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M. COLLIGNON présente quelques observations au sujet de cette communication.

M. CLERMONT-GANNEAU transmet, au nom de M. le marquis de VOGËÉ, un mémoire de M. Euting, correspondant de l'Académie, sur une inscription hébraïque relative à la synagogue de Tâdif:

« Le baron Max de Oppenheim a découvert, le 28 octobre 1899, à Tâdif, sur le mur extérieur du côté est de la synagogue, une inscription hébraïque que je publie ci-dessous d'après l'empreinte. La composition du texte est remarquable par le mélange d'expressions arabes et hébraïques qui s'y trouvent.

TRADUCTION:

Ligne re« Était présent en ce haut lieu... béni.....

Ligne 2o celui qui attend le pardon du Seigneur, ‘Obadjah fils de Moscheh.... fils d'Abraham al Rahbî, qui repose dans l'Eden, en l'an 1700

Ligne 3o des Contrats, et en cette année il fut institué comme administrateur [= chef de la synagogue?] à la place de notre seigneur Esra, que la paix soit sur lui, et fit remettre en état les livres [sacrés]

Ligne 4 et le rouleau de la] Haftarah et construisit les voûtes et les belvéders et le coffret [de la Torah]. Que le Seigneur le comble de toutes ses grâces selon son désir et que soit réjoui

Ligne 5: son cœur par son tant désiré, son bien-aimé [fils] et qu'il lui permette de voir [ses fils et leurs fils et les fils de leurs fils. Ainsi soit-il, Selah. Et écrit par Isma 'el.... Ragschi, lui et ses fils. >>

La localité appelée Tâdif (d'après le Dictionnaire géographique de Yacout) se trouve à environ une journée de marche à l'est d'Alep et possède une synagogue consacrée dans la tradition par le nom d'Esra. Les juifs de l'endroit donnent beaucoup de détails sur le séjour que fit Esra en leur ville et sur les prodiges qu'il y opéra. Il m'est impossible de donner de plus

1904.

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האדא אלכו כאן אלשריף אלמו - .. אל מברך

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ראגי עפו רבה עובדיה בר משה ידיעסוגד בר אברהם אלרחבי בע פי סנת אתש [?]

?

[לשטרות ופי דלך סנה תולא וכיל עלי מקאם אדונינו עזרא עה וצלח ספריה[ם]
[וה הפטרה ובנא אלקנטר ואלעלאלי ואלרבעה השם יזכהו לכל מדה חמודה ויחיה

? ?

לבו חמודו ידידו ויראהו בניהם ובני בניהם אנס וכתב ישמעאל קהל רגשי הוא ובניו

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amples indications sur la personne d''Obadjah bar Moscheh en présence de qui l'inscription fut apposée et qui, sans aucun doute, fut un homme de marque. Je ne puis découvrir le sens des caractères qui font suite au nom de son père 70. Les signes pour le commencement de la seconde ligne seraient en arabe. La date wris, 1700, (ou peut-être is, 1710) de l'ère des Séleucides ou des Contrats, correspond aux années 1388-89 de l'ère chrétienne.

La 3e ligne se termine sur l'empreinte par un He. Le docteur E. Littmann qui, depuis, a également copié sur les lieux mêmes l'inscription, a confirmé ma supposition ; il y a en effet un dans l'original; on peut donc dire avec certitude que le dernier mot

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Les lignes 4 et 5 signifient, selon moi, ninu

ארון הקדש synonyme donc de

je considere ; יְדִידוֹ וְיַרְאֵהו בניו ובניהם ובני בניהם אמן סלה il יראהו comme accusatif. Apres לבו,comme le sujet חמודו ידידו

faut ajouter. Je ne puis pas déchiffrer (?).

Pour ce qui concerne une seconde inscription hébraïque sur la même synagogue, copiée également par le baron Max de Oppenheim, dont la moitié est composée d'abréviations, je n'aurais pu sur leur sens que formuler différentes conjectures qui n'ont plus aucune importance maintenant que le docteur Littmann va traiter la question à fonds dans ses « Semitic Inscriptions »>, p. 99-100, m'écrit-il. Le rabbin de Tâdif lui aurait expliqué les abréviations énigmatiques d'après une tradition locale restée

vivace. »

M. CLERMONT-GANNEAU étudie les noms de Didon et de Tanit. Il propose de voir dans le nom de Dido, si on le considère comme dérivé de doopt, une traduction de Tanit.

