XVIII Ann. 1610 et 1638. CY GIST DAME CLAUDE GALLET VEFVE DE LAZARE ANTHOUARD CITOIEN D'AUTUN CHASTELIN POUR LE ROY DE GLAINNES QUI DECEDA LE 28 MARS 1610. ET RELIGIEUSE PERSONNE FR. IACOB ANTHOUARD LICENCIE EN DECRET PRIEUR DE ST AUGUSTIN ET GRAND PRIEUR DE CEANS LEUR FILS QUI DECEDA LE 17 IUILLET 1638. Cette inscription se lisait sur une dalle noire, entre la chapelle Sainte-Marguerite et la tombe de Michel, abbé de Saint-Martin. 1 Claude Gallet, mariée à Lazare Anthouard, châtelain de Glenne, eut pour fils : 1o Abraham, docteur en droit et avocat, marié à Anne de Villard, mort en 1619 et inhumé à l'hôpital de Marchaux; 2° Nicolas, religieux et sacristain de SaintMartin; 3° Jacob, licencié en droit canon, religieux de SaintMartin, pourvu pour la première fois de l'office de sacristain de cette abbaye, le 10 juillet 1596, par la résignation de frère Sébastien de Corcelles; une seconde fois, le 20 septembre 1618, par la résignation de son frère, Nicolas Anthouard; enfin grand prieur de l'abbaye, mort le 17 juillet 1638 2. Jacob Anthouard assista à l'ouverture du tombeau de la reine Brunehaut, le 25 août 1632, et signa au procèsverbal. (Cf. l'art. I.) Saint-Martin avait, dans les siècles précédents, compté 1. Liste des tombeaux qui sont dans l'église de Saint-Martin d'Autun. 2. Table des titelles. (Arch. municipales à Autun, au nom.) Arch. de l'état civil d'Autun. Provisions de l'office de sacristain pour Fr. Jacob Anthouard, 10 juillet 1596. Lettres d'institution dans l'office de sacristain de St Martin accordées par Sinon d'Escrots, prévôt de Bligny, chanoine d'Autun, vicaire général de Mr Pieme Bruslard, abbé de St Martin, à fr. Jacob Anthouard, 20 septembre 1618. (Arch. de l'évèché d'Autun. Fonds de Saint-Martin, 2 pièces en parchemin.) parmi ses moines plusieurs membres de la même famille. Jehan Anthouard en 1463 1, Godefroy et Jean Anthouard frères germains « religieux cloîtriers », qui fondèrent un anniversaire la veille et le jour de la Translation de saint Benoît, le 27 avril 1517, et furent inhumés derrière la chapelle Sainte-Marguerite, entre le tombeau de l'abbé Jean de Marigny et la muraille de la petite nef de Saint-Martin. 2 Les Anthouard possédaient une sépulture à Saint-André, nous en avons parlé au chapitre de cette église 3, et avaient fondé de nombreux anniversaires tant en cette paroisse qu'à la Cathédrale et à Saint-Jean-le-Grand. 5 Cette inscription évidemment incomplète se lit sur un fragment de tombe servant actuellement de pavé à une 1. Lettres d'affranchissement des habitants de Saint-Martin et de Saint-Pantaléon, 13 juillet 1463. (Bulliot, Essai hist. sur l'abbaye de Saint-Martin, t. II, p. 343.) 2. Liste des tombeaux, etc. 3. Saint-André, art. I et II. 4. Ibid., art 1. 5. Papiers des anniversaires fondez en l'église et monastère de Saint-Jean-leGrand, 1525. (Arch. de l'hôtel de ville. Fonds de Saint-Jean-le-Grand.) cuisine, dans le corps de bâtiment situé à droite en entrant, à Saint-Martin. Les deux premières lignes doivent être complétées ainsi : sous cette tombe gissent les ancêtres de Mo Estienne; à la cinquième, il faut ajouter le mot du après jurisdicsion; à la huitième, il faut lire advocat en parlement de. Étienne Laguille, deuxième fils de Me Pierre Laguille, procureur et syndic des tailles en la ville d'Autun, et de Anne Marchandet, était né à Autun le 28 mars 1664. 1 : Une pièce du 8 janvier 1725 2 le qualifie de conseiller du roi, contrôleur ancien réservé au grenier à sel d'Autun, fonctions qu'il remplissait encore au moment de son décès, lequel arriva le 22 juillet 1731. Étienne Laguille fut inhumé le lendemain en l'église Saint-Pancrace d'Autun. 3 On ignore à quelle époque fut placée la tombe dont nous avons donné ci-dessus l'épitaphe. Nous pensons qu'elle peut remonter à l'année 1715 ou environ. Épitaphe gravée sur une pierre blanche que j'ai vue en 1866 dans un petit retrait ménagé au bas de l'escalier qui mène à la crypte de la chapelle moderne. 1. Arch. de l'état civil d'Autun. Reg. de la paroisse Saint-Pancrace, à la date. 2. Papiers communiqués par feu M. Gaston Brunet. 3. Ibid. Ces indications m'ont été obligeamment fournies par M. Henri Laguille, membre de la Société Éduenne. Plaque de marbre blanc semi-orbiculaire. - Majuscules romaines Nous pensons que ce fragment d'inscription, conservé au musée lapidaire, provient de l'église de Saint-Martin terminée en 1752. Le début de ce texte qui ne nous est pas parvenu paraît avoir renfermé un éloge de la reine Brunehaut, fondatrice du monastère. CHAPELLE SAINT-MARTIN C'est en 1854, que le culte de saint Martin, onze fois centenaire au lieu où la reine Brunehaut l'avait établi, fut, après une interruption d'un demi-siècle, restauré par l'érection d'une chapelle en l'honneur du grand évêque de Tours.1 La libéralité d'un prélat cher à l'Église d'Autun, Mgr d'Héricourt, avait permis d'en jeter les fondements 2. L'édifice s'éleva sous la direction de M. Roidot-Houdaille, architecte, et les peintures en furent confiées au talent de MM. Eugène Froment et Alfred de Curzon. Cette chapelle, de style roman, qui s'ouvre par un portail dont le tympan représente le Christ assis, bénissant, entouré d'une auréole elliptique et accosté des symboles des quatre évangélistes 3, mesure intérieurement 570 de largeur, 11m30 de longueur de la porte au sanctuaire et 630 de l'entrée du sanctuaire au fond de l'abside. A main droite du chœur est la sacristie, à main gauche un escalier conduisant à la crypte. Au dessus de la porte d'entrée sont figurés les emblèmes des vertus théologales, la Foi, l'Espérance et la Charité. Les soubassements de la nef sont décorés d'ornements 1. L'abbaye de Saint-Martin et son vaste enclos acquis de MM. Olinet, en vertu d'une autorisation ministérielle du 30 juillet 1837, sert, depuis. cette époque, de maison de campagne au grand séminaire d'Autun. 2. La pose et la bénédiction de la première pierre eurent lieu le 1er mai 1854.Je tiens à remercier ici M. l'abbé Lacatte, économe du grand Séminaire, de la complaisance qu'il a mise à me fournir tous les renseignements dont j'avais besoin. 3. La sculpture de ce tympan est due à des artistes italiens. |