force d'avancer sans cesse dans les voies de la piété véritable, et d'arriver enfin, par la pratique des vertus, à la montagne sainte du Dieu qui les couronne. O sacrifice, qui apaisez la colère céleste! ô sacrement qui sanctifiez les hommes, et qui les faites vivre d'une vie toute divine! opérez en moi vos effets admirables, et faites-moi recueillir vos fruits éternels. Souverain Médiateur, Prêtre immortel! exercez envers moi toutes les fonctions de votre auguste sacerdoce; offrez-moi avec vous à votre Père, et que tous mes hommages lui parviennent par vous ouvrez-moi, par vos mérites, le sanctuaire éternel, ô vous qui avez dit : Ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange de ce pain, vivra éternellement. Agneau sans tache, victime seule agréable à la divinité, faites qu'en me nourrissant de vous je devienne moi-même une pâte nouvelle, un azyme pur et saint, digne de paraître au banquet céleste. O Jéus! ô mon souverain Roi! ne souffrez pas qu'une chétive créature soit jamais rebelle à vos volontés saintes; commandez-moi tout ce que vous voudrez, mais donnez-moi un cœur docile et la force de vous obéir. Bon Pasteur, qui me nourrissez de votre propre substance, défendez-moi contre la fureur des ennemis qui m'attaquent sans cesse; rappelez-moi à vous, quand j'ai le malheur de m'en éloigner; conduisez-moi vous-même dans les sentiers glissants et ténébreux de ce monde, et gardez-moi près de vous, jusqu'à ce que vous me réunissiez aux heureuses brebis dont vous faites les délices et l'éternelle félicité. Jésus, mon bon Maître, enseignez-moi la véritable sagesse, et ne permettez pas que j'écoute jamais les pernicieuses maximes d'une prudence toute humaine et toute charnelle : éclairez-moi dans mes doutes, et que votre sacrement soit pour moi la source des plus vives lumières, et le moyen le plus efficace de marcher constamment dans les voies de la vérité. Charitable Médecin des âmes, guérissez mes infirmités et mes blessures, et ne me laissez pas tomber dans une langueur mortelle : que la vertu de votre corps adorable détruise en moi le corps du péché qui est la source de tous mes maux. Oui, mon Dieu, je confesse à vos pieds que je suis accablée de misères et de faiblesses; mais j'espère tout de votre puissance et de votre miséricorde. O mon père ! j'ai péché contre le ciel et contre vous, et je ne suis pas digne d'être appelée votre enfant; mais vos entrailles paternelles me sont ouvertes dans le sacrement de la charité même. Oubliez, je vous en conjure, mes révoltes et ma perfide ingratitude; et que votre sang adorable, qui fait mon espoir, me concilie pour jamais avec vous. Disposez-moi vous-mêmes, ô Père tendre et miséricordieux, à me nourrir du pain de vos enfants, et que votre corps sacré, devenu ma nourriture, me fasse rentrer dans les droits du céleste héritage que vous me destiniez. Excès de bonté, miracle de l'amour divin, Ó Jésus! que toutes les créatures vous rendent grâces, que la terre tressaille d'allégresse en possédant vos trésors. Manne céleste! torrent de délices! faites-moi mépriser tous les plaisirs, tous les biens périssables; soutenez-moi, consolez-moi dans le désert affreux de ce monde, et que je ne trouve de joie et de consolation qu'en vous. Abrégé des merveilles du Tout-Puissant! puissé-je ne m'occuper que de vous! puissé-je réunir en vous toutes les affections de mon cœur! O mon Dieu! vos autels seront à jamais le lieu de mon repos; je ne cesserai d'habiter, au moins par mes désirs, dans vos tabernacles augustes, et mes jouissances les plus douces seront d'y converser familièrement avec vous. O Jésus! vous êtes vraiment notre paix, vous êtes notre unique espérance. Arrêtez, nous vous en conjurons, le bras de votre Père justement irrité contre nous, et faites succéder aux fléaux qui nous accablent, et que nous n'avons, hélas! que trop mérités, le bonheur de vous servir et de vous adorer désormais avec une fidélité parfaite, et dans l'union des esprits et des cœurs. O Dieu, charité suprême! transformez-nous en vous: communiquez à nos esprits le calme de vos désirs toujours subordonnés aux volontés de votre Père; faites passer dans nos cœurs la sa gesse et la douceur de votre zèle pour le salut de ceux mêmes qui s'égarent et qui vous persécutent; donnez-nous enfin toutes vos vertus dont vous vous montrez le modèle, en demeurant et en conversant avec nous. O sacrement d'unité! ô lien de charité! puissions-nous, inséparablement unis à vous, ne jamais cesser de l'être, pour votre amour, avec tous ceux qui partagent, ainsi que nous, VOS bienfaits et votre tendresse ! O festin magnifique et délicieux! ô banquet céleste! qui renouvelez la mémoire de l'amour excessif que Jésus-Christ nous a témoigné en mourant pour nous, heureux celui qui s'approche de vous avec une foi vive, une charité ardente, un respect profond et une humble confiance! il sera admis au festin des noces éternelles de l'Agneau. Faites, ô mon Dieu! que le plus ardent de mes désirs soit de participer souvent, et dans ces heureuses dispositions, à l'adorable sacrement qui m'enrichit ici-bas des trésors du ciel, et qui seul même communique à mon âme l'auteur de la vie, le viatique de mon pèlerinage, et le plus doux espoir de mon bonheur futur. Aimable Jésus, qui avez pris dans le sein d'une Vierge la chair toute divine dont vous daignez nourrir vos enfants, je vous conjure, par la pureté inviolable de votre très-sainte Mère, et par l'amour qu'elle eut pour cette belle vertu, de conserver mon âme pure et exempte des souil lures qui pourraient y donner atteinte, et de la recevoir un jour au nombre de vos épouses immortelles. Père saint, qui dans l'excès de votre amour pour les hommes, leur avez donné votre divin Fils pour être avec eux jusqu'à la consommation des siècles, daignez ne regarder vos coupables enfants que dans le cœur sacré de Jésus anéanti pour eux sur vos autels. Recevez-y, grand Dieu! tous les sacrifices qu'il vous offre, et accordez-nous toutes les grâces qu'il sollicite. Esprit divin, qui avez formé dans le sein de Marie le corps adorable du Sauveur, mettez dans nos âmes les dispositions nécessaires pour participer dignement à la plus sainte des victimes, et formez vous-mème dans nos cœurs tous les sentiments d'amour et de piété sincères avec lesquels nous devons nous en approcher. 4444444444 44444 RÉPARATION Des outrages que Jésus-Christ reçoit au 1444 MAJESTÉ adorable de mon Dieu, victime seule capable d'apaiser le Très-Haut, je viens me prosterner devant votre auguste Sacrement, pénétrée de la douleur la plus vive et la plus profonde à la vue des irrévérances, des profanations et des impiétés qui ont été commises contre vous dans ce redoutable mystère. Je viens, dans un esprit |