CHAP. XX. Saint Etienne Harding, abbé de Ci-
teaux [1134]; Frowin, abbé du Mont-
des-Anges [vers l'an 1131]; Turgot [XI
siècle]; Siméon de Durham; Gotzelin,
moine de Cantorbéry [1130]; Hariulphe
et Anscher; Arnulphe, évêque de Ro-
chester [1124]; Clarius, moine de Saint-
Pierre-le-Vif; Bérengose ou Bérengaude,
abbé de Saint-Maximin de Trèves; Ro-
dulphe ou Raoul, abbé de Saint-Trond
[1138, tous écrivains latins]
CHAP. XXI. Hugues de Fleury [vers 1120];
Florent Bravon, moine [1118]; Pierre de
Honestis, prévôt [1119]; Gilbert, évêque
de Londres; Udalric de Bamberg; Ebe-
rhard; Conrad, moine saxon; [Ponce, abbé de Saint-Ruf; Jean de Coutances; Drogon, cardinal, 1138; Vivien, moine de Prémontré, tous écrivains latins].
CHAP. XXII. Les papes Honorius II [1130]; In-
nocent II [1143]; Célestin II [1144]; Lu-
cius II [1145]; Eugène III [1153]
CHAP. XXIII. Rupert, abbé de Tuy ou Duits [1135, écrivain latin]
CHAP. XXIV. [Honoré ou Honorius, prêtre et
scolastique de l'Eglise d'Autun, ensuite
solitaire, écrivain latin, vers l'an 1136].
CHAP. XXV. [Etienne de Baugé, évêque d'Au-
tun, vers 1136]; le bienheureux Guiges
ou Guigues, cinquième prieur de la
Chartreuse [1137, écrivains latins]
CHAP. XXVI. Guillaume de Malmesbury ou de
Somerset [après 1143]; Henri de Hung-
tington; Siméon de Durham, moine bé-
nédictin; Jean, prieur d'Hagustad [écri-
vains latins du milieu du XIe siècle].
CHAP. XXVII. Pierre Abaillard, abbé [1142],
et Héloïsse, abbesse du Paraclet [1164,
écrivains latius].
Chartreuse des Portes; Etienne de Chal-
inet, moine de la Chartreuse des Portes;
Guigues II, prieur général de la Char-
treuse; [Zacharie, évêque du XIIe siècle,
tous écrivains latins].
CHAP. XXXVI. Hervé, moine bénédictin [vers
le milieu du XIe siècle]; Godefroi, évê-
que de Chartres [1148]; Galfrède ou
Geoffroi le Gros, moine de Tiron [1138];
Eccard ou Eggohard, abbé de Saint-Lau-
rent d'Uragen; Eccard, chanoine régu-
lier de Saint-Victor; Jerland ou Gerland,
chanoine régulier; Hugues de Ribomond;
Odon, abbé de Saint-Rémy de Reims;
Osbert de Stokeclare; Hugues de Mâcon,
évêque d'Auxerre [1151]; Geoffroi de
Loriole, archevêque de Bordeaux [1158];
Geoffroi de Breteuil; saint Oldegaire, ar-
chevêque de Tarragone; Hermann, ábbé
de Saint-Martin de Tournay; Anselme,
évêque d'Havelburg; [Henri de Saulteri
moine, vers l'an 1150; Jean, moine de
Saint-Laurent de Liège, tous écrivains latins du XIIe siècle].
CHAP. XXXVII. Saint Bernard, premier abbé
de Clairvaux, docteur de l'Eglise, [Père
de l'Eglise latine, 1153]
ART. I. Histoire de sa vie
CHAP. XXIX. Hugues, chanoine régulier de Saint-Victor [écrivain latin, 1142] CHAP. XXX. [Benoit, chanoiue de Saint-Pierre,
1143]; Hugues Métellus, chanoine régu- lier de Toul [vers 1148, écrivains latins]. CHAP. XXXI. Orderic Vital, moine de Saint- Evroul [écrivain latin du XIIe siècle] CHAP. XXXII. Suger, abbé de Saint-Denis, mi- nistre d'Etat et régent du royaume de France, [écrivain latin, 1151]. CHAP. XXXIII. Alger, diacré et scolastique de Liége [écrivain latin, vers l'an 1132 ou 1135]. CHAP. XXXIV Guillaume, abbe de Saint- Thierry, écrivain latin, vers l'an 1150]. CHAP. XXXV. Robert Pullus, cardinal et chan- celier de l'Eglise romaine [vers 1150]; Bernard des Portes [1152]; Jean de la
Sv. Des auires écrits de Pierre Lombard.
