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O beauté éternelle et toujours nouvelle ! que je commence au moins aujourd'hui à vous aimer : ô mon souverain Roi! commandez-moi tout ce qu'il vous plaira, mais ne me refusez pas la grâce dont j'ai besoin pour vous obéir. C'est vous, ô Jésus ! qui avez mis dans mon cœur l'amour de la pureté, conservez-y vous-même ce précieux trésor, faites-moi goûter les chastes délices que goûtait le bienheureux Augustin, afin que je n'aime plus que vous, et que je vous aime de toute l'étendue de mon cœur.

Grand Saint! qui avez connu par votre propre expérience que le meilleur naturel n'est capable que de déréglements, et que l'esprit le plus sublime n'est capable que d'erreur sans la grâce de Jésus-Christ, obtenez-nous ce puissant secours du ciel, afin que nous puissions éviter le mal et faire des actions dignes de l'éternité ; que les égarements de votre jeunesse servent à nous faire comprendre les obligations que nous avons à Dieu de nous avoir mis à couvert des périls du monde, et en état de goûter les délices de la vertu. Il est vrai que vous n'avez renoncé que fort tard à la honteuse servitude du péché ; mais vous avez marché ensuite à pas de géant dans la carrière de la perfection vous étiez déjà âgé lorsque vous vous êtes dépouillé du vieil homme; mais, après vous être revêtu de nouveau dans le Baptême, il n'a plus rien paru en vous qui ressentit la corruption de vos premières années ; l'amour divin s'est fait un sanctuaire de votre

cœur, et vous n'avez jamais cessé d'embraser tout le monde de ce même feu. Les Païens ont appris de vous qu'il n'y avait qu'un Dieu; vous avez prouvé aux Ariens que le Verbe était égal et consubstantiel à son Père; la force de vos discours et le charme de votre douceur ont ramené les Donatistes à l'unité de l'Église après vous être laissé tromper par la piété apparente des Manichéens, vous avez été le destructeur de leur hérésie, vous avez humilié l'orgueil de l'homme pécheur, en faisant triompher la grâce de JésusChrist.

Faites donc, ô saint Docteur! que nous adorions le Père et le Fils en esprit et en vérité, que nous nous attachions inséparablement à la communion de l'Église catholique, et que nous fassions un si bon usage de la grâce, que nous obtenions la gloire qu'elle nous promet. Ainsi soit-il.

Prière pour le jour de sainte Ursule.

Il est vrai, Seigneur, que comme les Vierges sont un des plus beaux ornements de l'Église votre Épouse, vous lui promettez un rang distingué au festin de vos noces; mais vous nous assurez que vous ne reconnaissez pour Vierges que celles dont la foi est animée par la charité, et qui, bien loin de tirer vanité de l'intégrité de leur corps, ont soin de la relever par l'humilité du cœur. Il est vrai aussi que vous avez mis dans leurs mains des lampes allumées, en leur communiquant la foi et la charité dans le saint Baptême ;

mais vous savez, Seigneur, qu'elles sont ici-bas dans un continuel dauger de voir ces lampes éteintes accordez-leur donc la grâce de veiller sans cesse sur leur cœur, et de travailler à entretenir le feu de votre amour; que l'incertitude de l'heure de votre arrivée les porte à se tenir toujours sur leurs gardes et à se pourvoir par avance de tout ce qui leur est nécessaire pour être admises au céleste banquet. Puisque leur faiblesse et les occupations de cette vie ne leur permettent pas de penser à vous sans aucune interruption, ne permettez pas au moins qu'elles se mettent jamais au lit sans s'être mises auparavant dans l'état auquel elles voudraient être trouvées au moment de la mort; apprenez-leur qu'il n'est plus temps de travailler au salut quand il faut paraître devant vous, et que les mérites des Saints ne peuvent alors leur servir de rien, si elles n'ont imité leur sage conduite, en faisant provision de bonnes œuvres. Que le désespoir des Vierges folles, qui sont rejetées du festin de vos noces, pour ne s'être pas trouvées en état d'être avec vous, serve å leur faire éviter ce qui leur a attiré ce malheur; que la crainte de n'être pas reconnues de vous au terrible jour du jugement, les porte à ne désirer de plaire qu'à vous seul; qu'elles reconnaissent que la virginité est un de vos dons ; qu'elles vous rendent grâces de la leur avoir accordée, et qu'elles vous conjurent d'y joindre les vertus qui la rendent agréable à vos yeux. Entretenez et augmentez vous-même ce feu divin dans leur

cœur, de sorte que toute leur vie soit comme une lampe ardente et luisante, et qu'elles méritent d'être du nombre des Vierges sages que vous admettez à votre table pour les enivrer des délices éternelles. Ainsi soit-il.

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ABRÉGÉ DE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE.

«Pour être une bonne Chrétienne, il faut en remplir «<les devoirs: or, on ne les remplira jamais comme il «<convient, si on n'a soin de s'instruire de sa religion et «de la doctrine qu'elle enseigne. On s'en instruira à <«<fond, si on peut réussir à bien comprendre l'abrégé «qui est ci-après. Pour cet effet, il sera à propos de «<l'apprendre par cœur, ou du moins de le lire atten«tivement une fois chaque semaine.»>

DE DIEU.

DIEU est un esprit éternel, indépendant, immuable et infini, qui est présent partout, qui voit tout, qui a créé toutes choses, et qui les gouverne

toutes.

Il n'y a qu'un seul Dieu, et il ne peut y en avoir plusieurs.

Il y a trois personnes en Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Le Fils est engendré, de toute éternité, par le Père, et le Saint-Esprit procède, de toute éternité, du Père et du Fils.

Il n'y a point d'inégalité entre ces trois per

sonnes, et l'une ne dépend pas de l'autre. Elles sont égales en toutes choses, aussi anciennes, aussi puissantes. Ce ne sont pas trois Dieux, mais un seul Dieu. Elles sont consubstantielles, c'està-dire elles ont la même substance, la même nature, la même divinité, un même entendement, une même volonté, une même puissance, etc.

DE LA CRÉATION DU MONDE, DES ANGES,
ET DE LA CHUTE DE L'HOMME.

DIEU, qui n'a point eu de commencement, a fait commencer, quand il lui a plu, le temps et le monde.

Il a fait toutes choses de rien; il n'y a rien que Dieu n'ait fait, et qu'il ne conserve.

Il a créé les choses invisibles, c'est-à-dire, les Anges, qui sont de purs Esprits.

Ceux d'entre les Anges qui sont demeurés dans la grâce, dans laquelle Dieu les avait créés, sont bienheureux, jouissent de lui, le voient et le louent sans cesse dans le ciel. Il se sert de quelques-uns pour veiller sur les hommes, et chaque homme a un Ange Gardien qui l'accompagne partout, pour le préserver du mal et le porter à la vertu.

Il y a un grand nombre d'Anges qui sont tombés aussitôt après leur création. S'élévant par l'orgueil, ils déplurent à Dieu; et Dieu, les ayant condamnés à des tourments éternels, les précipita dans l'enfer. La haine qu'ils ont contre Dieu augmente l'envie qu'ils portent aux hommes: ils les

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