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autres inagistratures importantes des conditions de cens fort élevées.

La réponse n'est pas ici plus difficile; les choses sont peut-être fort bien telles qu'elles sont. Ce n'est pas l'individu, juge, sénateur, membre de l'assemblée publique, qui prononce souverainement, c'est le tribunal, c'est le sénat, c'est le peuple, dont cet individu n'est qu'une fraction minime dans sa triple attribution de sénateur, de juge et de membre de l'assemblée générale. De ce point de vue, il est juste que la multitude ait un plus large pouvoir; car c'est elle qui forme et le peuple et le sénat et le tribunal. Le cens possédé par elle dépasse celui que possèdent individuellement et dans leur minorité tous ceux qui remplissent les fonctions éminentes. Je n'irai pas plus loin.

Quant à la première question que nous nous étions posée sur la personne du souverain, la conséquence la plus évidente qui découle de notre discussion, c'est que la souveraineté appartient aux lois fondées sur la raison, et que le magistrat unique ou multiple n'est souverain que là où la loi n'a pu rien disposer par l'impossibilité de préciser tous les détails dans des règlements généraux. Nous n'avons point dit encore ce que sont des lois fondées sur la raison, et notre première question reste entière. Je dirai seulement que les lois suivent les gouvernements; bonnes et mauvaises, justes et iniques, comme ils le sont eux-mêmes. Il est du moins de toute

1 Keiμévous optes. C'est en d'autres termes la souveraineté de la raison,

γὰρα καὶ ὁμοίως ταῖς πολιτείαις ἀνάγκη καὶ τοὺς νόμους φαύλους ἢ σπουδαίους εἶναι καὶ δικαίους ἢ ἀδίκους. Πλὴν τοῦτό γε φανερὸν, ὅτι δεῖ πρὸς τὴν πολιτείαν κεῖσθαι τοὺς νόμους· ἀλλὰ μὴν εἰ] τοῦτο, δῆλον ὅτι τοὺς μὲν κατὰ τὰς ὀρθὰς πολιτείας ἀναγκαῖον εἶναι δικαίους, τοὺς δὲ κατὰ τὰς παρεκβεβηκυίας οὐ δικαίους.

VII. 1. ἐπεὶ δ ̓ ἐν πάσαις μὲν ταῖς ἐπιστήμαις καὶ τέχναις ἀγαθὸν τὸ τέλος, μέγιστον δὲ καὶ μάλιστα ἐν τῇ κυριωτάτῃ πασῶν· αὕτη δ ̓ ἐστὶν ἡ πολιτικὴ δύναμις· ἔστι δὲ πολιτικὸν ἀγαθὸν τὸ δίκαιον, τοῦτο δ ̓ ἐστὶ τὸ κοινῇ συμφέρον. Δοκεῖ δὲ πᾶσιν ἴσον τι τὸ δίκαιον εἶναι, καὶ μέχρι γέ τινος ὁμολογοῦσι τοῖς κατὰ φιλοσοφίαν λόγοις, ἐν οἷς διώρισται περὶ τῶν Ἠθικῶν· τὶς γὰρ καὶ τισὶ τὰ δίκαιον, καὶ δεῖν τοῖς ἴσοις ἴσον εἶναί φασι· ποίων δ' ἰσότης ἐστὶ καὶ ποίων ἀνισότης, δεῖ μὴ λανθάνειν· ἔχει γὰρ τοῦτ ̓ ἀπορίαν καὶ φιλοσοφίαν πολιτικήν.

2. ἴσως γὰρ ἂν φαίη τις κατὰ παντὸς ὑπεροχὴν ἀγαθοῦ δεῖν ἀνίσως νενεμῆσθαι τὰς ἀρχὰς, εἰ πάντα τὰ λοιπὰ μηδὲν διαφέροιεν, ἀλλ ̓ ὅμοιοι τυγχάνοιεν ὄντες· τοῖς γὰρ διαφέ ρουσιν ἕτερον εἶναι τὸ δίκαιον καὶ τὸ κατ ̓ ἀξίαν. Αλλὰ μὴν εἰ τοῦτ ̓ ἀληθὲς, ἔσται καὶ κατὰ χρῶμα καὶ κατὰ μέγεθος καὶ καθ ̓ ὁτιοῦν τῶν ἀγαθῶν πλεονεξία τις τῶν πολιτικῶν

a

Ἀλλὰ γὰρ (

auctor.

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) ἢ ἀδίκους, post οὐ δικαίους, linea 6, Sch. rejecit sine Eis pro ei, U. 46. • Τί et τίσι, interrog. Sylb.

1 Επεί. Duval, chap. xII; Alb.,

chap. VII.

la même chose que ἐσωτερικοὶ λό

γοι. (Voir plus haut, même livre,

2 Κατὰ φιλοσοφίαν λόγοις. C'est chap. iv, 5 4, et chap. v, S 9. )

évidence que les lois se rapportent nécessairement à l'État, et ceci une fois admis, il n'est pas moins évident que les lois sont nécessairement bonnes sous un bon gouvernement, et vicieuses sous un gouvernement corrompu.

Toutes les sciences, tous les arts ont un bien pour but; et le premier des biens doit être l'objet de la plus haute de toutes les sciences; or, cette science, c'est la politique. Le bien en politique, c'est la justice, en d'autres termes, l'utilité générale. On pense communément que la justice est une sorte d'égalité, et ici l'opinion vulgaire est, jusqu'à un certain point, d'accord avec les principes philosophiques par lesquels nous avons défini dans notre Morale la nature de la justice et ses applications diverses. On convient en outre que la justice doit nécessairement être égale entre égaux; reste à fixer les limites de l'égalité et les limites de l'inégalité, questions que se pose la philosophie politique.

