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muraille, à côté de celle d'Ardouin, fils de Milon de Sarrigny 1. La Société Éduenne en a recueilli deux notables. fragments que nous reproduisons ici. Le plus grand a été donné par M. G. Bulliot, l'autre provient de la collection Jovet. Le hasard a réuni ces deux morceaux séparés pendant près d'un siècle, et ils sont aujourd'hui conservés dans la chapelle du musée lapidaire Saint-Nicolas. C'est le plus riche spécimen de gravure tumulaire que nous possédions à Autun.

Sous un gable surmonté d'une galerie fouillée avec soin et flanquée de deux contre-forts ornés de petites niches superposées dans lesquelles sont placés des anges, Hugues de Gissey est représenté debout, vêtu de la chasuble et tenant de ses deux mains un livre à fermoir. Sur le collet de son amict sont brodés deux lions. Au-dessus de sa tête est une dextre bénissante, et de chaque côté, un peu plus haut que les épaules, se voient deux écussons, celui de droite meublé de six merlettes, posées 2, 2 et 1, et celui de gauche de trois écus 2 et 1. Nous avons déjà remarqué 2 que ces armes figuraient sur la tombe d'Ardouin de Sarrigny et de Marguerite de Gissey sa femme.

Hugues de Gissey, prieur de Saint-Symphorien, fut l'exécuteur testamentaire de Jean, seigneur de Voudenay 3. En août 1337, il vendit au chapitre de Notre-Dame de Beaune, une maison sise en cette ville, rue de la Juerie. 4

1. Biblioth. nation. Départ. des mss. Fonds Bouhier, vol. LIII, p. 86, d'après Palliot, t. III, fol. 103.

2. Art. I.

3. Dinet, ouv. cité, t. II, p. 295.

4. Cartulaire de Saint-Symphorien.

TOME XI.

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Cette épitaphe, d'abord placée dans le cloître, fut, à sa démolition, apportée dans l'église 1. Recueillie lors de la destruction de cet édifice par M. Louis Abord-Duchemain, elle a été donnée par son fils, M. Hippolyte Abord, à la Société Éduenne, le 2 septembre 1882, et figure dans les collections de l'hôtel Rolin.

Le marbre de cette inscription, épais de 006, a été emprunté à un monument antique et porte à sa partie supérieure les traces de son premier emploi.

Il y avait, de 1322 à 1339, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, deux religieux portant le nom de Milet, Guy et Hugues Milet 2. Ils appartenaient sans doute à la famille de Guy Milet, dont nous reproduisons l'épitaphe.

1. Biblioth. nationale. Départ. des mss. Fonds Bouhier, t. LIII, p. 181, d'après Palliot, t. VII, fol. 365 vo.

2. Bulliot, Essai histor. sur l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, t. II, p. 165, 177, 193, 194 et 196.

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Lors de la fermeture des églises, en 1792 ou environ, trois femmes de la paroisse de Saint-Pantaléon-lez-Autun, Pierrette Dureuil, femme de Nicolas Germain, Denise Renaud et Catherine Girard, entrèrent dans l'église du prieuré de SaintSymphorien, puis ouvrant une châsse placée sur l'un des autels, du côté de l'épître, en enlevèrent les reliques, afin de les soustraire à la profanation, et se les partagèrent au domicile de Monique Bertaud, femme de Claude Billard. Dix ans après, elles les remirent à M. l'abbé Niellon, vicaire de la paroisse de Notre-Dame et Saint-Pancrace, qui les déposa à l'évêché le 27 août 1804. 1

Dans la part de Pierrette Dureuil, femme Germain, se trouvaient un lambeau de toile de coton, des débris et de la poussière d'ossements avec deux étiquettes dont l'une portait ce qui suit :

Ossements trouvés dans un même sac avec le billet ci-joint qu'on n'a pu lire.

Le « billet ci-joint » n'était autre que celui dont la teneur est en tête de cet article. Des deux inscriptions, l'une occupait le recto, l'autre le verso de cette petite pièce en parchemin; la première pouvait être rattachée au quatorzième siècle, la seconde portait la date de 1467.

1. Cf. Dinet, ouv. cité, p. 566 à 577.

La lecture qu'en fit M. l'abbé Dinet et qu'il publia dans son Saint Symphorien ayant laissé quelques doutes à M. l'abbé Bouange, alors vicaire général de Mgr de Marguerye, évêque d'Autun, celui-ci me remit le document dont l'encre avait presque entièrement disparu à certains endroits. Lorsqu'elle eut repris sa couleur à l'aide d'une préparation spéciale, on put y lire distinctement les deux inscriptions rapportées plus haut. 2

Pierrette Dureuil possédait en outre quatre fragments d'os, dont deux très petits; ils étaient accompagnés d'une étiquette en parchemin scellée d'un sceau dont l'empreinte était rompue et sur laquelle on lisait :

RELIQUES DE SAINT PROCULE MARTYR ÉVÊQUE D'AUTUN.
RENOUVELÉ LE 14 FÉVRIER 1664.

Parmi les autres reliques remises à l'abbé Niellon se trouvaient 1° un petit sac de soie ancienne, fort épaisse, contenant des os de saint Ardant, avec une étiquette en parchemin sur laquelle était écrit:

RELIQUIE SANCTI ARDANI ABBATIS

1663 DIE 2° FEBRUARII.

2o un morceau de toile blanche enveloppant un fragment et beaucoup de poussière d'ossements consumés, avec deux étiquettes. La première portait :

RELIQUES ET CENDRES DU GLORIEUX MARTYR SAINT SYMPHORIEN.
TRANSCRIT LE 14 FÉVRIER 1664.

Sur l'autre :

RELIQUIE SANCTI SYMPHORIANI MARTYRIS.

1. P. 577.

Voici ce qu'avait lu M. Dinet: Reliquiæ sanctorum Rachonis. Proculi, episcoporum Eduensium, et sancti Symphoriani, martyris Eduensis.Reliquiæ congregatæ in pulveribus magni altaris sancti martyris, anno Domini MCCCVII. Cette copie ne ressemble guère à l'original.

2. Dans sa Notice sur un sarcophage en marbre blanc du musée d'Autun (Annales de la Société Éduenne, 1862 à 1864, p. 263), M. Bulliot a publié la véritable teneur de cet authentique.

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