CHAP. XLIII. Pierre de Poitiers, chancelier de
l'Eglise de Paris [1205]; Pierre de Poi
tiers, grand prieur de Cluny [vers 1170];
Pierre de Poitiers, chanoine et chantre
de l'Eglise de Paris [1197, tous écrivains
latins].
CHAP. XLIV. Saint Etienne de Muret, institu-
teur de l'ordre de Grandmont [écrivain
latin, 1124].
CHAP. XLV. Pierre, diacre et bibliothécaire de
Mont-Cassin [écrivain latin, 1159]..
CHAP. XLVI. Le vénérable Godefroi, abbé des
Monts [1165; Aimon, abbé de Saint-
Pierre-sur-Dive; Pierre, moine; Héri-
bert, moine, écrivains latins du XIe siè- cle]..
CHAP. XLVII. Sainte Hildegarde, vierge, ab-
besse du Mont-Saint-Rupert [1178]; Eli-
sabeth de Schnauge [1165; Lebert ou
Ecbert ou Egbert, abbé de Saint-Flo-
rent de Schnauge, écrivains latins du
XIIe siècle]
Vézelay, 1167; Isaac, abbé de l'Etoile, 1169, écrivains latins].
CHAP. LXIII. [Richard, chanoine et prieur de Saint-Victor, 1173; Gilduin, prieur de Saint-Victor, 1155; Achard, prieur de Saint-Victor et ensuite évêque d'Avran- ches, 1171; Ervise, abbé de Saint-Victor, 1177; Guarin, abbé de Saint-Victor 1172; Odon, chanoine de Saint-Victor, et ensuite abbé de Saint-Père, après 1181, tous écrivains latins]
§1. Hymnes et offices de saint Victor et de saint Augustin dans le Bréviaire Victorin. § II. Summa Britonis ou des Mots difficiles de la Bible.
CHAP. XLVIII, Hugues, archevêque de Rouen [écrivain latin, 1164]
CHAP. LI. Le bienheureux Elrède, abbé de
Riedval [1166]; Amédée de Constance
[vers 1160, écrivains latins]. .
CHAP. LII. [Garnier, chanoine et sous-prieur
de Saint-Victor de Paris, 1166; Odon,
abbé de Morimond, 1161; Fastrède,
abbé de Clairvaux, 1163; Jean Ciritta,
abbé de Tarauca, 1464]; Géroch, prévôt
de Reichersperg [1169]; Folmar, prévôt;
Arnon, frère de Géroch; [Wolbéron,
abbé de Saint-Pantaleon, 1167]; Rilinde et Herrade [1169, abbesses, écrivains latins du XIIe siècle].
CHAP. LIII. Conférences de Théorien [gree]
avec les Arméniens [et les Syriens jaco-
bites]..
CHAP. LIV. Jean Cinnam; Michel Glycas;
Constantin Manassès; Nicéphore Bryenne;
Isaac, catholique de la Grande-Arménie;
Nicétas de Constantinople; Constantin
Harménopule; Jean, patriarche d'Antio-
che; Arsène, moine du Mont-Athos; An-
dronic Camatère; Basile d'Acride, arche-
vêque de Thessalonique; Luc Chryso-
berge, patriarche de Constantinople;
Antoine Mélisse; Georges, métropolitain
de Corfou; Michel de Constantinople;
Alexis Aristène; Siméon Logothète; Nil
ou Nicolas Doxapater; Théophanes Cé-
rameus; Alexandre, moine de Chypre;
Manuel Comnène, empereur [écrivains
grecs du XIIe siècle].
