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Nous avons parlé plus haut du sarcophage de saint Francovée qui se voyait au bas de l'église de Saint-Symphorien, nous n'y reviendrons pas. Quant à saint Procule, Bonaventure Goujon rapporte qu'au dix-septième siècle, son corps était inhumé en la chapelle Saint-Léger, dans un tombeau antique, mais D. Martène et D. Durand, qui visitèrent le prieuré vers 1715, prétendent qu'à cette époque les reliques de ce saint étaient conservées dans le grand autel 2. Ces religieux examinèrent en même temps, dans la sacristie, une châsse de bois dans laquelle étaient, leur dit-on, les ossements de saint Ardant, abbé de Tournus 3. Quant à saint Euphrone, dont le tombeau se voyait au dix-septième siècle dans une petite chapelle 4, son corps était, dès les premières années du siècle suivant, placé à côté de celui de saint Procule, dans le grand autel. 5

V

Ann. 1469-1470.

CY GISENT NOBLE HOMME PIERRE DV BRENC

ESCVIER QVI TRESPASSA LE VIII IOVR DE IANVIER LAN MCCCCLXIX ET DAME GIRARDE DE BARNEY SA FEME QVI

TRESPASSA LE XXIIII IOVR DE SEPTEMBRE

LAN MIL CCCC LXX LESQVEVLX ONT FONDÉ VNE MESSE DE REQVIEM ET VNG DE PROFVNDIS ET FIDELIVM

TOVS LES MERCREDIZ DE L'AN PRIEZ DIEV POVR EVLX AMEN

Cette épitaphe était gravée sur une tombe de pierre placée au bas du marchepied de l'autel, dans la chapelle de Notre

1. Ms. de la biblioth. du grand Séminaire, p. 34.

2. Voyage littéraire, première partie, p. 161.

3. Ibid.

4. Munier, Hommes illustres d'Autun, p. 26. Je ne suis pas persuadé que le tombeau antique attribué par Bonaventure Goujon à saint Procule, et par Munier à saint Euphrone, ne soit pas tout simplement celui de saint Francovée.

5. Voyage littéraire, p. 161.

Dame et Saint-Philibert. En haut de la dalle, à gauche, se voyait, issant d'un nuage traversé de rayons de lumière, une dextre tenant l'extrémité d'un phylactère. Un peu audessous, deux écussons : l'un à une fasce ondée chargée d'une étoile à six rais, à un lambel en chef; l'autre à un chevron accompagné en chef de deux croissants et en pointe d'une coquille soutenue d'une croix pattée. Au pied de la tombe, un troisième écusson parti des deux premiers, c'est-à-dire des armes de Pierre du Brenc et de Girarde de Barney.

Les manuscrits qui nous ont fourni cette épitaphe 1 portent : « Pierre du Brenc », ne faudrait-il pas lire Pierre du Breul? L'inscription sert de bordure à la tombe, la fin seulement, à partir de « tous les mercredis » est gravée sur le phylactère.

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Nous savons que cette tombe était dans l'église du prieuré 2, mais nous ignorons son emplacement exact.

Barbe Rolin, dont il est ici question, était fille naturelle de Blaise Rolin, prieur commendataire de Saint-Symphorienlez-Autun, curé de Dracy et de Saint-Jean-de-Luz, chanoine de l'église collégiale Saint-Andoche de Saulieu, et de Nazaire Jacquelin. Il doit y avoir erreur dans la transcription de l'épitaphe, car ce ne fut qu'en octobre 1509 que

1. Bibl. nation. Départ. des mss. Suppl. français, n° 5024, t. II, p. 308, et Fonds Bouhier, LIII, p. 111, d'après Palliot, III, fol. 104.

2. Biblioth. nation. Départ. des mss. Fonds Bouhier, t. LIII, p. 181, d'après Palliot, t. VII, fol. 366.

3. Aujourd'hui Saint-Émiland, cant. de Couches, arr. d'Autun.

PRIEURE DE ST SYMPHORIEN

F Courtois, del.

)

G. Martet, lith.

TOMBE DE PIERRE DU BRENC ET DE GIRARDE DE BARNEY

SA FEMME

1469-1470

D'après un croquis du XVII Siècle

ladite Barbe fut légitimée par lettres du roi Louis XII; et, son père étant mort après 1510, on la voit encore réclamer la saisine et possession des biens dont celui-ci était investi, contre les fils légitimes de Sébastien Rolin qui y prétendaient 1. Peut-être faut-il lire 1521 au lieu de 1501 ?

VII

FAVSTVS ET AVGVSTA IACENT INTER HÆC DVO BVSTA
INTEGER ET SANVS MEDIVS IACET SYMPHORIANVS

« Derrière le grand hautel du prioré de Saint-Symphorien se voit trois pierres ensemble de l'auteur d'un homme et plus, deans lesquels l'on tient estre le corps dudit saint Symphorien, de Faustus et Augusta ses père et mère, luy au millieu d'iceux, autour desquels pierres estoient naguerre un bois faict en menuserie ouvragé et peings où estoient escrip les vers ci-dessus 2. » Ces trois coffres sont « eslevez en telle façon qu'une personne peut facilement passer pardessous, entre l'autel et la muraille. » 3

D. Martène et D. Durand qui visitèrent le prieuré de Saint-Symphorien au commencement du dix-huitième siècle, virent derrière l'autel de l'église du monastère, les trois sépulcres de pierre dont il vient d'être parlé et il leur fut dit que le cardinal Rolin les avait examinés en 1467.

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Nous ignorons la date de cette inscription, elle semble toutefois antérieure au 29 juin 1570, jour où l'église fut

1. Chasseneuz, In consuetudines Burgundiæ. Lyon, 1574, in-f". Succession des bastards. Rubr. VIII, 2 v.

2. Ms. de Bonaventure Goujon, p. 229.

3. Munier, Hommes illustres d'Autun, p. 28 et 29.

4. Voyage littéraire, p. 161. Cf. aussi Gagnare, Hist. de l'Église d'Autun,

p. 531. Courtépée, Description du duché de Bourgogne, nouv. éd., t. II, p. 521.

- Bulliot, Essai histor. sur l'abbaye de Saint-Martin, t. I, p. 410.- Abord, Hist.

de la Réforme et de la Ligue dans la ville d'Avtun, I, p. 439. · Dinet, Saint Symphorien et son culte, t. II, p. 316 et 555.-Vie de saint Symphorien martyr, patron de la paroisse de Massangis. Bar-le-Duc, 1879, in-12, p. 100.

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