M. Émile CHATELAIN communique diverses plaquettes du commencement du xvi° siècle, inconnues des bibliographes, qu'il

a trouvées dans les cartons factices de vieilles reliures de la Bibliothèque de l'Université. On y remarque Les regretz lamentations et epitaphe de la feue royne et duchesse de Bretaigne, imprimées sans doute en 1524 puisqu'on y trouve des vers composés pour les deux reines mortes à Blois, Anne de Bretagne et sa fille Claude, les plaintes composées pour la première ayant été jugées bonnes pour la seconde; - 2o La vie et legende de monsieur saint George avec l'antienne et l'oroyson, plaquette de 8 pages, sans lieu ni date, imprimée vers 1526, avec une gravure représentant saint Georges qui terrasse un dragon. Cette vie anonyme est la traduction française du texte de la Légende dorée composée par Jacques de Varazze; fragment du Blazon des heretiques de Gringore, imprimé en 1524 par Jérôme Jacob à Saint-Nicolas-du-Port, berceau de l'imprimerie en Lorraine; 4o le tiers d'une édition inconnue du Doctrinal d'Alexandre de Villedieu.

3o un

Beaucoup de fragments d'éditions connues, mais très rares, ont été recueillis de la même façon : par exemple, des morceaux de Florimont, imprimé pour Jean Longis à Paris en 1528, et de l'ouvrage intitulé: Le Passe-temps ou le Songe du Triste, imprimé en 1530 pour le même libraire parisien; une partie des Menus propos de Pierre Gringore, imprimés par Philippe le Noir en 1522.

COMMUNICATION

LE TRACÉ PRIMITIF DE THAMUGADI,
PAR M. CAGNAT, MEMBRE DE L'ACADÉMIE.

On sait tout ce que les fouilles entreprises par le Service des monuments historiques d'Algérie dans les ruines de Timgad nous ont appris sur la vie provinciale et sur les institutions romaines à l'époque impériale.

Une découverte survenue en 1901 et qui est due à M. Vars, inspecteur des fouilles, a jeté un jour nouveau sur le tracé primitif et sur le développement ultérieur de la colonie romaine de Thamugadi. La portée de ces constatations dépassant de beaucoup les limites de la petite ville africaine où elles se sont produites, il n'est pas inutile d'y insister quelque peu.

Au cours des travaux de dégagement, le Service des Monuments historiques fut amené à rechercher la limite del la zone bâtie vers le Nord'. L'alignement en était encore reconnaissable entre les grands thermes situés en face du Musée et les premières ruines de maisons voisines. On le suivit en partant de la porte nord et en se dirigeant vers l'Ouest; on constata bien vite sur ce point la présence d'une muraille interrompue à une centaine de mètres de ladite porte et dans l'alignement d'une des voies qui traversaient la cité par une autre porte, dont les restes actuels remontent, d'ailleurs, à une époque assez basse. En continuant l'exploration, cette fois dans l'autre sens, on mit au jour, à l'Est de la porte principale et à une distance de 130 mètres environ, une seconde poterne, reliée à la porte par un mur assez bien conservé par endroits.

En suivant alors la muraille septentrionale tant à l'Est de la deuxième porte secondaire qu'à l'Ouest de la première, on aperçut deux retours en quart de cercle, se dirigeant vers le midi. Celui qui regarde l'Est va rejoindre la porte de Khenchela, qui fait pendant à l'arc de Trajan; celui qui est tourné à l'Ouest se prolonge en ligne droite jusqu'à ce dernier arc.

De l'autre côté, l'enceinte se poursuit à travers les différentes constructions bordant la voie capitoline jusqu'à la maison de Sertius. Là se trouve, dans le sous-sol d'une des

1. Cf. Ballu, Comptes rendus des séances de la Commission de l'Afrique du Nord (Bull. arch. du Comité, 1903, p. xx), et Les ruines de Timgad, p. 5 et suiv.; Gsell, Mél. de Rome, 1903, p. 307.

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