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Antoine Jaupoy marié en premières noces, le 20 septembre 1690, à Marie Ducrost, morte huit jours après, le 28 septembre, se remaria, le 25 septembre 1691, à Jeanne Poillot, fille de Pierre Poillot, marchand, et de Jeanne Lafouge 1. Peu de temps après la mort de son mari, arrivée en 1711, Jeanne Poillot épousa Mathias Lamy, maître menuisier d'Autun, veuf de Marie Guillot. 2

XXXIV

Ann. 1713.

M.

CLAUDE

BAILLY PRÊTRE CURÉ

DE LA COMELLE A ORDONNÉ A SON
HÉRITIER DE FAIRE DIRE A PERPE
TUITÉ UNE MESSE BASSE ET UN de
profundis TOUS LES DIMANCHES
A L'AUTEL S. JACQUES A SIX HEU
RES ET DEMIE DEPUIS PASQUE JUS
QU'A LA TOUSSAINT ET DE LA TOU
SAINT A PASQUE A SEPT HEURES
LES SERVICES S. JACQUES ET BENE
DICTION DU TRES S. SACREMENT
IL Y EN A ACTE A L'EVESCHÉ IL DE
CEDA LE XXVIII MARS

M DCC XIII.

Priez Dieu pour le repos de son

Ame

Plaque de cuivre.-Hauteur 033.-Largeur 0255.-Majuscules romaines.

Cette inscription est aujourd'hui conservée au musée lapidaire. Au-dessous de l'avant-dernière ligne, à droite, est

1. Archives de l'état civil. Tables, au nom.

2. Demande de publication faite par les futurs, le 20 juin 1711. (Arch. de l'état civil, carton des actes de naissance, baptême et sépulture.)

peint un cartouche renfermant un écusson ovale, au champ d'azur chargé d'une fasce d'or accompagnée en chef d'un croissant d'argent et en pointe d'un lys tigé, feuillé et fleuri au naturel. Ces armoiries sont accolées à un bâton ou bourdon surmonté d'une sorte de lanterne.

Claude Bailly, notaire royal et procureur au présidial d'Autun, s'empressa d'exécuter les dernières volontés de son oncle comme le témoigne l'acte suivant :

Au nom de Dieu amen. L'an mil sept cent treize, le neufvième jour du mois de may, moy Claude Bailly notaire royal et procureur au présidial d'Autun y demeurant, héritier universel testamentaire de deffunt Me Claude Bailly prêtre, curé de la paroisse de la Commelle sous Beuvret, mon très cher et très honnoré oncle, pour exécuter une partie des ordonnances verballes qu'il me fit entre luy et moy seuls et ne rien obmettre de tout ce qu'il m'a chargé, sans autre assurance que la confiance qu'il avoit en moy, sur laquelle il s'est reposé entièrement le vingt-huit mars de la présente année mil sept cent treize, deux jours avant son décèd. '

J'ay fondé à perpétuitté au nom et mémoire dudit sieur mon cher oncle, pour le repos de son âme, de ses parans décèdés et des pèlerins de la confrairie de saint Jacques apostre érigée dans l'église des R. P. Cordeliers d'Autun et à l'honneur dudit saint Jacques une messe basse chaque dimanche de l'année, un De profundis à la fin de chaque messe qui seront sonnées un demy-quart d'heure avant que commancer et qui seront commancées précisément à six heures et demyes despuis Pasques jusques à la Toussaint et despuis la Toussaint jusqu'à Pasques précisément à sept heures, à l'autel saint Jacques, sinon quand le très sainct et très adorable sacrement de l'autel sera exposé, elles seront dites au grand autel.

Plus, je fonde audit autel saint Jacques une grande messe à diacre et sous-diacre qui sera commancée précisément à dix heures le premier jour du mois de may feste saints Jacques et saint Philipes, les vespres la veille et le jour, qui seront commancée précisément à trois heures et demie.

1. D'après le témoignage du notaire Claude Bailly, l'abbé Bailly serait mort, non pas le 28 mars 1713 comme le dit l'inscription, mais le 30 du même mois. Nous avons déjà constaté des erreurs de ce genre dans plusieurs épitaphes. (Cf. notamment Cathédrale, art. XL et XLI.. Saint-Jean-l'Evangéliste, art. I.)