CHAP. LV. Hugues Etérien [écrivain grec du
XIIe siècle]
CHAP. LVI. Gauthier de Mauritanie ou de Mor-
tague, évêque de Laon [écrivain latin,
1174].
CHAP. LVII. Saint Thomas Becket, archevêque
de Cantorbéry et martyr (écrivain latin,
1170].
CHAP. LXV. [Joscelin ou Josse, archevêque de
Tours, vers 1173 ou 1174; Henri, archi-
diacre de Salzbourg, 1174; Henri, arche-
vêque de Reims, 1175; Nicolas, moine
de Clairvaux et de Moutier-Ramey, 1175;
Nicolas, moine de Saint-Alban, 1187].
CHAP. LXVI. Raoul le Noir, moine de Saint-
Germer; [Gauthier de Saint-Victor, vers
1181; Godefroi ou Geoffroi de Viterbe,
vers 1191, écrivains latins du XIIe siècle].
CHAP. LXVII. Pierre Comestor, chancelier de
l'Eglise de Paris [1179; Guichard, ar-
chevêque de Lyon vers 1180; Pierre de
Saint-Chrysogone, cardinal, 1182; Roger,
abbé de Saint-Euverte d'Orléans, 1182,
écrivains latins].
CHAP. LXX. Pierre de Blois, archidiacre de
Bath en Angleterre, écrivain latin, [vers
l'an 1200].
CHAP. LXXI. [Alain, évêque d'Auxerre, 1186; le bienheureux Pierre, huitième abbé de Clairvaux, 1186; Robert de Thorigny, abbé du Mont-Saint-Michel, 1186; Ai- meric, patriarche d'Antioche, 1187; Jean Beleth, théologien de Paris, 1190, écri- vains latins]. CHAP. LXXII. [Reynerus ou Regnier, moine de Saint-Laurent de Liége, 1188; Henri de Marcy, abbé de Haute-Combe, puis évê- que d'Albano, cardinal, 1188; Baudouin, archevêque de Cantorbéry, 1188; Bona- curse, comte romain, 1190; Bernard, abbé de Fontcauld, vers 1192; Bernard Septimel ou le Pauvre, vers 1192, tous écrivains latins]. CHAP. LXXIII. [Laborant, cardinal, vers 1190; Ermengaud ou Ermengard, 1192; Garnier, évêque de Langres, 1198; Geoffroi, sous- prieur des chanoines de Sainte-Barbe en Normandie, 1198; Godefroi de Saint- Victor, le même personnage probable- ment que le précédent; Maurice de Sully, évêque de Paris, 1196; Odon, évê- que de Toul, 1198; Alexandre, abbé de Jumiéges, 1200; Matthieu de Vendôme, 1200; Thomas de Citeaux, vers 1200; Jean Algrin, cardinal, 1137, écrivains la- tins].
CHAP. LXXIV. Théodore Balsamon, patriarche
d'Antioche [écrivain grec, vers le com-
mencement du XIe siècle].
CHAP. LXXV. Le bienheureux Joachim, abbé et fondateur de Flore en Calabre [1202; Eustathe, archevêque de Thessalonique, écrivain grec sur la fin du XIIe siècle]
CHAP. LXXVI. [Martin, prêtre, chanoine régu-
lier dans le monastère de Saint-Isidore
de Léon, 1203; Gauthier de Châtillon,
1200; saint Wilhelme ou Guillaume, abbé
de Saint-Thomas-du-Paraclet, 1203; Ab-
salon, archevêque de Lunden en Suède,
1201; Willelmus ou Guillaume dit Blan-
ches-Mains, archevêque de Reims, 1202;
Jean de Bélmeis, archevêque de Lyon,
1202; Hugues V, dix-septième abbé de
Cluny, 1207; Rostang, moine de Cluny;
Baudouin, comte de Flandre, empe-
reur de Constantinople 1204; Elias
de Coxida, septième abbé du monas-
tère des Dunes, 1203; Thomas Ro-
delius ou Rodolius, moine, 1203, écrivains
latins]
CHAP. LXXVII. Guibert, abbé de Gemblours [écrivain latin, mort en 1208].
