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Symbolique de M. Mæhler, tel est notre jugement définitif: sous le triple rapport de l'érudition, du raisonnement et de la profondeur, notre littérature ne connaît point d'ouvrage semblable (1). Et un autre: Parmi les ouvrages de théologie publiés dans ces derniers temps, on doit, sans contredit, placer au premier rang la Symholique de M. Mohler. Partout ce livre décèle une richesse d'érudition qui rappelle les anciens Pères, les Origène, les Tertullien, les Augustin, etc. (2).

Pau

a trouvé le plus favorable accueil, teur combat l'Église évangélique, d'après ses propres symboles, avec beaucoup de profondeur et de pénétration. Il méritait mieux que tout autre que quelques uns de nos théologiens les plus estimés le soumissent à un examen sévère, et s'attachassent sérieusement à le réfuter. Aussi plusieurs sont-ils descendus dans la lice : un combat s'est engagé qui se poursuit encore à cette heure..... Seulement il serait à désirer, pour le bien de la science, qu'il se continuât avec autant A ces témoignages, on pourrait en d'impartialité, de modération et de di ajouter une foule d'autres; les protes- gnité qu'il a été commencé (1). Si le tans eux-mêmes ont rendu hommage au temps nous le permettait, nous pourrare talent de l'auteur. Un écrivain célè-rions encore citer, parmi les protestans, bre dans la partie, M. Augusti, conseil- Marheineke, Nitzselt, Sartorius, Rafel et ler au consistoire de Coblentz, membre | bien d'autres. Le roi de Prusse a dit luides académies de Berlin et de Munich, même : Il est trois ouvrages dont je porte ce jugement: Après d'excellens suis prêt à récompenser dignement là travaux sur les Pères et la dogmatique, réfutation: le premier, c'est la Symbo M. Mæhler vient de donner, dans la lique de Mohler. » Symbolique, un ouvrage dont peut être fière l'Eglise romaine... Dans cet écrit, qui

(1) Le Catholique, XLVIIa vol., 3° cahier, p. 367. (3) Jahrbücher für Theologie und christliche Philosophie, 111 vol., 2a cahier, 1834.

(1) Voyage à la Recherche d'une Religion, par Thomas Moore; traduit de l'anglais et accompagné de notes par le docteur Augusti. Cologne, 1833; préface, p. XIII.

EXPOSITION DU DOGME CATHOLIQUE;
PAR M. L'ABBÉ DE GENOUDE (1).

Rien ne prouve mieux la divinité du Christianisme que le pouvoir inhérent à cette religion de lier les intelligences les plus vastes comme les plus bornées; de s'adapter à toutes les conditions de l'existence sociale, à tous les âges de l'homme, à toutes les périodes de l'humanité; de répandre la vie, la chaleur et la lumière dans toutes les âmes, quel que soit le degré qu'elles occupent dans l'échelle de la vie spirituelle, dans les hiérarchies de la société.

Si le Christianisme ne venait pas de Dieu, il n'embrasserait pas ainsi l'universalité des êtres raisonnables, il ne dominerait pas toutes les sciences, toutes

(1) Volume in 8o, chez Lefèvre, rue de l'Éperon, n° 6, et chez Sapia, rue de Sèvres, no 16, Prix ; 5 fr. el 6 fr. 50 par la poste.

TOME IX. K@ 54, 1840

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les positions individuelles: il serait limité dans son autorité et dans sa puissance. La philosophie, par exemple, malgré sa prétention à conduire l'huma-, nité, n'est point à l'usage de tous les esprits; son action est restreinte à un petit nombre d'hommes qu'une instruction et une aptitude particulières ont péniblement rapprochés d'elle; pour tous les autres, elle est comme n'existant pas. Elle appartient donc au fini, quoiqu'elle cherche à s'élever vers l'infini; elle est vouée à la diversité et aux variations, quoiqu'elle se dise universelle et absolue. La vraie religion, au contraire, est l'in-, fini lui-même venant se communiquer au fini. Ce qu'il y a de remarquable surtout dans cette faculté du Christianisme de s'appliquer à toutes les conditions, c'est qu'il est invariable dans ses dogmes et

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dans ses préceptes; il n'est point progressif, comme l'ont prétendu de nos jours certains novateurs; mais il est à la fois, chez les peuples qui l'ont reçu, le principe du progrès, et le lieu dans le quel ce progrès se réalise et se développe : c'est une sphère immense qui, semblable à l'horizon terrestre, s'agrandit pour les hommes à mesure qu'ils s'élèvent et qu'ils s'éclairent. Cette immutabilité et cette immensité du Christianisme sont, avec son autorité et son universalité, les traits du caractère divin de cette religion.

