Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

sectionne le vague au niveau du cou, et qu'on excite le bout central, on produit une glycosurie réflexe; or, ce dernier phénomène manque si l'on agit sur des chiens chloralisés; de même, l'urine ne contenait pas de sucre chez un chien qui avait respiré de l'oxyde carboné, mais qui avait absorbé auparavant 5 grammes de chloral.

Cette action si évidente du chloral sur l'excrétion du sucre a pu être également appliquée à l'homme. Chez un diabétique qui fut soumis à l'emploi de cette substance, on constata une diminution notable et de la quantité des urines et de leur contenu en sucre. Chez un second malade, on observa seulement que la quantité des urines avait beaucoup baissé. (Archiv. fur exp. Path., XII, p. 376, et Paris médical.)

[ocr errors]

Du traitement du scorbut par l'hydrothérapie. Le docteur Costetti, après s'être convaincu de la presque inutilité de tous les remèdes les plus vantés contre le scorbut, s'imagina de s'adresser à l'hydrothérapie, moyen que l'on peut considérer comme original dans l'espèce. 28 malades furent traités de cette façon à l'hôpital militaire de Bologne, de 1873 à 1877, et 50 en 1878. Parmi ces derniers, 17 présentaient les phénomènes les plus graves avec difficulté ou impossibilité de rester debout, 13 pouvaient à grand'peine se lever et se rendre, à l'aide d'un bâton, à la salle d'hydrothérapie; les autres, bien qu'à un moindre degré, pouvaient, néanmoins, être rangés dans les scorbutiques graves. Tous guérirent dans une période de 37 jours; elle eût été moindre pour une partie d'entre eux qui furent pris de fièvre périodique à récidives, mais qui n'en guérirent pas moins par la continuation du même traitement. Avant de commencer l'application de l'eau froide, l'auteur s'assurait soigneusement si ses malades étaient sans fièvre et indemnes d'inflammation aiguë ou subaiguë thoracique ou abdominale, et surtout de tout vice cardiaque. Dans certains cas spéciaux,

une hydropisie légère, l'arthrite, la polyarthrite subaiguë et encore moins l'arthralgie, ne furent pas considérées comme contre-indication. La cure fut établie avec la plus grande circonspection en s'en rapportant d'ailleurs aux divers effets obtenus; tantôt on eut recours à la douche en pluie, tantôt à la douche pulvérisée en cercle, qui est la plus puissante; pour les indurations viscérales ou pour celle des mollets, la douche allait progressivement de la pluie à la colonne concentrée. Quant à la pathogenèse de la maladie, les théories humorales pas plus que celles des solidistes ne satisfaisant l'auteur, il en est arrivé, en étudiant l'étiologie, la séméiologie et surtout en se basant sur les brillants résultats de sa méthode de prédilection, à admettre que le scorbut « dépend d'une atonie des vaso-moteurs ou trophiques, envahissant de préférence les muqueuses et l'épaisseur des muscles avec tendances hémorrhagiques en rapport avec les raisons complexes de débilitation ». (Rivista clinica di Bologna, janvier 1881, p. 57 et Journ. des sc. méd. de Louvain, avril 1881, p. 184.)

Traitement des vomisse. ments opiniâtres dans la grossesse. Le docteur Welponer rapporte que, d'après la recommandation du docteur Beaun Femald, qui a, plusieurs fois, trouvé ce procédé utile dans la pratique particulière, il a obtenu d'excellents résultats dans trois cas de vomissements opiniâtres dans l'état de grossesse, lesquels avaient résisté à tous les autres remèdes, par l'ap plication d'une solution de nitrate d'argent à 10 pour 100 à la partie vaginale du col de l'utérus. Il maintient en contact la solution pendant cinq minutes et essuie ensuite les parties avec de la ouate; l'application demande à être répétée plusieurs fois dans l'intervalle de deux ou trois jours; le succès a été remarquable. (Medical Times and Gazette, 7 août 1880, et Gaz. hebd., 9 avril 1881, p. 274.)

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

TRAVAUX A CONSULTER.

Du traitement des corps flottants du genou (par Gauget, id., p. 466). - Compte rendu de 54 extractions à ciel ouvert, depuis 1863, avec 51 succès et 4 insuccès, soit une mortalité de 7,4 pour 100. Pansement de Lister: 29 opérations, 2 morts. Pansement ouaté: 3 opérations, 0 mort. Pansement mixte: 4 opérations, 1 mort. Pansements adhésifs ordinaires 18 opérations, 1 mort. L'auteur conclut que l'extraction à découvert est préférable à l'extraction sous-cutanée, comme étant plus facile, d'un résultat plus sûr, sans être notablement plus dangereuse; si elle est exécutée moyennant les précautions convenables, avec ou sans le secours du pansement de Lister.

De l'élongation des nerfs, Revue générale, par Chauvel. (Arch. génér. de méd., juin, p. 707).

