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griculture. Elles limitaient la possession individuelle des terres à une certaine mesure qu'on ne pouvait dépasser : elles fixaient l'emplacement des propriétés, tant autour de la ville que dans les parties plus éloignées du territoire parfois même, à ces premières précautions, elles ajoutaient la défense de ne jamais vendre les lots primitifs. Citons encore cette loi à peu près pareille, attribuée à Oxylus et qui interdisait de prêter sur hypothèques immobilières. Si l'on voulait aujourd'hui réformer bien des abus, on pourrait recourir à la loi des Aphytéens qui serait d'une excellente application dans l'objet qui nous occupe. La population de leur État est peu nombreuse, son territoire peu étendu, et cependant tous les citoyens sans exception y cultivent un coin de terre. On a soin de ne soumettre à l'impôt qu'une portion des propriétés, et les parts territoriales sont toujours assez fortes pour que le cens des plus pauvres dépasse la quotité légale.

Après le peuple agriculteur, le peuple le plus propre à la démocratie c'est le peuple pasteur et vivant de ses troupeaux. Ce genre d'existence se rapproche beaucoup de l'existence agricole; et les peuples pasteurs sont merveilleusement préparés aux travaux de la guerre, d'un tempérament robuste, et capables de supporter les fatigues du bivouac.

Quant aux classes différentes de celles-là et dont se composent presque toutes les autres espèces de démocraties, elles sont bien inférieures à ces deux premières : $ 19), une ville de Thrace. (Voir, à ce mot, Étienne de Byzance.)

στᾶσι, πολλῷ φαυλότερα τούτων· ὁ γὰρ βίος φαῦλος, καὶ οὐθὲν ἔργον μετ ̓ ἀρετῆς, ὧν μεταχειρίζεται τὸ πλῆθος τό τε τῶν βαναύσων καὶ α τὸ τῶν ἀγοραίων ἀνθρώπων καὶ τὸ θητικόν. ἔτι δὲ διὰ τὸ περὶ τὴν ἀγορὰν καὶ τὸ ἄστυ κυλίεσθαι, πᾶν τὸ τοιοῦτον γένος ὡς εἰπεῖν ῥᾳδίως ἐκκλησιάζει· οἱ δὲ γεωργοῦντες, διὰ τὸ διεσπάρθαι 5 κατὰ τὴν χώραν, οὔτ ̓ ἀπαντῶσιν οὔθ ̓ ὁμοίως δέονται τῆς συνόδου ταύτης.

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8. ὅπου δὲ καὶ συμβαίνει τὴν χώραν τὴν θέσιν ἔχειν τοιαύτην, ὥστε τὴν χώραν πολὺ τῆς πόλεως ἀπηρτῆσθαι, ῥᾴδιον καὶ δημοκρατίαν ποιεῖσθαι χρηστὴν καὶ πολιτείαν· ἀναγκάζεται γὰρ τὸ πλῆθος ἐπὶ τῶν ἀγρῶν ποιεῖσθαι τὰς ἀποικίας. Ωστε δεῖ, κἂν ἀγοραῖος ὄχλος ᾖ, μὴ ποιεῖν ἐν ταῖς δημοκρατικαῖς ὁ ἐκκλησίας ἄνευ τοῦ κατὰ τὴν χώραν πλήθους. Πῶς μὲν οὖν δεῖ κατασκευάζειν τὴν βελτίστην καὶ πρώτην δημοκρατίαν, εἴρηται. Φανερὸν δὲ καὶ πῶς τὰς ἄλλας· ἑπομένως γὰρ δεῖ παρεκβαίνειν, καὶ τὸ χεῖρον αἰεὶ πλῆθος χωρίζειν.

9. Τὴν δὲ τελευταίαν, διὰ τὸ πάντας κοινωνεῖν, οὔτε πάσης ἐστὶ πόλεως φέρειν, οὔτε ῥᾴδιον διαμένειν, μὴ τοῖς νόμοις καὶ τοῖς ἔθεσιν εὖ' συγκειμένην. Ἡ δὲ 2 φθείρειν

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leur existence est dégradée et la vertu n'a rien à faire avec les occupations habituelles des artisans, des mercenaires, des marchands. Toutefois il faut remarquer que tourbillonnant sans cesse dans les marchés et les rues de la cité, cette masse se réunit sans peine en assemblée publique. Les laboureurs au contraire disséminés dans les champs, se rencontrent rarement et ne sentent pas autant le besoin de s'assembler. Mais si le territoire est distribué de telle sorte que les champs soient fort éloignés de la ville, on peut établir aisément une excellente démocratie et même une république : la majorité des citoyens sera forcée alors d'émigrer de la ville et d'aller vivre dans les campagnes, et l'on doit statuer que la tourbe des marchands ne se réunira jamais en assemblée générale sans la présence de la masse agricole.

Tels sont les principes sur lesquels doit reposer l'institution de la première et de la meilleure des démocraties on peut sans peine en déduire l'organisation de toutes les autres, dont les dégénérations se succèdent selon les diverses classes du peuple, jusqu'à cette classe dégradée qu'il faut toujours exclure.

