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celui de 278 dont il a été question plus haut

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qui n'est pas

notre Julianus - et un autre dont on ne connaît que le surnom et qui géra le consulat en 232'. Il faut bien que ce Lupus à gentilice inconnu soit celui qui figure sur l'inscription de Rome et sur celle d'Aïn-Fourna. La découverte de M. Merlin enrichit donc les Fastes consulaires d'un nom nouveau.

M. CHAVANNES Communique à l'Académie la lecture qu'il doit faire dans la séance publique annuelle du 18 novembre et qui a pour sujet Les prix de vertu en Chine.

LIVRES OFFERTS

M. WEIL présente à l'Académie les fascicules II et III du Recueil des inscriptions juridiques grecques, texte, traduction, commentaire par MM. R. DARESTE, membre de l'Institut et conseiller honoraire à la Cour de Cassation, B. Haussoullier, directeur d'études à l'École des Hautes-Études, et Th. Reinach, docteur en droit et ès-lettres (Paris, 1904, in-8°): « Je suis chargé de faire hommage, au nom des auteurs, d'un nouveau fascicule du Recueil des inscriptions juridiques grecques par MM. Dareste, Haussoullier et Théodore Reinach. Il est superflu de faire l'éloge d'un recueil dont la réputation est bien établie depuis longtemps. Le présent fascicule contient plusieurs articles intéressants; je me bornerai à signaler les suivants. On a un très grand nombre d'actes d'affranchissement qui ont été publiés, mais sont épars dans plusieurs revues et autres publications; ici on les trouvera classés dans un ordre méthodique. Deux documents jettent un nouveau jour sur les vieilles phratries encore imparfaitement connues; l'un, qui concerne la phratrie delphique des Labyades, avait déjà été expliqué par notre éminent confrère M. Homolle; l'autre, relatif à la phratrie athénienne des Démotionides, est nouveau. Mentionnons encore l'explication d'une vieille inscription crétoise, un article sur des règlements commerciaux, etc. »

1. Les monuments ne donnent pour cette année que : Lupo et Marimo.

<< Ce nouveau volume, fruit d'une collaboration féconde, ne fait pas aux trois collaborateurs moins d'honneur que les volumes précédents. >>

M. CAGNAT dépose sur le bureau de l'Académie un volume de mélanges intitulé: La Tunisie au début du XXe siècle (Paris, 1904, in-8°).

M. Boissier offre à l'Académie un travail de M. Camille Jullian, correspondant de l'Institut, intitulé: Recherches sur la religion gauloise (Bordeaux, 1903, in-8°; fasc. VI de la Bibliothèque des Universités du Midi). Ce sujet a été traité dans une foule de dissertations savantes à propos des monuments et des inscriptions découvertes dans la Gaule. M. Jullian a voulu faire une œuvre d'ensemble. Il ne nous donne que l'essentiel, sans entrer dans le détail des controverses ou se perdre dans les hypothèses. En cent pages, il nous fait connaître ce qui paraît à peu près certain dans les croyances des Gaulois. Il étudie succinctement leur mythologie, les divers modes de divination qu'ils employaient, leur culte, l'organisation des sacerdoces, ce qu'on peut savoir ou deviner de leur cosmogonie. C'est une base solide, sur laquelle, à mesure qu'on fera des découvertes nouvelles, on pourra bâtir un édifice plus complet.

Le travail de M. Lafaye sur Les Métamorphoses d'Ovide (Paris, 1904, in-8°; fasc. XIX de la Bibliothèque de la Faculté des lettres), que M. BOISSIER présente ensuite à l'Académie, a été couronné par elle dans un de ses concours. C'est un ouvrage très complet où M. Lafaye étudie les modèles grecs qui ont servi à Ovide pour composer son poème et la manière dont il en a profité. Le grand intérêt du travail est de retrouver la personnalité d'Ovide et son originalité dans ses imitations. M. Lafaye fait ressortir sa richesse d'invention, la manière dont il va chercher partout les sujets de ses récits et dont il les adapte à l'ordonnance de son poème, ce qu'il y mêle de lui-même, des goûts de son temps, des idées philosophiques qui plaisaient à ses contemporains; et, de cette manière, il nous en fait comprendre le prodigieux succès.

SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE

DU VENDREDI 18 NOVEMBRE 1904

PRÉSIDÉE PAR

M. LOUIS HAVET

DISCOURS DU PRÉSIDENT

MESSIEURS,

L'Académie des inscriptions vient de faire une de ces pertes qui marquent une date. Depuis près de trente-deux ans, elle avait pour secrétaire perpétuel un vieillard d'une rare verdeur physique et morale, qui a trouvé tout simple de gagner à soixante-six ans une médaille de sauvetage, qui a dépensé sa longue vie dans une activité toujours calme et toujours égale, qui, il y a quelques mois, à l'instar du vieux Caton, mort jeune en comparaison de lui—, entretenait encore le Sénat des affaires publiques, et qui, une quinzaine d'heures avant sa fin, déjà en proie au mal qui allait l'emporter, donnait le bon à tirer du travail qui sera lu devant

vous.

Nul n'a moins cherché la notoriété que M. Henri Wallon, et pourtant il sera connu de l'histoire. En 1875, l'Assemblée Nationale votait l'amendement qui a gardé son nom, et qui, du régime précaire de la République française, a fait

un régime normal. Plus d'un quart de siècle avant, il avait collaboré avec Schoelcher à effacer une honte de la France. L'esclavage semble loin de nous par le nombre des années, loin par l'importance des événements intermédiaires. En réalité, il est tout proche, puisque le loyal Français qui vient de mourir l'a connu en vigueur, a contribué à le détruire, et l'a vu disparaître non avec les cris de triomphe d'un jouvenceau, mais avec le contentement sévère d'un homme déjà mûr. Nombre d'êtres humains peuvent se rappeler encore le temps où la loi les livrait à la brutalité et à l'outrage. Ces vivants doivent quelque chose à Henri Wallon; s'ils l'ignorent, nous devons le savoir pour eux.

Dans l'action, M. Wallon a eu cette originalité de combiner deux éléments souvent séparés l'un de l'autre, l'esprit chrétien et l'esprit de 1789; ce catholique pratiquant n'a été un homme public que sous la seconde République et sous la troisième. De cette dualité d'inspiration sont venues, pour parler le langage des partis, ses «< contradictions politiques »; cela veut dire l'indépendance de sa conscience à l'égard des pressions amies. Son catholicisme profond, libéral, plein de droiture, qui ne le gênait pas (je puis témoigner là-dessus) pour rester cordialement fidèle à toutes ses affections de jeunesse, a fait aussi le caractère particulier de son œuvre écrite. Elle comprend, comme celle d'un laïc du xvir siècle, des livres de sujet purement religieux, et même dans les autres, par exemple dans la célèbre Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, elle reste pénétrée de préoccupations chrétiennes; M. Wallon, effet, était convaincu, avec la sincérité simple qui était le caractère de toutes ses autres convictions, que le christianisme est pour beaucoup dans la disparition de l'esclavage antique.

en

Cette Histoire de l'esclavage a pour nous un intérêt spécial, car c'est elle qui fit entrer son auteur dans cette Compagnie dès l'âge de trente-huit ans. C'était en 1850; on ne s'éton

Statue de marbre, en deux fragments, d'un homme barbu; il ne reste qu'un coin du visage, à droite. Le torse est nu; les jambes sont enfermées dans un pantalon collant, et un grand serpent s'enroule autour du personnage.

Il existe plusieurs fragments épars d'une autre statue analogue. Statue en marbre d'homme debout, nu, ayant sur la poitrine une tête de lion. On n'a retrouvé malheureusement ni la tête ni les bras. Un serpent est enroulé autour du corps depuis les pieds. Le style est médiocre.

Tête d'homme barbu, provenant sans doute d'une statue analogue.

Tête de lion.

Statue en marbre de Vénus, ayant à côté d'elle un dauphin chevauché par un Amour. La tête a été séparée du cou, mais elle a été retrouvée. Le style est mauvais.

Une jambe avec le pied orné de talonnières.

« Ces trouvailles auraient suffi à montrer que sur l'emplacement de la Plaza se trouvait dans l'antiquité un Mithraeum; voici les textes épigraphiques qui ne laissent aucun doute : 1o Petit cippe en forme d'autel :

DEO

INVICTO

PRO SALVTE

CM // VIL

2o Cippe un peu plus large, brisé à droite, à surface usée:

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