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Haut. Le Dieu de l'univers va descendre dans la plus misérable des créatures... Heureux Séraphins, qui brûlez pour lui du plus pur amour, prenez au brasier qui vous enflamme un charbon ardent, et purifiez-en mes lèvres, qui doivent toucher celui que vous ne contemplez qu'avec un saint ravissement. Ah! que ne puis-je surtout être embrasée du feu divin dont vous êtes vous-mêmes consumés!

O mon Sauveur! ô mon adorable Maître! vous voyez que, peu digne par moi-même de vous recevoir, je désire de toute l'étendue de mon âme de mériter ce bonheur; indigente de mon propre fond, je sollicite de toutes parts les moyens de vous plaire. Que les richesses de votre grâce, ô Jésus! suppléent à mon indigence! Préparez vous-même votre demeure, et venez-en prendre possession. Venez, venez, Seigneur Jésus, et ne tardez pas; ma chair et mon âme languissent d'amour pour vous, ô le Dieu de mon cœur et mon partage pour jamais.

Que ne puis-je éprouver en ce moment le désir que vous eûtes de manger la Pâque avec vos disciples! Que ne puis-je, par un juste retour, être pénétrée de cette foi ardente qui les transportait vers leur bon maître dans cet heureux banquet.

Mon âme extrêmement altérée ne peut éteindre sa soif qu'en vous recevant, ô mon Dieu, qui êtes sa force et sa vie! Quand aurai-je ce bonheur? Quand vous possèderai-je ? Quand serez-vous mon bien, mon unique bien?

Qu'il m'est doux, Seigneur, de ne penser qu'à vous, de ne soupirer qu'après vos délices! Mon esprit et mon cœur tressaillent de joie dans l'espérance de les goûter bientôt dans leur source: le cerf altéré ne cherche pas les fontaines avec plus d'ardeur que mon âme vous souhaite, ô Dieu qui faites toute mon attente, et qui ferez dans peu d'instants toute ma félicité!

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PRIÈRE

Pour se disposer à la sainte Communion.

ADORABLE Jésus, Médiateur suprême, arbitre souverain de mon sort! voici le moment que vous avez choisi pour vous donner à moi dans le sacrement de votre amour. Moment fortuné! est-il pour votre créature un bien plus excellent que celui de vous être unie? Eh! que puis-je désirer au ciel et sur la terre, sinon vous qui devez être ici-bas et à jamais mon unique bonheur.

Mais, grand Dieu, vous savez ce que vous êtes et ce que je suis. Vous, Seigneur, vous donner à moi! vous, Dieu saint, entrer dans ce cœur infidèle, perfide, ingrat, souillé de tant de péchés, rempli de tant de misères !

Ah! mon Dieu, loin de vous supplier de m'honorer de votre auguste présence, ne devrais-je pas être saisie de frayeur et d'étonnement? ne devrais-je pas m'écrier dans le sentiment de votre

Apôtre Retirez-vous de moi, Seigneur, parce que je ne suis qu'une pécheresse?

Eh! qu'ai-je en moi, Seigneur, qui soit capable de vous y attirer? Qu'ai-je en moi qui ne doive au contraire vous en éloigner? Non, mon Dieu, non, je ne suis pas digne que vous entriez dans mon âme : car, hélas! Seigneur, mes iniquités sont sans cesse présentes à vos yeux; vous savez jusqu'où j'ai porté l'excès de la malice; vous n'ignorez pas le criminel abus que j'ai fait de vos dons, la cruelle indifférence que j'ai eue pour vous, et l'opiniâtreté avec laquelle j'ai osé vous résister: vous savez combien mes pensées et mes affections, mes paroles, et mes œuvres ont été contraires à votre sainte loi, combien enfin ma vie a été peu conforme aux devoirs que vous m'aviez prescrits. Vous me connaissez tout entière, Seigneur, et cependant vous venez à moi! ô prodige de charité! ô excès de miséricorde!

Hé! qui suis-je donc, ô Dieu! pour recevoir un si grand honneur? Et tandis que votre Église est justement étonnée que vous n'ayiez pas eu horreur de descendre dans le sein de la plus pure des Vierges, que dois-je penser du prodigieux abaissement où vous réduit votre amour pour moi ?

Célestes intelligences, qui connaissez toute la sainteté, toute la grandeur, toute la majesté de notre Maître! et qui n'ignorez pas la profondeur de mes misères, quelle doit être votre surprise de ce que cette majesté redoutable, ce Dieu saint ne

dédaigne pas de s'abaisser jusqu'à une créature aussi méprisable que je le suis?

Qui peut donc, Seigneur, vous avoir porté à m'honorer d'un privilége aussi sublime! Et quel autre motif que celui de votre amour a pu vous engager à me donner, dans la participation à votre auguste sacrement, le gage le plus précieux de mon salut, la source la plus abondante de tous les biens, et la consolation la plus douce et la plus solide dans mon exil?

Je le confesserai, ô mon Dieu! à la face du ciel et de la terre, et pour reconnaître autant qu'il est en moi l'excès de vos miséricordes : vous trouverez dans mon cœur un fond de corruption étrange, un éloignement déplorable pour le bien, un affreux penchant pour le mal, beaucoup de lâcheté et d'inconstance, une multitude de faiblesses et de misères; et loin d'en être rebuté, vous aurez compassion de ce cœur qui vous est toujours cher, et qui languit sous le poids de ses infirmités.

Venez, ô charitable médecin! venez, ô bon Jésus! mon Dieu et mon tout!

Eh! quoi de plus propre à m'attirer vers vous, que cette parole infiniment consolante que m'adressera votre Ministre? Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde. Non, mon âme, ne soyez point effrayée; celui que vous allez recevoir n'est point un juge inexorable, un implacable vengeur de vos infidélités; c'est l'Agneau immolé pour vous sur la croix et sur l'au

tel; c'est la victime qui efface vos iniquités; c'est votre médiateur puissant; c'est le Dieu de votre espérance et de votre salut. Quelque indigne que vous soyiez de le recevoir, lui-même se donne à Vous avec tendresse.

Source inépuisable de bonté, comment ai-je pu vous offenser? Ah! pardon, Seigneur; pardon! plus de péchés désormais, plus d'inconstance dans votre service. Venez à moi, afin que je sois toute à vous, que je vive de vous, et ne vive que pour vous, qui êtes le plus grand et le plus généreux des maîtres.

Ainsi soit-il.

Demandes avant la Communion.

1. SAINTS Patriarches et saints Prophètes, qui avez souhaité avec tant d'ardeur la venue du libérateur promis au monde, obtenez-moi des désirs semblables aux vôtres, et puissé-je m'écrier avec vous: Venez, Seigneur Jésus, venez, et ne tardez plus à combler mes vœux.

2. Illustres et glorieux Apôtres, prédicateurs de l'Évangile et parfaits imitateurs de JésusChrist, obtenez-moi de votre bon maître une foi vive, une espérance ferme, une charité ardente qui m'aident à participer dignement au corps et au sang adorables de mon Sauveur.

3. Armée triomphante des Martyrs, des Confesseurs et des Vierges, qui régnez dans le ciel avec Jésus-Christ, obtenez-moi la force de vaincre mes passions, d'imiter vos vertus, et de m'unir aux

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