Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

toutes celles que nous avons rencontrées, qui ne soit pas en tuf.

Elle mesure 1 mètre de hauteur, 0m 60 de largeur et 0m 10 d'épaisseur.

Sur la face, elle porte le nom d'un Carthaginois grossièrement gravé en grands caractères occupant ensemble une longueur de 0m 44. Voici ce nom :

[graphic][merged small]

La lettre du milieu, 4, A, atteint 0m 25 de hauteur.

E. Je joins à cet envoi un fragment de stèle votive à la déesse Tanit1.

Vous apprendrez sans doute avec plaisir que j'ai fait reproduire en dessin nos nombreuses marques puniques estampillées ou tracées à la pointe sèche ou peintes en couleur noire sur des amphores. Le travail a été long. La série compte plus de trois cents numéros.

1. Cet ex-voto paraîtra dans le Répertoire d'épigraphie sémitique.

LIVRES OFFERTS

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL offre, au nom de l'auteur, M. Nicolas A. Papadakis, les livraisons 1 à 6 du journal périodique Nouiz, qui contiennent, sous le titre περὶ τῶν εἰσηγησέων τοῦ Γαΐου, ses études sur les Institutes du célèbre jurisconsulte romain Gaius (La Canée, Crète, 1904, in-8°).

M. DIEULAFOY a la parole pour un hommage:

« J'ai l'honneur d'offrir à l'Académie, de la part de M. Choisy, L'Art de bâtir chez les Égyptiens, faisant suite à L'Art de bâtir chez les Romains et chez les Byzantins (Paris, 1994, in-8o).

«Comment les matériaux que fournit le sol étaient-ils extraits? Comment les carrières étaient-elles exploitées? Comment les briques et les pierres étaient-elles amenées au pied de l'édifice à construire ? Comment étaient-elles levées, placées et ravalées, suivant le cas? Tels sont les problèmes qu'il s'agissait de résoudre et dont la solution pour la plupart n'avait jamais été donnée. Pour s'aider, il n'existe pas de traités didactiques ni même de renseignements écrits; mais les constructions, pour qui sait les interroger et comprendre leur réponse, ont leur éloquence. C'est à ce travail très fructueux pour les archéologues comme pour les architectes que s'est livré M. Choisy et qui fait l'objet du présent volume.

<< Parmi les résultats établis par l'auteur, je me bornerai à citer les plus nouveaux et les plus intéressants.

« Je mentionnerai tout d'abord ces étranges murailles dont le profil en long des assises présente une succession d'ondes inégales, les unes concaves, les autres convexes, tandis que le profil en travers est ensellé et offre le maximum de convexité au point le plus creux des ondes plongeantes. M. Choisy a remarqué d'abord que, sur les collines où le sol est toujours à sec, on ne rencontre que des murs sans ondulations. Il a done pensé que les raisons qui firent adopter des constructions aussi compliquées tenaient à l'état d'humidité soit permanent soit accidentel du sol. Ces vues paraissent justes.

<«< Le long de murailles, dont le développement atteint quelquefois 500 mètres, on rencontre des pentes et des contre-pentes. Il faut des garanties de fixité qui soient indépendantes des inégalités du sol

rendu glissant et savonneux par l'humidité. La structure ondulée offre ces garanties. Les travées concaves se fixent dans le sol, le fait ne demande pas de démonstration; mais alors que des travées de liaison horizontales tendraient à rompre l'équilibre, les travées convexes exercent les pressions égales et opposées qui augmentent la stabilité à la manière des contreforts en arcs au moyen desquels les architectes du moyen âge combattaient les poussées des arcs doubleaux et des arcs diagonaux dans les voûtes d'arêtes ogivales.

« Après avoir terminé l'histoire entière des constructions en brique, y compris celle des berceaux et des coupoles, et retrouvé peut-être les exemples les plus anciens de ces voûtes construites sans l'aide de ceintre qu'il avait décrites dans ses ouvrages précédents, M. Choisy aborde l'étude des constructions de pierre qui furent toujours en Égypte des œuvres de pur apparat. Qu'il me suffise d'indiquer que le transport comme le levage s'effectuait au moyen de simples leviers, dont l'auteur a restitué les fonctions avec une grande sagacité, et d'un appareil très curieux désigné sous le nom d'ascenseur oscillant. Les échafaudages étaient remplacés par des remblais que l'on enlevait à mesure que les travaux de ravalement étaient terminés. Ces remblais ne constituaient pas des rampes d'accès, mais ils étaient construits en escalier dont les matériaux attachés sur le chariot oscillant franchissaient successivement les marches. Trois ouvriers expérimentés, d'après les calculs de l'auteur, suffisaient à manœuvrer une presse de 1.500 kilos et s'élevaient de 0m 12 à chaque opération. Quant aux colosses, quant aux obélisques dont la masse nous surprend encore, la manœuvre en était si simple et si sûre qu'un enfant eût pu la conduire. Les leviers et les remblais n'eussent pas suffi en ce cas. On s'aidait, l'auteur l'a démontré, de sacs en toile remplis de sable qui formaient une assiette provisoire sur laquelle reposait le bloc et qui permettaient, quand il avait été mis dans sa situation définitive, de retirer le traîneau utilisé pour le transport et le levage.

