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1° L'Annonciation. Comme au cimetière de Priscille, Marie HaPia uapia est assise, la tête nimbée et couverte d'un voile, le corps vêtu du pallium rouge. Dans ses mains, elle tient une broderie dont les extrémités tombent dans des corbeilles placées à droite et à gauche du siège; devant elle, l'ange Gabriel oaгioc гaвPIHA portant une croix lui annonce son divin message.

єлісавет

2o La Visitation. Devant un édicule à droite duquel se tient debout Joseph сHO, Élisabeth GAICABEт qui Cн, vient de sortir de sa maison tient Marie étroitement enlacée. 3o Cette phase de la vie de la Vierge apparaît, je crois, pour la première fois dans les représentations iconographiques chrétiennes. Marie est montée sur un cheval blanc, que conduit par la bride l'ange Gabriel. Cette scène, qui représente le Départ de Marie de chez Élisabeth, est assurée par la quatrième épisode qui est :

4o La Nativité. Ce sujet offre cette particularité, comme les autres représentations que nous ont données les monuments chrétiens, c'est que l'Enfant n'est pas figuré. Devant la Vierge couchée sur un lit se tient debout « la sage-femme Salomé » CHAOue tuecio, étendant les mains vers Marie pour recevoir l'Enfant. Le sujet tiré d'un Apocryphe est étrange en lui-même, puisqu'il est incomplet. On s'attendrait donc à trouver un cinquième épisode qui nous montrerait l'Enfant. Mais le début de la paroi Est, où devrait se trouver cette scène, nous fait voir deux cavaliers dont l'un est Jean accompagné de ses fils, Naphrḥo Haqр20 et Paul. Il faut donc supposer que la scène a été intentionnellement abandonnée au quatrième épisode, ou bien que, la décoration de la paroi étant commencée, l'artiste qui travaillait à la Vie de la Vierge s'est trouvé dans la nécessité d'arrêter son sujet à ce point (fig. 4).

Un tableau assez fréquemment reproduit dans les chapelles (7, 35, etc.) nous montre une série de personnages dont trois occupant le centre sont assis sur un siège com

1904.

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pas

mun, les autres se tenant debout de chaque côté. Jusqu'à ce jour je n'avais pu identifier la scène figurée, soit par suite de cassures dans la fresque, soit que les noms n'aient été écrits. Au-dessus de la vie de la Vierge et remplissant le tympan de notre chapelle 51, une nouvelle représentation de ce sujet nous est fourni et vient donner une solution définitive à ce petit problème par la révélation des noms qui nous manquaient ailleurs. Les trois personnages assis sont au centre, saint Apa Apollo oarioc ana AПOAAC, le fondateur et le premier père du couvent; à gauche, Saint Apa Anoup oarioC ANA AHorn; à droite, Saint Apa Phib oarioc aпAÇIB; tous trois sont fréолгчос аплфів; quemment mentionnés dans l'invocation des inscriptions et graffiti de dévotion que l'on trouve à Baouît ou aux environs de ce village. Deux anges qui ne sont désignés que par le mot arrexoc se tiennent derrière Apollo. Les personnages debout du côté gauche sont l'Apa Isaac ANA///////GICAK et l'Apa Cyriaque ana repiakwc; à droite l'Apa Amèi, père du lieu nan[ajzauo nwtuntoonoc, le frère Pedjosch nacom neowy; enfin un troisième moine, dont le nom était effacé, terminait le tableau. Ainsi, cette fresque offre un certain intérêt puisqu'elle nous fait connaître les principaux cenobites qui ont le plus honoré ce monastère.

Tels sont, dans leur ensemble, les résultats acquis pendant mes deux dernières campagnes à Baouît. J'ai le ferme espoir que la saison prochaine sera aussi fructueuse que les précédentes et que par les nouveaux documents que les fouilles mettront au jour, nous élargirons nos connaissances dans le domaine de l'archéologie chrétienne et nous aiderons, en même temps, à mieux connaître le développement du christianisme en Egypte.