L'enfant qui sait le catéchisme, qui croit aux mystères formulés dans le Credo, et qui obéit aux commandemens de Dieu et de l'Église, possède tout le Christianisme aussi bien que Descartes et Malebranche. Cet axiome de nos pères : La foi du charbonnier est la meilleure, | exprime très bien cette appropriation du Christianisme à toutes les situations intellectuelles.

par la parole de leurs parens et de leurs instituteurs; l'Etat faisait des chrétiens pour avoir des citoyens. A cette époque, la vérité religieuse n'était pas plus contestée que la morale; l'autorité n'était en question nulle part; la religion chrétienne était en quelque sorte l'atmosphère du monde civilisé; on n'avait à surveiller que les déviations de la foi; on n'avait rien à craindre du doute.

Mais la réforme vint changer cette situation. En proclamant le principe du libre examen, elle affaiblit l'autorité dans la religion et dans la politique; elle plaça la raison humaine au-dessus de la tradition; et quoiqu'elle lui ordonnât de s'arrêter devant la révélation, il était aisé de voir que cette limite serait franchie comme toutes les autres.

En effet, à la suite des protestans, qui niaient l'autorité de l'Eglise dans l'interprétation des saintes Ecritures, vinrent les philosophes, qui nièrent la sainteté de ces Ecritures, leur authenticité et Les sociétés étant soumises, dans leur leur véracité. Luther avait maintenu la existence et dans leurs développemens, révélation; elle fut attaquée par Voltaire aux lois qui régissent la vie individuelle, et les encyclopédistes. La réforme avait elles doivent passer successivement par proclamé la souveraineté de la raison tous les âges, par tous les degrés de l'in-humaine; cette souveraineté s'éleva contelligence que l'homme est obligé de parcourir pendant son séjour ici-bas. Il s'ensuit que le Christianisme, qui, pour l'individu, s'adapte à tous ces âges et à tous ces degrés, doit, sans cesser d'être le même, sans changer ni ses dogmes ni ses formes, mettre son enseignement en rapport avec tous les besoins de l'humanité | dans toutes les périodes de civilisation | nière forme de toutes les erreurs où peut qu'elle traverse.

Ainsi, dans l'enfance de notre société française, le Christianisme saisissait les peuples en descendant sur eux du haut de la science et de la royauté : les docteurs persuadaient les rois, et les rois entraînaient les peuples. Saint Remi baptisait Clovis; et quand les guerriers sicambres virent leur chef s'humilier devant un évêque, et entrer dans une piscine pour recevoir le baptême d'immersion, cet acte de foi les subjugua, et ils se con

vertirent.

Plus tard, le Christianisme se perpétua par la tradition, par les exemples et par la force des institutions publiques : les hommes recevaient la foi avec les idées,

tre celle de Dieu. La raison de l'homme, devenue principe, produisit en Allemagne le spinosisme, le rationalisme, le naturalisme; elle fit naître en Angleterre le sensationalisme; en France, le matérialisme et le scepticisme, le déisme et l'athéisme; et, de nos jours, dans ces trois pays, le panthéisme, qui est la der

tomber l'esprit humain quand il brise la chaîne traditionnelle par laquelle Dieu se communique à l'homme à travers les siècles.

L'action que toutes ces sectes ont exercée sur la société chrétienne a duré pendant trois cents ans; elle a produit tous les désordres, tous les grands conflits qui ont rempli cette longue période, toutes les révolutions des empires; elles ont inondé la terre de sang; elles l'ont couverte de ruines, et le ravage qu'elles ont fait dans les esprits est peut-être plus grand encore que celui qu'elles ont causé dans le monde matériel. Si la religion chrétienne n'a point disparu de la terre, si son flambeau vivifiant ne s'est

pas éteint pendant ces grandes tempêtes, s'il n'a cessé de répandre la lumière sur ses blasphémateurs, s'il brille en ce moment d'un nouvel éclat, comme pour nous faire voir les décombres que tant de révolutions ont laissés autour de nous, c'est, assurément, parce que son divin fondateur a promis à cette religion que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Les portes de l'enfer ont été ouvertes, l'abîme nous a montré ses mystères et ses horreurs; la France a reculé d'épouvante, mais les portes de l'enfer ne sont point fermées, et ses flammes répandent encore des lueurs prestigieuses qui sont funestes à beaucoup d'esprits.

