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Reste encore le soin qu'on doit au culte des Dieux, et qu'on remet à des pontifes, à des inspecteurs des choses saintes, qui veillent à l'entretien et à la réparation des temples et des autres objets consacrés aux Dieux. Parfois cette magistrature est unique, et c'est le plus ordinaire dans les petits États; parfois elle se partage en plusieurs charges tout à fait distinctes du sacerdoce et confiées à des sacrificateurs, à des inspecteurs des temples, à des trésoriers des revenus sacrés. Vient ensuite la magistrature totalement séparée, à qui est confié le soin de tous les sacrifices publics que la loi n'attribue point aux pontifes, et qui sont en quelque sorte l'honneur du foyer national. Les magistrats de cette classe se nomment archontes, rois ou prytanes.

En résumé, l'on peut dire que les magistratures indispensables à l'État s'appliquent au culte, à la guerre, aux contributions et aux dépenses publiques, aux marchés, à la police de la ville, des ports et des campagnes, puis aux tribunaux, aux conventions entre particuliers, aux actions judiciaires, à l'exécution des jugements, à la garde des condamnés, à l'examen et à la vérification des comptes publics, enfin aux délibérations sur les affaires générales de l'État.

Dans les cités plus paisibles, où l'opulence générale n'empêche pas le bon ordre, on établit des magistratures chargées de surveiller les femmes, les enfants, la tenue des gymnases, et d'y assurer l'exécution des lois. On peut citer encore les magistrats chargés de veiller aux jeux solennels, aux fêtes de Bacchus et à tous les objets

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ρούσαις πόλεσιν, ἔτι δὲ φροντιζούσαις ευκοσμίας ', γυναικονομία, νομοφυλακία, παιδονομία, γυμνασιαρχία· πρὸς δὲ τούτοις περὶ ἀγῶνας ἐπιμέλεια γυμνικοὺς καὶ διονυσιακούς, κἂν εἴ τινας ἑτέρας συμβαίνει τοιαύτας γενέσθαι " Θεωρίας. Τούτων δ' ἔνιαι φανερῶς εἰσιν οὐ δημοτικαὶ τῶν ἀρχῶν, οἷον γυναικονομία καὶ παιδονομία· τοῖς γὰρ ἀπόροις ἀνάγκη χρῆσθαι καὶ γυναιξὶ καὶ παισὶν ὥσπερ ἀκολούθοις, διὰ τὴν ἀδουλίαν. Τριῶν δ ̓ οὐσῶν ἀρχῶν, καθ ̓ ὦ ἃς αἱροῦνταί τινες ἀρχὰς τὰς κυρίους ", νομοφυλάκων, προβούλων, βουλῆς, οἱ μὲν νομοφύλακες ἀριστοκρατικὸν, ὀλιγαρχικὸν δ ̓ οἱ πρό βουλοι, βουλὴ δὲ δημοτικόν. Περὶ μὲν οὖν τῶν ἀρχῶν ὡς ἐν τύπῳ σχεδὸν εἴρηται περὶ πασῶν.

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* Γίνεσθαι, 2016, Ber. — Καθ' secluserunt Sch. Cor. auctore Heinsio.

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de même nature. Quelques-unes de ces magistratures sont évidemment contraires aux principes de la démocratie, par exemple, la surveillance des femmes et des enfants; dans l'impossibilité d'avoir des esclaves, les pauvres sont forcés d'associer à leurs travaux leurs enfants et leurs femmes. Des trois systèmes de magistratures entre lesquelles l'élection répartit les fonctions suprêmes de l'État, gardiens des lois, commissaires, sénateurs, le premier est aristocratique, le second oligarchique, le troisième enfin démocratique.

Dans cette esquisse rapide, toutes les fonctions publiques, ou peu s'en faut, ont été passées en revue.

1 Duv., chap. x.

ΤΟ Η ́.

(Κοινῶς τὸ ε'.)

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Ι. 1. Περὶ μὲν οὖν τῶν ἄλλων, ὧν προειλόμεθα, σχεδὸν εἴρηται περὶ πάντων· ἐκ τίνων δὲ μεταβάλλουσιν αἱ πολιτεῖαι καὶ πόσων καὶ ποίων, καὶ τίνες ἑκάστης πολιτείας φθοραὶ, καὶ ἐκ ποίων εἰς ποίας " μάλιστα μεθίσταν ται, ἔτι 2 δὲ 5, σωτηρίαι τίνες καὶ κοινῇ καὶ χωρὶς ἑκάστης εἰσὶν, ἔτι δὲ διὰ τίνων ἂν μάλιστα σώζοιτο τῶν πολιτειῶν ἑκάστη, σκεπτέον ἐφεξῆς τοῖς εἰρημένοις.

2. Δεῖ δὲ πρῶτον ὑπολαβεῖν τὴν ἀρχὴν, ὅτι πολλαί γεγένηνται πολιτεῖαι, πάντων μὲν ὁμολογούντων τὸ δίκαιον

* Εφ' ὁποίας, 2023.

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· ἔτι δ' εἰ.... τινὲς pro ἔτι δέ.... τίνες, G. sine ἔτι δὲ om. G. sine auctor. contra codd. omnium fidem.

1 Ον. Voir le début des livres II, V (8) et VII (6o). Cette assertion si claire, par laquelle s'ouvre ce livre, me semble confirmer pleinement l'ordre que j'ai adopté. Aristote a traité presque toutes les

parties de son sujet; il ne lui reste en effet qu'à parler des révolutions. (Voir la préface où cette question est discutée longuement.)

2 ἔτι δέ...... ἔτι δέ. Je n'ai point admis les corrections de Gottling,

Ο

LIVRE VIII.

(Ordinairement placé le cinquième.)

Des révolutions dans les États républicains: causes générales; causes particulières à la démocratie, à l'oligarchie, à l'aristocratie. De la stabilité politique des États républicains. — Révolutions et stabilité des États monarchiques. — Portrait ḍu tyran. - Examen du système de Platon sur les révolutions.

du

Toutes les parties à peu près de notre sujet sont épuisées; comme suite à tout ce qui précède, nous allons étudier, d'une part le nombre et la nature des causes qui amènent les révolutions dans les États, et la marche qu'elles suivent ordinairement en substituant un principe à un autre; nous rechercherons d'autre part, en admettant que les États en général et chaque État en particulier aient des moyens de conservation, quelles sont les ressources spéciales de chacun d'eux.

Nous avons indiqué déjà la cause première à laquelle il faut rapporter toutes les révolutions, la voici : tous les systèmes politiques, quelque divers qu'ils soient, reconnaissent des droits et une égalité analogues à leur principe, mais tous s'en écartent dans l'application. La démagogie est née presque toujours de ce qu'on a

bien qu'elles offrent un sens un peu plus satisfaisant que celui du texte; mais elles ne sont appuyées

sur aucun manuscrit, et elles ne sont point indispensables. (Voir la préface.)

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