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traitements que l'on a personnellement éprouvés. Des rois, des magistrats ont succombé ou failli succomber à des ressentiments de ce genre. A Mytilène, les Penthalides, qui se plaisaient à parcourir la ville, en frappant du bâton tous ceux qu'ils rencontraient, furent massacrés par Mégaclès aidé de quelques amis; et plus tard, Smerdis tua Penthilus qui l'avait maltraité et dont la femme l'avait aussi frappé. Si dans la conspiration contre Archélaüs, Décamnichus se fit le chef des conspirateurs, en excitant le premier leur colère, c'est qu'Archélaüs l'avait livré à Euripide, qui le fit cruellement fouetter, irrité de ce qu'il l'avait raillé sur sa mauvaise haleine. Bien des monarques ont payé de semblables outrages de leur vie ou de leur repos.

La peur, que nous avons indiquée comme une cause de révolution dans les républiques, n'en amène pas pas moins dans les monarchies. Artabane tua Xerxès dans la seule crainte qu'on apprît au roi qu'il n'avait point fait pendre Darius, ainsi qu'il en avait reçu l'ordre; mais Artabane avait espéré d'abord que Xerxès oublierait cette commission cruelle, qu'il lui avait donnée au milieu d'un festin. Le mépris amène aussi des révolutions dans les états monarchiques. Sardanapale fut tué par un de ses sujets qui, si l'on en croit la tradition,

la soixante-dix-huitième olympiade, 465 ans avant J. C (Voir Ctésias Persic., cap. 29, ap. Photium; Diod. de Sic., liv. XI, page 53; Justin, liv. III, chap. 1.) La mort

de Xerxès est diversement racontée par les historiens : la version qu'a suivie Aristote paraît la plus probable; toute cette partie de l'histoire est peu connue.

οὐ κελεύσαντος Ξέρξου, ἀλλ ̓ οἰόμενος συγγνώσεσθαι, ὡς ἀμνημονοῦντα 5 διὰ τὸ δειπνεῖν. Αἱ δὲ διὰ καταφρόνησιν· ὥσπερ Σαρδανάπαλον ' ἰδών τις ξαίνοντα μετὰ τῶν γυναικῶν, εἰ ἀληθῆ ταῦτα οἱ μυθολογοῦντες λέγουσιν· εἰ δὲ μὴ ἐπ ̓ ἐκείνου, ἀλλ ̓ ἐπ ̓ ἄλλου γε ἂν γένοιτο ἀληθές . Καὶ Διονυσίῳ τῷ ὑστέρῳ Δίων· ἐπέθετο διὰ τὸ ὁ καταφρονεῖν, ὁρῶν τούς τε πολίτας οὕτως ἔχοντας καὶ αὐτὸν αἰεὶ μεθύοντα.

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15. Καὶ τῶν φίλων δέ τινες ἐπιτίθενται διὰ καταφρό νησιν· διὰ γὰρ τὸ πιστεύεσθαι καταφρονοῦσιν ὡς λήσοντες. Καὶ οἱ οιόμενοι δύνασθαι κατασχεῖν τὴν ἀρχὴν τρόπον τινὰ διὰ τὸ καταφρονεῖν ἐπιτίθενται· ὡς δυνάμενοι γὰρ καὶ ἡ καταφρονοῦντες τοῦ κινδύνου διὰ τὴν δύναμιν, ἐπιχειροῦσι ῥᾳδίως· ὥσπερ οἱ στρατηγοῦντες τοῖς μονάρχοις· οἷον Κῦρος 5 Αστυάγη 5, καὶ τοῦ βίου καταφρονῶν καὶ τῆς δυνάμεως, διὰ κ τὸ τὴν μὲν δύναμιν ἐξηργηκέναι ', αὐτὸν δὲ τρυφᾷν. Καὶ Σεύθης “ ὁ Θρὰξ Αμοδόκῳ κ στρατηγὸς ὤν. Οἱ δὲ καὶ διὰ πλείω τούτων ἐπιτίθενται, οἷον καὶ καταφρονοῦντες καὶ διὰ κέρδος· ὥσπερ Αριοβαρζάνη Μιθριδάτης 5. Μάλιστα

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* Συγγνῶσθαι, 2025. » Αμνημονοῦντος, pr. 2013. 2023. · τὸ ἀληθές, 2016, C. 161, L. 81. 6, Pal. 16ο.

81. 6.

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* Καὶ om. 1

1858.

μετὰ pro διὰ, L. 81. 6. Αστυάγει, 1858, 2026, C. 161, Pal. 160. h Διὰ om. 2025. · Εξαργηκέναι, Pal. 160.

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Σαρδανάπαλον. C'est Arbace, qui renversa Sardanapale. (Voir Diod. de Sic., liv. II, page 110.)

* Δίων. L'expédition de Dion

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l'avait vu tenant la quenouille au milieu de ses femmes. En admettant que ce fait soit faux pour Sardanapale, il peut certainement être vrai pour un autre. Dion ne conspira que par mépris contre le jeune Denys, en voyant que tous ses sujets en faisaient si peu de cas, et qu'il était plongé dans une perpétuelle ivresse. C'est surtout par des motifs de cet ordre que se déterminent les amis du tyran : la confiance dont ils jouissent leur inspire l'espoir de cacher leurs complots.

Souvent il suffit, pour mépriser le tyran et conspirer contre lui, de se croire en position de saisir le pouvoir de quelque manière que ce soit. Quand on est puissant, et que poussé par la conscience de ses forces, on dédaigne le danger, on se décide aisément à l'action. Bien souvent les généraux n'ont pas d'autres motifs pour conspirer contre les rois qui les emploient. C'est ainsi que Cyrus renversa Astyage dont il méprisait la conduite, et qui avait renoncé à l'exercice personnel du pouvoir, pour se livrer à tous les excès du plaisir. Seuthès le Thrace conspira de même contre Amodocus dont il était général.