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Aujourd'hui donc la lumière surabonde; car elle vient en même temps du ciel et de l'abîme. La foi du moyen âge, la foi simple et naïve de l'enfance, la foi du charbonnier, comme parlaient nos pères, n'est point en sûreté dans cette société. Il ne s'agit pas de rechercher si celte foi vaut mieux que celle des Pascal et des Malebranche; il faut se réfugier dans celle-ci, ou risquer de tomber dans l'incrédulité et l'indifférence. La société française a franchi l'adolescence et la jeunesse; elle a traversé l'océan du doute; elle en est sortie énervée, chancelante et maladive; il lui faut un enseignement plus fort, un aliment plus épuré. Le milieu intellectuel où vivaient les chrétiens avant la réforme est changé, de nouveaux besoins sont nés pour les hommes de cette situation nouvelle. La philosophie, en niant la divinité de Jésus-Christ, avait pris position au-dessus du Christianisme; les sarcasmes de Voltaire, ses subtilités sophistiques, ses calomnies, ses altérations historiques, son ironie moqueuse et insultante tombent à plomb sur les pratiques religieuses quand elles sont séparées des idées. Il faut donc que le Christianisme prenne à son tour position au-dessus de la philosophie; il doit remonter à sa propre source pour y retrouver, dans tout leur éclat, dans toute leur sublimité, les dogmes qui naguère enlevèrent l'ancien monde à la philosophie humaine. Ce qu'il a fait il y a dix-huit siècles, il le ferait encore aujourd'hui; car les vérités qu'il porte n'ont rien perdu de leur vertu

divine, et la philosophie n'a rien découvert qui pût satisfaire les besoins moraux, intellectuels et religieux de l'humanité; elle est, comme aux temps des écoles d'Alexandrie et de Rome, dans l'impossibilité de donner à l'esprit de l'homme la certitude, et de mettre son cœur en possession de Dieu.

Ce que la philosophie avait atteint, c'est la foi aveugle; mais la foi éclairée, celle des saint Augustin et des saint Grégoire, des saint Bernard et des saint Thomas, atteint la philosophie dans la sphère moyenne où elle réside; elle peut la surprendre au milieu de ses demi-lumières, montrer tout ce qu'il y a de misère dans son orgueil, et la livrer à l'abandon et au dédain, en offrant aux regards du monde la beauté, la sainteté des dogmes révélés, en montrant que ces dogmes sublimes contiennent le complément et la réalité de tout ce qui n'a été qu'entrevu, dans tous les temps et dans tous les lieux, par les intelligences qui se sont élevées le plus haut dans les régions de la science et de la pensée.

Bossuet avait déjà répondu à ce besoin des sociétés chrétiennes par ses immortels écrits, et entre autres par ses Elévations sur les mystères; mais depuis Bossuet, le voltairianisme a passé sur la France. Il y a donc entre Bossuet et nous un siècle et demi d'efforts pour abaisser le Christianisme dans l'esprit des peuples, pour dénaturer ses dogmes, pour souiller et obscurcir ses sources; un siècle et demi de sophismes, d'altérations et de blasphêmes. C'est donc un travail analogue à celui de Bossuet qui est aujourd'hui nécessaire; il faut, comme lui, remonter vers les hauteurs d'où le Christianisme est descendu il y a dix-huit cents ans; il faut détruire les objections qui ont été soulevées contre lui, et puiser dans les saintes Ecritures, dans les Pères et dans les docteurs de l'Eglise, une exposition des dogmes et des mystères de la vraie religion qui soit appropriée à la situation des esprits.

