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Garnier, 1860 - 328 Seiten
 

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Seite 13 - Paie un bienfait (même égaré), Ah ! qu'il songe à ma dette ! Qu'il prodigue au vallon les fleurs La joie à la chaumière, Et garde des vents et des pleurs La ferme et la fermière! Chaque hiver, qu'un groupe d'enfants A son fuseau sourie, Comme les Anges aux fils blancs De la Vierge Marie; Que tous, par la main, pas à pas, Guidant un petit frère, ' Réjouissent de leurs ébats La ferme et la fermière!
Seite 12 - AMOUR à la fermière ! elle est Si gentille et si douce ! C'est l'oiseau des bois qui se plaît* Loin du bruit, dans la mousse. Vieux vagabond qui tends la main, Enfant pauvre et sans mère, Puissiez-vous trouver en chemin La ferme et la fermière...
Seite 13 - Finir dès son aurore; Mais pour moi ce doux souvenir Est du bonheur encore : En fermant les yeux je revois L'enclos plein de lumière, La haie en fleur, le petit bois, La ferme et la fermière! Si Dieu, comme notre curé Au prône le répète, Paye un bienfait (même égaré), Ah!
Seite 22 - Obéron, jouant au bord des flots, Sauterait par-dessus sans mouiller ses grelots. Mais j'aime la Voulzie et ses bois noirs de mûres, Et, dans son lit de fleurs, ses bonds et ses murmures. Enfant, j'ai bien souvent, à l'ombre des buissons, Dans le langage humain traduit...
Seite 44 - Un ogre, ayant flairé la chair qui vient de naître, M'emporta, vagissant, dans sa robe de prêtre, Et je grandis, captif, parmi ces écoliers, Noirs frelons que Montrouge essaime par milliers.
Seite 18 - Autrefois, pour prier, mes lèvres enfantines D'elles-mêmes s'ouvraient aux syllabes latines, Et j'allais aux grands jours, blanc lévite du chœur, Répandre devant Dieu ma corbeille et mon cœur. Mais depuis, au courant du monde et de ses fêtes Emporté, j'ai suivi les pas des faux prophètes.
Seite 22 - J'ai jeté les débris au vent... et j'ai pleuré ! Pourtant je te pardonne, ô ma Voulzie! et même, Triste, j'ai tant besoin d'un confident qui m'aime, Me parle avec douceur et me trompe, qu'avant De clore au jour mes yeux battus d'un si long vent, Je veux faire à tes bords un saint pèlerinage. Revoir tous les buissons si chers à mon jeune âge, . Dormir encore au bruit de tes roseaux chanteurs, Et causer d'avenir avec tes flots menteurs.
Seite 106 - J'ai bien maudit le jour qui m'a vu naître ; Mais la nature est brillante d'attraits, Mais chaque soir le vent à ma fenêtre Vient secouer un parfum de forêts. Marcher à deux sur les fleurs et la mousse, Au fond des bois rêver, s'asseoir, courir. Oh! quel bonheur! oh! que la vie est douce...
Seite 152 - Ils sont tous morts, morts en héros, Et le désespoir est sans armes ; Du moins, en face des bourreaux Ayons le courage des larmes...
Seite 18 - Combien de jeunes cœurs que le doute rongea! Combien de jeunes fronts qu'il sillonne déjà! Le doute aussi m'accable, hélas ! et j'y succombe : Mon âme fatiguée est comme la colombe Sur le flot du désert égarant son essor; Et l'olivier sauveur ne fleurit pas encor... Ces mille souvenirs couraient dans ma mémoire, Et je balbutiai : — « Seigneur, faites-moi croire! » Quand soudain sur mon front passa ce vent glacé Qui sur le front de Job autrefois a passé. Le vent d'hiver pleura sous...

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