CHAP. LXXVIII. [Alain de Lille, dit le Docteur
universel, 1203; Absalon, abbé de Spri
nekirsbach, 1203, Etienne, abbé de
Sainte-Geneviève de Paris, puis évêque
de Tournai, 1203; Adam, abbé de Per-
seigne dans le diocèse du Mans, 1203,
écrivains latins].
CHAP. LXXIX. [Pierre de Riga, chanoine de
Reims, poète, vers 1209; Odon ou Eudes
de Suily, évêque de Paris, 1208; Gon-
thier, moine de Citeaux, vers 1212; Hé-
linand, moine de Froidmont, 1212; Si-
cardi ou Sicard, évêque de Cremone,
1214; Pierre de Vaux-Cernay, moine,
vers 1218, écrivains latins]. .
ADDITIONS. Théodore Prodrome, Jean Zonare,
ART. I. Histoire d'Innocent III.
TABLE des additions faites par l'éditeur.
TABLE des notes principales.
ils sont ici dans l'ordre qui leur convient. Voyez l'énoncé et la date de ces conciles en tête de chaque article. (L'édit.)
FIN DE LA TABLE DES CHAPITRES.
AUTEURS SACRÉS
ET ECCLÉSIASTIQUES.
1. On met sa naissance 2 vers l'an 1034, dans la ville d'Aoste, sur les frontières de Bourgogne et de Lombardie. Son père Gon- dulfe, et Ermengarde sa mère, lui donnèrent une éducation convenable à leur condition, qui était noble. Il fit d'abord des progrès dans les lettres; mais il s'en dégoûta ensuite par l'opposition qu'il rencontra au dessein qu'il avait d'embrasser la vie monastique. C'était à l'âge de quinze ans. La mort de sa mère lui fut préjudiciable. La tendresse qu'il avait pour elle l'avait retenu dans le devoir; aussitôt qu'il ne l'eut plus, il se livra à ses passions. Son père s'indisposa contre lui, au point qu'Anselme, ne pouvant plus en sup- porter les duretés, abandonna sa patrie. I passa en Normandie 3, où ayant ouï par-
1 On peut consulter sur saint Anselme son histo-
rien italien, André Raineri, moine de l'abbaye de
Saint-Jean de Parme, 1796; M. Hase, écrivant alle-
maud, dans son ouvrage intitulé Anselme de Can-
torbéry; M. de Montalembert, dans son Esquisse sur
saint Anselme, parue d'abord dans le Correspondant,
puis en brochure, et enfin à la suite de sainte Elisa-
beth de Hongrie, Paris 1861; M. Charles de Rémusat,
saint Anselme de Cantorbéry, Paris, un volume
ler de l'école publique de l'abbaye du Bec et de Lanfranc, qui y enseignait avec répu- tation, il alla dans cette abbaye et se mit sous la discipline de Lanfranc. L'ardeur qu'il avait eue pour l'étude dans ses premières années se ranima, et il vit aussi renaître dans son cœur le désir de la vie religieuse. 2. Il en fit profession dans l'abbaye du Bec, âgé de vingt-sept ans, et ainsi vers 1060. Comme il n'avait embrassé cet état qu'après de sérieuses réflexions et dans un âge mûr, il en remplit si exactement les de- voirs, que trois ans après il fut fait prieur de ce monastère, à la place de Lanfranc, que Guillaume, duc de Normandie, avait demandé pour abbé d'un monastère qu'il ve- nait de fonder dans la ville de Caen, sous l'invocation de saint Etienne. Sa charge de prieur ne l'empêcha pas de continuer ses études. Il trouvait même du temps pour
in-8°. Ce travail est remarquable sous plus d'un rap-
port, mais la critique catholique y trouve beaucoup
à reprendre. Voyez aussi l'article de M. Guérin dans
le Dictionnaire de l'Histoire ecclésiastique, publié par
M. Migne. (L'éditeur.)
2 Anselm. vit., lib. I, pag. 2. [Avant de passer en
Normandie, il demeura quelque temps en Bourgogne
appliqué à l'étude.]
