Oeuvres complètes de J. F. Regnard, Band 6

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Seite 319 - Chez nos dévots aïeux, le théâtre, abhorré, Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public, à Paris, y monta la première, Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété.
Seite 65 - Je ne me soutiens plus : ma force m'abandonne. Mes yeux sont éblouis du jour que je revoi, Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi. Hélas Elle t'a&tied. ŒNONE Dieux tout-puissants, que nos pleurs vous apaisent ! PHÈDRE Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ! Quelle importune main, en formant tous ces nœuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux?
Seite 61 - Hé ! ne vantez pas tant les magnificences de votre hôtel : votre théâtre environné d'une grille de fer ressemble plutôt à une prison qu'à un lieu de plaisir.
Seite 61 - ... l'enfant de famille sur les frontières de l'orchestre fait la moue à l'usurier, qui ne saurait lui demander ni le principal, ni les intérêts; le fils, mêlé avec les acteurs, rit de voir son père avaricieux faire le pied de grue dans le parterre, 1iour lui laisser quinze sous de plus après sa mort.
Seite 61 - ... de plus après sa mort. Enfin, le Théâtre italien est le centre de la liberté, la source de la joie, l'asile des chagrins domestiques ; et quand on voit un homme à l'hôtel de Bourgogne, on peut dire qu'il a laissé tout son chagrin chez lui, pourvu qu'il y ait laissé sa femme.
Seite 28 - ISABELLE. Monsieur, je n'aime pas qu'on fasse l'amour à son de trompe, et vous faites un peu trop de bruit pour prendre les lièvres au gîte. ARLEQUIN. Vous moquez-vous? Je suis le gentilhomme de France le plus discret ; je sais qu'il faut du mystère en amour, et c'est pour cela que j'ai laissé ma meute dans votre antichambre.
Seite 335 - château dudit lieu, et pourvu par le roi de la charge de bailli au » siège royal de Dourdan, âgé de soixante-deux ans; en présence de » monsieur maître Charles Marcadé, conseiller du roi, maître ordinaire » en sa chambre des comptes , à Paris, neveu du défunt; de M. Pierre » Vidye, conseiller du roi, son lieutenant général civil criminel et de » police ès-siéges royaux de Donrdan, et de M.
Seite 53 - Je commandois en chef le détachement des brouettes qui ealevoient les boues du camp. ISABELLE. Vous aviez là, monsieur, un commandement digne de vos mérites. ARLEQUIN. Trop heureux, mademoiselle, si, avec la brouette de mon amour, je pouvois enlever la crotte de votre indifférence, et vous épouser à la tête de ma compagnie ! ISABELLE.
Seite 59 - ... et le curieux examinateur des hautes et basses loges, et de tout ce qui se passe en icelles ; en un mot, c'est un juge incorruptible , qui , bien loin de prendre de l'argent pour juger, commence par en donner à la porte de l'audience. LE PARTERRE. Hélas I je n'ai pas seulement mes buvettes franches; demandez-le plutôt à la limonadière.
Seite 60 - François, je n'ai pas un jour pour reprendre mon haleine. COLOMBINE. Si l'on regarde l'intérêt, qui est le seul point de vue dans les mariages d'aujourd'hui , un comédien italien l'emportera toujours sur un François. Il fait moins de dépense en habits ; sa part est plus grosse ; et il ne faut quelquefois qu'une médiocre comédie pour faire rouler toute l'année un comédien italien.

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