Plus, je fonde une grande messe à diacre et sous-diacre le vingt cinq juillet, jour de saint Jacques et saint Christophle dans laditte église qui sera commancée précisément à dix heures avec les vespres à trois heures et demye, la bénédiction du très saint sacrement de l'autel après les vespres de la veille et du jour, pendant lesquelles bénédictions les confrères de laditte confrairie de saint Jacques viendront à la manière accoutumée, les flambeaux allumés, et, à l'issue des deux bénédictions, les religieux réciteront à haute voye le De profundis à même intention que dessus, l'officiant sera revêtu avec acolite.

Les fabriciens et confrères fourniront le luminaire pour les messes haultes, basses, vespres et bénédictions.

Lesdits fabriciens et confrères demeurent obligés de faire prescher le jour saint Jacques de juillet, soit à la messe, soit à vespres à leur choix, la prédication demeurant à la charge de la confrairie; après l'Ave Maria, le prédicateur recommandera aux prières de l'assemblée le repost de l'âme dudit sieur Bailly curé, il récitera le De profundis à haute et intelligible voye, auquel les religieux et confrères répondront de même, ledit prédicateur, avant que commancer le De profundis, dira au peuple que ledit sieur Bailly curé de la Commelle a chargé ses héritiers des services de saint Jacques, d'une messe chaque dimanche à l'autel saint Jacques et d'un De profundis à la fin.

Pour lesquelles messes, haultes et basses, De profundis, vespres et bénédictions cy-dessus raportées, moy ledict Bailly m'oblige de donner annuellement pour laditte confrairie de saint Jacques, entre les mains desdits R. P. Cordeliers d'Autun, la somme de vingt cinq livres par an, au premier aoust, premier payement sera fait le premier aoust mil sept cent quatorze et ainsy à continuer d'année à autre à perpétuitté jusque à ce que je trouve à propost de rembourcer le fond de la présente fondation qui sera de cinq cent livres, lequel fond je ne seré point tenu ny obligé de rembourcer qu'à ma commodité et quand il me plaira.

Je pouré encor m'acquitter de laditte fondation en, par moy achetant un héritage au proffit de laditte confrairie de St Jacques en valeur de la somme de six cent livres, ou en par moy prestant laditte somme de six cent livres à intérest, dont audit cas d'acquest ou de prest, je recevré et remettré ou laisseré percevoir à mon choix le revenus ou intérest par lesdits R. P. Cordeliers, en, par eux et non autrement satisfaisant bien exactement à tout ce qui est contenu pour leur regard dans le présent papier, sans que lesdits R. P. Cordeliers ny lesdits confrères puissent aliéner le fond ny recevoir le

principal de la rente qui ne pourra estre véritablement payé qu'entre mes mains ou de mes héritiers solvable et plus proche portant mon nom qui en feront le remplacement surement, et s'il estoit évincé, eux et tous mes biens en répondront et rétabliront ledit fond, et parce qu'en prestant à intérest ou achetant un fond pour laditte confrairie, j'auguemente laditte fondation de cent livres qui ne doit estre que de cinq cent livres en principal, au lieu, le cas advenant de prest ou d'acquest, il sera de six cent livres commil est dit cy-dessus, dont l'intérest ou revenus doit estre remit auxdits R. P. Cordeliers, iceux R. P. Cordeliers, en considération de cela demeurent tenu et chargé des taxes et droits d'amortissement qui pourroient dans la suitte du temps estres demendés pour raison des présentes dont ledit Bailly, ses héritiers, ny lesdits confraires ne pouront point estres inquiétés, et, s'ils l'estoient, lesdits R. P. Cordeliers feront cesser les actions et répétitions à peyne d'intérest et despens. Il ny poura jamais ny en aucun temps avoir, ny estre demendé aucune réduction, ny modération à tout ce qui est contenu au présent papier qui sera fidellement exécuté, que sy par oubly de la part des R. P. Cordeliers ou négligence de la part des fabriciens et confrer il n'y estoit point satisfait, dès ce moment moy ledit Bailly et mes héritiers nous demeurerons quitte de laditte fondation, elle demeurera esteinte et abolye et permit à moy de faire lever la plaque dont il sera parlé pour qu'il n'en soit fait aucune mémoire, et permit à moy ledit Bailly de faire dire au lieu de tout ce que dessus de vingt-cinq livres de messes par an où il me plaira à même intention que dessus, à quoy je m'oblige et mes héritiers à perpétuitté, s'il arrivoit que laditte confrairie de St Jacques pour bonne raison fût transférée hors de l'église desdits R. P. Cordeliers tout ce qui est contenu au présent papier demeurera dans le moment aboly dans l'église desdits R. P. Cordeliers et transféré dans l'église où laditte confrairie de St Jacques sera portée, l'objet et l'intention dudit sieur mon très cher oncle ayant esté uniquement à l'honneur de St Jacques et pour le bien de ladite confrérie, s'estant aperceu de sa décadance par le petit nombre qu'il y a présentement de confrères et de leur peut de biens, ayant cessé de pouvoir plus faire dire les messes des dimanches ainsy qu'ils avoient accoutumé.

