Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ment et plus indissolublement que jamais. Venez donc, ô mon Dieu! mon unique amour, entrez dans mon cœur, prenez possession de mon âme; je me donne volontairement et tout entière à vous; faites que je meure à moi-même, et que je ne vive plus que pour vous; que je cesse d'être ce que je suis, pour devenir un même esprit et un même cœur avec vous, et m'attacher plus parfaitement à vous.

Esprit-Saint, divin amour, nœud sacré qui unissez le Père éternel avec son Fils adorable, qui avez uni la personne du Verbe avec son humanité sainte, descendez, je vous conjure, dans mon âme; purifiez-la, embrasez-la; et quand je posséderai mon Sauveur, unissez-la avec la sienne de la manière la plus intime. Soyez le lien sacré qui m'attache indissolublement à lui, dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.

Pour vous rappeler l'action sainte que vous devez faire, lisez quelque chose du IVe livre de l'Imitation de Jésus-Christ. Vous pouvez encore parcourir les litanies du Saint Nom de Jésus, avec cette pensée : Je vais recevoir le Fils du Dieu vivant; je vais recevoir la splendeur du Père, etc.

24444444444

444444

PRATIQUE

POUR LE JOUR DE LA SAINTE COMMUNION.

SANCTIFIEZ-VOUS aujourd'hui, et soyez préparée, parce que demain la Majesté divine doit opérer en votre faveur d'ineffables merveilles.

Disposez-vous, âme fidèle, à aller au devant de votre Dieu, parce que je viendrai, dit le Seigneur, et que j'habiterai au milieu de vous.

Efforcez-vous de vous procurer, non la viande qui périt, mais celle qui demeure pour la vie éternelle.

Le pain que je vous donnerai, c'est ma propre chair qui est offerte pour la vie du monde.

Venez à moi, vous tous qui êtes dans la peine et qui êtes chargés, et je vous soulagerai.

Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternelle

ment.

Dès votre réveil, imaginez-vous entendre ce qu'un Ange dit autrefois au Prophète Élie : Levez-vous et mangez; ou ces paroles de l'Évangile: Voici l'Epoux qui vient, allez par vos désirs au devant de lui; ou ces autres: Venez aux noces, tout est prêt.

En vous habillant, ne pensez qu'à parer votre âme de la robe nuptiale, et à mériter d'être admise au banquet des noces de l'Agneau. Renouvelez vos actes de contrition, pour vous dépouiller du vieil homme ; et ceux de foi, d'espérance et de charité, pour vous revêtir de nouveau.

Étant habillée, dites les prières du matin qui sont à la page 1. Vous pourrez ensuite faire la méditation suivante, pour vous disposer à communier dignement.

14 2 4 4 4 44

MÉDITATION

Avant la sainte Communion.

QUE je suis indigne de vous recevoir, ô mon Seigneur et mon Dieu! Qui suis-je, hélas! et qui êtes-vous ? Vous êtes le plus beau des enfants des hommes; vous êtes le Fils du Dieu vivant, égal en tout à votre Père; vous êtes infiniment bon, infiniment puissant, infiniment sage, infiniment saint, ou plutôt vous êtes la bonté, la puissance, la sagesse et la sainteté même. Et moi, je ne suis devant vous que cendre, poussière et néant. Que dis-je ? je suis moins encore, puisque je ne suis à vos yeux qu'une pécheresse et une ingrate qui ai abusé de vos bienfaits, et qui me suis révoltée contre votre Majesté suprême. Non, Seigneur, je ne mérite pas que vous me fassiez la grâce de m'honorer de votre visite.

Vous n'ignorez pas mes misères, et cependant vous m'invitez, avec une tendresse et un empressement extrêmes à vous recevoir; vous me le commandez, et vous me menacez de la mort si je m'éloigne de vous. Mon indignité me fait trembler; mais vos invitations pressantes me rassurent, Je sais qu'il faudrait avoir la pureté des Anges pour vous recevoir;. et si j'ose approcher de votre table sainte, c'est que je sais que vous êtes le Dieu des miséricordes, et que vous m'avez rachetée au prix de votre sang précieux. Humblement prosternée au pied de vos saints autels,

je vous sacrifie l'attachement à ma volonté propre; je vous sacrifie ces désirs empressés d'être estimée et d'être aimée des autres; je vous sacrifie cette humeur fière et intraitable; je vous sacrifie ce respect humain qui a été si souvent le mobile de mes actions; je vous sacrifie ces attachements sensibles et ces amitiés naturelles, qui ont trop occupé mon esprit et mon cœur, Je veux désormais ne plus penser qu'à vous, ne plus agir que pour vous, ne chercher qu'à vous plaire; je veux enfin que mon esprit, mon cœur et mon âme vous reconnaissent éternellement pour leur unique roi et pour leur souverain maître.

Appuyée sur la parole infaillible de votre divin Fils, ô mon Dieu! et pleine de confiance que vous ne me refuserez rien de tout ce que je vous demanderai en son nom, c'est par les mérites de ce Fils adorable que je vous demande aujourd'hui le bonheur d'être admise à la participation de son corps, de son sang, de son âme et de sa divinité. Le bienfait que je sollicite est infini, et rien en moi ne peut le mériter; mais c'est au nom de Jésus-Christ, et pour vous honorer par lui d'une manière digne de votre grandeur, que j'ose le demander et l'attendre. Quand je posséderai Jésus, je m'offrirai avec lui pour reconnaître votre souverain domaine, et vous remercier de tous les dons que j'ai reçus de votre main libérale; je vous présenterai son sang et ses mérites pour l'expiation de mes iniquités, et vous demanderai, par son entremise, tous les secours dont j'ai besoin

pour vous aimer et pour vous servir avec une ardeur et une fidélité nouvelles.

Esprit-Saint, qui avez formé le corps de mon Sauveur dans le chaste sein de Marie, et qui avez enrichi l'âme de cette Vierge incomparable de vos dons les plus excellents, daignez préparer la mienne à l'union ineffable que le Verbe incarné va contracter avec elle. Purifiez mes sens, éclairez mon esprit, embrasez mon cœur, et soyez le lien sacré qui m'unisse à lui pour jamais.

Que je serais heureuse, ó Vierge sainte! si je pouvais avoir quelqu'une des dispositions qui vous firent mériter le bonheur de concevoir le Sauveur du monde! Que je souhaiterais lui offrir dans mon âme une demeure digne du Dien des vertus! Ah! ce qui sans doute lui plairait en moi, ce seroit une ardente charité; et mon âme, hélas ! est toute tiède, toute languissante pour un Dieu qui m'aime jusqu'à l'excès; mon cœur est sans amour pour celui qui devient pour moi prodigue de lui-même. O vous! qui obtintes de votre divin Fils un miracle éclatant aux noces de Cana, soyez sensible à ma misère et au besoin que j'ai de votre secours; conjurez votre Fils de renouveler en ma faveur le prodige de sa toute-puissance; priez-le de changer ma tiédeur extrême en une ardente charité.

Anges du ciel, qui sans cesse adorez la majesté du Dieu trois fois saint, faites passer dans mon ame les sentiments de respect et d'admiration que vous inspirent les perfections infinies dụ Très

« ZurückWeiter »