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Claude de Bernault était nièce de l'abbesse Huguette de Bernault qui résigna en sa faveur l'an 1480. Elle mourut, comme le témoigne son épitaphe, le 1er septembre 1493.

L'anniversaire des avans se fait pour Madame Claude de Bernault jadis abbesse; les vigilles se disent le mercredy des Cendres et le landemain les messes. Chacun curé et les quatre chappellains prébandés et religieuses prenent ledit jour quarante avans, lesquelz ce doivent livrer par le couvent. Madame prent le double, la secrestaine et les marilliers chacun douze. '

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Cette inscription se lit en bordure sur une tombe qui a longtemps servi de pavé à un corridor de la maison de M. Dejussieu, Grande rue, no 4, et qui est aujourd'hui conservée au musée de l'hôtel Rolin. Au centre se voit inscrit dans un cercle l'écu d'Oyselet meublé d'une bande vivrée. 2

Perrenecte d'Oyselet, secretaine et religieuse de l'abbaye de Saint-Jean-le-Grand, paraît le 10 août 1498 dans un acte par lequel Mr Jean Charvot, licencié en loix et en décret, prévôt de Notre-Dame d'Autun, chanoine et abbé séculier de Saint-Étienne-de-l'Étrier en l'Église d'Autun, conseiller du roi en sa cour de parlement de Bourgogne, fonde un anniversaire en l'église Saint-Jean. Les autres religieuses

1. Papiers des anniversaires, elc.

2. Oyselet portait de gueules à la bande vivrée d'or.

citées au même acte, avec l'abbesse Perrenelle de Vienne, étaient Philipe de Clugny prieuse, Marguerite Cognard l'ancienne, Étiennette de Cussigny, Marguerite Cognard la jeune, Jehanne de Tenarre, Claude de Ouye, Anne de la Baulme, Philiberte de Valprey, Esmonde Rabustin, Philipe de Blandefontainne, Anne de Montagu, et une autre nommée Anthoine dont le nom de famille est laissé en blanc dans la pièce originale. 1

Perrenecte d'Oyselet avait fait de son vivant à Saint-Jeanle-Grand une fondation ainsi mentionnée dans un registre des anniversaires daté de 1525 et dont il subsiste une copie du dix-septième siècle :

.......

C'est à sçavoir que le jour de la feste-Dieu, les deux curés, les quatre chappellains prébandés, le chappellain de la croix doivent venir en l'église des religieuses prandre le corps de Dieu sur le grand autel en procession et le porter sur l'autel de la parroisse reposé durant les octave avec les deux enfans qui porteront les deux chandeliers, qu'est à ce clerc de l'esglize (sic), avec luy un autre et porter l'encens et deux torches que doit fournir laditte secrestaine et pour ce faire doivent avoir lesdits deux curés, les quatre chappellains prébandés et le chappellain de la croix, chacun deux blancs, la secrestaine doit avoir un gros pour ce qu'elle est tenue fournir deux torches, deux cierges et l'enssent; les deux marilliers chacun deux blancs, les deux clercs qui portent les deux chandeliers chacun deux lyars, qu'est en somme par tout pour laditte fondation six gros, deux deniers tournois : pour ce cy x s. ij d. tz. 2

1. Archives de l'hôtel de ville d'Autun. Fonds de Saint-Jean-le-Grand. Cf. aussi Sommaire de ce qui est dû aux curés de l'esglize parochialle Sainct Jean lé Grand d'Ostun pour le regard de leur cure, 1639. (Archives de l'évêché, 1 cahier in-fo, fol. 60 vo et suiv.)

2. Papier des anniversaires fondez en l'église et monastère de St Jean le Grand, 1525. Copie du dix-septième siècle. (Arch. de l'hôtel de ville. Fonds de Saint-Jeanle-Grand.)

