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date de la création de la consularité par Constantin, ainsi que cela résulte d'une communication antérieure. M. Mispoulet montre qu'il y a une corrélation évidente entre ces deux innovations qui font partie d'un plan général de réformes conçu et exécuté par Constantin au début de son règne.

LIVRES OFFERTS

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL dépose sur le bureau le troisième fascicule des Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres pour l'année 1904, in-8°.

Il offre, en outre, à l'Académie, au nom de l'auteur, M. Ernest Chantre, un volume intitulé: Recherches anthropologiques en Égypte (Lyon, 1904, in-4°).

M. H. Omont dépose sur le bureau, au nom de M. Liabastres, conservateur de la bibliothèque de Carpentras, une brochure intitulée Découverte à Carpentras de pièces manuscrites du XIVe siècle provenant de l'archevêché d'Embrun (Aix, 1904, in-8°; extr. des Annales de la Société d'études provençales). Toutes ces pièces, épaves sans doute des bureaux de la chancellerie pontificale, ont été découvertes par M. Liabastres dans les plats détachés d'une vieille reliure. On y remarquera des lettres de Jean d'Aragon à Clément VII, de Marguerite de Bourgogne au cardinal d'Embrun Pierre Ameilh, de Bureau de la Rivière au pape, etc.

M. OмONт dépose en outre, sur le bureau, en son nom: 1o une notice sur un Manuscrit des œuvres de saint Denys l'Aréopagite envoyé de Constantinople à Louis le Débonnaire en 827 (Paris, 1904, in-8°; extr. de la Revue des études grecques, mai-juin 1904); 2o une Notice sur le manuscrit grec 2832 de la Bibliothèque nationale (Paris, 1904, in-8°; extr. de la Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes).

M. CAGNAT présente de la part de M. Monceaux le troisième fascicule de son Enquête sur l'épigraphie chrétienne de l'Afrique (Paris, 1904, in-8°; extr. de la Revue archéologique).

M. CAGNAT dépose en outre, sur le bureau de l'Académie, de la part de M. R. Oehler, une brochure intitulée: Die Hafen von Karthago (Berlin, 1904, gr. in-8; extr. de l'Archaelogischer Anzeiger).

SÉANCE DU 21 OCTOBRE

M. CLERMONT-GANNEAU met sous les yeux de l'Académie l'estampage d'une magnifique inscription néo-punique trouvée par M. de Mathuisieulx au cours de sa dernière exploration en Tripolitaine. Elle se compose de trois longues lignes gravées en caractères monumentaux sur un grand linteau, aujourd'hui rompu en deux morceaux. Ce texte est peut-être le plus beau spécimen découvert jusqu'ici de l'écriture néo-punique. Il résulte du premier examen qu'en a fait M. Clermont-Ganneau, que c'est la consécration au dieu Ammon d'une statue et d'un sanctuaire avec ses dépendances.

En dehors de sa valeur paléographique, ce document' présente un intérêt historique hors ligne. En effet, la dédicace est datée formellement de l'année de Lucius Aelius Lamia, proconsul de la province romaine d'Afrique sous Auguste, vers l'an 15-16 de notre ère. Les noms, titres et qualités de ce personnage célèbre à tous égards y sont donnés en toutes lettres et avec la plus grande précision:

ת
ת

בשת רב נאחן רב מחנת בשד לובים לוקי עילי לעמיע

en l'année du chef..., chef de camp au pays des Libyens, Louqi Aili La'mi'a.

1. Il confirme définitivement la valeur du samech attribuée par M. Clermont-Ganneau au caractère néopunique qu'on considérait à tort jusque-là comme un çadé.

On remarquera la façon dont l'inscription insiste sur les pouvoirs militaires du proconsul. Cela est tout à fait d'accord avec les témoignages de l'antiquité classique. Nous savons, en effet, que jusqu'en l'an 23 J.-C., sous le règne de Tibère, le proconsul provinciæ Africæ, contrairement à la règle générale, joignaït au pouvoir civil le commandement en chef des troupes d'occupation.

M. Clermont-Ganneau se propose de poursuivre l'étude de cette inscription qui, sur d'autres points, offre encore certaines obscurités dues à des mutilations de la pierre. Mais il a cru devoir dès maintenant signaler à l'Académie, qui s'était intéressée d'une façon efficace à la mission confiée à M. de Mathuisieulx, une trouvaille qui, à elle seule, suffit à montrer avec quel succès il s'en est acquitté.

M. HERON DE VILLEFOSSE Communique à l'Académie, au nom du P. Delattre, quatre inscriptions récemment découvertes et estampées par l'abbé Crespel, curé du Khanguet, point où était située la ville antique de Neferis. Le plus intéressant de ces textes a été gravé en l'honneur d'Adonis sous le règne simultané de Septime Sévère et de Caracalla (198 à 211); il prouve l'existence en ce lieu, au commencement du me siècle, d'un sanctuaire d'Adonis. Les monuments relatifs au culte d'Adonis sont rares en Afrique. Cependant Guérin avait déjà relevé près d'Utique la mention d'un prêtre d'Adonis, sacerdos Adonis, portant le nom de Muthumbal, fils de Balitho (Corp. inser. latin., VIII, 1211).

I

Inscription trouvée dans les ruines d'un monument considérable, temple ou thermes, à Oued-Kitan (Khanguet), à environ 2 kilomètres de Neferis. Elle est gravée sur une dalle, haute et large de 0 35 autant qu'on en peut juger par l'estampage.

1. Elle paraîtra dans la prochaine livraison du Recueil d'archéologie orientale.

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Haut. des lettres à la première ligne, 0m 04; aux autres lignes, 003. Presque tous les A ne sont pas barrés.

II

A Ben-Aïech, à environ 2 kilomètres et demi de l'antique. Neferis; pierre très épaisse, haute de 0m 53 et longue d'environ 0m 80:

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Lettres à trait large et plat, hautes à la première ligne de 0m 145; aux deux autres, de 0m 085.

A la première ligne, la lettre O plus petite pénètre dans le C comme le disque lunaire embrassé par le croissant sur les stèles puniques; puis A et N sont liés. A la deuxième ligne, on ne voit pas de trace d'I dans omnique.

Cette inscription, ainsi que les suivantes, se trouve actuellement chez M. Maréchal, propriétaire.

III

Même provenance.

Sur une portion de cippe, conservant à son sommet une ligne d'oves sculptée. Haut. 0 28; larg. 0 35.

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Haut. des lettres, 0m 04. La première lettre de la cinquième ligne, d'après l'amorce qui en reste, paraît être un S.

IV

Même provenance. Débris d'épitaphe :

//////////NIS XXIV HSE

Hauteur des lettres, 0" 06.

M. DE LASTEYRIE donne lecture d'un mémoire sur le symbolisme de la déviation de l'axe dans les églises.

M. S. REINACH présente, à la suite de cette lecture, quelques observations auxquelles répond M. de Lasteyrie.

M. E. BABELON donne lecture d'un mémoire de M. Georges Radet, doyen de la Faculté de lettres de l'Université de Bordeaux, intitulé: L'Artémision de Sardes. L'auteur de ce travail s'efforce de démontrer que Sardes possédait un Artémision presque aussi populaire que celui d'Ephèse; que l'Artémis qu'on y adorait était une Anaïtis persique et, enfin, que ce fut dans ce sanctuaire qu'eut lieu la réconciliation de Cyrus le Jeune et du satrape Orontas.

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