Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

chie, et parmi les républiques, tous ceux qui inclinent à la démocratie.

Les formes démocratiques sont les plus solides de toutes, parce que c'est la majorité qui y domine, et que cette égalité dont on y jouit fait chérir la constitution qui la donne. Les gens riches, au contraire, quand la constitution leur assure une supériorité politique, cherchent à satisfaire leur orgueil et leur ambition. De quelque côté, du reste, que penche le principe du gouvernement, il dégénère toujours, grâce aux intérêts particuliers qui ne pensent qu'à eux seuls, la république en démagogie, et l'aristocratie en oligarchie; ou bien tout au contraire, l'aristocratie en démagogie, quand les plus pauvres, victimes de l'oppression, ont recours à un bouleversement général; et la république en oligarchie. La seule constitution stable est celle qui accorde l'égalité en proportion du mérite, et sait garantir les droits de tous les citoyens.

Le changement politique dont je viens de parler s'est présenté à Thurium. Les conditions trop élevées de cens, mises aux emplois publics, furent réduites, et les magistratures partagées; mais comme les principaux citoyens, malgré le vœu de la loi, avaient accaparé tout les biens fonds, attendu que le gouvernement, tout à fait oligarchique, leur permettait de s'enrichir à leur gré, le peuple, aguerri par quelques combats, devint

(Voir dans ce livre, chap. IX, 57, Grande-Grèce. (Voir Diod. de Sic., et la préface.) liv. XII, pages 77 et suiv., et plus Ooupiois. Thurium, dans la loin, dans ce chapitre, § 8.)

a

b

δὲ δῆμος γυμνασθεὶς ἐν τῷ πολέμῳ τῶν φρουρῶν ν ἐγέ νετο κρείττων, ἕως ἀφεῖσαν τῆς χώρας, ὅσοι πλείω ἦσαν ἔχοντες.

e

7. ἔτι διὰ τὸ πάσας τὰς ἀριστοκρατικὰς πολιτείας όλιγαρχικὰς εἶναι, μᾶλλον πλεονεκτοῦσιν οἱ γνώριμοι· οἷον καὶ ἐν Λακεδαίμονι 1 εἰς ὀλίγους αἱ οὐσίαι ἔρχονται α, καὶ ἔξεστι ποιεῖν ὅ τι ἂν θέλωσι τοῖς γνωρίμοις μᾶλλον, καὶ κηδεύειν ὅτῳ θέλουσι F. Διὸ καὶ ἡ Λοκρῶν 2 πολιτεία 8 ἀπόλετο ἐκ τῆς πρὸς Διονύσιον κηδείας· ὃ ἐν δημοκρατίᾳ οὐκ ἂν ἐγένετο, οὐδ ̓ ἂν ἐν ἀριστοκρατίᾳ εὖ μεμιγμένη. Μάλιστα δὲ λανθάνουσιν αἱ ἀριστοκρατίαι μεταβάλλουσαι τῷ λύεσθαι κατὰ μικρόν· ὅπερ εἴρηται ἐν τοῖς πρότερον καθόλου κατὰ πασῶν τῶν πολιτειῶν, ὅτι αἴτιον τῶν μεταβολῶν καὶ τὸ μικρόν ἐστιν· ὅταν γάρ τι πρόωνται τῶν πρὸς τὴν πολιτείαν, μετὰ τοῦτο καὶ ἄλλο μικρῷ κ μεῖζον εὐχερέστερον κινοῦσιν, ἕως ἂν πάντα κινήσωσι τὸν κόσμον.

1

8. Συνέβη δὲ τοῦτο καὶ ἐπὶ τῆς Θουρίων 5 πολιτείας· νόμου γὰρ ὄντος διὰ πέντε ἐτῶν στρατηγεῖν, γενόμενοι

[blocks in formation]

d

[merged small][ocr errors][merged small]

f

Pal. 160. — 4 Αρχονται, 1857. — * Τοῖς om. L. 81. 6. * Θέλωσι, 2025,

2026, L. 81. 6, Ald. 1, Ber. g 6 Πόλις, 1858.

ἂν om. 2023.

[ocr errors]

k

κηδίας, 1858.

[ocr errors]

* Οὐκ

Μικρῶν, L. 81. 6.

[blocks in formation]

6.

m

1Kai pro dè, L. 81. 6.

Vict. cod.

· Μὴ στρατηγεῖν,

1 Λακεδαίμονι. Voir liv. II, cha- 317, et Athénée, livre XII, page

[blocks in formation]

bientôt plus fort que les soldats qui l'opprimaient, et réduisit toutes les propriétés territoriales aux proportions déterminées par la constitution.

Ce mélange d'oligarchie dans toutes les aristocraties est précisément ce qui procure aux principaux citoyens la facilité de faire des fortunes excessives. A Lacédémone, tous les biens fonds se sont accumulés dans quelques mains, et les citoyens puissants peuvent s'y conduire absolument à leur guise, et contracter des alliances de famille selon leurs convenances personnelles. Ce qui perdit la république de Locres, c'est que Denys put s'y marier. Une catastrophe pareille ne serait jamais arrivée ni dans la démocratie, ni dans une aristocratie sagement tempérée.

