Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

autres, et j'ai témoigné pour certaines personnes de l'aversion et du mépris.

Je me suis impatientée; j'ai parlé et agi avec beaucoup de promptitude et de chaleur.

J'ai fait des rapports qui ont causé de grands préjudices à des familles. Il faut dire s'ils étaient vrais ou faux, et par quel motif on les faisait.

J'ai jugé témérairement de mon prochain; j'ai fait connaître ces jugements, et j'ai donné un mauvais tour à ses actions les plus innocentes.

J'ai parlé avec hauteur; j'ai eu des sentiments d'orgueil et d'estime de moi-même; je m'y suis entretenue, ce qui a été cause que j'ai méprisé les autres par mes paroles et par mes procédés.

Je me suis permis des reproches, des injures et des railleries piquantes contre le prochain; je l'ai querellé et calomnié.

J'ai volé ; j'ai excité les autres à le faire, et les ai soutenus.

Je n'ai point restitué ce que j'avais pris, ou j'ai différé à le faire.

J'ai gardé certaine chose que j'avais trouvée, sans m'informer à qui elle appartenait.

J'ai méprisé et dédaigné les pauvres, ou je ne les ai point assistés, tandis que je le pouvais.

J'ai menti; j'ai excité et autorisé les autres au mensonge; je l'ai fait pour me divertir, pour m'excuser, et quelquefois aussi par malice ou mauvaise habitude.

On se rend coupable du péché d'autrui en neuf manières:

1. EN commandant le mal. 2. En le conseillant. 3. En y excitant. 4. En y consentant. 5. En y coo: pérant ou le soutenant. 6. En le louant ou le flattant. 7. En y participant, comme au larcin. 8. En ne l'empêchant pas quand on y est obligé. 9. En le celant à ceux qui pourraient l'empêcher.

III. Les péchés qui ont rapport à nous-mêmes. Je me suis arrêtée volontairement à des pensées déshonnêtes; j'y ai pris plaisir.

J'ai désiré de voir ou de faire des choses déshonnêtes.

J'ai proféré des paroles déshonnêtes ou à double

sens.

J'ai pris plaisir à en entendre, et me suis permis des entretiens dangereux.

J'ai chanté des chansons peu décentes; je les ai apprises à d'autres; j'ai pris plaisir à les entendre chanter; j'ai porté les autres à me les apprendre ; j'en ai composé quelqu'une.

J'ai lu de mauvais livres, tels que comédies, romans, histoires de galanterie, etc.; je les ai prêtés à d'autres; j'ai sollicité les autres à me les prêter ; je les ai encore à ma disposition.

J'ai regardé quelque objet déshonnête, comme tableaux, gravures, statues, etc.; je les ai fait voir à d'autres; j'en ai tracé moi-même.

Je me suis permis des airs libres, ou des ma

nières indécentes à l'égard des autres; j'ai souffert qu'on s'en soit permis à mon égard.

Je me suis habillée immodestement; j'ai suivi des modes indécentes; je me suis parée de manière à inspirer des sentiments dangereux; je me suis mêlée dans des parties suspectes ou dangereuses, telles que spectacles, danses indécentes, mascarades et autres plaisirs défendus.

J'ai perdu beaucoup de temps à me parer ou à me divertir.

J'ai bu et mangé avec excès, ou par friandise, des choses nuisibles à ma santé.

Je n'ai point observé les jeûnes et abstinences de l'Église, et je me suis livrée à l'immortification dans les jours de pénitence.

SENTIMENTS DE PÉNITENCE

APRÈS L'EXAMEN.

APRÈS avoir fait une recherche exacte de toutes vos fautes, excitez autant que vous le pourrez dans votre cœur de véritables sentiments de contrition. Voici quelques réflexions qui vous aideront à concevoir une douleur sincère de vos péchés, dans la vue des perfections infinies de Dieu.

VOILA donc, ô bon Pasteur! ô le plus tendre des Pères! les offenses que j'ai commises contre le ciel et contre vous; j'avoue que je ne mérite plus d'être appelée votre enfant.

Ah! si vous tenez un compte exact des mes iniquités, comment pourrai-je soutenir votre pré

sence et la rigueur de votre justice

n'entrez pas en jugement avec votre servante, ô mon Dieu! mais faites miséricorde à une pécheresse qui vous fait l'aveu de ses crimes.

Souvenez-vous de vos bontés, Seigneur, et des miséricordes infinies dont vous m'avez prévenue dans tous les temps.

Oubliez les égarements de ma jeunesse; ne vous souvenez point de mes imprudences ni de mes erreurs criminelles; mais que vos miséricordes se hâtent de me prévenir, parce que je suis tombée dans une étrange misère.

Eh! qui peut, sans votre grâce, connaitre parfaitement ses fautes et ses faiblesses? Purifiezmoi, Seigneur, de mes péchés personnels, et pardonnez-moi ceux du prochain auxquels j'ai pu avoir quelque part.

Sauvez mon âme, ô mon Dieu! car sans vous elle périt.

Aidez-moi, ô vous qui êtes mon Sauveur! délivrez-moi pour l'amour de vous-même, et pardonnez-moi mes péchés, pour la gloire de votre saint Nom.

Ne me traitez pas comme le méritent mes offenses, et ne me châtiez pas selon mes iniquités.

J'ai examiné devant vous toutes mes voies; et voyant à quel point je me suis égarée, je prends devant vous la résolution de marcher désormais dans celle de vos divins préceptes.

Acte de Contrition.

C'EST vous-même, ô bonté infinie! bonté par essence! vous, mon premier principe et ma dernière fin! c'est vous que j'ai quitté, c'est à vous que j'ai préféré un léger plaisir, une satisfaction passagère, un bien périssable, une vanité ridicule, moi qui n'étais créée que pour vous aimer, et qui n'avais un cœur que pour m'attacher éternellement à vous.

O Dieu de vérité! vous avez promis de ne point rejeter un cœur contrit et humilié, et de pardonner au pécheur lorsqu'il gémirait de ses fautes. Je me prosterne aux pieds de votre miséricorde, dans le regret le plus sincère de chacun de mes péchés, de ceux même qui me sont inconnus: je les déteste et les ai en horreur, non dans la vue d'aucun intérêt personnel, ni des châtiments qu'ils ont mérités, mais à cause de l'injure qu'ils vous ont faite, ô Dieu Saint! de la haine que vous leur portez, et de l'amour que je vous dois.

J'y renonce de toute l'étendue de mon cœur, et je proteste devant vous, qu'aidé de votre grâce, je préférerais la mort au malheur d'y retomber; je renonce à toutes les passions, à toutes les habitudes, à toutes les occasions qui m'ont portée au péché, et je veux rompre avec elles pour jamais. Si j'ai donné quelque sujet de scandale, si j'ai fait tort à mon prochain, soit en sa personne, soit en son honneur, soit en ses biens, je suis résolue de le réparer, et veux me réconcilier avec mes ennemis, en déposant à

« ZurückWeiter »