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διατίθενται τὸν εἰρημένον τρόπον καὶ περὶ τῶν λεχθέντων,

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ἔστι μὲν ὡς τὸν ἀριθμὸν ἑπτὰ τυγχάνουσιν οὖσαι, ἔστι δ ̓ ὡς πλείους· ὧν δύο μέν ἐστι ταὐτὰ ' τοῖς εἰρημένοις, ἀλλ ̓ οὐχ ὡσαύτως· διὰ κέρδος γὰρ καὶ διὰ τιμὴν παροξύ νονται πρὸς ἀλλήλους, οὐχ ἵνα κτήσωνταί σφισιν αὐτοῖς, ὥσπερ εἴρηται πρότερον, ἀλλ ̓ ἑτέρους ὁρῶντες τοὺς μὲν δικαίως τοὺς δ ̓ ἀδίκως πλεονεκτοῦντας τούτων. Ετι 2 διὰ ὕβριν, διὰ φόβον, διὰ ὑπεροχὴν, διὰ καταφρόνησιν, διὰ αὔξησιν τὴν παρὰ τὸ ἀνάλογον, ἔτι δ ̓ ἄλλον τρόπον διὰ ἐριθείαν, διὰ ὀλιγωρίαν, διὰ μικρότητα, διὰ ἀνομοιότητα.

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4. Τούτων δὲ 5, ὕβρις μὲν καὶ κέρδος τίνα ἔχουσι δύνα μιν, καὶ πῶς ὰ αἴτια, σχεδόν ἐστι φανερόν· ὑβριζόντων τε γὰρ τῶν ἐν ταῖς ἀρχαῖς καὶ πλεονεκτούντων, στασιάζουσι καὶ πρὸς ἀλλήλους καὶ πρὸς τὰς πολιτείας τὰς διδούσας τὴν ἐξουσίαν· ἡ δὲ πλεονεξία γίνεται ὁτὲ μὲν ἀπὸ τῶν ἰδίων,

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· Τυγχάνουσιν έπτα, 2023. - Περὶ pro παρὰ, pr. 2023. - * Ερίθειαν, Sylb. Ald. 1. 2. Πόσ ̓ αίτια, C. 161, Ma. ap., Pal. 160. L. 81. 6.

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1 Ταὐτά. Voir plus haut, S 2. 2 Hobbes (de Corpore politico, cap. 8), a classé les causes de révolution à peu près comme le fait ici Aristote. (Voir aussi Machiavel, Décades de Tite-Live, livre III, chapitre VI.) Montesquieu a omis de faire une théorie générale des révolutions, et certainement c'est une lacune fort regrettable d'un si bel ouvrage ; il a seulement indiqué ce

πόσα αίτια,

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terminent la disposition morale et les désirs que nous avons signalés, elles sont au nombre de sept, bien qu'on puisse en compter, si l'on veut, davantage. Deux d'abord sont identiques aux causes indiquées plus haut, bien qu'elles n'agissent point ici de la même manière. L'ambition des richesses et celle des honneurs, dont nous venons de parler, peuvent allumer la discorde, sans qu'on prétende pour soi-même ni aux unes, ni aux autres, mais seulement parce qu'on s'indigne de les voir justement ou injustement aux mains d'autrui. A ces deux premières causes on peut joindre l'insulte, la peur, la supériorité, le mépris, l'accroissement disproportionné de quelques parties de la cité; et d'un autre point de vue, la brigue, la négligence, les causes insensibles, et enfin les diversités d'origine.

On voit sans peine tout ce que l'insulte et l'intérêt peuvent avoir d'importance politique, et comment ces deux causes amènent des révolutions. Quand les hommes qui gouvernent sont insolents et avides, on se soulève contre eux et contre la constitution qui leur donne de si injustes priviléges, qu'ils fassent d'ailleurs fortune aux dépens des particuliers ou aux dépens du public.

Il n'est pas plus difficile de comprendre quelle influence révolutionnaire les honneurs peuvent exercer, et comment ils peuvent causer des séditions. On s'insurge quand on se voit privé personnellement de toute distinction, et que les autres en sont comblés. Il y a une égale injustice quand les uns sont honorés, les

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ὁτὲ δ ̓ ἀπὸ τῶν κοινῶν. Δῆλον δὲ καὶ ἡ τιμὴ καὶ τί δύναται καὶ πῶς αἰτία στάσεως· καὶ γὰρ αὐτοὶ ἀτιμαζόμενοι καὶ ἄλλους ὁρῶντες τιμωμένους στασιάζουσι 1. Ταῦτα δ ̓ ἀδίκως μὲν γίνεται, ὅταν παρὰ τὴν ἀξίαν ἢ τιμῶνταί τινες b ἀτιμάζωνται, δικαίως δὲ, ὅταν κατὰ τὴν ἀξίαν· δι ̓ ὑπεροχὴν δὲ, ὅταν τις ἢ τῇ δυνάμει μείζων ἢ εἶς ἢ πλείους ἢ κατὰ τὴν πόλιν καὶ τὴν δύναμιν τοῦ πολιτεύματος· γίνεσθαι γὰρ εἴωθεν ἐκ τῶν τοιούτων μοναρχία ἢ δυναστεία 2.