C'est ce travail que M. de Genoude a entrepris dans le livre que nous annonçons aujourd'hui. Ce livre est le produit de la pensée religieuse que les observateurs ont remarquée dans les publications successives dont se compose la car

rière déjà si remplie de M. de Genoude. Il a commencé, comme on sait, par une élégante traduction de la Bible, afin de mettre la version française de ce livre des livres à la hauteur des progrès que notre langue a faits dans ces derniers siècles. La Bible avait été traduite jusqu'ici par des hommes plus théologiens que littérateurs; ces traductions se recommandaient sans doute par des commentaires plus ou moins savans; mais le texte, en passant du latin en français, avait perdu sa poésie et sa simplicité sublime; le style pesant, hérissé d'aspérités scholastiques, était rebutant pour les lecteurs, et le défaut de discerne ment dans le choix des expressions qui rendaient les pensées bibliques. donnait trop souvent prise aux sarcasmes et à l'ironie des philosophes. M. de Genoude a donc cru que le génie de la langue française devait se retrouver dans une traduction de la Bible, comme le génie de la langue grecque se retrouve dans la version des Septante, et le génie de la langue latine dans la Vulgate; c'était un moyen de mettre ce saint monument hors des atteintes de l'impiété, et d'annuler les batteries que les sceptiques du dernier siècle avaient dressées contre Lui.

C'est la même pensée qui a conduit M. de Genoude à réimprimer plusieurs livres de pratiques et de méditations religieuses, dont il a choisi avec soin les prières et les traités, et à publier son élégante traduction de l'Imitation. C'est dans un but analogue qu'il a conçu et exécuté la Raison du Christianisme, ou vrage important qui, en renfermant dans un même cadre les professions de foi des plus grands esprits qui ont fondé l'édifice des connaissances humaines, prouvait que tous avaient rendu hommage à la vérité et à la divinité des dogmes révélés; et qu'ainsi l'accusation d'absurdité, dirigée contre les chrétiens par les philosophes de l'école voltairienne, s'adressait aux Bacon, aux Newton, aux Leibnitz, aux Euler, aux Descartes, à tous les hommes dont la supériorité intellectuelle est avouée par le monde entier, et

par

les ennemis mêmes du Christianisme, et qui dominent les soi-disant philosophes de toute la hauteur de la science et

du génie. Dès lors la situation respective de la religion et de la philosophie fut changée : l'ironie et le ridicule retomberent sur les incrédules, et il fut manifeste pour tout le monde que l'infirmité de l'esprit ou la perversité du cœur pouvaient se supposer sans injustice où l'on voyait l'incrédulité et la haine de la religion. La philosophie s'était efforcée de faire ressortir les points par lesquels plusieurs de ces grands hommes se séparaient de la foi catholique; M. de Genoude, au contraire, a rapproché les points par lesquels ils s'unissaient à elle; il a montré d'abord que tous avaient reconnu la divinité de Jésus-Christ, et, en prenant dans chacun d'eux les aveux de leurs croyances sur quelques uns des dogmes révélés, il a prouvé que l'ensemble de ces aveux confirmait le Credo des catholiques.

La traduction que M. de Genoude a publiée des Pères des trois premiers siècles, avait pour but de mettre en évidence la chaine non interrompue de la tradition catholique, et de faire évanouir par des preuves à la portée de tout le monde, les reproches d'innovation soulevés par le protestantisme contre l'Église.

Enfin, l'ouvrage que nous annonçons aujourd'hui est le complément nécessaire de tous ces travaux; M. de Genoude y fait apparaître les dogmes du Christianisme dans toute la splendeur qui leur est propre. C'est dans l'Ecriture sainte, c'est dans les Pères et dans les docteurs de l'Eglise, qu'il a puisé les définitions et les explications de ces dogmes. Ainsi exposés, les mystères du Christianisme, loin de choquer la raison humaine, la satisfont et la dominent. C'est la sphère du sublime qui se découvre aux regards des lecteurs avec des traits de vérité qui réjouissent son âme, car partout la grandeur de l'homme se montre dans ce livre à côté de la grandeur de Dieu.

