dites seulement une parole, et mon âme guérie vous devra sa force et sa beauté.

Acte de Contrition.

Je vous ai offensé, ô Dieu infiniment bon ! Du fond de ma misère, j'invoque l'abîme de vos miséricordes. Jamais vous n'avez dédaigné un cœur contrit et humilié acceptez le mien, qui gémit de vous avoir déplu, et accordez-lui la grâce de vous être désormais plus fidèle.

Acte de Pureté d'Intention.

Je vous offre, ô Jésus! mon union avec vous dans les mêmes intentions que vous eûtes en instituant le sacrement de votre amour. Je vous l'offre pour votre gloire, pour les besoins de votre Église, pour ceux de tous mes frères, et pour les miens en particulier.

Acte de Désir.

COMME le cerf altéré soupire après les eaux qui le désaltèrent, mon âme vous désire, ô mon Dieu ! et s'empresse de voler vers vous. Hâtes-vous de prendre possession d'un cœur qui ne peut trouver de repos et de bonheur qu'en vous seul.

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APRÈS LA SAINTE COMMUNION.

Acte de Foi.

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JE vous possède, ô le plus aimable des êtres! quel prodige et quel bonheur ! Oui, je crois que

vous êtes aussi réellement présent dans mon cœur, que vous l'êtes dans le ciel, pour la félicité de vos élus.

Acte d'Adoration.

GRAND Dieu! que toutes les puissances de mon âme se prosternent devant votre Majesté suprême, et que tout ce qui est en moi vous adore et vous rende les plus profonds hommages.

Acte de sainte Allégresse.

RÉJOUISSEZ-VOUS, ô mon âme! et livrez-vous aux plus doux et aux plus saints transports: vous possédez celui qui fait les délices de la patrie à laquelle vous devez sans cesse aspirer.

Acte d'Amour.

Je vous aime, ô Jésus! de toute l'étendue de mon cœur; et pour suppléer à ce qui manque à mon amour, je vous offre celui des Anges et des Saints qui sont dans le ciel et sur la terre, et je m'unis à toute l'ardeur du vôtre.

Acte de Remerciment.

QUE vous rendrai-je, ô mon Dieu! pour le plus grand de vos dons? Chargez-vous de ma reconnaissance, ô vous qui faites mon bonheur! et puissé-je éternellement chanter vos miséricordes.

Acte d'Offrande.

Vous m'avez tout donné, Seigneur, je n'ai plus rien à moi mon corps, mon âme, ma vie, tout

mon être est à vous pour le temps et pour l'éternité.

Acte de Demande.

APRÈS l'immense faveur dont vous m'avez comblée, Seigneur, il n'est rien que je ne puisse vous demander et attendre de vous. Donnez-moi votre amour et votre grâce; donnez-moi tout ce qui peut vous plaire, et assurez vous-même le mérite de ma fidélité et de ma persévérance.

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MÉDITATIONS

Pour le Jour de la Communion et les Jours suivants.

PREMIÈRE MÉDITATION.

QUAND toutes les créatures s'uniraient à moi pour vous remercier, ô souverain Bienfaiteur! jamais leurs actions de grâces ne pourraient égaler le don que vous me faites en cet heureux jour où vous me visitez et m'honorez de votre divine présence. Quand la Mère de votre Précurseur vit entrer chez elle l'heureuse Marie qui vous portait dans ses entrailles, étonnée d'une si grande merveille, elle s'écria: Eh! d'où me vient ce bonheur, que la Mère de mon Seigneur vienne à moi! A combien plus forte raison dois-je ici m'écrier Eh! d'où me vient cette immense faveur, que mon Dieu lui-même ait voulu descendre dans mon âme, qui si longtemps a été l'esclave du pé

ché, qui si souvent a rejeté ses grâces, ou s'est rendue indigne de les recevoir! D'où me vient donc un tel bonheur, que mon Dieu ait daigné s'unir à moi !

Vous avez voulu, Seigneur, naître dans une étable abandonnée, être livré entre les mains des pécheurs, et mourir pour leur donner la vie. II paraît bien, ô Jésus! que vous conservez pour eux le même amour, puisque vous renouvelez sans cesse les prodiges que vous avez faits en leur faveur pendant votre vie mortelle.

Vous auriez pu, grand Dieu! vous approcher de moi en quelque autre manière, et votre miséricorde eût été toujours admirable à mon égard: mais que, non content de me visiter, vous ayiez daigné entrer dans mon âme, et vous y arrêter pour me transformer en vous et me faire une même chose avec vous, c'est ce qui passe toute intelligence créée. David s'étonnait de ce que l'homme avait pu mériter votre souvenir et votre tendresse. Eh! quel autre sujet d'étonnement, que votre Majesté, grand Dieu! non-seulement se souvienne d'un homme mortel, mais porte l'excès de sa charité jusqu'à se faire homme pour lui, jusqu'à mourir pour lui, jusqu'à lui communiquer sa propre substance, et devenir en quelque sorte une même chose avec lui! Que le ciel et la terre, saisis d'étonnement et transportés d'amour, vous bénissent, ô mon Dieu! pour une grâce aussi inespérée, pour un bienfait auquel sainterien n'est comparable! Que mon âme,

ment ravie de vos merveilles, se livre à tous les sentiments de la plus vive gratitude! qu'elle vous aime plus que toutes choses, ô vous qui êtes sa nourriture et son breuvage, vous qui êtes la source des délices vraiment ineffables, le pain des Anges, l'aliment éternel des Saints, et la force de vos enfants sur la terre! Hommes aveugles, que faites-vous, en consacrant vos plus tendres affections à des objets bornés et périssables? Ah! si votre âme est avide de bonheur, en est-il un plus réel et plus proportionné à vos désirs, que celui d'aimer un Dieu prodigue de lui-même ? Où trouverez-vous des plaisirs plus purs et plus durables, des richesses plus abondantes et plus assurées, une gloire et une félicité plus parfaites?

SECONDE MÉDITATION.

APRÈS la grâce que vous m'avez faite, ô Jésus! de m'admettre à votre table sacrée, et de m'y combler des dons de votre miséricorde, il n'est plus rien qui doive captiver mon cœur et m'éloigner de vous. Pénétrée de vos bienfaits, je renonce dès ce moment à tous les attachements trop sensibles qui affaiblissent en moi l'amour qui vous est du. Disparaissez pour jamais de mon souvenir, biens trompeurs que j'ai trop aimés ; je possède en moi-même le bien seul désirable: eh! pourrais-je, après avoir goûté le pain des Anges, regretter des jouissances terrestres, ou les rechercher encore? Non, Seigneur, mon âme, honorée