Des lésions traumatiques chez les syphilitiques. (Par Folinea. Traduit par L.-H. Petit, Arch. gén. de méd., juin, p. 672, et juillet). Travail basé sur 39 observations originales.

Traitement des fractures compliquées et des plaies des articulations, par la glycérine et l'acide phénique Friffin. (The Lancet, 18 juin, p. 985.) Plaie lacérée du genou. Pansement de Lister. Guérison avec conservation des mouvements. (Rivington, id., p. 989.)

Obstruction intestinale par torsion de l'intestin, avec péritonite. Gastrotomie antiseptique. Replacement des anses intestinales. Lavage de l'abdomen. Suture de la plaie. Guérison. (Fincham et Macnamara, id., p. 988.)

Ovariotomie dans deux cas de rupture de kystes multiloculaires de l'ovaire. Guérison. (Knowsley Thornton. (Med. Times and Gaz., 18 juin, p. 673.)

VARIÉTÉS

SÉNAT. M. le professeur WURTZ vient d'être nommé sénateur ina

movible.

INSPECTORAT DES EAUX MINÉRALES. - M. Valery Meunier est nommé inspecteur des Eaux-Bonnes en remplacement de M. Pidoux, démissionnaire.

NÉCROLOGIE. Le docteur Maurice RAYNAUD, membre de l'Académie de médecine, médecin de la Charité, professeur agrégé à la Faculté de médecine, mort subitement des suites d'une affection du cœur ; sa mort laisse d'unanimes regrets. Le docteur CHANTREUIL, professeur agrégé, auteur de travaux fort estimés sur les accouchements, mort à quarante ans des suites d'un étranglement intestinal. M. MANDL, connu pour ses travaux laryngoscopiques. Le docteur BROUSSE, professeur agréé à la Faculté de médecine de Montpellier. Le docteur DUPLAN, chirurgien de l'hospice de Belleville (Rhône). Le docteur HUE, à Beaumont-leRocher. Le professeur SKODA, l'auteur des travaux sur l'auscultation et la percussion.

[ocr errors]

L'administrateur gérant : 0. DOIN.

THERAPEUTIQUE MÉDICALE

De la résorcine et de son emploi en thérapeutique (1); Par les docteurs DUJARDIN-BEAUMETZ

et Hippocrate CALLIAS.

L'analogie que nous avons vu exister dans l'article précédent entre les propriétés physiologiques et chimiques de la résorcine et celles des phénols et oxyphénols devait nous guider dans l'étude de son action thérapeutique, et nos essais ont surtout porté sur l'usage de cette substance dans le traitement de la fièvre typhoïde et le traitement du rhumatisme articulaire.

[ocr errors]

FIÈVRE TYPHOïde. Nous l'avons administrée à un grand nombre de malades atteints de typhus abdominal, à la dose de 2 à 3 grammes. Ce médicament ne parut avoir aucune action favorable sur la marche de la maladie. La température que nous avons observée avec le plus grand soin n'a pas paru modifiée par cette médication. C'est là un résultat en contradiction avec les expériences faites en Allemagne, où l'on a vanté les propriétés antithermiques de la résorcine.

Lichtheim l'a expérimentée à ce point de vue; il dit avoir obtenu un grand abaissement de la température, abaissement pouvant aller jusqu'à 3 degrés centigrades, non pas dans la fièvre typhoïde grave, la pneumonie, l'érysipèle, etc., mais surtout dans les fièvres intermittentes et les cas légers de typhus abdominal. Cette chute de la température n'est pas durable, à peine persiste-t-elle une heure ou deux et la température remonte à son degré primitif. Lichtheim considère l'action antifébrile de la résorcine comme étant beaucoup plus rapide et plus énergique que celle de l'acide salicylique et de la quinine, et il croit qu'elle pourra être bien utile dans certains cas, malgré la courte durée de son action. Nous regrettons n'avoir pu obtenir des résultats aussi manifestes et aussi positifs.

Lichtheim dit bien que, pour observer le pouvoir antithermique de la résorcine, il est nécessaire qu'elle soit administrée en une seule fois en quantité notable (2 à 4 grammes à la fois),

(1) Suite et fin. Voir le précédent numéro.

TOME CI. 2o LIVR.

4

et il ajoute que la température doit être examinée presque aussitôt après l'ingestion du médicament. C'est ce qui nous explique les résultats différents auxquels nous sommes arrivés, car nous pensons que cette façon d'administrer le médicament n'est pas sans inconvénient pour le patient, à cause de la légère causticité de la résorcine, et l'on ne doit employer la résorcine à doses massives que lorsqu'on veut agir d'une manière rapide et vigoureuse.

Dans toutes nos observations, la résorcine a toujours été administrée à doses fractionnées, ne dépassant pas la dose totale de 50 centigrammes ou 2 grammes dans la journée.