Ce n'est pas seulement un traité complet de théologie que nous trouvons dans cet ouvrage; l'auteur ne se contente pas de nous montrer l'essence de Dieu, les rapports des personnes divines entre elles; il s'attache aussi à nous faire connaître les rapports de ces personnes divines avec la nature humaine : rapports que la chute a interrompus, mais

per

que la rédemption nous donne les ports de dépendance où est l'homme à moyens de rétablir, en sorte qu'il dé-régard de Dieu prennent aussi plus de pend de nous dé participer à la divinité précision. Nous voyons que l'homme ne même. M. de Genoudé éveille done en peut être qué par le Pére; qu'il ne peut nous l'intérêt le plus puissant et le plus penser, raisonner, connaître, que par le sensible: celui qui a pour objet notre Verbe; qu'il ne peut aimer, vouloir, agir, être et nos destinées. Ainsi, la religión que par le Saint-Esprit ou l'amour; que devient ici une magnifiqué épopée, où quand son étré est sans àmour, ou quand la vérité se manifeste au lieu de l'imagi- son affection n'est pas selon la raison nation des poètes; une épopée qui em-lés facultés qui répondent aux trois brassé le ciel et la terre, le mystère de Dieu et le mystère de l'homme; où se trouvent les conseils de la Trinité, la chute des anges, le grand drame de la passion, la péripétie de la résurrection ét de l'ascension; où notre existence, notre grandeur et notre immortalité sont engagées; une épopée dont l'univers est le lieu, dont l'éternité est le cadre, et dont la délivrance de l'homme est le sujet.

sonnés divines sont divisées en lui; qu'il n'á l'unitë ni en lui-même ni avec Dieu, que son âme est livrée aux combats intérieurs, à la souffrance, et à la mort. C'est dans l'ouvrage de M. de Gehoude qu'il faut voir toutes les déductions religieuses, morales et pratiques, qu'il sait tirer de ĉe divin myštērė.

Le monde ayant été créé pour manifester lá puissance du Père, la beauté du Fils et la fécondité de l'Esprit; êt l'homme, celte creature où la Trinité reflète son image, ayànt manqué à ša mission divine qui était de rapporter à Dieu l'hommage de la creation, et de rattacher ainsi le monde matériel à la

Ce livre se divise naturellement en deux parties : l'une, qui comprend les mystères divins du Christianisme: la Trinité, l'Incarnation, l'Eucharistie, la Rédemption, la Résurrection, l'Ascension, etc.; l'autre, qui traite des mystė-divinité, là REDEMPTION, résolue dans les res relatifs à l'avenir de l'homme la mort, le jugement dernier, le purgatoire, l'enfer et le ciel.

Ainsi, par le premier de ces traités, nous apprenons que le dogme de lá Trinité nous fait connaître Dien et l'homme. Et, en effet, Dieu nous découvrant dans son unité trois personnes égales et coéternelles : le Père, le Verbe et le SaintEsprit, et ces trois personnes étant l'Etre ou la puissance, l'intelligence ou la raison et la lumière, le Saint-Esprit ou l'amour, nous avons sur l'essence de Dieu, sur ses rapports avec le monde créé, et sur la nature de tous les êtres, des notions qui nous manqueraient si Dieu s'offrait à notre esprit comme une idée abstraite sans aucune distinction des principes qui s'y trouvent compris. Sous ce rapport, lá révélation vient éclairer la philosophie humaine, et lui fournir des élémens de déduction et de classification qu'elle ne pourraît trouver dans ses seules lumières. Ce dogme hous fait aussi connaître l'homme; car les trois personnes divines répondant à la triple faculté d'être, de raisonner et d'aimer, qui constitue l'homme, les rap

conseils éternels de Dieu, s'accomplit dans le temps par l'INCARNATION du Verbê, de la raison de Diêû qui vient rétablir la raison de l'homme et satisfaire par la fisSión la justicë divine. La RÉSURRECTION et l'ASCENSION viennent ensuite prouter à l'homme que la mort est väinëue dans la voie trácée par le säng du Christ; et que cette voie du sacrifice conduit à la gloire éternelle. Le mystère dé l'EUCHARISTIE, en consommant sur cetle terre Punión de la nature divine et dé la nåture humaine, nous donné le moyen de suivre cette voie de salut, et de fiðus soutenir dans les épreuves et dans lês combats de la vie terrestre.

Nous ne pouvons mieux faire que de citer ici un passage de l'ouvrage de M. de Genoude, dans lequel il résumé en quelque sorte cet enchainement des alvins mystères ; ce sera un moyen de făité connaître aux lecteurs son style; où les pensées les plus fortes se pressetit et sufabondent sans rien peräre de leur éclat ét de lear sublimité.

‹ Le Verbe s'est fait homme pour que chaque homme apprît à reproduire Dieu en lui-même, en imitant le Verbe, son

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