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Vierges pures, illustres Anachorètes, Saints et Saintes du Seigneur, je me réjouis de la gloire ineffable à laquelle vous êtes élevés dans le royaume de Jésus-Christ votre chef. Je bénis le Très-Haut des dons et des faveurs extraordinaires dont il vous a comblés, et du rang sublime où il vous élève. O amis de Dieu! ô vous qui buvez à longs traits du torrent de ses délices ineffables, et qui habitez cette patrie immortelle, cette heureuse cité, où abondent les solides richesses, puissants Protecteurs! abaissez vos regards sur nous qui combattons, qui gémissons encore dans l'exil, et obtenez-nous la force et les secours que sollicite notre faiblesse, pour atteindre à vos vertus, perpétuer vos triomphes et partager vos

Couronnes.

Comparons, ô mon âme! les sublimes récompenses que Dieu accorde à ses serviteurs, avec celles que le monde promet à ses aveugles partisans. Hélas! que sont pour eux des plaisirs fugitifs, des biens périssables, des honneurs frivoles, qui ne leur seront à la mort d'aucun usage, quand nous les rapprochons de ces délices pures, de cette gloire véritable, de cette paix consolante, de ces biens immenses et enfin éternels, que nous promet et nous garantit le service du meilleur des Maîtres ?

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FRÉPARATION A LA MORT.

ENTRETIENS SUR LES SÉPT PAROLES DE JÉSUS-CHRIST EN CROIX.

Les yeux ou la pensée fixés sur le Crucifix, écoutez et répétez de cœur les paroles consolantes que le Sauveur y prononça pour vous, et appliquez-les à votre état et à vos besoins actuels.

Ire Parole: Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.

O MON Dieu! je vous conjure, par les mérites de la Passion de votre divin Fils, et surtout par la prière toute-puissante qu'il vous adressa en faveur de ses bourreaux, de me pardonner les péchés innombrables que j'ai commis contre votre Majesté suprême. Pour obtenir cette grâce, je sais que je dois pardonner à tous mes ennemis : c'est aussi ce que je fais de tout mon cœur, ô mon Dieu! en vous offrant pour eux la prière que Jésus mon Sauveur et mon modèle m'a enseignée sur la croix : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.

Ile Parole, au larron pénitent: Je vous dis, en vérité, que vous serez aujourd'hui avec moi en paradis.

Au milieu de mes souffrances, je n'ai pas sujet de me plaindre, ô mon Dieu! Quelles que soient les croix que vous m'imposiez, et les douleurs que vous me réserviez encore, je sens et j'avoue ne les avoir que trop méritées. O tendre Père !

vous n'êtes que trop indulgent à mon égard, tandis que vous vous montrez sévère et inexorable envers un Fils qui est l'innocence même. Puissent ses souffrances, auxquelles j'unis les miennes, m'obtenir grâce et miséricorde!

Aimable Sauveur, souvenez-vous de moi, maintenant que vous êtes dans votre royaume. Oh! si j'étais assez heureuse pour mériter à la mort ces divines paroles: Je vous dis en vérité que vous serez aujourd'hui avec moi en paradis. O Jésus! accordez-moi cette grâce, qui doit être la consommation de toutes les autres : que mon âme meure de la mort des justes!

III Parole, à la Sainte Vierge: Femme, voilà votre Fils. A saint Jean: Voilà votre Mère.

FAITES-NOUS éprouver, Vierge sainte, que vous êtes notre Mère, en présentant nos besoins et nos vœux à celui qui, pour nous sauver, a pris naissance dans votre sein.

Marie, Mère de grâce, Mère de miséricorde, défendez-nous contre l'ennemi du salut, et recevez-nous sous votre protection à nos derniers moments. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous qui sommes pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Oh! que votre souvenir est doux et consolant dans ce passage du temps à l'éternité, et que votre nom est formidable aux puissances de l'enfer!

IV Parole. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?

JE confesse, ô mon Dieu! ne mériter que trop

votre abandon à la mort, puisque tant de fois je vous ai abandonné pendant la vie. Mon unique espoir, ô Père des miséricordes! est dans votre Fils adorable, expirant sur la croix et dénué de tout secours. C'est en son nom que j'implore votre tendresse. Laissez-vous toucher par ses soupirs, auxquels j'unis les miens; et quand les forces me manqueront, soutenez-moi, Dieu puissant, aidezmoi à vous offrir, avec mon Sauveur, le dernier sacrifice, et protégez mon âme contre la fureur de ses ennemis et des vôtres.

Divin Jésus, vous bûtes jusqu'à la lie le calice de douleur, et vous éprouvâtes vous-même la privation de toutes les consolations sensibles, tourment si cruel qu'il vous arracha de profonds gémissements et de tendres plaintes. Ces expressions de l'état affreux et accablant où se trouva votre sainte âme, sont pour moi, dans le trouble qui m'agite, la ressource la plus consolante. Elles me fortifient contre les frayeurs de la mort, contre les attaques de l'enfer, contre les assauts de la douleur, contre toutes les angoisses d'une nature défaillante, parce qu'elles me font espérer que Dieu sera lui-même l'auteur et le rémunérateur de ma patience et de ma soumission parfaite. V Parole. J'ai soif.

QUELLE est donc, ô mon Sauveur! cette soif ardente qui vous consume sur la croix, et qui en surpasse tous les tourments? Puis-je en douter? c'est celle dont vous êtes saintement altéré pour mon salut. C'est aussi le désir de satisfaire à la

justice de votre Père pour les fautes innombrables que m'ont fait commettre ma sensualité et mon • intempérance. Oh! quel espoir et quelle confiance doit m'inspirer un Dieu qui, pour les expier, veut bien être abreuvé d'amertume!

En mémoire de vos souffrances, ô Jésus! je supporterai avec résignation les ardeurs de la maladie et des maux qu'il vous plaira m'envoyer, et prendrai dans le même esprit les remèdes qui me seront présentés, quelque répugnance que j'y trouve.

Mais que ne puis-je, surtout, ô mon Dieu! éprouver le désir ardent de jouir de votre présence! Quand arrivera l'heureux instant où je vous contemplerai sans nuage? Quand irai-je étancher ma soif dans la source éternelle de vos délices? Quand serai-je rassasiée de vous-même ô Dieu! mon partage et mon amour?

Vie Parole. Tout est consommé.

C'EST-A-DIRE, l'holocauste est consumé, la victime immolée, les prophéties accomplies, les péchés pardonnés, les captifs délivrés, le monde réparé, le démon vaincu, les volontés de mon Père accomplies, et sa justice satisfaite : Tout est consommé.

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O divin Agneau! je vous bénis et vous rends grâces. Mon âme est le prix de vos travaux, de vos douleurs et de votre sang : tout est achevé de votre part, et votre amour a tout fait pour moi. Puissé-je, en vous prenant pour modèle, ne vivre, ne respirer que pour vous, et mériter que

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