RHUMATISME ARTICULAIRE. Dans le rhumatisme articulaire aigu, nous avons substitué la résorcine à l'acide salicylique, les résultats ont été assez satisfaisants sans toutefois atteindre la promptitude d'action du salicylate de soude. On pourra d'ailleurs en juger par les observations qui suivent :

OBS. I. Le nommé Jules Van..., âgé de vingt-trois ans, exerçant la profession de tonnelier. Entré le 22 novembre 1880 à l'hôpital Saint-Antoine, service de M. Dujardin-Beaumetz, salle Saint-Lazare, no 12.

Antécédents: Pas d'antécédents héréditaires.

Il n'a jamais été malade. En 1874, il avait une blennorrhagie et des chancres, sans accidents consécutifs.

Depuis son enfance, il travaille dans les caves de Bercy, où, prétend-il, il est exposé à l'humidité. Il n'a jamais été atteint par le rhumatisme articulaire.

Il y a huit jours, à la suite de grandes fatigues et de refroidissements, le patient avait éprouvé des frissons, de la fièvre et quelques douleurs lombaires; les jours suivants les douleurs s'étaient portées dans les articulations des genoux et des pieds et ensuite dans celles du membre supérieur gauche.

Etat actuel. Aujourd'hui, 23 novembre, le membre supérieur droit est atteint; le poignet est enflé et légèrement rouge, très douloureux au moindre mouvement; les articulations du coude et de l'épaule sont aussi douloureuses, mais elles le sont moins que celles du poignet; les mouvements sont pénibles.

Les articulations des membres inférieurs sont indolores, excepté au niveau des tendons, du creux poplité gauche, où la pression provoque de la douleur.

A l'auscultation du cœur, on constate un bruit de souffle au premier temps, à la pointe.

Temp. axillaire, 39 degrés. Pulsations, 100. Respiration, 24. Traitement. 1° Vésicatoire sur la région cardiaque.

2o Potion avec 50 centigrammes de résorcine prise en trois fois dans l'après-midi.

Le 24. Même état. Le malade n'a éprouvé aucune sensation désagréable en prenant le médicament. Temp., 39°. Puls., 95. Resp., 20. Résorcine, 50 centigrammes.

Le 25. Aujourd'hui les douleurs du bras droit ont diminué d'intensité; les mouvements sont plus faciles, l'oedème persiste; mais en même temps il se plaint de quelques douleurs dans les articulations du bras gauche; il n'y a pas d'œdème. Temp., 38,6. Puls., 90. Resp., 22. Résorcine, 75 centigrammes.

Le 26. L'œdème du poignet droit tend à diminuer; le poignet est peu douloureux; les articulations du bras gauche sont douloureuses et la main est enflée; l'appétit est assez bon, il n'y a ni diarrhée ni constipation. Température, 39°,2. Puls., 90. Respiration, 22. Résorcine, 1 gramme.

Le 27. Le membre supérieur droit est complètement guéri, les mouvements sont faciles et indolores, l'œdème du poignet a disparu au membre supérieur gauche les mouvements sont difficiles et douloureux; le poignet et la main sont œdématiés.

Le malade n'éprouve aucune sensation de chaleur ou de brûlure du côté de l'estomac ; l'appétit et la digestion sont faciles. Température, 38°,8. Pulsations, 90. Respiration, 22.

Les urines prennent à l'air une coloration légèrement foncée, coloration qui devient presque noire par le perchlorure de fer. Résorcine, 1 gramme.

Le 29. Les douleurs ont beaucoup diminué d'intensité ; l'œdème est presque dissipé; pas de gastralgie; selles régulières. Température, 37°,8. Pulsations, 80. Respiration, 18.

Urines foncées. Gardées, elles s'altèrent seulement au bout du cinquième jour; jusque-là, elles conservent leur odeur fraiche, non ammoniacale. Résorcine, 1 gramme.

Le 30. Etat général très satisfaisant. Presque toutes les articulations sont indolores, excepté celle de l'épaule droite, encore un peu malade; les autres sont libres et les mouvements faciles. Température, 370,5. Pulsations, 65. Respiration, 18. Résorcine, 1 gramme.

1er décembre. Même altération, appétit et digestion excellents. Température, 37 degrés. Pulsations, 70. Respiration, 18. Résorcine, 1 gramme.

Le 3. La guérison est complète. Toutes les articulations sont libres et nullement douloureuses. L'appétit et la digestion sont très bons. Température, 37 degrés. Pulsations, 70.

Le malade avait continué le traitement encore quelques jours. Il était sorti entièrement guéri et n'éprouvant plus aucune douleur. L'administration du médicament se faisait en plusieurs fois dans la journée, et quoique les doses eussent été en augmentant, le patient n'avait jamais éprouvé aucune sensation désagréable ou pénible; au contraire, il réclamait toujours sa potion, même après sa guérison définitive.

[blocks in formation]

Le nommé Léon Cuj..., âgé de vingt ans, garçon

« ZurückWeiter »