Quant à cette forme dernière de la démagogie, où l'universalité des citoyens prend part au gouvernement, tout État n'est pas fait pour la supporter, et son existence est fort précaire, à moins que les mœurs et les lois ne s'accordent à la maintenir. Nous avons indiqué plus haut la plupart des causes qui ruinent cette forme politique et les autres États républicains. Pour

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συμβαίνει ταύτην καὶ τὰς ἄλλας πολιτείας, εἴρηται πρότερον τὰ πλεῖστα σχεδόν. Πρὸς δὲ τὸ καθιστάναι ταύτην τὴν δημοκρατίαν, καὶ τὸν δῆμον ποιεῖν ἰσχυρὸν, εἰώθασιν οἱ προεστῶτες τῷ Β προσλαμβάνειν ὡς πλείστους, καὶ ποιεῖν πολίτας μὴ μόνον τοὺς γνησίους, ἀλλὰ καὶ τοὺς νόθους καὶ τοὺς ἐξ ὁποτερουοῦν πολίτου, λέγω δ ̓ οἷον πατρὸς ἢ μητρός· ἅπαν γὰρ οἰκεῖον τοῦτο τῷ τοιούτῳ δήμῳ μᾶλλον.

10. Εἰώθασι μὲν οὖν οἱ δημαγωγοὶ κατασκευάζειν οὕτω· δεῖ μέντοι προσλαμβάνειν μέχρις ἂν ὑπερτείνῃ τὸ πλῆθος τῶν γνωρίμων καὶ τῶν μέσων, καὶ τούτου μὴ πέρα προ βαίνειν· ὑπερβάλλοντες γὰρ ἀτακτοτέραν τε ποιοῦσι τὴν πολιτείαν, καὶ τοὺς γνωρίμους πρὸς τὸ χαλεπῶς ὑπομένειν τὴν δημοκρατίαν παροξύνουσι μᾶλλον· ὅπερ συνέβη τῆς στάσεως αἴτιον γενέσθαι περὶ Κυρήνην 1· ὀλίγον μὲν γὰρ πονηρὸν παρορᾶται· πολὺ δὲ γινόμενον ἐν ὀφθαλμοῖς μᾶλλον ἐστιν.

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11. ἔτι α δὲ καὶ τὰ τοιαῦτα κατασκευάσματα χρήσιμα πρὸς τὴν δημοκρατίαν τὴν τοιαύτην, οἷς Κλεισθένης 2 τε ̓Αθήνησιν ἐχρήσατο, βουλόμενος αὐξῆσαι τὴν δημοκρατίαν, καὶ περὶ Κυρήνην οἱ τὸν δῆμον καθιστάντες· φυλαί τε γὰρ ἕτεραι ποιητέαι πλείους καὶ φρατρίαι, καὶ τὰ τῶν ἰδίων

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* Καὶ ταύτην, 1858, 2026, Sylb. Ber. Τῷ om. 2023, 2025, Sch. · Νόθους 161, Sylb.; cæteri omm. νόθους καὶ τοὺς. a Εστι ἔτι, 1858. pro

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ὁποτεροστοῦν, L. 84. 6. Φατρίας, 1858, 2023, 2015, C. 161. pro xai rà, C. 161, L. 81. 6, Chr. 125, Ald. 1. 2.

κατὰ

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établir ce genre de démocratie et transférer tout le pouvoir au peuple, les chefs de la révolution tâchent ordinairement d'inscrire aux rôles civiques le plus de gens qu'ils peuvent : ils n'hésitent point à comprendre au nombre des citoyens non-seulement ceux qui sont dignes de ce titre, mais aussi tous les citoyens bâtards, et tous ceux qui ne le sont que du côté du père ou de la mère. Tous les éléments sont bons pour former la masse que ces hommes-là dirigent et ce sont des moyens tout à fait à la portée des démagogues. Toutefois, qu'ils n'en fassent usage que jusqu'à ce que les classes inférieures l'emportent en nombre sur les hautes classes, et qu'ils se gardent bien d'aller au delà : car on se donne alors une foule indisciplinable, et l'on exaspère les classes élevées qui supportent si difficilement l'empire de la démocratie. La révolution de Cyrène n'eut point d'autres causes. On ne remarque point le mal tant qu'il est léger; mais il s'accroît, et il frappe alors tous les yeux.

On peut dans l'intérêt de cette démocratie employer les moyens dont Clisthène fit usage à Athènes pour fonder le pouvoir populaire, et qu'appliquèrent aussi les démocrates de Cyrène. Il faut créer de nouvelles tribus, de nouvelles phratries: il faut substituer aux

1 Kuphany. Voir Héraclide de Pont, page 510, et Hérodote, Melpomène, chap. CLII et suiv.

* Κλεισθένης. Clisthène établit dix tribus au lieu de quatre. (Voir

plus haut, liv. III, chap. 1, § 10.) Machiavel donne à peu près le même conseil qu'Aristote. (Discours sur les Déc. de Tite-Live, liv. I, chap. XXVI.)

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