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mes, et qu'un glaive de douleur perceroit votre ame, priez pour nous.

Marie, qui en rachetant votre Fils, selon la loi, comprîtes qu'il n'en seroit pas moins sacrifié pour racheter le monde, priez pour nous.

Marie, si prompte à suivre toutes les impressions de la foi, qu'un songe donné à Joseph vous suffit pour vous faire emporter votre divin Enfant en Egypte, priez pour nous.

Marie, qui demeuriez en paix sans consolation ni ressource humaine dans cette terre étrangère, ne sachant pas même jusqu'à quand vous y demeureriez, priez pour nous.

Marie, qui revîntes sans hésiter comme vous étiez partie sur un simple songe mystérieux de votre saint époux, priez pour nous.

Marie, qui cherchâtes avec douleur l'enfant Jésus demeuré au temple à l'âge de douze ans avec les docteurs de la loi, priez pour nous.

Marie, qui reçûtes du saint Enfant une réponse sévère, parce que sa mère ne devoit point se mêler de ses travaux pour la gloire de son Père céleste, priez pour nous.

Marie, à qui fut soumis pendant tant d'années celui qui est la sagesse éternelle et la toute-puissance même, priez pour nous.

Marie, qui obtîntes de votre Fils son premier miracle aux noces de Cana, priez pour nous.

Marie, à qui Jésus fit alors une réponse austère, pour apprendre au monde que vous ne deviez point entrer dans le sacré ministère, quoique vous fussiez pleine de grâce, priez pour nous.

Marie, qui mouriez ainsi à toute consolation sensible du côté de votre Fils même, priez pour nous.

Marie, fille de David, de Salomon, de tant d'autres rois, qui étiez l'épouse d'un charpentier, priez pour nous.

Marie, qui avez mené une vie simple, obscure et laborieuse, dans la pauvreté, votre Fils n'ayant pas même de quoi reposer sa tête, priez pour nous.

Marie, qui ne fîtes ni miracle ni instruction, mais qui fûtes un miracle de grâce et l'instruction de tous les siècles par votre silence, priez pour nous.

Marie, de qui nous disons, comme une femme le crioit à Jésus-Christ: Bienheureuses sont les entrailles qui vous ont portée, et les mamelles qui vous ont nourrie! priez pour nous.

Marie, qui suivîtes tranquillement Jésus à la croix, pendant que tous les apôtres épouvantés, et sans foi aux promesses, étoient en fuite, priez pour

nous.

Marie, que Jésus mourant confia à son disciple bien-aimé, pour être comme sa mère, priez pour

nous.

Marie, qui reçûtes alors comme un fils ce disciple bien-aimé, et qui en fîtes le plus sublime docteur de l'amour, priez pour nous.

Marie, dont les yeux virent Jésus mourant sur la croix, et dont le cœur fut percé par le glaive que Siméon avoit prédit, priez pour nous.

Marie, avec qui les disciples persévéroient dans l'oraison après l'ascension de votre Fils et la descente du Saint-Esprit sur eux, priez pour nous.

Marie, dont le cœur étoit déjà au ciel avec votre

Fils pendant que votre corps étoit encore sur la terre, priez pour nous.

Marie, qui regardez encore la terre avec compassion, quoique vous régniez dans le ciel, priez pour

nous.

Marie, qui ne flattez point les pécheurs impénitens et ennemis de la croix de votre Fils, priez pour

nous.

Marie, mère de miséricorde pour tous les pécheurs pénitens, priez pour nous.

SEIGNEUR, gardez nos esprits pendant que nous veillons, et nos corps quand nous serons dans le sommeil, afin que nous veillions avec Jésus-Christ, et que nous dormions en paix. Ayez pitié de notre foiblesse. Envoyez vos saints anges, ces esprits de lumière, pour écarter loin de vos enfans l'esprit de ténèbres qui tourne autour de nous, comme un lion rugissant, pour nous dévorer. Faites que nous lui résistions, étant courageux dans la foi. Donnez la pénitence aux pécheurs, la persévérance aux justes et la paix aux morts.

Que notre prière du soir monte vers vous, Seigneur, et que votre miséricorde descende sur nous.

RÉFLEXIONS SAINTES

POUR

TOUS LES JOURS DU MOIS.

PREMIER JOUR.

Sur le peu de foi qu'il y a dans le monde.

I. CROYEZ-VOUS que le Fils de l'homme venant sur la terre y trouvera de la foi (1)? S'il y venoit maintenant, en trouveroit-il en nous? Où est notre foi? où en sont les marques? Croyons-nous que cette vie n'est qu'un court passage à une meilleure? Pensonsnous qu'il faut souffrir avec Jésus-Christ, avant que de régner avec lui? Regardons-nous le monde comme une figure trompeuse, et la mort comme l'entrée dans les véritables biens? Vivons-nous de la foi? nous anime-t-elle? Goûtons-nous les vérités éternelles qu'elle nous présente? en nourrissons-nous notre ame avec le même soin que nous nourrissons notre corps des alimens qui lui conviennent? Nous accoutumons-nous à ne regarder toutes choses que selon la foi? Corrigeons-nous sur elle tous nos jugemens? Hélas! bien loin de vivre de la foi, nous la fai(1) Luc. XVIII. 8.

sons mourir dans notre esprit et dans notre cœur. Nous jugeons en païens; nous agissons de même. Qui croiroit ce qu'il faut croire, feroit-il ce que nous faisons?

II. Craignons que le royaume de Dieu ne nous soit ôté, et ne soit donné à d'autres qui en produiront mieux les fruits. Ce royaume de Dieu est la foi, quand elle est régnante et dominante au milieu de nous. Heureux qui a des yeux pour voir ce royaume! La chair et le sang n'en ont point. La sagesse de l'homme animal est aveugle là-dessus, et veut l'être. Ce que Dieu fait intérieurement lui est un songe. Pour voir les merveilles de ce royaume intérieur, il faut renaître; et pour renaître, il faut mourir : c'est à quoi le monde ne peut consentir. Que le monde méprise donc, qu'il condamne, qu'il se moque tant qu'il voudra; pour nous, mon Dieu, il nous est ordonné de croire et de goûter le don céleste. Nous voulons être du nombre de vos élus, et nous savons que personne ne peut en être, sans conformer sa vie à ce que vous enseignez.

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