Plusieurs motifs peuvent se réunir pour déterminer les conspirations; parfois la cupidité se joint au mépris : témoin la conspiration de Mithridate contre Ariobarzane. Ces sentiments agissent surtout sur les hommes

3 Kupos. Cyrus détròna Astyage, mais il ne le fit pas mourir. (Hérodote, Clio, chap. 130.)

liv. VII, chap. II, et Hellén., liv. IV, chap. VIII.

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Miopidáτns. Voir Xénoph., Cy

4 Zevons. Voir Xénophon, Anab., rop., liv. VIII, chap. VIII.

δὲ διὰ ταύτην τὴν αἰτίαν ἐγχειροῦσιν οἱ τὴν φύσιν μὲν θρασεῖς, τιμὴν δ ̓ ἔχοντες πολεμικὴν παρὰ τοῖς μονάρχοις· ἀνδρία γὰρ δύναμιν ἔχουσα θράσος ἐστί· δι ̓ ἂς ἀμφοτέρας ὡς ῥᾳδίως κρατήσοντες ποιοῦνται τὰς ἐπιθέσεις.

16. Τῶν δὲ ^ διὰ φιλοτιμίαν ἐπιτιθεμένων ἕτερος τρόπος ἐστὶ τῆς αἰτίας παρὰ τοὺς εἰρημένους πρότερον· οὐ γὰρ, ὥσπερ ἔνιοι τοῖς τυράννοις ἐπιχειροῦσιν ὁρῶντες κέρδη τε μεγάλα καὶ τιμὰς μεγάλας οὔσας αὐτοῖς, οὕτω καὶ τῶν διὰ φιλοτιμίαν ἐπιτιθεμένων ἕκαστος προαιρεῖται κινδυνεύειν· ἀλλ ̓ ἐκεῖνοι μὲν διὰ τὴν εἰρημένην αἰτίαν, οὗτοι δ ̓, ὥσπερ κἂν ἄλλης τινὸς γενομένης πράξεως περιττῆς καὶ δι ̓ ἣν ὀνο μαστοὶ γίνονται καὶ γνώριμοι τοῖς ἄλλοις, οὕτω καὶ τοῖς μονάρχοις ἐγχειροῦσιν, οὐ κτήσασθαι βουλόμενοι μοναρχίαν, ἀλλὰ δόξαν.

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17. Οὐ μὴν ἀλλ ̓ ἐλάχιστοι γε τὸν ἀριθμόν εἰσιν οἱ διὰ ταύτην τὴν αἰτίαν ὁρμῶντες· ὑποκεῖσθαι γὰρ δεῖ τὸ τοῦ σωθῆναι μηδὲν φροντίζειν, ἂν μὴ μέλλῃ κατασχήσειν τὴν πρᾶξιν· οἷς ἀκολουθεῖν ν μὲν δεῖ τὴν Δίωνος 1 ὑπόληψιν· οὐ ῥᾴδιον δ ̓ αὐτὴν ἐγγενέσθαι ° πολλοῖς. Εκεῖνος γὰρ μετ ̓ ὀλί γων ἐστράτευσεν ἐπὶ Διονύσιον, οὕτως ἔχειν ὰ φάσκων, ὡς, ὅπουπερ ἂν δύνηται προελθεῖν, ἱκανὸν αὐτῷ τοσοῦτον μετα σχεῖν τῆς πράξεως, οἷον εἰ μικρὸν ἐπιβάντα τῆς γῆς εὐθὺς συμβαίη τελευτῆσαι, τοῦτον καλῶς ἔχειν αὐτῷ τὸν θάνατον. 18. Φθείρεται δὲ τυραννὶς ἕνα μὲν τρόπον, ὥσπερ καὶ

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* Te pro dè, C. 161, L. 81. 6, Pal. 160. Ακολουθεῖ, Pal. 160. δεῖ om. L. 81. 6. * Γένεσθαι, 2023.

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Εχει, 2025. — ἔχειν om. L.

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d'un caractère hardi, et qui ont su dans une monarchie acquérir une haute réputation militaire. Le courage, quand il est aidé de moyens puissants, devient de l'audace, et, décidé par ces deux motifs, l'on a peu de peine à conspirer quand on se croit à peu près certain du succès.

Les conspirations par désir de la gloire ont un tout autre caractère que celles dont nous avons parlé jusqu'à présent: elles n'ont pour mobiles ni l'envie des richesses immenses, ni le désir des honneurs suprêmes que le tyran possède. Ce n'est point par des considérations de ce genre que l'homme qui veut se distinguer se risque au danger d'un complot. Il laisse à d'autres les motifs vils et bas; et de même qu'il s'avanturerait dans toute entreprise inutile, mais qui lui donnerait renom et célébrité, de même il conspire contre le monarque, avide non de puissance mais de gloire. Les hommes de cette trempe sont excessivement rares, parce que de telles résolutions supposent toujours un mépris absolu de sa propre vie, dans le cas où l'entreprise viendrait à échouer. La seule pensée dont on doive alors être animée est celle de Dion; or il est difficile qu'elle puisse venir à bien des cœurs. Dion, quand il marcha contre Denys, n'avait avec lui que quelques soldats, déclarant que quel que fùt d'ailleurs le succès, c'en était assez lui d'avoir mis la main à cette entreprise, et que pour mourût-il en touchant la terre de Sicile, sa mort serait toujours assez belle.

La tyrannie peut être renversée, comme tout autre Alwvos. Voir dans ce chapitre, $14.

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