο κρατίας, νῦν εἴρηται.

d

1

f

VIII. 1. Περὶ δὲ τυραννίδος ἦν ἡμῖν λοιπὸν 2 εἰπεῖν, οὐχ ὡς ἐνούσης πολυλογίας περὶ αὐτὴν, ἀλλ' ὅπως λάβῃ τῆς μεθόδου τὸ μέρος· ἐπειδὴ καὶ ταύτην τίθεμεν τῶν πολιτειῶν τι μέρος. Περὶ μὲν οὖν βασιλείας διωρίσαμεν ἐν τοῖς πρώ τοις λόγοις, ἐν οἷς περὶ τῆς μάλιστα λεγομένης βασιλείας ἐποιούμεθα τὴν σκέψιν, πότερον ἀσύμφορον 8 ἢ συμφέρει ταῖς πόλεσι, καὶ τίνα κ καὶ πόθεν δεῖ καθιστάναι καὶ πῶς. 2. Τυραννίδος δ' εἴδη δύο μὲν διείλομεν ἐν οἷς περὶ

[ocr errors]

a

Εἶναι om. Ald 1. — 1 ὀλίγους εἶναι κυρίους, 1857, 2013, Sylb.

Πονηρὰ πολιτεία, L. 81. 5, Pal. 160. — ὑπάρχειν, 2025. — τὸ, C. 161. L. 81. 5, Pal. 160.

[ocr errors]

d

Ο Μόριον, 2023. Pro δεῖ ( ) ἀριστοκρατίας, Vet.

f

int. δοκεῖ καθίστασθαι ἡ πολιτεία ὁμοίως δὲ καὶ αἱ ὀνομ. ἀρισ. — ' Τῆς τυράν νιδος, L. 81. 5. * Ασύμφορος, 2023. C. 161. * Καὶ τίνα om. 2023.

Alb., chap. ix; Duv., chap. x. 1 Λοιπόν. Aristote dit ici qu'il ne lui reste plus à parler que de la tyrannie. Il n'aurait cependant pas

h

traité de l'aristocratie, qui est la seconde forme de gouvernement dans sa classification, si l'on admet l'ordre actuel des livres. Il faut donc

y prononcent souverainement l'exil ou la mort, sans compter encore d'autres institutions non moins oligarchiques.

Une constitution où se combinent parfaitement l'oligarchie et la démocratie doit donc paraître à la fois l'une et l'autre, sans être précisément aucune des deux. Elle doit pouvoir se maintenir par ses propres principes, et sans des secours extérieurs; et quand je dis qu'elle doit subsister par elle-même et non par l'appui que des étrangers pourraient lui donner, avantage qu'un mauvais gouvernement peut avoir aussi bien qu'un bon, je comprends l'accord unanime des membres de la cité à rejeter toute révolution. Je ne pousserai pas plus loin ces remarques sur les moyens de constituer la république, et toutes les autres formes politiques nommées aristocraties.

Il nous resterait à parler de la tyrannie, non qu'elle doive par elle-même nous arrêter longtemps; mais seulement pour compléter nos recherches en l'y comprenant, puisque nous l'avons admise parmi les formes possibles de gouvernement. Nous avons traité précédemment de la royauté : en nous attachant surtout à la royauté proprement dite, à la royauté absolue, nous en avons montré les avantages et les dangers, la nature, l'origine et les applications diverses. Dans le cours de ces considérations, nous avons indiqué deux formes

qu'il en ait antérieurement traité et en effet, c'est le sujet de l'ancien VII livre, qui doit être placé, comme

on l'a fait dans cette édition, avec l'ancien VIII à la suite du III*. (Voir ci-dessus, chap. v, § 10.)

a

βασιλείας· ἐπεσκοποῦμεν, διὰ τὸ τὴν δύναμιν ἐπαλλάτ τειν πως αὐτῶν καὶ πρὸς τὴν βασιλείαν, διὰ τὸ κατὰ νόμον εἶναι ἀμφοτέρας ταύτας τὰς ἀρχάς· ἔν τε γὰρ τῶν βαρ βάρων τισὶν αἱροῦνται αὐτοκράτορας μονάρχους · καὶ τὸ παλαιὸν ἐν τοῖς ἀρχαίοις Έλλησιν ἐγίνοντό τινες μόναρ