A

On soutiendra peut-être que le pouvoir doit se répartir inégalement et en raison de la prééminence en un point quelconque, tous les autres points restant d'ailleurs parfaitement égaux et pareils, et que les droits et la considération doivent être différents quand les individus diffèrent. Mais si ce principe est vrai, la fraî cheur du teint, l'élégance de la taille, ou tel autre avantage, quel qu'il soit, pourra donner droit à une supériorité politique. L'erreur est ici manifeste; quelques réflexions tirées des sciences et des arts le prouveront assez. Si l'on distribue des flûtes à des artistes égaux

δικαίων τοῖς ὑπερέχουσιν. ἢ τοῦτο ἐπιπόλαιον τὸ ψεῦδος; φανερὸν δ' ἐπὶ τῶν ἄλλων ἐπιστημῶν καὶ δυνάμεων· τῶν γὰρ ὁμοίων αὐλητῶν τὴν τέχνην οὐ δοτέον * πλεονεξίαν τῶν αὐλῶν τοῖς εὐγενεστέροις· οὐδὲν γὰρ αὐλήσουσι βέλτιον· δεῖ δὲ τῷ κατὰ τὸ ἔργον ὑπερέχοντι διδόναι καὶ τῶν ὀργάνων τὴν ὑπεροχήν.

3. Εἰ δὲ μήπω δῆλον τὸ λεγόμενον, ἔτι μᾶλλον αὐτὸ προαγαγοῦσιν ἔσται φανερόν· εἰ γὰρ εἴη τις ὑπερέχων μὲν κατὰ τὴν αὐλητικὴν, πολὺ δ ̓ ἐλλείπων κατ ̓ εὐγένειαν ἢ κάλλος, εἰ καὶ μεῖζον ἕκαστον ἐκείνων ἀγαθόν ἐστι τῆς αὐλητικῆς, λέγω δὲ τήν τ ̓ εὐγένειαν καὶ τὸ κάλλος, καὶ b κατὰ τὴν ἀναλογίαν υπερέχουσι πλέον τῆς αὐλητικῆς ἢ ἐκεῖνος κατὰ τὴν αὐλητικὴν, ὅμως τούτῳ δοτέον τοὺς δια φέροντας τῶν αὐλῶν· δεῖ γὰρ εἰς τὸ ἔργον συμβάλλεσθαι τὴν ὑπεροχὴν καὶ τοῦ πλούτου καὶ τῆς εὐγενείας· συμβάλλονται δ ̓ οὐδέν.

C

4. Ετι κατά γε τοῦτον τὸν λόγον πᾶν ἀγαθὸν πρὸς πᾶν ἂν εἴη συμβλητόν· εἰ γὰρ μᾶλλον τό τι μέγεθος, καὶ ὅλως ἂν τὸ μέγεθος ἐνάμιλλον εἴη καὶ πρὸς πλοῦτον καὶ πρὸς ἐλευθερίαν· ὥστ ̓ εἰ πλεῖον ὁδὶ διαφέρει κατὰ μέγεθος ἢ ὁδι α κατ ̓ ἀρετὴν, καὶ πλεῖον ὑπερέχει ὅλως ἀρετῆς μέγεθος, εἴη ἂν συμβλητὰ πάντα. Τοσόνδε γὰρ μέγεθος εἰ κρεῖττον τοσοῦδε, τοσόνδε δῆλον ὡς ἴσον.

5. Επεὶ δὲ τοῦτ ̓ ἀδύνατον, δῆλον ὡς καὶ ἐπὶ τῶν πολι

a

Οὐδετέον, 1857.

Και ante κατὰ omm. L. 81. 5, U. 46. Τοῦτο,

L. 81. 5, U. 46. * Η ὁδι ( ) μέγεθος om. L. 81. 5. 161, U. 46, Ald. 1. 2.

ὑπερέχειν, C.

entre eux en tant qu'occupés du même art, on ne donnera pas les meilleurs instruments aux individus les plus nobles, puisque leur noblesse ne les rend pas plus habiles; mais l'on remettra l'instrument le plus parfait à l'artiste qui saura le mieux s'en servir. Si le raisonnement n'est pas encore assez clair, qu'on le pousse un peu plus loin. Qu'un artiste très-distingué sur la flûte le soit beaucoup moins par la naissance et la beauté, avantages, si l'on veut, supérieurs à un talent d'artiste, et qu'à ces deux égards, noblesse et beauté, ses rivaux l'emportent sur lui beaucoup plus que lui-même ne l'emporte sur eux comme virtuose, je soutiens que c'est toujours à lui qu'appartient l'instrument supérieur; autrement on serait forcé, à propos d'exécution musicale, de faire intervenir des supériorités de naissance et de fortune qui ne peuvent y avoir le plus léger rapport.

A suivre ce faux raisonnement, un avantage quelconque pourrait entrer en parallèle avec tout autre : parce que la taille de tel homme l'emporterait sur la taille de tel autre, il s'ensuivrait qu'en règle générale la taille pourrait être mise en balance avec la fortune et la liberté. Si, parce que l'un sera plus distingué par sa taille que l'autre par sa vertu, on place en général la taille fort au-dessus de la vertu, les objets les plus disparates pourront être mis dès lors au même niveau; car si la taille à certain degré peut surpasser telle autre chose à certain degré, il est clair qu'il suffira de proportionner les degrés pour obtenir l'égalité absolue; mais comme il y a ici une impossibilité radicale, on ne pré

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