Et voulant moy ledit Bailly prévenir touttes difficultés qui pouroient ariver entre lesdits R. P. Cordeliers et lesdits confrères pour que tout ce qui est icy contenu soit bien exécuté, lesdits R. P. Cordeliers diront à l'autel St Jacques, le landemin de la St Jacques de juillet, précisément à sept heures du matin, un service avec diacre et

sous-diacre, un Libera avec la croix à la manière accoutumée pour le repost des âmes des confrères décédés, pour quoy et, pour le sermon cy-dessus qui demeure à la charge desdits pères Cordeliers, il leur sera payé par ladite confrairie, sçavoir pour ledit service vingt sols, pour le sermon cinquante sols, pour le sacristin vingt sols et pour les novices dix sols, le tout montant pour et à la charge de laditte confrairie à cinq livres, et en par lesdits confrères payant ladite somme, lesdits R. P. Cordeliers ne pouront rien demender de plus, sinon de fournir le luminaire commil est dit cy-dessus, et sera encor payé cinquante sols quand ils feront un service de trois grandes messes à la manière accoutumée pour quelque confrère décédé, sans qu'ils puissent rien demender de plus, moy ledit Bailly pouré faire mettre une plaque de la présente fondation', laquelle a estée acceptée par le R. P. Henry Rigolier ancien définiteur et gardien d'Autun ayant assemblés les R. P. de la communauté, tous lesquels ont receu ladite fondation et tout ce qui est contenu au présent papier qu'ils ont promis pour eux et leurs successeurs d'exécuter de point en point et de le faire agréer au chapitre provincial le plus tost qu'il se poura, ce qui a aussy esté accepté par honorable Antoine Delaplace et Claude Pierre-Jean marchands à Autun confraire et fabriciens de laditte confrairie de St Jacques, tous cy-présents, lesquels ont aussy accepté tout ce que dessus, promettant tant pour eux que pour tous les autres confrères dy satisfaire de point à autre de leur part, fautte de quoy moy ledit Bailly pouré abolir laditte fondation en faisant où il me plaira dire de vingt-cinq livres de messes à même intention que dessus, et laquelle fondation je ne pouré néantmoins abolir au cas que lesdits R. P. Cordeliers et lesdits confrères satisfassent exactement et fidellement de leur part à tout ce qui est escrit au présent papier, comme moy ledit Bailly m'oblige de la sienne, nous tous soubsignés avons chargé ledit Bailly de très humblement suplier pour nous et pour luy monseigneur l'illustrissime évesque d'Autun d'agréer et ratiffier la présente et en permettre l'exécution. Signé : F. H. Rigollier gardien des Cordeliers d'Autun; J. B. Laguille exgardien; F. F. Philippon ex-définiteur; Lamousse (?); C. Pierre-Jean; A. Delaplace; F. Matherat; Bailly notaire. 2

Cette fondation fut approuvée par M. d'Hallencourt de Dromesnil, évêque d'Autun, le 10 mai 1713, et par le

1. C'est la plaque portant l'inscription citée en tête de cet article.

2. Acte pour la fondation de la confrairie de St Jacques, du 9 may 1713, 1 pièce in-4°. (Archives de l'hôtel de ville. Fonds des Cordeliers.)

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