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sincère; changez cet esprit indocile, ce cœur insensible, qui vous ont résisté tant de fois; attirez-les à vous, et attachez-les inséparablement à vous. Faites qu'après l'union intime et ineffable dont vous venez de m'honorer, je vous conserve et vous aime invariablement ici-bas, pour mériter de vous contempler, de vous louer et de vous aimer éternellement dans les splendeurs et les délices de votre gloire.

Ainsi soit-il.

Invitez toutes les créatures à remercier Dieu avec vous. Unissez vous à la sainte Vierge, à votre bon Ange, et aux saints protecteurs que vous avez dans le ciel récitez le Te Deum, etc. Renouvelez les promesses de votre Baptême.

RENOUVELLEMENT

DES PROMESSES DU BAPTÊME.

DIEU tout-puissant et éternel, prosternée devant votre Majesté suprême, je vous reconnais pour mon Dieu, mon Créateur et mon souverain Maître. Je vous adore avec la plus profonde hu→ milité; je vous rends les plus humbles actions de grâces pour tous les bienfaits que j'ai reçus de votre infinie bonté; je vous remercie de m'avoir créée à votre image et à votre ressemblance, de m'avoir donné une âme capable de vous connaître, de vous aimer, de vous servir et de vous posséder éternellement; de m'avoir rachetée par la mort de votre divin Fils, et appelée à la Religion Ca

tholique, en m'appliquant les mérites de sa Rédemption dans le Baptême et dans les autres sacrements. Je vous remercie enfin, mon Dieu, de m'avoir préservée, depuis que j'ai reçu l'être, d'une infinité de maux spirituels et corporels, et de m'avoir comblée d'une multitude de grâces. Après tant de bienfaits, n'étais-je pas très-étroitement obligée de vous aimer et de vous servir avec un zèle et une fidélité sans bornes. Cependant, je l'avoue à ma honte, j'ai négligé et trop souvent, oublié le premier et le plus essentiel de mes devoirs : j'ai passé ma vie sans vous honorer, et je ne vous ai offensé que trop souvent et trop grièvement, ô mon Créateur et mon bienfaiteur éternel! Je vous demande très-humblement pardon de tant d'ingratitudes et de négligences criminelles; je vous supplie de me les pardonner en vue de vos miséricordes infinies, et d'accepter en ce jour la nouvelle offrande que je vous fais de mes pensées, de mes désirs, de mes paroles, de mes œuvres, de ma vie et de mon être. C'est en présence de votre divine Majesté que je ratifie les promesses qui ont été faites pour moi au saint Baptême, de renoncer au diable, à ses pompes et à ses œuvres, au monde et à toutes ses vanités; je proteste que j'aimerais mieux mourir que d'abandonner jamais la foi que j'y ai reçue, ou de transgresser vos saints commandements, dans la pratique desquels je veux vivre et mourir. Je vous conjure, ô Dieu infiniment bon et puissant! de m'accorder cette grâce par les mérites de votre

Fils bien-aimé, et par l'intercession de la trèssainte Vierge, de mon Ange gardien et de mes saintes Patronnes.

Ainsi soit-il.

Ralification abrégée des mêmes promesses. CRÉATEUR du ciel et de la terre, je m'offre et me consacre tout à vous pour vous aimer, vous servir toute ma vie, et tendre continuellement à la fin pour laquelle vous m'avez mise au monde : c'est dans cette intention que je réitère en présence de votre divine Majesté les promesses solennelles que j'ai faites dans les fonts sacrés du Baptême, de renoncer au diable, au monde et à la chair : j'en renouvelle ici le vœu de toute l'affection de mon cœur, et vous offre le désir et la volonté sincère de ne jamais vous offenser mortellement, avec le secours de votre sainte grâces. Je te renonce, ô Satan! toi et tes vanités perfides. Et vous, ô le Dieu de mon cœur! je me donne à vous sans réserve pour le temps et pour l'éternité. Ainsi soit-il.

Pour demander la fidélité aux mêmes

promesses.

Je sens toutes mes obligations, ô mon Dieu! et je conçois les devoirs que m'impose le caractère et le nom de chrétienne, dont j'ai été honorée dans le sacrement qui m'a mise au nombre de vos enfants chéris. Tout mon désir, Seigneur, est de me rendre digne de ce nom glorieux. Mais convaincue, par la plus triste expérience, de ma fai

blesse et de mon inconstance dans le bien, j'implore votre puissant secours, et vous le demande avec instance.

Quel serait mon malheur, si l'auguste caractère que je porte devenait par ma faute un titre à ma condamnation, et m'attirait de votre part un jugement plus terrible! Faites, ô mon Dieu ! que, par ma correspondance aux grâces dont vous m'avez prévenue, je m'avance sans cesse vers la perfection où vous m'appelez; que je pense, que je parle, que j'agisse en chrétienne, et que persévérant dans l'observation exacte et constante de votre loi, sur laquelle je serai jugée, je jouisse éternellement des récompenses destinées à ceux qui vous auront été fidèles.

Laissons ici parler notre cœur, et écoutons ce que Dieu nous inspirera; disons avec Samuël: Parlez, Seigneur, car votre servante vous écoute; ou avec saint Paul: Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?

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Je crois, d'après votre parole infaillible, ô Jésus! que je vais recevoir votre corps, votre sang,

votre âme et votre divinité: augmentez ma foi, et rendez-la vive et ardente par la charité.

Acte d'Espérance.

J'ESPÈRE, ô mon Dieu! qu'en visitant mon âme, et vous unissant intimement à elle, vous me donnerez de nouvelles grâces pour accomplir avec amour vos saints commandements, et mériter vos récompenses éternelles, dont ce sacrement est le gage assuré.

Acte d'Amour.

JE vous aime, ô Dieu souverainement aimable! je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces; et j'aime comme moi-même, et pour l'amour de vous, tous les hommes, qui sont mes frères, et que vous chérissez comme vos enfants.

Acte d'Adoration.

Je vous adore, ô mon Jésus! dans l'auguste sacrement où vous vous donnez à moi je vous y adore avec tous les Anges qui vous y environnent; et je reconnais que je ne suis devant vous qu'un néant qui n'a d'autre titre à vos faveurs que votre ineffable condescendance.

Acte d'Humilité.

NON, mon Dieu, je ne suis pas digne que vous entriez dans mon cœur : vous n'apercevez en moi que faiblesse, infirmité, misère extrême; mais

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