χοι

ὰ τὸν πρότον τοῦτον, οὓς ἐκάλουν αἰσυμνήτας 2. ̓́Εχουσι δέ τινας πρὸς ἀλλήλας αὗται διαφοράς· ἦσαν δὲ διὰ μὲν τὸ κατὰ νόμον βασιλικαὶ καὶ διὰ τὸ μοναρχεῖν ἑκόντων, τυραννικαὶ δὲ διὰ τὸ δεσποτικῶς ἄρχειν κατὰ τὴν αὐτῶν γνώμην.

g

3. Τρίτον δ' εἶδος τυραννίδος, ήπερ μάλιστ ̓ εἶναι δοκεῖ τυραννὶς, ἀντίστροφος οὖσα τῇ παμβασιλείᾳ F. Τοιαύτην δ ̓ ἀναγκαῖον εἶναι τυραννίδα τὴν μοναρχίαν· ἥτις ἀνυπεύ θυνος ἄρχει 5 τῶν ὁμοίων καὶ βελτιόνων πάντων πρὸς τὸ σφέτερον αὐτῆς συμφέρον, ἀλλὰ μὴ πρὸς τὸ τῶν ἀρχομένων. Διόπερ ἀκούσιος· οὐθεὶς κ γὰρ ἑκὼν ὑπομένει τῶν ἐλευθέρων τὴν τοιαύτην ἀρχήν. Τυραννίδος μὲν οὖν εἴδη ταῦτα καὶ τοσαῦτα διὰ τὰς εἰρημένας αἰτίας.

ΙΧ. 1. Τίς δ' 5 ἀρίστη πολιτεία καὶ τίς ἄριστος βίος ταῖς πλείσταις πόλεσι καὶ τοῖς πλείστοις τῶν ἀνθρώπων, μήτε πρὸς ἀρετὴν συγκρίνουσι τὴν ὑπὲρ τοὺς ἰδιώτας, μήτε

[ocr errors]

* Τὰς omm. Ald. 1, L. 81. 5, Pal. 160. Μονάρχας, 2023.

[ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]
[ocr errors]

μόναρχοι,

corr. μόναρχαι, C. 161. - * Καὶ κατὰ, Sylb. Sch. Cor. * Παμβασιλείᾳ, sic 2023, C. 161, Vet. int. Sch. Cor. Ber. - βασιλείᾳ cæteri.

[blocks in formation]

5 Αρχή,

1 Βασιλείας. Liv. III, chap. ix et x. * Αἰσυμνήτας. Liv. III, chap. x, 55.

de tyrannie qui se rapprochent essentiellement de la royauté, parce que, comme elle, c'est la loi qui les a fondées. Nous avons dit que quelques nations barbares se choisissent des chefs absolus, et que dans les temps les plus reculés, les Grecs se donnèrent des monarques de ce genre, nommés Ésymnètes. Ces pouvoirs avaient entre eux quelques différences : ils étaient royaux, en ce que la loi et la volonté des sujets leur donnaient naissance, mais tyranniques, en ce que l'exercice en était despotique et tout à fait arbitraire. Reste une troisième espèce de tyrannie qui semble mériter plus particulièrement ce nom, et qui correspond à la royauté absolue. Cette tyrannie n'est pas autre que la monarchie absolue qui, loin de toute responsabilité et dans l'intérêt seul du maître, gouverne des sujets qui valent autant et mieux que lui, sans consulter en rien leurs intérêts particuliers. Aussi est-ce un gouvernement de violence: car il n'est pas un cœur libre qui supporte patiemment une semblable autorité. Nous croyons en avoir assez dit sur la tyrannie, sur le nombre de ces formes, et les causes qui l'amènent.

Quelle est la meilleure constitution pour les États en général? quel est le but essentiel de la vie pour la majorité des hommes, sans parler ni de cette vertu qui dépasse les forces de l'humanité, ni d'une instruction qui exige des dispositions et des ressources toutes particulières; sans parler non plus d'une constitution idéale,

Tis d'. Alb., chap. x; Duv., chap. XI.

« ZurückWeiter »