«L'ouvrage dont je viens de donner l'analyse est une véritable révélation. M. Choisy ne se contente pas de dévoiler les secrets des chantiers, il complète nos connaissances sur l'art égyptien en rattachant les formes aux méthodes et nous apprend tout un côté de l'histoire économique et sociale d'un peuple qui fut l'un des grands éducateurs de l'humanité. »>

M. Barbier de MEYNARD présente à l'Académie, au nom de l'auteur, l'ouvrage suivant :

Tarikhi-gozide, chronique musulmane, publiée et traduite pour la

première fois par J. Gantin, chargé de cours de persan à l'École des Langues Orientales, tome Ier (Paris, 1903, in-4o, 623 p.).

L'auteur de cette chronique, Hamd Allah Mustôfi, est un savant persan du xive siècle de notre ère, dont le nom et les œuvres jouissent en Perse d'une assez grande notoriété. Il la doit surtout à un Traité de géographie dont il est l'auteur et où la description de son pays natal fournit une foule de données intéressantes. L'autre ouvrage, la présente chronique, qui a préservé de l'oubli le nom de Hamd Allah, est une de ces compilations historiques qui, selon les exigences de l'érudition musulmane au moyen âge, commencent à la création du monde et vont jusqu'aux temps contemporains de l'auteur. La valeur de ce document est inégale : la première partie est un compendium assez décharné des grands ouvrages d'Ibn-el-Athîr et de Mirkhônd : le travail personnel, original, ne commence qu'avec la section consacrée aux dynasties mogoles et turques.

Elle formera le deuxième volume de la traduction française : le premier volume, celui que je présente aujourd'hui à l'Académie, est un résumé des dynasties arabes et persanes qui ont régné sur le monde musulman avant l'invasion de Djenguiz-Khân.

Le texte persan est traduit avec fidélité et accompagné de tous les éclaircissements nécessaires pour compléter le récit parfois trop concis de l'auteur persan. En résumé, le travail de M. Gantin, qui est son œuvre de début, enrichit l'histoire du monde oriental au moyen âge d'un document inédit utile à consulter et mérite d'être accueilli favorablement. ·

M. COLLIGNON fait hommage à l'Académie, en son nom, d'un fascicule intitulé Catalogue des vases peints du Musée national d'Athènes, par Maxime COLLIGNON et Louis Couve. Planches (Paris, 1904, in-4°, 22 p., 52 planches; photogravures de Jules Devillard).

« Cet album de planches complète la publication du Catalogue des vases peints de la Bibliothèque nationale d'Athènes qui a paru en 1902. Je me suis surtout proposé de donner pour chacune des séries du catalogue des types bien caractérisés, représentatifs de la série. Ces planches sont donc un complément du catalogue plutôt qu'un recueil de peintures de vases publiées dans leur développement complet. Les séries primitives et archaïques sont celles pour lesquelles on a choisi les types les plus nombreux, car c'est à elles que le Musée d'Athènes doit sa principale valeur et son originalité. Comme il semblait nécessaire que cet album de planches pût être utilisé sans qu'il fût nécessaire de recourir au volume du Catalogue, j'ai résumé, dans un texte descriptif très court, les indications essentielles, et repro

duit la bibliographie pour les vases qui avaient déjà fait l'objet d'une publication. Je tiens à remercier notre confrère M. Homolle du concours qu'il a bien voulu me prêter. Je dois beaucoup aussi à l'obligeance de M. Mendel, ancien membre de l'École française d'Athènes, qui a surveillé l'exécution des clichés photographiques au Musée national. Les photogravures sont dues à M. Jules Devillard, qui s'est fait une spécialité de ce genre de travail pour des publications archéologiques de même nature. »

M. HÉRON DE VILLEFOSSE offre à l'Académie, au nom de l'auteur, M. Joseph Berthelé, archiviste départemental de l'Hérault, un volume intitulé: Enquêtes campanaires. Notes, études et documents sur les cloches et les fondeurs de cloches du VIIIe au XXe siècle (Montpellier, 1903, 788 p., in-8o).

« Il y a bien des années que M. Berthelé a commencé ses premières recherches sur les cloches, leur histoire, leur fabrication, qu'il a montré l'intérêt des inscriptions campanaires, qu'il a su attirer l'attention sur les modestes fondeurs ambulants dont les œuvres ont peuplé nos clochers et nos beffrois. Au milieu de ses travaux professionnels, la campanographie a été pour lui un travail de délassement, une occupation constante des moments de repos. La plupart des notes que renferme ce gros volume ont été recueillies au jour le jour, à droite et à gauche, pendant les vacances. On y trouvera des observations et des remarques récentes, d'autres déjà vieilles, remontant à quinze ou vingt ans. On ne peut pas dire de ce livre qu'il constitue un corps très bien équilibré, ni que le plan en a été régulièrement conçu; c'est avant tout une réunion d'articles et de documents se rapportant au même sujet. On y trouve de très nombreux et utiles renseignements sur l'iconographie et l'épigraphie campanaires, sur les vertus des sonneries, sur l'ornementation des cloches, sur les procédés employés pour la coulée, etc. Les recherches y sont facilitées par des tables analytiques soigneusement établies, comprenant un index excellent des noms de fondeurs et un index général des noms de personnes, de lieux et de matières, très développé.

[ocr errors]
« ZurückWeiter »