LIVRES OFFERTS

M. LAIR offre à l'Académie, de la part de M. Johannes Steenstrup, une Histoire du Danemark : Danmarks Riges Historie. Oldtiden og den aeldre Middelalder (Copenhague, in-8°, fig.).

M. HOMOLLE dépose sur le bureau de l'Académie le 2e fascicule du premier volume d'un nouveau bulletin hellénique trimestriel, Néos Eλλvouvrov, publié par M. Sp. Lambros (Athènes, 1904, in-8°).

M. S. REINACH a la parole pour un hommage :

« J'ai l'honneur d'offrir à l'Académie, de la part de M. Raoul Warocqué, membre de la Chambre des Représentants de Belgique, le second fascicule du Catalogue illustré de sa collection d'antiques (nos 101-240; Mariemont, 1904, in-4°, pl. et fig.). On y trouve figurées, avec de savantes notices, des œuvres de sculpture fort importantes, entre autres la grande statue d'éphèbe casqué, copie d'un original du ve siècle, qui avait passé de la villa Ludovisi dans la collection de feu Somzée. Une tête barbue d'Hermès, découverte à Athènes en 1902 (no 142), est une réplique de celle qui a été récemment exhumée à Pergame et qui, d'après l'inscription, reproduit le célèbre Epuñs Пponúλatos d'Alcamène. Vu la provenance et l'excellence du travail, on est en droit de se demander si l'Hermès de la collection Warocqué ne serait pas l'original. Il est fort à désirer que l'étude d'une sculpture aussi remarquable soit facilitée par l'exécution de moulages; elle mérite d'être signalée avec insistance à l'attention des historiens de l'art antique. »

M. S. REINACII a la parole pour un autre hommage:

((

Si j'ai l'honneur d'offrir aujourd'hui à l'Académie le tome XI des Monuments et Mémoires Piot, c'est à la libéralité de mes confrères que je le dois. Ils ont bien voulu que ce beau volume, accompagné de 41 planches en héliogravure, fût occupé entièrement par mon mémoire sur le manuscrit des Grandes Chroniques que j'ai eu la bonne fortune de découvrir à Saint-Pétersbourg. Toutes les miniatures de cet admirable manuscrit ont été reproduites par M. Dujardin avec une

perfection que l'Académie appréciera; mon rôle s'est borné à les interpréter de mon mieux et à tenter de leur assigner une place dans l'histoire de l'art franco-flamand au xve siècle. L'Académie me permettra de joindre, à l'hommage que je lui fais de mon travail, l'expression de ma vive gratitude pour les encouragements qu'elle lui a donnés. >>

SÉANCE DU 7 OCTOBRE

M. COLLIGNON, vice-président, annonce en ces termes la mort de M. le marquis de Nadaillac, correspondant de l'Académie : «Notre correspondant, M. le marquis de Nadaillac, vient de mourir. Pendant de longues années, il a représenté parmi nous les études préhistoriques et ethnographiques, y compris l'américanisme, dont le marquis de Nadaillac s'était constitué le vulgarisateur et qui doivent beaucoup à son talent littéraire, à ses rares facultés d'assimilation et d'exposition. Ses principaux ouvrages, sur les civilisations primitives et sur l'Amérique précolombienne, ont été traduits en anglais et en allemand et ont eu de si nombreux lecteurs que les éditions françaises sont depuis longtemps épuisées. M. de Nadaillac n'était pas seulement un érudit et un vulgarisateur de grand talent; c'était un homme excellent, du commerce le plus sûr, et qui sera universellement regretté. »

M. Barbier de MEYNARD donne lecture du rapport suivant : « La Commission de la fondation Benoît Garnier propose à l'Académie d'accorder une somme de 2.000 francs prélevée sur les arrérages de la fondation, à M. Foureau, explorateur dans l'Afrique centrale, pour contribuer à l'achèvement de sa publication intitulée: Documents scientifiques de la Mission saharienne. »

La proposition de la Commission est adoptée.

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