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5. Διὸ ἐνιαχοῦ εἰώθασιν ὀστρακίζειν, οἷον ἐν Ἄργει καὶ ̓Αθήνησι· καίτοι βέλτιον ἐξ ἀρχῆς ὁρᾷν, ὅπως μὴ ἐν έσονται “ τοσοῦτον ὑπερέχοντες, ἢ ἐάσαντας γενέσθαι ἰᾶσθαι ὕστερον. Διὰ δὲ φόβον στασιάζουσιν οἵ τε ἠδικηκότες, δεδιότες μὴ δῶσι δίκην, καὶ οἱ μέλλοντες ἀδικεῖσθαι, βουλόμενοι φθάσαι πρὶν ἀδικηθῆναι· ὥσπερ ἐν Ρόδῳ 4 συνέστησαν οἱ γνώριμοι ἐπὶ τὸν δῆμον διὰ τὰς ἐπιφερομένας δίκας. 6. Διὰ καταφρόνησιν δὲ καὶ στασιάζουσι καὶ ἐπιτίθεν

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Αὐτὴ ἀτιμαζομένη, Ma. ap.

2025. διὰ δικαίως

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C

ἀτιμάζονται,

· Εκ τῶν τοιούτων είωθεν,

δικαίως δὲ, Ma. ap. pro 2023. Έσονται, 2023. ἐνέσονται, sic 2025, Sch. Ber. — αἰνέσονται

marg. 2026, C. 161. - cæteri ἓν ἔσονται.

1 Cette cause a certainement exercé la plus grande influence sur notre révolution.

2 Voir liv. VI (4°), chap. v, 51. * Οστρακίζειν. Voir la discussion de l'ostracisme, liv. III, chap vIII,

52.

4 Ρόξῳ. Müller a prétendu (die Dorier, tom. II, pag. 149), que le

fait dont il s'agit ici était le même que celui dont Aristote parle plus bas, S 6, et plus loin, chap. IV, § 2. Je pense comme Müller, bien que dans le premier cas, Aristote attribue la révolution à la crainte, et dans le second au mépris, ainsi que l'a remarqué Gettling, p. 392. Mais une seule révolution peut avoir

autres avilis hors de toute proportion; il n'y a réellement justice que si la répartition du pouvoir est en rapport avec le mérite particulier de chacun.

La supériorité est une source de discordes civiles, quand s'élève l'influence prépondérante soit d'un seul individu, soit de plusieurs, dans le sein de l'État ou du gouvernement lui-même : elle donne ordinairement naissance à une monarchie ou à une dynastie oligarchique. Aussi a-t-on imaginé dans quelques États, contre ces grandes fortunes politiques, le moyen de l'ostracisme; c'est ce que firent Argos et Athènes. Mais il faut prévenir dès leur début les supériorités de ce genre, plutôt que de les guérir par un tel remède après qu'on les a laissées se former.

La peur cause des séditions, lorsque des coupables, dans la crainte du châtiment, se révoltent, ou lorsque dans la prévision d'un attentat, les citoyens se soulèvent avant qu'il ne soit commis contre eux. A Rhodes, les principaux citoyens s'insurgèrent contre le peuple, pour se soustraire aux décrets qui les menaçaient.

Le mépris aussi donne naissance à des mouvements révolutionnaires : dans l'oligarchie, lorsque la majorité

à la fois plusieurs causes, et Aristote peut fort bien avoir considéré le même fait sous les diverses faces qu'il présente. (Voir plus loin, même livre, chap. VIII, § 8.) Quoi qu'il en puisse être, Gottling avec Kortüm (Zur Gesch. Hellen. staats verf., pag. 113) croit que la pre

mière révolution de Rhodes et la troisième, dont parle Aristote, se rapportent à la première année de la quatre-vingt-seizième olympiade, 396 ans avant J. C., et la seconde, à la deuxième année de la quatrevingt-douzième olympiade, 410 ans avant J. C.

οἷον ἔν τε ταῖς ὀλιγαρχίαις, ὅταν πλείους ὦσιν οἱ μὴ μετέχοντες τῆς πολιτείας· κρείττους γὰρ οἴονται εἶναι· καὶ ἐν ταῖς δημοκρατίαις οἱ εὔποροι, καταφρονήσαντες τῆς ἀταξίας καὶ ἀναρχίας· οἷον καὶ ἐν Θήβαις μετὰ τὴν ἐν Οινοφύτοις μάχην, κακῶς πολιτευομένων ἡ δημοκρατία διεφθάρη· καὶ ἡ Μεγαρέων 2 δι ̓ ἀταξίαν καὶ ἀναρχίαν ἡττηθέντων· καὶ ἐν Συῤῥακούσαις 5 πρὸ Β τῆς Γέλωνος τυραννίδος, καὶ ἐν Ῥόδῳ “ ὁ δῆμος πρὸ τῆς ἐπαναστάσεως.

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7. Γίνονται δὲ καὶ δι' αὔξησιν τὴν παρὰ τὸ ἀνάλογον μεταβολαὶ τῶν πολιτειῶν· ὥσπερ γὰρ σῶμα ἐκ μερῶν σύγκειται, καὶ δεῖ αὐξάνεσθαι ἀνάλογον, ἵνα μένῃ συμμε τρία, εἰ δὲ μὴ, φθείρεται, ὅταν ὁ μὲν τοῖς τεττάρων πηχῶν ᾖ δ, τὸ δ' ἄλλο σῶμα δυοῖν σπιθαμαῖν· ἐνίοτε δὲ κἂν εἰς ἄλλου ζώου μεταβάλλοι f μορφὴν, εἰ μὴ μόνον κατὰ τὸ ποσὸν ἀλλὰ καὶ κατὰ τὸ ποιὸν αὐξάνοιτο παρὰ τὸ ἀνάλογον· οὕτω Β καὶ πόλις σύγκειται ἐκ μερῶν, ὧν πολλάκις λανθάνει η h τι αὐξανόμενον, οἷον τὸ τῶν ἀπόρων πλῆθος ἐν ταῖς δημοκρατίαις καὶ πολιτείαις.

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