3 Ibid., pag. 3. Ibid., pag. 4.
3. A la mort de l'abbé Herlouin, arrivée le en 1078, va en vingtième d'août 1078, les frères choisirent unanimement Anselme 3 pour lui succéder. Il fut béni le 22 février de l'année suivante, par Gislebert, évêque d'Evreux. Abandon- nant l'administration du temporel à ceux de sa communauté, dont la prudence et la sa- gesse lui étaient connues, il ne s'occupait que des instructions publiques et de la conduite particulière de ses religieux. Il ne put toute- fois se dispenser de faire, l'année même de sa bénédiction, un voyage en Angleterre, à cause des biens que l'abbaye du Bec y pos- sédait. Ce fut pour lui une occasion favora- ble de revoir Lanfranc, son maître, et de s'entretenir familièrement avec lui sur ce qui se passait dans son cœur. Lanfranc était depuis neuf ans archevêque de Cantorbéry. La sainteté d'Anselme y était bien connue. Le clergé de cette ville le reçut avec hon- neur. Il fit en leur présence un discours sur la charité et la conduite des mœurs, dont Eadmer, qui était alors un des moines de la cathédrale, nous a conservé le précis. L'ar- chevêque était inquiet au sujet du culte que les Anglais rendaient à un de ses prédéces- seurs, nommé Elfeg, qu'ils révéraient non- seulement comme saint, mais encore comme martyr, non qu'il eût répandu son sang pour la foi, mais parce qu'il avait été mis à mort par les païens, pour n'avoir pas voulu se ra- cheter, dans la crainte de dépouiller ses su- jets, en recevant d'eux l'argent nécessaire pour sa rançon. Anselme le rassura 5, et fit voir qu'Elfeg méritait bien la qualité de mar- tyr, pour avoir préféré à sa propre vie les intérêts temporels de ceux qui lui étaient
1 Guibert, lib. I Vitæ, cap. XVI.
2 Anselm. vit., lib. III, pag. 8.
3 Ibid., pag. 9, et Mabill., lib. LXV Annal., num.
39, 40, pag. 153.
4. Ce prince étant mort au mois de sep-
tembre 1087; Guillaume le Roux, son fils et gleterre.
son successeur, voulant profiter du revenu
des églises vacantes, ne les remplissait pas,
sous le faux prétexte qu'il ne trouvait point
de sujets dignes d'être en place. Il y avait
quatre ans qu'il en usait ainsi envers l'Eglise
de Cantorbéry, lorsqu'Anselme vint pour la
seconde fois en Angleterre. Il avait depuis
longtemps différé ce voyage, quoique pressé
de le faire par Hugues, comte de Chestre,
qui voulait se servir de lui pour la fondation
d'un monastère. Les raisons de son délai
étaient qu'il courait un bruit, que s'il passait
en Angleterre, on le ferait archevêque de
Cantorbéry; et comme il n'ambitionnait pas
cette dignité, il ne voulait donner aucun pré-
texte de l'accuser d'ambition. Hugues l'assura
que ce bruit n'était pas fondé, et le pressa une
troisième fois de venir prendre soin de son
âme, parce qu'il se trouvait dangereusement
malade. Anselme, pour ne manquer ni à son
ami, ni à la charité qu'il lui devait, partit en
1092. Son séjour en Angleterre fut de cinq
mois, pendant lesquels il vaqua aux affaires
de son abbaye, et de celle que le comte de
Chestre voulait fonder. Il était près de repas-
ser la mer, lorsque le roi lui en refusa la
permission.
5. Cependant les seigneurs du royaume,
affligés de la désolation de l'Eglise de Can-
torbéry, convinrent entre eux de demander
à ce prince, lorsqu'il tiendrait sa cour, sui-
vant la coutume le jour de Noël, de faire au
moins des prières publiques pour l'élection
d'un archevêque. Guillaume ne put s'y op-
poser, et les évêques prièrent Anselme de
régler lui-même la formule de ces prières.
Un des seigneurs le proposa un jour au roi,
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