Le plus souvent les révolutions dans les aristocraties s'accomplissent d'une manière insensible et par les causes les plus minces. On se rappelle qu'en traitant du principe général des révolutions, nous avons dit qu'il fallait compter aussi parmi les causes qui les amènent les déviations de principe même les plus légères. On néglige d'abord un point de la constitution sans importance, puis on arrive avec moins ds peine à en changer un plus grave, jusqu'à ce qu'enfin on en vienne à changer le principe tout entier. Je citerai de nouveau l'exemple de Thurium. Une loi limitait à cinq ans les fonctions de général; quelques jeunes gens belliqueux, qui jouissaient d'un grand crédit auprès des soldats, èt qui, dans leur mépris pour les hommes en place, croyaient pouvoir les supplanter aisément, essayèrent

τινες 4 πολεμικοὶ τῶν νεωτέρων, καὶ παρὰ τῷ πλήθει τῶν φρουρῶν εὐδοκιμοῦντες, καταφρονήσαντες τῶν ἐν τοῖς πράγ μασι, καὶ νομίζοντες ῥᾳδίως κατασχήσειν, τοῦτον τὸν νόμον λύειν ἐπεχείρησαν πρῶτον, ὥστ ̓ ἐξεῖναι τοὺς αὐτοὺς συνε χῶς στρατηγεῖν, ὁρῶντες τὸν δῆμον αὐτοὺς χειροτονήσοντα b προθύμως. Οἱ δ ̓ ἐπὶ τούτῳ τεταγμένοι τῶν ἀρχόντων, οἱ καλούμενοι σύμβουλοι, ὁρμήσαντες τὸ πρῶτον ἐναντιοῦσθαι, συνεπείσθησαν, ὑπολαμβάνοντες τοῦτον κινήσαντας ὰ τὸν νόμον ἐάσειν τὴν ἄλλην πολιτείαν· ὕστερον δὲ βουλόμενοι κωλύειν, ἄλλων κινουμένων, οὐκέτι πλέον ἐποίουν οὐθὲν, ἀλλὰ μετέβαλεν ἡ τάξις πᾶσα τῆς πολιτείας εἰς δυναστείαν τῶν ἐπιχειρησάντων νεωτερίζειν.

[ocr errors]

9. Πᾶσαι δ' αἱ πολιτεῖαι λύονται ὁτὲ μὲν ἐξ αὐτῶν, ὁτὲ δ' ἔξωθεν, ὅταν ἐναντία πολιτεία ᾖ ἢ πλησίον ἢ πόῤῥω μὲν, ἔχουσα δὲ δύναμιν· ὅπερ συνέβαινεν ἐπ ̓ Αθηναίων καὶ Λακεδαιμονίων. Οἱ μὲν γὰρ Ἀθηναῖοι πανταχοῦ τὰς ὀλιγαρχίας, οἱ δὲ Λάκωνες τοὺς δήμους κατέλυον. ὅθεν μὲν οὖν αἱ μεταβο λαὶ γίγνονται τῶν πολιτειῶν καὶ αἱ στάσεις, εἴρηται σχεδόν. VII. 1. Περὶ δὲ σωτηρίας καὶ κοινῇ καὶ χωρὶς ἑκάστης πολιτείας ἐχόμενόν ἐστιν εἰπεῖν. Πρῶτον μὲν οὖν δῆ λον ' ὅτι, εἴπερ ἔχομεν δι' ὧν φθείρονται αἱ πολιτεῖαι, ἔχομεν

a

2

* Δέ τινες, L. 81. 6. παρὰ om. L. 81. 6.

2023.

C

d

[blocks in formation]

* Συνεπείσθησαν om. 1857. — 4 Κινήσαντες, 2025, Pal. 160.

f

* Μετέβαλλον, C. 160, Pal. 160, Ald. 1. μετέβαλλεν, Αld. 2. - Δήλον ότι, sic 1858, 2023, Sylb. — δηλονότι, 2025, 2016. δῆλον ὡς, Β. 2.

· Εναντία. Cette cause de guerre est celle qui a mis et mettra proba

blement encore la France aux prises avec toute l'Europe. La différence

de faire rapporter cette loi et d'obtenir par les suffrages du peuple, qui leur était dévoué, la perpétuité des emplois militaires. D'abord les magistrats, que la question regardait, et qu'on nommait cosénateurs, voulurent résister; mais s'imaginant que cette concession garantirait la stabilité des autres lois, ils cédèrent; et lorsque, plus tard, ils prétendirent empêcher de nouveaux changements, ils furent impuissants, et la république devint bientôt une oligarchie violente aux mains de ceux qui avaient tenté la première innovation.

On peut dire en général de tous les gouvernements qu'ils succombent tantôt à des causes internes de destruction, tantôt à des causes qui leur sont extérieures ; par exemple, quand ils ont à leurs portes un État constitué sur un principe opposé au leur, ou bien quand cet ennemi, tout éloigné qu'il est, possède une grande puissance. Voyez la lutte de Sparte et d'Athènes : partout les Athéniens renversaient les oligarchies, les Lacédémoniens les constitutions démocratiques.

Telles sont à peu près les causes générales de bouleversement et de révolution dans toutes les espèces de gouvernements républicains.

Cherchons maintenant quels sont leurs moyens généraux et particuliers de conservation. Un premier point évident, c'est que si nous connaissons les causes qui ruinent les États, nous devons connaître aussi les causes

de principes est certainement aujourd'hui l'obstacle le plus grave à la paix du continent; c'est, en

d'autres termes, l'évavría noλITEla d'Aristote.

2 Alb., chap. vi; Duv., chap. VIII.

« ZurückWeiter »