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seule parole, obtint, par sa douleur et par son amour, le pardon de ses péchés.

Autre Acte de Contrition.

MON Père, j'ai péché contre le ciel et contre vous; je ne suis plus digne d'être appelée votre enfant. Je reconnais devant vous, et dans l'amertume de mon âme, la multitude et l'énormité de mes offenses. Ah! qui donnera à mes yeux des torrents de larmes pour les pleurer comme elles méritent de l'être? O bonté infinie! c'est pour votre amour que je déteste mes iniquités; c'est par les mérites infinis de Jésus-Christ mon Sauveur, que j'en sollicite et que j'en espère le pardon; c'est dans ses plaies adorables que je viens chercher le remède à celles que le péché a faites à mon âme. Seigneur, ayez pitié de moi selon votre grande miséricorde; voyez les sentiments de mon cœur; augmentez et confirmez en moi, par votre grâce, la résolution où je suis d'éviter le péché et les occasions prochaines d'y retomber.

Entretenez-vous dans les sentiments de componction et de douleur jusqu'au moment de la confession. Les sept Psaumes, appelés Psaumes de la Pénitence, sont de toutes les prières celles qui vous conviendront le mieux en ce moment.

Approchez-vous du confessionnal comme si vous eussiez approché du Calvaire, pour recevoir sur vous le sang de votre Sauveur, ou comme si vous parais siez en la présence de J.-C., s'il y exerçait visiblement la qualité de Juge, c'est-à-dire, avec humilité, douleur et confusion d'avoir péché, honorant en la

personne de votre confesseur le caractère sacré du sacerdoce de J.-C.

Après avoir fait le signe de la croix, demandez la bénédiction du confesseur, en disant:

Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché.
Dites ensuite:

Je me confesse à Dieu tout-puissant, etc., et à vous, mon père, de tous les péchés que j'ai commis depuis ma dernière confession, qui fut il y a....

La confession doit être : 1. Entière, sans rien celer. 2. Simple et naïve, sans rien excuser. 3. Humble et généreuse, sans s'épargner la honte attachée à l'explication des circonstances humiliantes qui accompagnent certains péchés, qui les rendent plus considérables, ou qui en changent l'espèce.

Commencez l'aveu de vos fautes par celles que vous avez le plus de répugnance à déclarer.

Dites le nombre de fois que vous êtes tombée en chaque péché ; et si vous ne vous en souvenez pas précisément, dites-le à peu près: expliquez-vous de même sur le temps qu'a duré votre péché.

Parlez clairement, distinctement et le plus succinctement que vous pourrez. Ne dites point les péchés des autres, si vous n'en êtes pas complice, ou s'ils n'augmentent pas les vôtres; du moins ne nommez jamais les personnes. Dites comme certain ce qui est certain, et comme douteux ce qui est douteux, ajoutant:

Je m'en accuse comme Dieu m'en connaît coupable.

Répondez simplement aux interrogations du con

fesseur, et terminez votre accusation de la manière suivante :

De tous ces péchés et autres dont je n'ai point connaissance, j'en demande très-humblement pardon à Dieu, et à vous, mon Père, pénitence et absolution.

Écoutez avec attention les avis du confesseur, pour vous y conformer, et soumettez-vous avec une humble docilité à la pénitence qu'il vous imposera.

En recevant l'absolution, excitez-vous aux plus profonds sentiments d'humilité, de contrition et de confiance en la bonté de Dieu, qui, par le ministère du Prêtre, vous absout de vos péchés.

Au sortir du confessionnal, allez au pied de l'autel où réside J.-C., le souverain Médiateur de votre paix avec son Père. Là, prosternée quelque temps en sa présence, rendez-lui les plus vives actions de grâces, et dites-lui avec David :

O mon âme! bénis le Seigneur, et que tout ce qui est en moi glorifie son saint noin. O mon âme ! bénis le Seigneur, et ne perds jamais le souvenir de ses bontés. C'est lui qui te pardonne tous tes péchés, qui guérit toutes tes langueurs ; c'est lui qui té garantit de la mort, et qui t'environne de miséricordes et de grâces; c'est lui qui remplit tous tes désirs, qui te comble de biens, et qui te rend, comme à l'aigle, ta première jeunesse. Le Seigneur ne nous a pas punis comme nos crimes le méritaient. Il a transporté nos iniquités aussi loin de nous que le levant l'est du couchant. Comme un père a de la tendresse pour ses en

fants, ainsi le Seigneur a compassion de ceux qui le craignent, parce qu'il connaît la fragilité de notre nature, et se souvient que nous ne sommes que poussière.

Tels sont les sentiments de mon cœur, ô mon Dieu! à la vue des miséricordes que vous exercez envers moi. Quelle bonté, Seigneur, de remplir une âme ingrate comme la mienne, des dons de votre grâce! Ah! de peur que les ennemis de mon salut ne me les enlèvent, mettez-y le sceau de votre protection puissante, et ajoutez à vos bienfaits celui de m'en faire sentir tout le prix.

Ainsi soit-il.

Accomplissez votre pénitence, sans la différer, en esprit d'humilité, d'obéissance et d'amour, et dans les dispositions d'une âme touchée d'un vrai regret de ses péchés, et d'un désir sincère d'en effacer les restes.

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ACTIONS DE GRACES

APRÈS LA CONFESSION.

Vous avez brisé mes chaînes en me pardonnant, ô mon Dieu! quelles actions de grâces et quelles louanges peuvent égaler vos miséricordes? Je voudrais en être aussi pénétrée que je le suis de la douleur sincère d'avoir offensé votre bonté suprême. O vous! qui m'inspirez ces sentiments, donnez-moi la grâce de ne m'occuper désormais

qu'à vous témoigner ma vive recconnaissance, sans cesser de pleurer mes ingratitudes criminelles.

Affermissez en moi votre ouvrage, Seigneur, achevez l'œuvre de ma conversion, soutenez-moi de votre bras puissant, afin que je ne cède désormais ni aux attaques de l'esprit de ténèbres, ni aux emportements de mes passions aveugles.

Faites que je fuie toutes les occasions du péché, que je répare tout le mal que j'ai commis ou fait commettre, que je sois fidèle à vos commandements, et que je persévère jusqu'au dernier soupir dans votre amour et dans votre service.

Agréez, mon Dieu, l'acomplissement de la pénitence qui m'a été imposée, et celles que j'y ajouterai, pour satisfaire plus sûrement à votre justice. C'est dans cette, intention que j'embrasse et accepte toutes les peines qui peuvent m'arriver par la disposition de votre providence; je désire les supporter avec soumission, avec patience et en esprit de pénitence. Eh! n'est-il pas bien juste que toute la nature s'accorde avec vous pour me punir d'avoir offensé son Créateur.

Tout ce que je puis faire ou souffrir n'approche pas de ce que je dois à votre justice, ô mon Dieu ! mais vous m'avez transmis tous les mérites de J.-C., votre divin Fils, et je vous les offre comme infiment capables d'effacer jusqu'aux moindres traces de mes iniquités. De moi-même je puis pécher; mais je ne puis de moi-même vous apaiser et vous satifaire. Je trouve en J.-C. tout ce qui man

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