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Antoinette d'Estrades, sœur de Godefroy d'Estrades, maréchal de France, et de Jean d'Estrades, évêque de Condom, était fille de François d'Estrades et de Susanne de Secondat. D'abord religieuse du Val-de-Grâce, à Paris, elle fut donnée en 1645 comme coadjutrice à Anne de la Magdeleine de Ragny, introduisit la réforme dans l'abbaye de Saint-Jean et mourut le 18 août 1653 1, à l'âge de quarante-huit ans. Le récit de sa maladie et de sa mort qui nous a été conservé 2, contient les détails suivants : « Elle demeura en agonie 27 ou 28 heures. Elle avoit tant demandé de mourir à l'église ou au moins sur la terre, et, un peu avan que de mourir, elle appella le confesseur qui s'étan approché, elle luy dit qu'elle ne méritoit pas la dernière bénédiction, mais qu'elle la demandoit par homone; bien plus, estan interrogé du lieu où elle vouloit estre enterré, elle fit réponce

1. Le Gallia Christiana, t. IV, col. 482, hésite entre le 18 et le 22 août comme date du décès de Mme d'Estrades.

2. Recueil de ce qui s'est passé en la dernière maladie de feu notre révérende dame mère Antoinette d'Estrades ditte de St François, coadjutrice de l'abbaye royale de Sainte Marie de St Jean le Grand d'Autun. (Biblioth. nation. Départ. des Mss. Collection de Bourgogne, t. II. Diocèse d'Autun églises et abbayes, fol. 213.)

qu'elle se jugoit indigne de terre sainte, néamoins qu'elle l'avoit toujour tan esmé et honoré qu'elle leur en demandoit un petit coin par miséricorde et homone. Son visage devint beau, après sa mor, comme un ange. L'on voulu séler son trépas quelques temps pour mettre ordre à ses obsèques, mais on le su bien tos......... Son corps estan donc exposé en l'église, il s'y rencontra une si grande foulle de peuple qu'il montoit jusques par desus les grille, et 4 de nos sœurs ne pouvoit satisfaire à leur dévotion pour faire toucher les chapelets, médailles et nom de Jésus, la réclaman tout haut sainte, Dieu se servant de la voix des petits enfans encore à la mamelle pour dire cette vérité. Les pauvre demandoit en pleuran quelques fleur pour porter à leur malades et lez donnoit, ou des couronne de fleur comme à une sainte que nous réclamons en cette qualité dans recevoir beaucoup d'assistance. »>

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Cette inscription découverte dans les fondations de l'abbaye de Saint-Jean-le-Grand 1, lors de sa destruction, est aujourd'hui conservée au musée lapidaire.

1. Notes mss. de M. Laureau de Thory.

IX

Ann 1700.

SOUS CE MESME TOMBEAU REPOSE UNE MARIE

DU NOM DE CARBONIÈRE ET CAPELLE BIRON

ABBESSE DE CETTE MAISON

QUI PAR UN SAINT TRESPAS A TERMINÉ SA VIE

LE 12 DÉCEMBRE 1700 AGÉE DE 65 ANS

DE PROFESSION XLVIII.

Cette épitaphe nous a été conservée par les auteurs du Gallia Christiana. 1

Marie de Carbonnières de la Capelle Biron, fille de Jean de Carbonnières, marquis de la Capelle Biron, et de Henriette d'Estrades, sœur du maréchal de ce nom, était religieuse professe de l'abbaye de Saint-Jean-le-Grand lorsque mourut sa tante l'abbesse Antoinette d'Estrades. Par lettres en date de Paris, 12 mars 1654, le roi lui fit don de la coadjutorerie vacante 2. Ce fut elle qui commença la reconstruction de l'abbaye, comme on peut le voir par une inscription citée plus haut (art. VIII).

1. T. IV, col. 483.

2. Copie de l'institut de Mme de la Capelle, coadjutrice de Saint-Jean-le-Grand. (Archives de l'évêché d'Autun. F. de Saint-Jean-le-Grand, 1 pièce in-f°.)

TOME XI.

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