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Ann. 1733.

INTER NATOS MVLIERVM NON SVRREXIT

MAJOR JOANNE BAPTISTA

Cette inscription, tirée de l'évangile selon saint Mathieu 1, figurait en très grands caractères dans la frise du dôme de l'église de l'abbaye de Saint-Jean-le-Grand terminée en 1733.2

1. Amen dico vobis, non surrexit inter natos mulierum major Joanne Baptista.» (Saint Mathieu, x1, 11.)

2. L'abbé B. Germain, Lettres sur les antiquités d'Autun. (Annales de la Soc. Éduenne, 1860 à 1862, p. 414.) - Notes mss. de l'abbé Blot.

ABBAYE DE SAINT-ANDOCHE

La fondation de l'abbaye de Saint-Andoche est contemporaine de celles de Saint-Martin et de Saint-Jean-le-Grand : c'est dire qu'elle remonte aux dernières années du sixième siècle. Ce fut d'abord un Xenodochium établi par saint Syagre, évêque d'Autun, d'après les ordres de la reine Brunehaut1. L'emplacement choisi convenait, du reste, à merveille pour un hospice; touchant à l'une des portes de la ville antique où venaient aboutir les voies de Clermont et de Bourbon-l'Archambaud, il s'offrait naturellement aux étrangers et aux pèlerins. Si nos historiens locaux ont prétendu retrouver dans ses constructions des restes du temple de Minerve 2, ils ont été induits en erreur; la tour romaine qui se voit encore à Saint-Andoche est l'une de celles qui flanquaient la porte de l'ouest bâtie sur un plan analogue à celle dite de Saint-André, et n'a jamais fait partie du temple de Minerve, lequel, au dire d'Eumène, joignait les écoles Méniennes, qu'on s'accorde à placer dans les jardins de l'hôpital et de la sous-préfecture.

1. Gall. Christ, t. IV, col. 483.

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2. Ladone, Augustoduni amplissimæ civitatis antiquitates. Autun, Bl. Simonnot, 1640, in-12, p. 18 et 19. D. Martène et D. Durand, Voyage littéraire, p. 159. - Gagnare, Hist. de l'Eglise d'Autun, p. 579 et 580. Courtépée, Description du duché de Bourgogne, nouv. édit., t. II, p. 520. Rosny, Histoire d'Autun, in-4°, p. 245 et 260. — Grivaud, Sur les antiquités d'Autun, p. 31. E. Breton, Mémoire sur les antiquités de la ville d'Autun, p. 264. · Pequegnot, Légendaire d'Autun, t. II, p. 375. Rochet, Traduction des discours d'Eumène, Notice historique, p. 32. Dinet, Saint Symphorien et son culte, t. I, p. 642. Baudot voit sans plus de raison dans les bâtiments antiques de l'abbaye de Saint-Andoche un temple de Diane. (Lettres en forme de dissertation sur l'ancienneté de la ville d'Autun. Dijon, Ressayre, 1710, in-18, p. 40.)

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Le caractère de la fondation se transforma au bout de peu de temps. Dès le commencement du neuvième siècle, du vivant de l'évêque Modoin, un monastère de filles s'était substitué au Xenodochium de Brunehaut 1; toutefois, le souvenir de la destination primitive ne s'était pas entièrement altéré en 858, l'évêque Jonas recommandait à l'abbesse que le nombre des religieuses n'excédât jamais soixante, afin que les pauvres et les voyageurs y trouvassent toujours le nécessaire. 2

De cette première époque, il reste un important témoin; c'est une crypte contiguë à la tour romaine et qu'une tradition apocryphe a fait surnommer << la prison de saint Andoche ». Ce souterrain, qui forme un rectangle de 13"90 de l'est à l'ouest et de 1030 du sud au nord, se compose de quatre travées en tous sens. Les piliers quadrangulaires qui soutiennent la voûte sont formés de matériaux romains assez disparates, et le chapiteau de l'un d'eux, grossièrement travaillé, est orné d'un cordon de dents de loup gravées en creux. C'est avec raison, croyons-nous, que M. G. Bulliot, qui a fait de ce monument une description minutieuse, à laquelle nous renvoyons le lecteur, en a fixé la date à l'époque de l'épiscopat de Jonas, c'est-à-dire à l'an 850 ou environ. 3

Les constructions des âges suivants n'ont pas laissé de traces apparentes. L'église de l'abbaye, dont une partie subsiste aujourd'hui, ne remonte pas au-delà de 1480. Elle fut bâtie par l'abbesse Loyse d'Alonne et décorée par sa nièce

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A

1 Charta Caroli pro Altheo episcopo et ecclesia Augustodunensi, an. 843. (Gall. Christ., t. IV, Instr. Eccl. Ed., col. 46.)

2. Sexagenarius Deo sacratarum monialium numerus non transgrediatur, ut hac discretione hospites ac pauperes suscipere supervenientes necessaria quæque possint.» (Gallia Christiana, t. IV, Instrum. Eccles. Eduensis, col. 53.)

3. Rapport sur la visite faite le lundi 11 septembre 1876 à la tour romaine et à la crypte carlovingienne de l'ancienne abbaye de Saint-Andoche d'Autun. (Congrès scientifique de France, XLII session, tenue à Autua du 4 au 13 septembre 1876. Autun, Dejussieu, 1877, in-8°, t. I, p. 114 et suiv.)

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